CONNEXION
  • RetourJeux
    • Tests
    • Soluces
    • Previews
    • Sorties
    • Hit Parade
    • Les + attendus
    • Tous les Jeux
  • RetourActu
    • Culture Geek
    • Astuces
    • Réalité Virtuelle
    • Rétrogaming
    • Toutes les actus
  • RetourHigh-Tech
    • Actus JVTECH
    • Bons plans
    • Tutoriels
    • Tests produits High-Tech
    • Guides d'achat High-Tech
    • JVTECH
  • RetourVidéos
    • A la une
    • Gaming Live
    • Vidéos Tests
    • Vidéos Previews
    • Gameplay
    • Trailers
    • Chroniques
    • Replay Web TV
    • Toutes les vidéos
  • RetourForums
    • Hardware PC
    • PS5
    • Switch
    • Xbox Series
    • Overwatch 2
    • FUT 23
    • League of Legends
    • Genshin Impact
    • Tous les Forums
  • PC
  • PS5
  • Xbox Series
  • PS4
  • One
  • Switch
  • Wii U
  • iOS
  • Android
  • MMO
  • RPG
  • FPS
En ce moment Genshin Impact Valhalla Breath of the wild Animal Crossing GTA 5 Red dead 2
Etoile Abonnement RSS

Sujet : ICHI ZATO Les racines de la vie

DébutPage précedente
123
Page suivanteFin
A-San A-San
MP
Niveau 10
12 septembre 2019 à 20:01:44

Chapitre 5
.

Une foule perturba le calme de l’ancien temple bouddhiste, dépourvu de ses charmes d’antan. Des débris du butsuden* dépassèrent les crânes chauves des statues de bonze en bronze, ressemblant plus à de la bouse de vache. Un unique bâtiment tenait encore debout sur cette plaine de débris, une résidence à proximité de l’entrée de cette terre de spiritualité. Un drôle de mélange, cette architecture bouddhique accouplait à un torii shintoïste, des signes plutôt significatifs sur l’origine de ce village, il était déjà sectaire bien avant l’arrivée de ces nouveaux dégénérés.

Les fidèles se pressèrent à l’arrière de cette maison, décorée d’un pauvre jardin sans fleur. Plusieurs guirlandes électriques alimentées par un générateur situé à côté de la flaque mentionner par Nikki, éclairaient l’endroit la nuit tombée. Celons Nikki, trois instants de prière prenaient place dans l’emploi du temps des sectaires, matin, midi et soir comme la prise d’un médicament ou d’une drogue. Ichi n’aimait pas la religion, bien qu’élevée dans les vertus du néoconfucianisme*, à cause de sa mère d’origine chinoise, son influence bienfaitrice fut rapidement écrasée par l’aura criminel de son père. Et ainsi, il se détourna de la voie de l’honnête homme. Les temples, le peu de fois où il s’y rendait pour vendre de la came, prenait l’apparence de repaire de drogués à la weed, l’ecstasy ou à la religion. Pourquoi se rendre dans un temple chaque jour, si ce n’est pour recevoir une dose de spiritualité ? Pourquoi s’y rendre chaque jour hormis pour compenser un manque ? Voilà la façon de penser d’Ichi.

Derrière cette frontière d’eau noire au fond de l'espace de verdure, l’arbre immortel se dressait. Dépourvu de feuille flottante aux vents, il ne ressemblait plus qu’à un tas de pourriture enraciner les unes aux autres. Du bois sombre en décomposition émanait l’odeur d’une charogne au milieu du désert sous l’exposition d’un soleil ardent d’été dont les insectes avaient dévoré la peau.

Des serpentins de soutien-gorge et de culotte usagée entouraient les branches. Les sous-tifs n’appartenaient pas aux sectaires, encore loin de l’âge de la sagesse, et du sexe féminin. La plupart sortaient à peine d’une adolescence probablement agitée. Dans cet océan dessinait par le blanc de leurs tenues, Ichi et Nikki assombrissaient cette harmonie.

Les gourous rejoignirent l’arbre, nul doute que face aux fidèles, ils remarqueront la présence de ses étrangers. Le premier, Chikusa, arborait un kimono blanc, derrière une immense barbe grise. Son expression sérieuse était figée à jamais dans ses rides. Ses cheveux, autrefois lisses, étaient devenus gras à cause d’une hygiène des plus douteuses. Dans sa jeunesse, il devait être prêtre ou moine, chacun de ses gestes possédait une forme de grâce divine, propre aux baratins religieux dans l’esprit de l’aveugle. Son rival, Kaimei, n’égalait pas de près, ni de loin sa prestance. L’uniforme de travail blanc donnait un air d’employé sur un chantier, à la limite du burn-out. Ses traits n’exprimaient aucune joie. Le bonheur ne l’animait pas. Le jeune, d’une trentaine d’années, paraissait plus fatigué que l’ancien avoisinant le siècle d’existence. On voyait dans son regard qu’il demandait la simplicité, contrairement à son ainé dont le maniement des mots se transformait en une réelle discipline.

De l’autre côté de la flaque, les tensions entre eux s’évaporent comme de la buée sur les vitres, juste le temps d’une prière particulière. Nikki la nommait vulgairement « le ver de terre », une danse de célébrations débutant sur les genoux, les mains jointes en direction du ciel, puis ils remontaient en se dandinant de part et d’autre, chantant des paroles à peine compréhensibles. Une mascarade qui dura plusieurs dizaines de minutes.

La misérable chorégraphie achevée, les fidèles formèrent une ligne auprès de la flaque. Chacun y plongea une coupe au plus proche des racines dans cette flaque aussi sombre que le pétrole, puis la burent. À en juger par la longueur de cette file d’attente auprès d’un revendeur naturel, Ichi changea de plan.

— Tu viens Nikki, on s’en va.
— Quoi ?

Cette arrivée si soudaine du tutoiement entre eux la déstabilisa, au point qu’elle ne fit aucune protestation. À la sortie, comme Ichi le prévoyait, les deux gourous l’attendaient avec impatience, une coupe remplie d’eau dans leurs mains.

— Excusez-moi, déclara Chikusa, nous ne vous avions jamais vue ici…
— D’où vendez-vous, demanda Kaimei en interrompant volontairement son ainé.

La cérémonie d’achever, les regards assassinateur reprirent. Les deux loups tournaient autour d’une nouvelle proie, où le plus rapide aura l’honneur de remporter la partie.

— Je suis un touriste en vacances dans les environs.
— Je vois. Mme Nikki, je vous félicite d’apporter votre aide à notre communauté en nous rapportant ce jeune homme égaré. L’âge est la meilleure preuve de sagesses, affirma Chikusa.

Le tissu dissimulant sa jeunesse, Nikki déforma sa voix pour la rendre usée.

— Merci, déclara-t-elle sans marquer le moindre signe de politesse supplémentaire, cette intonation tordait déjà trop ses cordes vocales pour qu’elle se permette un long discours.
— Vous êtes drôlement vêtu pour un touriste, se méfia Kaimei.

Alors que Chikusa s’enthousiasma de cette nouvelle âme, son rival ressentait la sournoiserie de cet inconnu. Une forme d’odeur de sang et une aura des ténèbres du malheur flottaient tout autour de lui. Kaimei rapprocha sa coupe de son buste en signe de retraite, « Vas-y Chikusa, je te le laisse ».

— Excusez-moi, mes fidèles m’attendent. Passer un agréable séjour, monsieur le touriste, lui souhaita Kaimei en disparaissant dans le temple.

Le vieux gourou, rassuré du renoncement de ce misérable, sauta sur l’occasion.

— Voudriez-vous faire partie de notre communauté ? Notre dieu est capable de miracle.
— Je ne sais pas trop, avoua Ichi gêné de la proposition.
— Il n’y a pas à hésiter, nous ouvrons la vérité sans le moindre doute possible. À votre avis, pourquoi les guerres, les malheurs causés par l’homme, la famine, les génocides existent-ils ?
— Je l’ignore.
— Parce que les Hommes doutent, alors que la vérité se trouve en face d’eux.
— Votre vérité c’est cet arbre ?
— Exactement, il contient le savoir de milliers d’années. Puis grâce à ses racines, il nous le transmet. Cet arbre est qualifié par les scientifiques d’anomalies, car il prouve que tous leurs raisonnements ne valent rien. Un dieu maintient cet arbre dans cet état, afin de nous transmettre la vérité. Et une fois que l’élu, que j’aurais mis au monde aura la force de l’ouvrir en deux, le dieu nous viendra et la paix régnera entre les hommes.
— Vous savez, la paix dans le monde ne me préoccupe pas trop…
— Ce n’est pas qu’une question de paix, je vous propose de vivre. Vivre en tant qu’Homme, et non en tant qu’individu programmé par une société et des règles. Avec cette vérité, vous deviendrez libres, et non oppressés par un travail ou une tache.
— C’est vrai que mon travail me pèse beaucoup ses derniers temps, mentit Ichi.
— Ce monde ne veut pas de vous, il pourrait vous redonner la vue, mais ils ne veulent pas à cause de leurs sciences soi-disant incapables de vous la rendre. Ici nous voulons de vous, nous voulons de tout le monde.
— Est-ce vrai que vous pourriez me rendre la vue, demanda Ichi d’un air des plus intéressés.
— Oui, il vous suffit juste de boire cette coupe, et vous rencontrerez notre dieu.

Ichi la saisit.

— Une dernière chose, lorsque vous boirez cette coupe, votre âme m’appartiendra. Je la guiderai vers le chemin de la vérité.

Chikusa n’injectait pas du mensonge dans ses paroles. Sa folie, à un stade très avancé, l’aidait à croire à chacune de ses idées. Nikki ne savait plus trop quoi penser, le récit semblait avoir convaincu Ichi. Lorsqu’il porta la coupe à ses lèvres, le souffle de la jeune femme se coupa au moment où l’eau entra dans sa bouche. Au même moment, plusieurs membres de la branche de Chikusa encerclaient un membre isolé de celle de Kaimei qu’ils tabassèrent à coup de bâton, avant qu’un eût la décence de sortir de la lame de sa longue canne pour l’achever. Il le taillada à la gorge, source d’une cascade de sang recouvrant de rouge la blancheur des vêtements de la victime. Chikusa contempla son agonie, un sourire sadique au coin de ses lèvres, un bref moment d’inattention où Ichi et Nikki profitèrent pour s’enfuir.

