Merci de me donner des avis et des conseils pour améliorer mon hiqtoire merci et bonne lecture

Comme d'habitude, je contemple la foule passer sur le pont. J'entends un père appeller son fils: "Samuel!". Moi, je n'ai pas de prénom, je sais seulement que je suis une fée. Dans le monde où je vis, il y a les fées et les hommes, qui le soir au matin vivent enfermés dans des prisons, et la journée voyagent dans des tubes pour aller à des endroits lugubres, vu leur humeur, que je n'oserais connaitre. Mon pouvoir féérique me permet d'être affranchie de cette condition, et de prendre l'air toute la journée, rencontrer les gens, leur parler ou les guérir de leurs maux. Mais pour garder mes pouvoirs, il faut que je boive mon eau magique, que je dois échanger contre des pièces, que les hommes me donnent quand j'ai accompli mon devoir salvateur fée.
En ce moment, je me dirige vers le parc, je ne vois pas les mêmes têtes selon le moment de la journée. Comme si les gens n'y allaient pas quand ils voulaient, contrairement à moi. Je vois un nouveau visage, une femme avec une poussette. Je l'imagine s'occuper régulièrement de son petit être avec la tendresse de toutes les mères. Je me rapproche de lui, qui rit depuis qu'il m'a vu. Je le contemple de plus près. Sa maman me dévisage en fronçant les sourcils.
"Je veux pas le bouffer votre bébé, ma petite dame" je lui dis.
Toujours le même regard de méfiance, cette fois-ci en reniflant puis un air de dégoût. Elle continue son chemin, je lui souhaite la meilleure des journées. C'est tellement beau d'avoir un enfant, mais je ne sais même plus comment on les fait. Une idée me traverse la tête:
"Les saints sont chastes"
Je n'ai aucune idée d'où me viennent ces mots mystérieux.
En continuant mon chemin, je regarde les gens assis sur les bancs. Je vois un monsieur assis seul, les mains cachant son visage. Je m'asseois à côté de lui en lui caressant l'épaule. Il se tourne vers moi, et je vois les larmes qui coulent sur son beau visage. Il m'explique qu'il a perdu son travail.
- Qu'est ce qu'un travail? je lui demande.
- Dans mon cas je réparais des voitures.
- Ça devait être fatiguant, maintenant tu es libre comme une fée, comme moi. Pourquoi tu pleures alors?
Il se tourne vers moi et me fixe pendant plusieurs secondes.
- Va te faire foutre! il me dit.
- Pourquoi tu t'énerves? Je suis une fée, je ne te veux que du bien.
- Dégage putain! Laisse moi tranquille.
Je continue alors ma route, cette fois ci vers les tubes souterrains où les gens viennent en masse. Après une promenade dans le couloir, j'arrive au bord des rails, là où les tubes vont et viennent. Il y en a un qui arrive, j'y entre avec la foule. Des hommes et des femmes me frôlent,me bousculent, ce contact est agréable, parfois je trébuche, j'ai la tête qui tourne, et ça me fait du bien. Personne ne parle. Pourquoi personne ne profite de cette si grande compagnie pour communiquer? Alors je dis:
- Mesdames, messieurs, vous savez que je suis une fée, demandez moi quoi que ce soit et je vous aiderais. Je vous vois tous malheureux ici, vous allez à des endroits qui ne vous plaisent pas. Sortez de ce tube, suivez moi, et je vous emmenerai là où vous voudrez, dans la forêt de Boulogne, dans les parcs, plein de lieux si féériques. Un homme que j'ai rencontré sur un banc m'a parlé de travail, c'est donc ça que vous voulez faire? Vous épuiser? Au lieu de profiter de la vie, elle est courte.
Les gens m'ont écouté avec attention, maintenant ils fixent le bas de mon corps. Je regarde, et une flaque d'eau déborde de mon entrejambe. Ce n'est pas une eau ordinaire, c'est l'eau magique que j'ai bu, qui s'est évacuée. Il m'en faudra de nouveau, c'est mon essence. À partir de deux ou trois arrêts, je salue mes récents amis et je sors du tube. Un panneau bleu indique quelque chose. Je regarde de chaque côté, il n'y a personne, sauf un monsieur. Je m'approche de lui et le salue. Il me dit des mots que je ne comprends pas, avec colère.
- Alors la clocharde, tu le fais pour moi ou pas?
Je ne réponds pas, peut être qu'il veut juste un sourire. Il rajoute:
- T'es bonne qu'à ça non? Si t'as besoin de fric pourquoi tu refuserais espèce de salope?
Je continue de sourire, puis je ris, peut etre qu'il veut partager du bonheur avec moi, si j'ai bien compris.
Soudainement, il me prend par les cheveux et me donne un coup de poing, avant de me balancer à même le sol. Je continue de rire, c'était une drôle de galipette. De l'eau rouge ruisselle sur moi à présent. Je me relève et m'en vais en marchant dans tous les sens, ma tête tourne à nouveau, c'est agréable. Il me faudrait juste un peu d'eau magique pour atténuer la douleur. En sortant du couloir souterrain, je m'effondre dans l'escalier, alors je continue mon ascension en rampant.
Le soleil s'est couché, je vais profiter de la fraîcheur nocturne pour continuer de flâner. J'arrive dans un quartier aux bâtiments insalubres et des rues étroites. Dans l'une d'elle, je vois un miracle, un barbu assis avec des bouteilles d'eau magique. Je vie s le saluer, et il me salue aussi. Il m'explique qu'il fait partie des gens comme moi (les fées). Nous nous allongeons l'un à côté de l'autre en contemplant le noir céleste de la nuit. Il me propose des choses à faire avec lui. Cela tombe bien, j'aime le contact physique. Alors on se met l'un sur l'autre, on partage notre salive de fée, on se fait des caresses et l'on retire peu à peu nos vêtements, dans la sainte pureté de la nudité.
Après cela, nous avons soif d'eau magique, alors nous prenons chacun plusieurs bouteilles. Au fur et à mesure que je bois, je retrouve mon bonheur et ma motivation de fée. Je n'en ai jamais bu autant, et enfin je peux obtenir le pouvoir que toutes les fées se doivent d'avoir: s'envoler.

L'ambiance finit par marcher, la chute est sympa, mais le fait que tu la mettes au milieu et que tu écrives quelques maladresses dans la fin du texte ça l'atténue un peu

Par exemple ça

Il m'explique qu'il fait partie des gens comme moi (les fées).

ça me sort complètement du texte, cette parenthèse n'a pas grand chose à faire là, on dirait que c'est l'auteur qui parle

Sinon le texte est sympathique, t'as peut-être une façon d'insister sur le "je" et sur le commentaire explicatif de la narratrice qui annoncent tout de suite un texte à chute, mais c'est assez léger

Bah en fait Veylox c'est la narratrice qui se prend pour une fée, donc quand j'écris "une fée"c'est du point de vue de la narratrice, pas de l'auteur, c'est l'histoire d'une clocharde alcoolique et amnésique qui voit la vie en rose parce qu'elle délire. Je ne sais pas si c'est clair dans mon texte.

Oui oui c'est très clair, j'ai simplement pas l'habitude de lire des parenthèses explicatives, et comme ici du coup ça insiste sur le fait qu'elle soit une fée je trouve ça maladroit dans le phrasé

D'accord je comprends, j'essayerais de mieux formuler merci
Sinon est ce qu'on ressent de l'empathie ou de la pitié pour le personnage? C'est une histoire courte donc je ne sais pas si on a le temps de s'y attacher.