.

  • Le butsuden, traduit par « bâtiment de Bouddha », est un bâtiment principal dans un temple bouddhiste (il s’agit plus d’un style architectural que la dénomination du bâtiment)
  • Le néoconfucianisme est un mouvement philosophique basé sur le confucianisme de Confucius apparut au XIVe siècle en Chine, bien qu’enseignant la voix de l’honnête homme sa principale différence avec son ainé est l’incrustation de la religion bouddhiste et taoïste, considérées par Confucius comme des courants extérieurs à la Chine et dangereux
A-San A-San
MP
Niveau 10
13 septembre 2019 à 14:20:59

Chapitre 6 (1/2)
.

— Un verre et un autre avec de l’eau, ordonna Nikki à son oncle.

Ichi ne pouvait plus garder cette texture visqueuse dans la bouche une seconde de plus. Ce mélange de gelée et de vomi agressait sa langue. Seul un homme fou ou sadomasochiste pouvait l’avaler volontairement.

— Oh putain, oh putain, oh putain, répéta inlassablement Ichi après avoir recraché cette immondicité.

Il se rinça immédiatement la bouche, avec un soin précis et rapide. Chaque mini litre de cette chose devait disparaitre de son palet, sous peine d’être hanté à vie par son gout.

— Oh putain, oh putain, oh putain, c’était quoi ?
— Je ne sais pas, répondit Nikki en souriant.
— Oh putain, oh putain, oh putain…
— Quel gout ça avait ?
— Gouttes le, au lieu de me le demander !
— Euh non merci, je vais plutôt l’analyser, s’enthousiasma la jeune femme comme un enfant à Noël.

La chambre de Nikki se situait dans un autre coin de l’auberge, à l’exact opposé de celle d’Airi et d’Ichi.

Le petit espace servait de laboratoires de fortune. Nikki ne pensait pas tomber sur une secte à son arrivée. Normalement, elle aurait dû récolter des échantillons de l’écorce et repartir à son université pour les analyses. Par chance, la jeune scientifique trimballait toujours un minimum de matériel avec elle, pas des plus performants. Des petites fioles, des tubes à essai, des seringues, quelques produits permettant de réaliser des décoctions ou des séparations de molécule, et son fidèle microscope offert par son père à son entrée au lycée. Personne d’autre qu’elle s’aventurait dans cet endroit de l’auberge, les autres vieux n’y voyant aucun intérêt, et Kudo n’aimait pas se mêler des affaires de sa nièce.

Sur la porte était accrochée une affiche « attention, produit dangereux ». Le regard de quelqu’un lors de la réalisation d’expérience la dérangeait, mais pourtant, elle ne résistait pas à l’envie de montrer ses instruments à Ichi qui se révéla plutôt bavard, et très intéressé.

— Et ça, c’est quoi ?
— C’est mon microscope, mais il est plutôt petit. À l’université, on en a encore des plus gros.

Nikki imagina les instruments qu’Ichi utilisait dans ses expérimentations avec Airi. Cet homme, il était le Sexe. Elle pensait alors qu’ensemble, ils se ressemblaient plus qu’aux premiers abords. Les deux expérimenté des choses, dans des domaines différents. À l’université, Nikki croisait toujours des étudiants spécialisés sur la peau, le sang, les yeux, les animaux, la biodiversité, tous ses domaines appartenant à cette grande famille de la Science. En toute théorie, ils devraient tous s’entendre, mais cela était rarement le cas, ils se haïssaient comme le fils détestait son frère et son père à l’adolescence.

La spécialité, que Nikki ne pouvait pas supporter était celle centrée sur l’étude des organes sexuels. Tout son dégout, pour ce saint acte de se faire baiser venait de ses cours sur les parties génitales, lors des années précédant l’orientation envers les spécialités. Étudier un pénis et un vagin sur des schémas des semaines durant perturba son esprit. Chaque élève spécialisé dans ce domaine, était à ses yeux une sorte de pervers refoulé. Elle en avait connu un à ses débuts à l’université, un dénommé Date. Très populaire sur le campus, il aidait d’une manière gratuite les personnes à se débarrasser de leur peur du sexe. Poussé par une de ses amies, Nikki le contacta. Ils ne se virent que deux fois. La première fois à l’université, lors d’une discussion vide de sens et d’intérêt. La deuxième fois dans un love hotel, avec une autre jeune fille que Date aidait. Sur le coup, à la découverte du sexe de Date, pas des plus extraordinaires, les yeux de Nikki en effacèrent la peau. Elle ne voyait plus un pénis s’agiter face à la bouche de la jeune fille agenouillée, prête à le sucer, mais le corps caverneux et l’urètre s’illuminaient en jaune comme sur les schémas de ses cours. Ce phénomène se reproduit avec sa partenaire, soumise à une levrette brutale. Au final, Nikki partit avant que Date ne commence à la déshabiller.

— Vous utilisez quoi comme instrument, demanda Nikki perdu dans le flot de ses souvenirs avec Date.
— Pardon.
« Arrache-moi mes vêtements, plaque-moi contre le mur, et fourre-moi la lunette de mon microscope », pensa Nikki.
— Euh excuse-moi, je pensais à voix haute, se justifia-t-elle.

A-San A-San
MP
Niveau 10
13 septembre 2019 à 14:21:48

Chapitre 6 (2/2)
.

Airi marcha de manière plus ou moins normale, qu’en début de soirée. Kudo l’observait l’air de dire « je vois que les jeunes s’amusent bien entre eux ».

— Où est mon petit ami, demanda-t-elle à l’aubergiste.
— Avec Nikki dans sa chambre.
— Quoi ?
— Nikki a demandé qu’on ne les dérange pas.

Le ton de Kudo ne sous-entendait rien de particulier, sauf qu’Airi ne le prit pas de la bonne façon. Elle était furieuse qu’Ichi puisse réaliser cet acte de tromperie. La puanteur des vieux s’intensifia dans ses narines, elle en étouffait.

À l’air pur, le ciel crépusculaire ressemblait à la couleur des abricots. Un vent doux caressa sa nuque, une ambiance féérique naviguait dans l’air. La disposition du temple au bout de l’allée se mariait parfaitement à la position du soleil qui englobait les bâtisses de ses rayons. Le chant sectaire s’en élevait. Pas un garde ne surveillait les maisons des deux gourous, l’occasion parfaite pour les fouiller. Airi bien qu’envahit par sa colère n’oublia pas Fumiko. Sa préférence se porta sur ceux portant l’uniforme qu’elle aperçut dans la forêt lors de l’enlèvement de son amie.

Le tour de la propriété de Kaimei se réalisa très vite. En apparence, rien ne clochait. Une maison traditionnelle des plus classiques, avec une salle à manger, une chambre, un salon, une salle de bain, et une cave qu’Airi n’avait pas encore visitée. On y accédait depuis la cuisine subissant le début d’une invasion végétale sur ses parties les plus détériorées. À l’ouverture, une horrible odeur se répandit. L’escalier en pierre plongeait dans le noir absolu. La froideur de la roche transperça les semelles de ses chaussures, tandis que la lourde porte se referma dans son dos. Le claquement résonna jusqu’à ce qui semblait être les pires profondeurs de la terre. En bas, une seule bougie éclairée la petite pièce recouverte de tatami sur le sol et les murs. Dans un des coins, un cadavre en décomposition puant de plusieurs semaines attirait un amas de mouches. Des taches sombres ressemblant à des corps imprégnant le sol, accentuaient encore plus l’odeur crasseuse.

Au pied de la bougie subsistait une jeune femme dénudée aux traits inconnus.

— Madame ?

Aucun souffle de vie rassasier la flamme de la vie dans son cœur, elle était morte. Au niveau de son ventre, un étrange phénomène s’était produit, il avait enflé. Pas comme une femme enceinte de dix mois, mais comme une femme enceinte de plus de deux ans, où le fœtus n’avait cessé de se développer. Par précaution, Airi pressa avec son pouce sur cette grande boule, elle était réelle. Jamais dans son existence elle n’avait constaté une chose pareille, même dans les pornos les plus étranges, le ventre paraissait être prêt à exploser. Pensant subir le même sort, Airi remonta, mais remarqua l’absence d’une poignée permettant d’ouvrir la porte de l’intérieur. La peur ne parasita pas ses décisions, elle retourna en bas à la recherche d’une possible sortie dissimuler. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, bon nombre d’habitants désireux de se mettre à l’abri des bombardements, ou de transcender les couvre-feux, usaient de ruse pour dissimuler des passages souterrains.

— Bingo, hurla-t-elle en trouvant un passage dans le mur.

L’ex-yakuza s’éclipsa par un tunnel, creusé dans la roche humide, en ne laissant aucune trace de sa venue. Le chemin se resserrant de plus en plus, les derniers mètres se transformèrent en un véritable combat. Des rochers pointus tailladèrent le haut de ses cuisses, des cuisses qu’Ichi aimait parfaitement lisses, mais penser aux exigences de ce connard n’était pas sa priorité.

La sortie l’amena à quelque pas du village en pleine forêt assombrie par les ténèbres de la nuit. Aidée par la lumière de l’auberge, elle rentra après que les arbres et les arbustes griffèrent les partis épargner des taillades de la roche. Elle avait l’impression de lutter dans une géante toile d’araignée, composer de bois et de feuille. Les efforts la rendirent furieuse. La boue retenait le moindre de ses pieds, et là elle se posa une question « Pourquoi j’avance ? ». Ichi passait son temps avec Nikki, probablement à écarter ses jambes. Penser à cela la rendit plus furieuse que jamais. Elle s’arracha de la forêt, décidée à dire ses quatre vérités à cette légende qu’elle admirait.

De retour dans l’allée, elle avait mal de partout et ses vêtements était à moitié déchiré. Le silence animait la rue, les sectaires occupaient leurs lits dans les différentes maisons. Du temple émana une étrange brume blanche observée par Ichi, planté au milieu du chemin de terre longeant les habitations.

— Hé Ichi !

Le garçon ne réagit pas. Une ambiance très malsaine les entourait, mais Airi ne ressentait rien d’autre que de la colère. Elle le retourna face à elle.

— T’es qu’un gros fils de pute ! Quoi, mon vagin ne te suffit plus !

Les lèvres de son petit ami ne bougeaient pas. L’absence de réaction chez lui lança un nouveau flot d’insultes et de reproches. Alerté par le bruit, Nikki sortit de l’auberge.

— Que se passe-t-il ici ?
— Ta gueule sale pute !
— Pourquoi vous criez, demanda la voix d’un jeune homme plus que familière.

Ichi sortit derrière Nikki. Stupéfaite, Airi s’éloigna de l’homme devant elle.

A-San A-San
MP
Niveau 10
14 septembre 2019 à 16:24:07

Chapitre 7 (1/2)
.

Aucun cheveu, aucun grain de peau ne différenciaient les deux hommes. Il ne s’agissait pas d’une pâle copie de contrefaçon chinoise, fabriquée par des gamins se prostituant après l’usine sur les trottoirs prestigieux de Pékin, pour les nombreux touristes américains pédophilies. Il s’agissait du véritable reflet d’un miroir.

Cette réalité, inenvisageable et délirante aux mêmes titres que les délires sectaires de Yugaraha, enferma Airi dans une sensation des plus effroyables. Une forme de folie monta dans sa tête, prête à la faire éclater d’un rire dérangé. Des flots de désespoir violent la noyèrent dans un océan sombre. Ses différentes formes de mélancolies se fusionnèrent dans son cœur. Survint alors une incompréhension. Incapable de désigner l’homme qui la baisait depuis des jours, son amour envers lui disparut. Un énorme vide se créa, pas qu’au niveau de son entre-jambes, mais dans la totalité de son existence corporelle.

— C’est quoi ce bordel, se murmura-t-elle à sa conscience. Non, c’est impossible…

L’Ichi derrière Nikki se positionna face à l’autre. Statufiés telles des statues de pierre, les deux se jaugèrent comme un samouraï jaugé son adversaire sur le champ de bataille. Un vent agressif détacha les feuilles d’un vieux chêne, volant jusqu’à eux. L’un sortit son sabre pour en couper une en deux. L’autre sortit une pomme de son sac en toile, accroché dans son dos au-dessus de son bassin. Il l’envoya en l’air, et d’un seul geste, la coupa en trois.

La scientifique, enthousiaste de l’apparition d’une nouvelle anomalie, tourna autour d’eux, à la recherche d’une moindre différence.

— On fait quoi, demanda Nikki à Airi.
— Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas…
— Par élimination logique, je dirais que c’était celui avec moi dans la chambre. Mais c’est lequel ?
— Moi, dirent-ils avec la même voix.
— Je rêve, je rêve, je rêve…
— Airi c’est moi !
— Non c’est moi !
— Je suis désolé, mais c’est trop pour moi, déclara-t-elle toute tremblante de son état de choc avant de s’enfuir à l’intérieur de l’auberge.

Décidée à trancher, Nikki eut soudain une idée brillante. L’aura d’Ichi la faisait mouiller, plus que n’importe quel autre homme, un moyen efficace et irréfutable de le reconnaitre. Elle se positionna entre les deux. Face aux premiers, ses réactions féminines ne s’enclenchèrent pas. Doutant de ce premier résultat, elle passa au test ultime. Une chose qu’elle savait sur le véritable Ichi, malgré l’importance de son odeur sexuelle, elle sentait le parfum de son amour envers Airi. Jamais, jamais de sa vie, jamais de son existence dans la mort, jamais pour rien au monde il ne la tromperait, de n’importe quelle façon. Nikki en était persuadé, cet homme avait dédié son existence à son amour. Leurs lèvres s’entrelacèrent. La langue d’Ichi caressa la bouche plutôt fermée de cette femme, à la recherche de n’importe quel moyen d’entrer. Aucun doute, l’aveugle cherchait à la dominer. Ses agissements devaient correspondre aux ébats avec Airi, ou aux ébats de n’importe quels pervers ou professionnel en sadomasochisme. Une envie irrésistible de destruction, de domination, d’humiliation émanait de son geste, mais son amour manquait. Ce baiser en apparence intense ne possédait rien d’agréable, rien de sensuel, ni de particulier. On pouvait le résumer à deux inconnus se rencontrant dans la rue, où l’un demander « Mets-toi à quatre pattes et suce-moi ». En toute logique, l’autre personne l’ignorerait ou le bafferait, chose que Nikki fut.

— Toi tu resteras dehors, ordonna-t-elle à la copie après sa baffe. Vient Ichi, on rentre.

A-San A-San
MP
Niveau 10
14 septembre 2019 à 16:24:58

Chapitre 7 (2/2)
.

Kudo condamna les issues. Rien ne pouvait entrer ou sortir. Les événements étranges de la soirée terrorisèrent les vieux habitants, qui se réunissaient à l’auberge, à l’exception d’un disparu dans la nature.

Nikki s’enferma seule dans sa chambre, à finir d’analyser le prélèvement. Une fois dissociée de la bave d’Ichi, les molécules se relevaient très intéressantes à étudier, et à séparer des unes des autres. Hormis les molécules de H2O, nécessaire à son état liquide, plusieurs autres particules s’unissaient afin de former cette forme visqueuse. Après une étude approfondie, qui se conclut au lever du jour, Nikki posa sur papier ses premières conclusions. Différents indices laissaient penser que les racines de l’arbre produisaient une sorte de toxine, possédant des vertus hallucinogènes auquel s’accrochait un effet addictif des plus dévastateurs. Le terme drogue ne convenait pas, l’appeler poison conviendrait mieux, tant ses effets néfastes détruisaient le cerveau. Une seule gorgée suffisait à affaiblir les défenses mentales nécessaires à la raison. À genoux dans un état irrationnel, proche du délire et de la folie, le sujet pouvait subir une aliénation complète en un rien de temps. Le corps aussi en subissait les conséquences, plusieurs organes se détruiraient au fil du temps, et une ingurgitation régulière se relevait nécessaire au risque de séquelles mortel. Nikki réussit à en faire trois décoctions. La première ne possédait rien de nocif, il s’agissait juste de l’eau contenue dans la formule de base. La seconde mélangeait deux atomes nocifs. D’une façon surprenante, la toxicité de chacun s’annulait aux contacts de l’autre. D’après ses théories, le contenu du tube à essai pouvait agir sur les zones du cerveau nécessaire à l’engendration de stimuli érotiques, tout en agissant sur la mémoire. La durée de l’ingurgitation et de ses effets bloquaient les zones du cortex, nécessaire à l’archive des séquences captées par les nerfs optiques. La dernière était la plus inquiétante, la seule chose qu’elle ne contenait pas par rapport à la formule de base était l’H2O. Les différents atomes agiront sur le corps d’une manière mortel. Suite à l’ingurgitation, le tube digestif se gonflera, à cause d’une forme de réaction allergique, jusqu’à détraquer les systèmes vitaux. Les victimes seront plongées dans un coma dès les débuts, heureusement pour elle, car la douleur serait insupportable sur la fin.

— Génial, hurla-t-elle en finissant d’écrire le dernier mot de son rapport.

La jeune femme sautilla dans les couloirs, pressée d’annoncer les résultats à la seule personne intéressée par son travail, Ichi. Mais à sa rencontre, son excitation se stoppa. L’aveugle, Kudo et les vieillards patientaient dans un silence terrorisant. Chacun veillait à ne faire aucun bruit susceptible d’attirer l’attention des sectaires. De l’autre côté de l’auberge, Airi étalée au sol, s’endormait après une trop longue nuit ponctuée de réflexion. Se remémorant inlassablement sa proposition à Ichi avant le début de ce cauchemar, « Oh putain. Il faudrait qu’on trouve une petite ville pour se poser. Ou raccompagner Fumiko chez elle ». Là, son vœu paraissait inaccessible. Fumiko avait disparu dans la nature. Ichi, elle ne pouvait plus le reconnaitre, et cela la plongea dans la plus grande des hontes, venant à regretter d’avoir réagi de cette façon, lorsque Kudo l’informa qu’il était dans la chambre de Nikki. Elle le regrettait tellement que des larmes agitèrent son sommeil, déjà troublé par l’ambiance terrifiante de Yugaraha.

Un homme frappa à la porte de l’auberge.

— Kudo, ouvre-moi ! Ils ont kidnappé quelqu’un d’autre !

Revoltin Revoltin
MP
Niveau 9
15 septembre 2019 à 17:24:31

Lu !

Bon, effectivement c'est de plus en plus en dessous de la ceinture.

Si ça continue, bientôt les personnages vont tous se retrouver à poil et ils seront uniquement désignés par leurs organes génitaux :rire: Mais c'est bien si ça te permet d'apaiser un peu la frustration sexuelle qui te domine :oui: Et puis l'histoire avance tranquillement.

Sinon toujours pas de scène de violence à l'horizon ?
Je pensai qu'Ichi tenterait au moins de découper son double imaginaire :(

A-San A-San
MP
Niveau 10
15 septembre 2019 à 19:20:47

Le 15 septembre 2019 à 17:24:31 Revoltin a écrit :
Lu !

Bon, effectivement c'est de plus en plus en dessous de la ceinture.

Si ça continue, bientôt les personnages vont tous se retrouver à poil et ils seront uniquement désignés par leurs organes génitaux :rire: Mais c'est bien si ça te permet d'apaiser un peu la frustration sexuelle qui te domine :oui: Et puis l'histoire avance tranquillement.

Ce n'est pas vraiment par frustration sexuelle je te rassure, juste que ça me détend d'écrire des trucs c*ns sans me soucier de la bien-pensance ou des clichés que certains jugeront sexistes. Juste ça m'amuse d'écrire un truc délirant quand mes projets plus sérieux me pèsent trop.

Sinon toujours pas de scène de violence à l'horizon ?
Je pensai qu'Ichi tenterait au moins de découper son double imaginaire :(

Non, hormis à la fin, cette histoire là ne sera pas très violente (désolé :-( ), je voulais avant tout me concentrer sur l'aspect sexuel, mais ne t'inquiète pas, la prochaine se concentrera plus sur la violence, physique et un peu psychologique aussi (je voulais terminer en centrant chacune des deux dernières histoires sur un des aspects d'Ichi, le premier : le sexe, et le second : la violence)

A-San A-San
MP
Niveau 10
15 septembre 2019 à 20:00:47

Chapitre 8
.

Incapable de parler de son visage, le vieillard décrit avec précision la paire de seins portée par cette jeune fille, trainée dans la rue quelques minutes auparavant par des sectaires de Kaimei salement amoché. Aucun ne sourit de ramener cette proie. En dehors de ses airs niais de femme uniquement placée dans ce monde, avec une affiche « je veux être baissé », au-dessus de sa tête, juste bonne à se taper le héros dans une œuvre de fiction, ses bras savaient cogner un minimum. Après une longue traque dans la forêt, où la victime se débattit avec beaucoup d’ingéniosité pour les semer et leur opposer une farouche résistance, ils l’attrapèrent lors de la deuxième nuit dans son sommeil, en premier abord. En la saisissant, l’adolescente se réveilla en panique, envoyant des coups à droite à gauche. Elle en mordu même un au niveau de l’oreille avant de se faire assommer.

Malgré des explications plutôt floues, Ichi ne doutait point, cette femme était Fumiko. Il se leva résolu à aller la chercher. Ses lentes respirations profondes, la droiture de ses jambes, ses pas déterminés en direction de la porte, ses motivations s’exprimaient librement dans son attitude. Nikki, craintif, s’interposa entre l’aveugle et la sortie.

— Que comptes-tu faire ?
— Aller la chercher.
— Mais tu es fou !
— Oui, lâcha-t-il dans une lassitude certaine à devoir préciser des choses qui à son sens sautaient aux yeux des voyants.
— Foncer dans le tas n’est pas la meilleure solution !
— Et alors ?
— Attend au moins la prière du matin, plus personne ne sera là-bas. Je t’en supplie !

Ichi constata sa situation, Nikki ignorait la totalité de ses talents dans le maniement du sabre de sa canne. Expliquer à une jeune femme, très terre à terre dans sa vision de la vie, qu’un aveugle vagabondant dans un kimono rivalisait dans un combat à un contre cent, ne se relèverait pas être une tâche très ardue, mais impossible. Nikki le poussa jusqu’à une chaise, auprès d’une table occupée par des vieillards, puis ferma la porte à double tour en gardant la clé à l’intérieur de son soutien-gorge, bien décidé à imposer son plan qui au fil des minutes insupporta Ichi de plus en plus.

— Nikki, quelle heure est-il, demanda l’aveugle.
— Pas encore.
— Et là ?
— Pas encore.
— Et là ?
— Pas encore.
— Et là ?
— Par pitié, arrête…

.
De l’agitation festive des fidèles, s’ensuit une cacophonie rappelant les allées excitées des festivals shintoïstes. Nikki avait eu l’occasion d’assister à une de ses fêtes, prénommé « La fête du pénis de fer » à Kawasaki. Une journée, en théorie inoubliable, qui n’imprégnait pas plus sa mémoire. Son unique souvenir était celui de la marche. Différentes personnes portaient un palanquin, où trôner à son sommet un pénis sculpté dans la pierre la plus dure du Japon, envoyant cette statue vénérée telle une divinité, se balancer dans toutes les directions. Équipés d’un système de tuyaux simulant l’érection, ses mouvements rapide et intense recouvrirent les riverains d’une eau colorée en blanche. Voici son unique souvenir, l’agitation du pénis et son corps recouvert de blancheur. Évidemment, pour Nikki croyante en la Science, les shintoïstes, bouddhistes, chrétiens, juifs, musulmans, les dégénérés celons ses termes, appartenaient aux mêmes groupes que les sectaires de Yugaraha. Pourtant, ce souvenir revenait la hanter depuis sa rencontre avec Ichi et Airi.

— Nikki ! Ouvre-moi la porte !

Toujours hésitante, Nikki n’entendit pas sa requête, tellement elle se questionnait sur la taille du pénis d’Ichi, « Est-il possible qu’il soit plus gros que celui du festival ? », se demanda-t-elle. À bout de nerfs, Ichi déchira le bout de tissus recouvrant sa poitrine. Le soutien-gorge se dégrafa, dans son mouvement précipité par son impatience. La clé tomba au sol, dans un bruit aussi intense que la force déployait dans l’érection des vieillards, à la découverte des jeunes mamelons de Nikki. La récente activation de leurs engins remontait à des dizaines d’années. Kudo, subissant la contraction de son muscle ramolli, ressentit une douleur infâme et sublime dans sa souffrance. Il crut que son gland se préparait à décoller, en direction du premier abricot à sa portée.

Nikki ne chercha pas à les cacher grâce à ses maigres bras, suffisamment équipé pour sa poitrine. Un doux rayon de soleil s’introduisant entre les vieilles planches de l’édifice, les caressa de sa chaleur. Cette sensation la poussa à ne pas chercher à se débattre, mieux, usé par son déni de n’avoir jamais pu coucher avec un homme de toute sa vie, elle voulait qu’Ichi la prenne maintenant. Le jeune aveugle, désintéressé de sa nudité, ramassa la clé en poussant un soupir face à la chaleur envieuse émanant de l’entre-jambes de cette femme.

Sous sa soumission, elle le suivit à l’extérieur, laissant le vent agiter sa poitrine. Tremblante sous ce plaisir inédit, Nikki tomba amoureuse de la moindre zone érogène de ses parties intimes. Deux doigts tripotèrent ses aréoles, tandis qu’elle entra avec Ichi dans la résidence de Kaimei comme un couple entrer dans un love hotel, avec une envie irrésistible de se soulager.

Dans la cuisine, trois hommes montaient la garde, armées de leurs bâtons-sabre. À l’arrivée des intrus, ils sortirent leurs lames, mais déstabilisé par les seins de Nikki, ils ne comprirent pas leurs trépas. Ichi saisit le bout de sa canne. En dégainant, l’homme le plus proche de lui subit une coupe parfaite au niveau de son bassin, emportant dans le mouvement sa colonne vertébrale. Découper en deux, il s’écroula au sol, avec une partie de son appareil digestif de ressortit dans un piètre état. Le sang sortait de ses tuyaux de chair, il mourut quelque seconde après, alors que ses dernières forces tentaient de le trainer en dehors de la maison. Le deuxième reçut un coup très précis à l’arrière de sa nuque. Sa tête décapitée vola jusqu’au sein de Nikki recouvert de sang, dont la bouche figée de l’expression de son ultime calvaire semblait vouloir les embrasser. Au contraire d’être terrifié par ce spectacle, il décupla son excitation. La pointe du sabre se planta dans le buste du dernier, transperçant sa trachée, il mourut sur le coup. Toute cette boucherie se produit en moins de trois secondes.

Parmi les odeurs de ce massacre, l’aveugle distingua celle de Fumiko remontant de la cave. La plongée dans cette obscurité ramena Nikki à la réalité. Un froid mordant dévora sa peau à la découverte de Fumiko. Elle était allongée, complètement nue dans sa flaque de mouille. Le liquide vaginal s’écoulait en permanence. Inconsciente, elle poussa quelques orgasmes avec une voix épuisée de les exprimer. Mais la chose la plus inquiétante était son ventre très gonflé comme un ballon. Les rondeurs de ses titanesques seins ne rivalisaient pas avec son ventre. Ichi la porta jusqu’en haut des marches, où la porte dépourvue de poignée leur réserva une surprise.

Quelques minutes auparavant, Airi sortit enfin de sa chambre. Ne trouvant pas Ichi dans l’auberge, elle s’empressa d’interroger les vieillards encore en érection. Kudo l’informa de la situation, puis elle accourut jusqu’à la sortie du passage de la cave alors que les fidèles recommençaient à déambuler dans la rue. Dans sa course, elle ressentait tout l’amour envers cet homme lui confiait une force extraordinaire. Son amour vivait en elle, et sa puissance dissipa les doutes obscurs de son esprit.

Les trois piégés à la recherche d’une échappatoire entendirent des grattements contre le mur. Un tatami tomba, Airi apparut, ses cheveux de sauveuse bercés par un courant d’air.

— Fumiko, hurla-t-elle à la découverte de l’état de son ami.

Revoltin Revoltin
MP
Niveau 9
15 septembre 2019 à 20:24:56

Mdr le festival de la bite, il aurait fallu un point culture à la fin de l'épisode pour attester de la véracité de cette célébration :rire:

A-San A-San
MP
Niveau 10
16 septembre 2019 à 20:01:58

Chapitre 9
.

Fumiko s'éveilla dans un espace obscur, où la lumière d’Amaterasu* ne pouvait briller, pourtant son corps s’illuminait comme si elle se trouvait sous le soleil de midi. Prisonnière d’un espace inexistant sur le plan de la réalité humaine et scientifique, elle flottait au milieu de ce néant. Soumise à une puissante force divine, ses yeux pouvaient à peine bouger, tandis que ses bras, ses jambes, sa tête, sa bouche ne réagissaient point à sa volonté. Ici, l’entièreté de son être ne lui appartenait plus, elle était un jouet, une belle poupée dirigée par un marionnettiste.

Une fumée chaude s’accrocha à l’arrière de ses cuisses, puis s’introduit délicatement par tous ses orifices possibles. Sa peau transpira d’une mouille brulante, plus ardente que la lave au cœur du mont Fuji. Jamais auparavant son excitation avait atteint un tel pic, à peine supportable pour une femme. Si personne ne la baisait dans les prochaines minutes, sa condition si extrême l’achèvera de la pire des morts possibles. Une centaine de nouvelles images perverses se formaient dans son esprit tordu par son désir, des choses auquel aucun être humain ne pouvait imaginer par nature. Au contraire de s’horrifier face à sa situation, Fumiko s’en réjouit. Tout autour d’elle inspirait à la légèreté, à l’évasion, à l’abandon d’une vie pesant chaque jour sur ses épaules. Soudain, un éclair de lucidité la traversa, « T’es fraiche, il faut en profiter ».

Une boule se forma à partir de sa mouille face à elle. Une forme si ronde, si grosse, si parfaite, que Fumiko pensa à ses seins si gros que Chigaeshi no ōkami*. Puis cette boule se déforma progressivement, pour laisser place à celle d’un vieil arbre dépourvu de feuillage. Constitué, l’eau s’évapora remplacer par un bois noirci par des millénaires d’existence. Une ultime branche sortit du sommet du large tronc, une forme de cou maintenant à son extrémité un immense visage taillé dans le bois. Fumiko ne savait pas quoi penser de cette naissance si singulière, ses frontières entre le réel et l’imaginaire se resserrèrent, contrairement à ses petites lèvres.

Les branches de l’arbre s’agitaient avec la souplesse d’un serpent, dans une lenteur propre à la phase des préliminaires servant que de légère mise en bouche. Elles enroulèrent les jambes de Fumiko trop serrées. La jeune femme comprit uniquement au moment où une d’elles entra violemment dans son vagin qu’elle était nue depuis le début. L’âge avait ramolli le bois dur, à présent, sa texture s’apparentait à celle d’un pénis humide. Fumiko hurla d’un plaisir fou à chacun des vas et vient, cherchant toujours à s’introduire plus loin dans son intimité. Un deuxième s’enfonça dans son utérus, puis un troisième s’unissant en une gigantesque branche, qui ne cessait de grossir et de défoncer l’intérieur de Fumiko. Deux autres plus fines montèrent jusqu’à ses mamelons, où ils s’introduisirent dans les seins. Cette sensation inédite plongea Fumiko dans un tourbillon de plaisir intense. Les deux restèrent passablement immobiles, mais à l’intérieur se développèrent plusieurs racines envahissant les canaux galactophores. Elle le sentait, cette chose se nourrissait de quelque chose en elle, mais à aucun moment elle ne paniquait, tellement sa jouissance surplomber le reste.

Une nouvelle branche profita de l’immense ouverture laisser par un de ses longs cris d’orgasme, pour descendre à l’intérieur de sa gorge. En bas de son corps, les choses s’accélèrent. Un liquide s’échapper à chaque coup, la chose commençait à éjaculer, mais le faible espace déformé proposer par Fumiko ne suffisait plus, il remonta alors dans son estomac. En haut, un liquide blanc s’échappait de sa bouche, pendant que les branches descendaient encore plus jusqu’à envahir à leur tour son estomac. Unies entre elles dans le tube digestif, une puissante érection remplie Fumiko. Son ventre enflait, sous la quantité du sperme. Rien ne pouvait arrêter ce puissant jet qui durera pour l’éternité jusqu’à ce que Fumiko explose.

.
— Es-tu sûr de pouvoir faire un antidote, demanda Ichi à Nikki qui finissait d’observer Fumiko.
— Je ne sais pas, je crois que oui.
— Mais ?
— Dans son état, elle ne tiendra plus très longtemps.
— Si je puis me permettre, s’avança Airi, elle a quoi ?
— Une sorte de réaction allergique de la part des organes digestifs, ils sont en train d’enfler. Si on ne fait rien, elle finira par en mourir.
— Comment ?
— Plus ils vont s’étirer, plus ils risquent de se déchirer et dans le pire des cas si ça n’arrive pas, ils imploseront.
— Combien de temps pour un remède ?
— Je ne sais pas. Il faut que je teste plusieurs combinaisons de molécule. Probablement en début de soirée, mais demain matin elle sera morte. Il faut donc que vous vous arrangiez pour faire en sorte que Kaimei ne vienne pas me déranger. Chaque seconde compte.
— D’accord, j’ai une idée, proclama Ichi en quittant leur chambre où ils avaient installé Fumiko.

La lycéenne ne cessa pas de pousser des orgasmes. Nikki admirait ses réactions sexuelles si fortes. Comme elle avait réussi à synthétiser les stimulants sexuels de ce poison, dans une formule inoffensive beaucoup plus puissante, la constatation du résultat à son minimum la tenta encore plus d’essayer.

Ichi parcourut la rue jusqu’à chez Kaimei. La demeure étant plongée dans une grande incompréhension suite à son massacre, Ichi allait tirer profil de la situation.

— Que veux-tu l’aveugle, l’interrogea un homme de Kaimei gardant l'entrée de la résidence.
— J’aimerais bien parler à maitre Kaimei. J’ai quelque chose de très intéressant à lui raconter, au sujet de ce qu’il s’est passé.

Kaimei, écoutant derrière la porte, sortit immédiatement armé de sa méfiance.

— Que me veux-tu ?
— La fille, je sais où elle est.

.

  • Amaterasu est la déesse shintoïste du soleil.
  • Chigaeshi no ōkami est une divinité shintoïsme connu pour boucher l’entrée du monde des morts (Yomi). Prenant la forme d’un rocher massif dont l’effort d’un million d’hommes n’arriverait pas à la bouger d’un millimètre, elle fut placer là par Izanagi après sa fuite du monde des morts, afin d’empêcher les impuretés retenues à l‘intérieur de se répandre sur Terre.
A-San A-San
MP
Niveau 10
17 septembre 2019 à 20:06:10

Chapitre 10 (1/2)
.

Kaimei écoutait avec une grande attention le mensonge d’Ichi.

— Comment sais-tu qu’elle est chez Chikusa, demanda-t-il tandis que ses fidèles se préparaient à la contrattaque.
— J’ai entendu deux hommes en parler, puis j’ai pu le constater par moi-même. Je ne crois pas que Chikusa en ait déjà profité.
— Comment un aveugle fait-il pour pouvoir constater la présence de quelqu’un ?
— Je sais sentir l’odeur d’une femme, surtout quand une majorité des habitants sont des hommes en manque ou incapables de copuler.

Le gourou coupa court à la discussion, vexer par la dernière remarque de cette aveugle insolente. Il avait tout avalé, mais au moment de le quitter un dernier doute l’empêcha de croire à cette histoire.

— Pourquoi tu nous aides, demanda-t-il en retournant sur ses pas.
— Une telle beauté, dommage qu’elle reste avec un vieux comme ça.

Le plus ironique dans ses paroles, qui laissèrent Kaimei dubitatif, été leurs sincérités tranchantes avec les mensonges de la conversation. Ichi ne mentait pas. Seul un idiot ne pouvait pas tomber à genoux face à la jeune beauté de Fumiko. Il ne se référait pas uniquement à ses seins, la définition de la beauté universelle constituait les traits de son visage. Pourtant Kaimei ne s’y soumettait pas. À l'époque de sa puberté, une étrange réaction apparut par rapport aux femmes, il ne pouvait supporter la vue du moindre vagin sans vomir pour une raison mystérieuse. Au fil des années, torturer par son incapacité à se soulager de l’envie de chair, il en était devenu fou, transformant ainsi la flamme de l’amour porter dans son cœur, en une immense haine à leur égard.

.
Dans la soirée, Nikki enfonça son aiguille dans une veine de Fumiko. Le ventre avait encore triplé de volume, surpassant la taille de la poitrine que Nikki voulait masser. À force d’entendre ses gémissements de plaisir, elle en était devenue folle, elle le savait, elle voulait baiser ce soir. Le Sexe l’appelait avec une voix enivrante et corrompue d’une bestialité précaire.

L’antidote agit en quelque seconde. Fumiko stoppa l’expression de son plaisir, puis comme un ballon de baudruche percé sa boule se dégonfla. La fin de son état la réveilla en sursaut, avec une atroce douleur temporaire à l’estomac. Nikki, ne remarquant pas Fumiko, finit de ranger dans un tube à essai une nouvelle formule encore plus puissante de son stimuli sexuel, créer à la suite de manipulation moléculaire débiter d’un danger quelconque. Les environs grouillaient de plante très particulière. Autrefois la forêt portait le nom du « berceau des plaisirs ». Les grands nobles s’y rendaient à la recherche des plaisirs interdits ou inatteignables. Une d’entre elles tournait beaucoup dans les quartiers de plaisir d’Edo*. Il suffisait qu’une femme la renifle pour mouiller. Au sujet des hommes, elle marchait moins bien, et en renifler plusieurs favoriser les risques de cancer. L’organisme humain ne cessant d’évoluer au niveau de cellule microscopique, la plante devenait de moins en moins efficace à force d’en abuser. Très vite, en à peine un siècle, elle acquit la réputation d’être une plante à l’odeur tueuse et tomba dans l’oubli. De nos jours, elle était à peine évoquée dans quelques rares livres, car ses effets sans une décoction laborieuse n’agissaient plus sur les Hommes du XXIe siècle. Elle mélangea le résultat avec la formule de base. Une seule minuscule gorgée suffisait, chose qui l’arrangeait bien, car le contenu du tube paraissait très maigre à la vue du nombre d’heures et des efforts employés à sa création.

— Excusez-moi, où suis-je, demanda Fumiko avec une voix fatiguée.
— Oh, s’exclama Niki en cachant le tube derrière son dos. Vous êtes réveillés. Ne vous inquiétez pas, ici on est en sécurité. Je m’appelle Nikki Chiyoko, enchantez de vous rencontrer.
— Où suis-je ?
— Dans une auberge à Yugahara. Inutile d’essayer de vous rappeler si vous le connaissez ou pas, il n’apparait plus sur les cartes depuis des années. Deux de vos amis sont avec nous, un aveugle du nom d’Ichi et sa femme Airi.
— Ils se sont mariés, s’étonna Fumiko.
— Je ne sais pas, ils ne l’ont jamais précisé. Je vais les chercher, mettez ses vêtements en attendant, ordonna-t-elle en pointant une pile de ses vêtements.

Fumiko sentit ses fesses flotter dans la culote adapter à la morphologie impressionnante du postérieur de Nikki. Le soutien-gorge, trop serré pour accueillir sa poitrine massive, se déchira dès qu’elle ferma l’agrafe. Poitrine qui étira le t-shirt blanc jusqu’à en refaire remonter le bas au-dessus de son nombril, laissant ses mamelons se modélisaient dans la finesse du tissu, prêt à rompre à n’importe quel moment. Seul le jean, suffisamment large pour laisser sa peau respirer sous la chaleur d’été, lui convint entièrement.

A-San A-San
MP
Niveau 10
17 septembre 2019 à 20:07:04

Chapitre 10 (2/2)
.

— Elle est réveillée, annonça Nikki à Airi et Ichi assis à une table depuis son retour. Il attend toujours son bruit ?
— Oui…
— Ils vont bien faire quelque chose, affirma Ichi. Il suffit juste d’attendre.
— Mais tu dis ça depuis plus de cinq heures. Ils ne t’ont peut-être pas cru.
— Ils ne vont pas croire que Godzilla est venue trancher trois mecs dans la maison. C’est logique de tenir Chikusa pour responsable.
— Pourquoi dans ce cas ils n’ont rien fait pour l’instant ?
— Patience…

Alors que l’aveugle témoigna d’une sagesse de bas étage, propre à deux ivrognes attendant l’ouverture d’un bar, une épaisse fumée recouvrit la lueur des étoiles. Le chant des chouettes s’interrompit, et le vent froid se réchauffa à l’approche de Yugahara. De grands cris de douleur résonnèrent à travers le feuillage des arbres. Les braises d’un immense brasier illuminèrent le ciel nocturne. Nikki et Airi observèrent la merveillosité de ce spectacle depuis une fenêtre de l’auberge à moitié fermée. Les hommes de Chikusa tombèrent, transpercés par les lames de Kaimei. La blancheur des modestes kimonos vira aux rouges sang. Les cadavres s’empilaient, les organes retapissèrent la terre. Quelques têtes volèrent dans des giclées de sang impressionnantes. Attirés par le massacre, de plus en plus d’habitants se groupèrent derrière les filles. Les vieillards constatant la situation se mirent à sourire sadiquement.

Chikusa sortit des flammes non armées avec les deux bras écartés, résigné à partir dans une mort noble. Dès que ses opposants le purent, une lame s’enfonça dans la moitié de sa gorge, puis ressortit en emportant avec elle une partie de la colonne vertébrale. Les sectaires l’entourèrent dans un cercle, mais Chikusa resta brave sur ses jambes à les dépasser d’une dizaine de centimètres. Une lame traversa son appendice, une autre son poumon droit, ses cuisses, son pancréas, jusqu’à ce qu’il finisse enfin par s’écrouler. La dernière chose que Nikki, Airi et les vieillards virent de lui était sa tête décapitée, que l’un des membres brandissait fièrement.

— Malheureusement, ça ne règle pas l’entièreté du problème, dit Kudo avec un gout fade d’insatisfaction dans sa bouche.
— Rassemblement. L’avez-vous trouvé avant de mettre le feu, demanda Kaimei à un de ses hommes.
— Non, la fille n’était pas là.
— Très bien, allons-nous reposer. Demain nous fouillerions les maisons une par une, cet imposteur de Chikusa doit bien l’avoir caché quelque part.
— Nikki, il pense vraiment que Fumiko peut enfanter un dieu, l’interrogea Airi.
— Celons leurs délires oui, mais scientifiquement parlant…
— Kaimei sait que le processus la tuera, l’interrompit Ichi.
— Comment ça ?
— Il se moque bel et bien de cet arbre, et des croyances de ses fous. La seule chose qu’il veut, c’est tuer des femmes.
— Pourquoi ?
— Parce qu’il ne les aime pas.
— C’est tout, s’exclama Airi d’indignation.
— Je vois, marmonna Nikki. C’est un psychopathe !

« Psychopathe » se mot résonna dans les profondeurs de l’esprit de la jeune femme. La définition passa en revue dans sa tête. Si Kaimei réussissait à avoir ce qu’il voulait par le biais d’un processus de réflexion propre à ce genre d’individu, Nikki devait l’adopter pour recevoir ce qu’elle désirait.

— Combien sont-ils Airi ?
— Sans compter Kaimei, un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept… Vingt-trois.
— Pourquoi t’es-tu arrêté de compter à voix haute à partir de sept ?
— Pour rien, pourquoi ?
— Non rien, je pensais juste à quelque chose. Laisse tomber.

Ichi avait pensé à un très vieux film, Les 7 Samouraïs d’Akira Kurosawa. Le long métrage racontait l’histoire d’un village en proie au pillage d’une quarantaine de bandits. Désespère de savoir que les pilleurs reviendront, les villageois recrutèrent sept samouraïs pour défendre le village. Là, Ichi allait être seul contre une vingtaine d’adversaires dans un village isolé, mais ne pouvait s’empêcher d’ironiser par rapport à la situation des héros de ce film. Surtout que contrairement à Kikuchiyo ou aux autres, il n’avait ni l’étoffe d’un héros, ni d’un homme porteur de morale.

— Dites mon oncle, on devrait partir leur préparer un diner, déclara Nikki avec une idée précise en tête. Venez.

.

  • Edo est l’ancien nom de la capitale du Japon renommé Tokyo en 1868
Message édité le 17 septembre 2019 à 20:07:42 par A-San
A-San A-San
MP
Niveau 10
18 septembre 2019 à 20:17:47

Chapitre 11
.

— Fumiko, cria Airi de soulagement en la serrant dans ses bras.

Une longue discussion s’en suivit, où chacun raconta sa petite mésaventure.

— Dire qu’on voulait juste s’arrêter pour manger des frites de base, soupira Fumiko.
— L’arrêt a duré plus longtemps que prévu. Pas vrai Ichi ?
— Oui, affirma-t-il en pensant à l’imminente bataille. Et il n’est pas encore terminé. Demain à l’aube vous embarquerez le maximum de personne dans la chambre de Nikki, c’est la pièce la plus sûre de l’auberge.
— On en parlera plus tard Ichi.
— Oui c’est vrai, d’ailleurs vous devriez en profiter pour baiser tous les deux.
— Pardon Fumiko ?

Les images de son hallucination restaient profondément ancrées dans son esprit, et la légèreté de sa tenue l’aida à adopter cette nouvelle manière de parler plus directement, sur le sujet du sexe.

— J’ai vu ça à la télé dans un film, avant de partir au combat les samouraïs nettoyaient leur sabre puis après partaient coucher avec leur femme, expliqua-t-elle.

L’idée de base leur plaisait, mais les circonstances les rebutaient. Lorsque les deux s’amusaient, ils agissaient par rapport à leurs pulsions, pas parce que des circonstances les obligeaient. Surtout si cette partie de jambe en l’air devait être l’ultime dernière, elle s’avérerait plus triste qu’intense.

.
Kudo acheva la cuisson de sa soupe en rajoutant les dernières herbes. Nikki mit celles d’Ichi, Airi et la sienne de côté. Pendant que son oncle servit les bols aux vieillards réunis autour des tables, elle desservit le contenu du tube à essai dans les bols. À cause d’une erreur de calcul, il n’en restait plus suffisamment pour le troisième. Elle fonça alors faire une distillation éclair dans sa chambre. Mal préparé, le risque de présence de mauvaise molécule dépassait les cinquante pourcents, mais Nikki, persuadait que la chance l’aidera à s’en sortir, réserva cette dose pour elle. À son retour, son oncle discutait avec Fumiko.

— Tiens, vous voilà. Ichi m’a demandé de vous dire que demain on devra barricader tout le monde dans votre chambre.
— Ça veut dire qu’on va devoir encore dormir ici, s’indigna un des vieillards.
— Idiot, si tu veux dormir chez toi et finir tuer à ton réveil, vas-y ou dort sur des chaises ici, le grogna un autre.

Nikki apporta les bols à la chambre des amants. À son entrée, elle les trouva l’un dans les bras de l’autre, à se câliner tendrement, les doigts du jeune aveugle se perdant dans la chevelure d’Airi.

— Vos repas. À la veille d’une grande bataille, il faut bien manger, insista Nikki de peur que les deux passent plus de temps à se caresser qu’à manger.

Pour agir, il devait en ingurgiter un minimum. Le dernier détail inquiétant Nikki était une possible modification significative du gout, élément invérifiable avant un test sur un sujet humain.

— Pourquoi tu en as trois ?
— Le dernier est pour moi, ne t’inquiète pas Ichi. Bon appétit, déclara-t-elle avant de partir précipitamment.

Son dos se colla contre le mur en face de la porte de la chambre, où ils se livreront à plusieurs ébats. Sur le point de réussir son plan, Nikki se mit à douter. Elle prenait un grand risque à boire cette soupe, pour un résultat que sa mémoire oubliera juste après.

— Qu’est-ce que tu fais idiote…

Enfermer dans ses songes, le temps défila jusqu’à ce que des orgasmes sauvages enfoncèrent ses tympans. Nikki s’imaginait bien Ichi prendre en levrette Airi, sans retenir sa force. Cette seule pensée suffit à la faire changer d’avis, elle avait envie de le faire avec eux. La soupe partit en une gorgée à l’intérieur de son estomac devenu brulant. Une douleur se resserra autour de ses intestins puis disparut aussi vite que sa venue. Son système immunitaire, luttant de toutes ses forces, puisait l’intégralité des ressources de Nikki qui s’écroula inconsciente, pour se réveiller dans un état où sa raison n'existait plus.

Ichi, jouissant tel un animal, éjacula à l’intérieur d’Airi. Les deux ne possédaient plus rien d’humain, ni logique, ni signe d’une volonté hormis ce besoin de copuler. Nikki, envieuse de s’insérer dans ce cercle de plaisir, entra en rampant dans la chambre. Très vite, le sexe du jeune homme s’engouffra dans sa bouche et Airi, se précipitant à l’arrière, suça son clitoris. L’hymen fondu à cause de la température trop ambiante de son corps, elle ne ressentira donc aucune douleur hormis du plaisir. De toute façon dans leurs états, le moindre geste, même brutal, se métamorphosait en une fontaine de jouissance.

De sa bouche dégoulina une quantité incroyable de sperme, qui n’arrêta pas Ichi. Airi intensifia ses mouvements de bouche. À cause des effets de cette drogue, leurs langues ne pouvaient pas prononcer un seul mot composé de plusieurs syllabes, la totalité de leurs actions se réalisait par une sorte de second instinct. Lorsque Nikki se mit à penser, cela la surprit. Elle ne se contrôlait pas, sa pensée restait spectatrice, mais ressentait toutes les sensations. « Encore, encore, encore… ». Ichi sortit de sa bouche, elle jouissait d’une telle force que les murs de la vieille auberge tremblèrent.

Une chose caressa les parois internes de son vagin, une partie d’Ichi la pénétrait, chose qui comparé aux restes causa la plus merveilleuse sensation ressentit à ce jour par son minable être. Quelques claques atterrirent sur ses immenses fesses. Airi déposa un baiser profond sur ses lèvres. Puis, ils la retournèrent dos contre le sol. Ichi s’introduit une nouvelle fois d’une manière encore plus forte, encore plus violente, encore plus excitante. L’esprit de Nikki se sentait s’en aller, noyer dans cet océan de bonheur. « Je jouis, je jouis, je jouis, je jouis… ». Ichi accentua le rythme pour l’achever, et Airi posa ses petites lèvres sur celle de sa bouche qu’elle embrassa avec plaisir. Enfin, elle était complètement dominée. Les sensations éprouvées devinrent à la limite du supportable. Son corps finit par lâcher durant un court instant et à en trembler, marquant le moment où les dernières bribes de sa pensé disparurent dans la noirceur de son âme corrompue par son désir en hurlant « je jouis, encore… ».

Airi, épuisée, s’écroula de fatigue sur les tatamis. Ichi continuait avec un rythme incroyable. Il finit par la retourner de nouveau, car il adorait jouer avec ses immenses fesses. Il continua ainsi pendant encore une demi-heure à éjaculer plus d’une dizaine de fois puis rejoignit Airi. À leurs réveils, ils ne se souviendront de rien. Nikki aussi voulait s’écrouler, mais devait impérativement partir d’ici. Elle se releva et marcha comme elle put en direction de sa chambre, en ne cessant de rigoler à voix basse alors que les effets se dissipaient, sans se douter que ses nerfs et des endroits divers de son cerveau étaient impactés par des molécules addictives.

A-San A-San
MP
Niveau 10
18 septembre 2019 à 20:18:23

Chapitre 12 (1/2)
.

Le meilleur homme de Kaimei, Fumieki, fouilla les derniers recoins d’une petite habitation où il n’y trouva que de la désolation de l’abandon, dominé par la nature et un nid d’insecte se repentant des écorces des différentes plantes enfoncées dans les fondations. L’état dégradé du plafond d’où traverser la lumière de l’aube rappela à Fumieki sa demeure natale. Une petite cabane de sans-abris, située au plein cœur meurtri d’Hiroshima, habité par une famille réussissant à tirer de leurs maigres biens un confort digne d’une maison modeste. Mais, cela ne suffisait pas à Fumieki, il voulait plus, toujours plus, assoiffé par le bien comme un errant perdu dans les plaines de sable infernal du Sahara. Chikusa dû se montrer rusé pour convaincre sa conscience matérialiste de rejoindre son culte. Passer d’un être si attaché à une société de consommation, à un être spirituel libre se releva bien plus facile que prévu. Donner un homme la voiture qu’il voulait depuis toujours, il demandera autre chose de plus gros par la suite, offrait la lui encore, puis il demandera une chose titanesque jusqu’à désirer le monde, Chikusa ne poussa pas le fils à ce point. À la place, il fit gouter à Fumieki chaque plaisir offert par le corps humain. Puis vanta ceux de l’esprit, bien plus puissant que ceux offerts par la société, car elle les interdisait celons ses propos, et hop, Fumieki se convertit. Passer de son ancien gourou à Kaimei se réalisa encore plus rapidement. Il suffit juste à ce dernier de pointer du doigt, le plaisir de coucher avec des femmes à la poitrine développée que s’octroyait Chikusa pour le faire changer de camp.

Il rejoint un groupe de quatre hommes surveillés par le regard de Kamei, observant l’unique rue du village depuis l’entrée du temple. Ils se préparaient à pénétrer dans l’auberge, épargnée par les débuts de la fouille générale. Une seule chose retenait Fumieki de ne pas entrer en premier, le silence. Il était à la fois d’un calme agaçant et effroyable. Le pressentiment d’un malheur ne le quitta pas, une chose allait se passer.

Des cinq hommes, seul Fumieki ressortit après des cris de trépas avec la moitié de la gorge de découper, sa tête ne tenant plus qu’à un fil au sommet de son buste. Il s’écroula dans la flaque de son propre sang, puis succomba. Au moment de mourir, l’intégralité des muscles humains se détendait, chose rarement mise en avant dans les fictions. Fumieki lâcha tout le contenu de sa vessie. L’urine jaunâtre se mélangea avec le rouge vif de son sang, tandis qu’une odeur d’excrément entoura une partie en bas de son ventre.

Ichi sortit de l’auberge, son sabre ensanglanté dans la main droite et le reste de sa canne dans la main gauche. Deux hommes à proximité ne réfléchirent pas à la vue du cadavre de Fumieko, ils foncèrent. Kaimei aperçut le sang gicler aux alentours, sans comprendre à qui il appartenait, alors que le reste des troupes se réunissaient autour de l’aveugle avec leurs sabres de dégainer. Ses deux hommes tombèrent massacrés.

— Tuez-le, ordonna Kaimei avant de courir se réfugier auprès de l’arbre dans le temple.

Six tentèrent de l’attaquer en même temps, mais désorganisé et mal préparé, Ichi eut qu’à tourner sur lui-même pour découper leurs estomacs, des blessures qui les tuèrent sur le coup. Recouvert du sang de ses ennemis, Ichi apparaissait tel un démon au milieu de cette tornade ensanglantée. Effrayés, deux des hommes partirent en replis dans le temple afin de protéger Kaimei, laissant la besogne aux autres apeurés.

Trois tentèrent successivement de frapper Ichi à la verticale, sans plus de succès, l’aveugle les esquiva puis les trancha mollement. Un autre l’attaqua désespérément avec un coup aléatoire, dont la direction changea aux derniers moments rompant ainsi la fluidité du mouvement. Ichi, bien plus rapide, trancha son bras, puis le finit en coupant de manière millimétrée sa gorge. Les quatre derniers survivants s’unirent pour une ultime charge. La lame de l’aveugle para leurs coups et le tua à la moindre ouverture dans leurs défenses, un par un.

Kaimei à l’arrière du temple, attendait avec méfiance près du générateur alimentant l’éclairage à la limite de la flaque où plonger les racines de l’arbre. À l’arrivée d’Ichi, il sortit la lame d'un bâton récupéré sur le chemin. Les deux derniers de ses hommes moururent en une fraction de seconde, dans une immense explosion de sang. Le jeune homme, fier de sa victoire immédiate, avança vers le gourou en imitant le geste d’adieu de Chikusa. Horrifié, Kaimei pensa à une punition de la part du dieu que son ancien chef idolâtrait. Ses jambes, embourbées dans de la boue, glissèrent en arrière. La pointe de sa lame se planta dans le générateur électrique. L’énergie remonta dans le fer de l’arme, et en un rien de temps, Kaimei absorba une décharge mortelle. Sous la puissance, sa chaire entra en combustion, tandis que les diverses ampoules des guirlandes parsemant le dessus de la cour éclatèrent les unes à la suite des autres. De mystérieuses bourrasques agitèrent les sous-tifs accrochés aux branches de l’arbre. Soudain, le générateur explosa, projetant Kaimei dans la flaque noire au pied de l’arbre, dont les étincelles enflammèrent le liquide. Les flammes vives produisirent une épaisse fumée blanche très étrange. Son odeur particulière rendit Ichi léger. Des chants religieux chantés dans une langue inconnue pénétrèrent son esprit, et le vent porta la fumée autour de lui.

De ce brouillard, une chose très longue tenta de le frapper. Ichi se protégeant avec sa lame découpa une matière amorphe semblable à du bois. Un petit espace de brume devant lui se dissipa, laissant apparaitre la créature cauchemardesque des visions de Fumiko. Son visage sculpté dans le bois, maintenu au sommet de la plus haute branche du tronc se rapprocha. Il cracha des paroles, incompréhensibles pour les mortels, mais l’intensité de sa voix rocailleuse pouvait faire trembler la terre. Une longue de ses branches retenta d’aplatir Ichi avec unique résultat de se faire trancher par sa lame. Ichi ne pensait plus, l’environnement autour de lui ne l’affectait pas. Quand il combattait, rien ne l’impacter. De toute façon, plus rien ne tournait rond dans se maudit village. Sa rencontre avec un démon était comme la minuscule cerise au-dessus d’un délicieux gâteau à la crème fourré de chocolat. Dans une tentative de mettre un terme à ce combat, Ichi balança son sabre dans le visage en bois de cette créature. Elle s’enfonça au milieu du front. Déstabilisé de l’attaque, le haut de l’arbre s’écroula au sol. L’aveugle fonça reprendre son sabre, et laissa place à la sauvagerie qui le caractérisait. Il l’enfonça encore, encore et encore dans ce qui s’apparentait être son crane, au même rythme que ses mouvements de reins avec Airi l’autre soir. Lors de son ultime coup, la créature poussa un immense cri humain.

A-San A-San
MP
Niveau 10
18 septembre 2019 à 20:19:09

Chapitre 12 (2/2)
.

— Ichi, hurla Airi en le secouant.

L’aveugle se réveilla d’un court sommeil. Dès l’apparition des flammes et l’élévation de la fumée dans le ciel, Airi et Fumiko se précipitèrent à la source du brasier. Là-bas, ils découvrirent les cadavres et Ichi écrouler au sol, avec sa doublure gisant dans une mare de sang en face de lui. Le bout des ongles du reflet entamait une sorte de métamorphose. De loin, cela ressemblait à un début de putréfaction au niveau de ses doigts, mais de près, sa chaire se transformait en écorce.

Airi le reconnut en observant le vide au fond de ses orbites, elle les connaissait si bien. Les joues de l’aveugle se remplir de vomi, qu’il cracha en direction de l’arbre. Les dernières flammes disparurent sur les branches, mais le constat défiait toute logique. L’arbre était encore là, à plonger ses éternelles racines dans la flaque, diluant les restes calcinés de Kaimei. Nikki et les habitants arrivèrent stupéfaits et effrayés de l’horrible spectacle des cadavres.

— Alors, il est encore là, déclara Nikki.

Airi releva Ichi. Les autres vieillards rentrèrent chez eux, ravis de la fin de leur calvaire.

— Il est encore là, hurla Nikki.

La scientifique paraissait être devenue folle, plus aucune once de raison ne l’habitait. Elle s’agenouilla en rigolant.

— Il est encore là !
— Ichi qu’est-ce qu’on fait ?

Son visage se releva face à l’arbre.

— Partons…
— Il est encore là !
— D’accord Ichi, dit Airi. Partons.

En quittant le temple, Fumiko se retourna une dernière fois vers l’arbre. Le long de tronc, un sang rouge sombre s’écoulait.

FIN

SANproduction SANproduction
MP
Niveau 8
10 novembre 2019 à 22:45:27

POINT INFO/IMPORTANT/FUTUR/FIN/BESOIN DE VOUS PARLER
.

Désolé du up, surtout que cela ne concerne que les quelques personnes qui suivent Ichi ici (bien que les personnes extérieures peuvent donner leurs avis). Alors oui pour commencer, c’est bien moi A-San, mon compte principal a été temporairement ban à cause d’une mauvaise blague qui n’est pas bien passée, donc voilà merci de vous abstenir de me demander si je suis bien A-San. Je préviens, j’écris un peu d’une certaine manière à chaud, donc je ne vais pas me retenir dans mes mots.

Non, je ne suis pas là pour dire que j’arrête les Ichi (pas encore en tout cas), juste pour faire une sorte de point info sur la suite et vous informer de ce qu’il se passe depuis quelque temps. Concrètement, je commence à peine à travailler sur le plan du prochain (et dernier de cette sorte de première saison), et contrairement à d’habitude je me pose beaucoup de question, qui sincèrement commence à pas mal me gonfler (et j’insiste bien sur les mots en « ment » l’aviez-vous remarqué ?). Là, je suis dans la position où j’ai deux histoires avec deux tons entièrement différents, deux sortes de plans avec pourtant la même intrigue, mais une manière différente de la raconter. Une qui se veut plus de Pur Amour à Kabukicho (une histoire un peu plus complexe avec plus de personnages et le côté délirant un peu plus en retrait) et une autre qui se veut plus de Les racines de la vie (histoire simple, peu de personnages et le côté délirant bien plus mit en avant avec ce qui en découle, les délires sexuels, la violence et les occasionnels autres délires), pour le moment j’avoue que c’est celle du style de Pur Amour à Kabukicho qui me tente le plus, car elle me permet de bien conclure les arcs narratifs et les évolutions des personnages (enfin, si on juge qu’au milieu de ses merdes il y en a une), bien que cela risque de me prendre un moment (chose qui ne m’enjaille pas vraiment). Cependant d’un autre côté, j’entends vraiment bien que ce virage, si on peut le dire ainsi, ne plait pas forcément aux quelques personnes qui ont suivi les Ichi, le bide de Pur Amour à Kabukicho en est une sorte de preuve. Je ne parle pas ici de sa qualité merdique (de toute façon si on me demande je trouve que tous les Ichi sont des merdes), mais de l’absence plutôt d’engouement comparé aux Racines de la vie (bien qu’aucun des deux ne le méritent) plus proche du concept de base des premiers Ichi.

Il est temps que je vous parle de quelque chose, qui est l’unique raison qui fait que je fasse ce point info maintenant. C’est un truc que je n’ai jamais avoué, car jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais su trouver les mots, ni la façon pour en parler correctement et ni le courage pour le faire, mais je n’avais jamais l’intention de faire d’Ichi mon projet principal. De base, c’était juste une blague, une farce, une plaisanterie, un foutage de gueule et un défouloir personnel. Comprenez bien que le premier c’était une sorte de test, un truc vraiment écris avec le cul dans les couloirs du lycée en une semaine (dont la publication a été décidée à la suite d’un pile ou face), et dont la seule réflexion derrière était de faire un truc qui réunissait les éléments pour que ça marche (en fonction de ma vision des critères Wattpad), autrement dit la violence hérité d’une sorte de style manga (voilà pourquoi j’essayais de placer le mot dans les deux premiers Ichi), les personnages à la limite de la caricature, un style pas prise de tête, aucune prise de tête avec un message derrière (je suis désolé, mais les Ichi sont vraiment des coquilles vides, juste de purs divertissements avec aucune raison particulière d’exister), le Japon, et surtout le sexe. Certes, je ne dis pas que je n’ai pris aucun plaisir à écrire un truc aussi décomplexé (surtout à ce moment là de ma vie), mais concrètement jamais je pensais que ça allait marcher, que j’allais avoir des retours sur cette merde, mais putain de bordel de merde ça a marché, à mon grand désespoir.

Pourquoi ai-je continué me demanderiez-vous, c’est simple, pour les avis. Comprenez-moi bien, à mon arrivée ici, donc à mes débuts, c’était la chose dont j’avais le plus besoin pour m’améliorer, mais je n’ai jamais voulu faire le suceur pour les avoir. De base, oui je prévoyais d’écrire de nouveaux Ichi, mais il serait resté dans le cadre du privé et surtout ils auraient été sans prise de tête. Mais face à ce soudain intérêt, j’ai forcé les Ichi à devenir autre chose, et après un an, je dois avouer que ça doit faire partie des pires décisions de ma vie. Les Ichi se sont donc transformés pour devenir mes projets principaux au détriment d’autre projet personnel (comme Sensei que j’aborderai par la suite), cependant avec un cahier des charges plutôt strict, chose que j’ai ressentie dès Comme un papillon bleu. Je ne serais pas trop comment l’expliquer hormis en disant que quand j’écris un Ichi, je me sens enfermer par le format de base, pour le pire malheureusement. Encore une fois, certes parfois je prends du plaisir à écrire ces trucs, mais je ne m’y retrouve pas, ou plutôt je ne m’y suis jamais retrouvé. Pendant une année entière, je n’ai quasiment pas progressé et Ichi semblait être devenu une sorte d’obligation, une prison de laquelle je n’arrivais pas à m’échapper, chose qui a directement impacté Sensei (dont le projet est en pause pour une durée indéterminée). Pendant les huit mois de l’écriture de Pur Amour à Kabukicho, qui est le seul à sortir du lot, je me sentais vraiment mal, car j’avais à la fois cette volonté de faire un truc différend (plus proche de ce que je voulais faire niveau style à l’époque, un truc où je m’y retrouverai plus), mais j’avais tellement peur que ça n’intéresse plus personne que je me suis quasiment immédiatement renfermé dans cette sorte de prison. C’est débile je sais, mais j’avais vraiment cette envie de progresser, de devenir meilleur, donc j’ai plus ou moins transformé Ichi pour tenter de mieux les travailler, de les rendre mieux, d’y incorporer mon style, mes envies et mes ambitions, mais je n’y arrivais pas. Donc voilà, pour le dire simplement certes je prends parfois du plaisir à écrire les Ichi, mais c’est quelque chose qui m’a fait plus de mal que de bien pour l’instant (surtout que l’écriture d’un Ichi me fait vivre les montagnes russes au niveau de mon moral qui penche rapidement dans les extrêmes). Quand j’ai écrit Les racines de la vie je suis revenu à la recette de base, et je comptais garder ce ton pour le prochain avant de commencer à envisager le plan.

Maintenant, j’aimerais savoir ce que vous attendez du prochain (et probablement dernier) Ichi. Un truc plus du style des Racines de la vie ou de Pur Amour à Kabukicho ? Certains me diront que je ne devrais pas demander, car c’est moi l’auteur, à ça j’ai envie de vous répondre de quoi, car les Ichi sont des trucs vides au possible, mais surtout (beaucoup de MAIS ici) je ne les écris plus pour moi dans l’état actuel des choses, mais pour les rares lecteurs qui continuent de les lire. D’autres l’auront peut-être remarqué, mais je suis pas mal actif sur le topic des extraits en ce moment, où je tente de rattraper cette année perdue en proposant des trucs beaucoup plus personnels et je pense que c’est vers ça que je vais m’orienter à l’avenir. Cependant, je tiens à finir Ichi (ça serait con de ne pas finir cette bonne putain de mutilation spirituelle alors qu’on est proche de la fin). Alors oui, je suis prêt mentalement à faire un dernier tour de piste. Peut-être que je les reprendrai par la suite (d’ailleurs j’en profite pour dire que si ça arrive, je ferais une réécriture des deux premiers, car je ne peux plus lire ses énormes étrons sans me choper un cancer des yeux, et je pense que vous aussi d’ailleurs), mais je sais juste que ça ne reviendra pas sous la même forme, et si ça arrive je m’en foutrai complètement, contrairement à aujourd’hui, de perdre des gens en chemin.

Voilà, désolé si j’ai déçu certaines personnes et je comprendrai parfaitement que certaines personnes veulent me lâcher. Ne tentez absolument pas de me faire relativiser sur la qualité des Ichi et contentez-vous juste s’il vous plait de répondre à cette question : qu’est-ce que vous voulez pour le prochain Ichi, un truc plus du style des Racines de la vie ou de Pur Amour à Kabukicho ?

Aux rares personnes qui ont eu le courage de me lire depuis plus d’un an, même si vous aurez peut-être l’impression d’en prendre un peu dans la gueule, sachez que je vous remercie pour vos commentaires et ne vous tiens nullement responsable de tout cela. C’est moi qui ai merdé de A à Z en prenant la pire décision pour moi.

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
11 novembre 2019 à 09:01:46

Tout n'était donc que tromperie ! :ouch: Booouuuhhh ! :noel:

Nan mais tu fais un drama pour rien là :noel: Ce sont pas les premiers textes à être issus d'une blague, d'un défouloir ou d'un pari, et ce seront pas les derniers. Dis toi que toutes ces pages noircies ne l'ont pas été en vain et t'ont permis d'affuter ta plume ! :oui: Écris donc ce qui te fait plaisir à TOI, et pas au lecteur ! :ok:

SANproduction SANproduction
MP
Niveau 8
11 novembre 2019 à 10:24:02

Le 11 novembre 2019 à 09:01:46 Mandoulis a écrit :
Tout n'était donc que tromperie ! :ouch: Booouuuhhh ! :noel:

Nan mais tu fais un drama pour rien là :noel: Ce sont pas les premiers textes à être issus d'une blague, d'un défouloir ou d'un pari, et ce seront pas les derniers. Dis toi que toutes ces pages noircies ne l'ont pas été en vain et t'ont permis d'affuter ta plume ! :oui: Écris donc ce qui te fait plaisir à TOI, et pas au lecteur ! :ok:

C'est juste une question d'être honnête envers moi-même, et d'expliquer aux quelques personnes qui lisent les Ichi ce qu'il se passait réellement. Puis sinon non, je n'ai quasiment pas progressé en un an (ça se voit que tu ne les lisais pas), car comme je l'ai expliqué je me sentais emprisonné par l'idée de base. Puis honnêtement, si je faisais ce qui me plaisait je ne ferai pas le dernier, mais même moi trouverai ça trop con de s'arrêter si proche de la fin, donc autant demander aux gens ce qu'ils veulent.

SANproduction SANproduction
MP
Niveau 8
11 novembre 2019 à 10:26:35

Puis j'en profite aussi pour dire qu'à l'avenir je ne posterai peut-être plus la totalité de mes textes car ça me gonfle de devoir préparer une version pour la mise en page de jvc alors que mon projet est censé être fini. Je posterai juste un lien Wattpad dans le topic pub dans se cas-là

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
11 novembre 2019 à 12:31:21

Tu peux aussi poster le lien wattpad ici :oui: il y a déjà suffisamment de chapitres pour attirer le lecteur potentiel :oui:

DébutPage précedente
Page suivanteFin
Répondre
Prévisu
?
Victime de harcèlement en ligne : comment réagir ?
La vidéo du moment