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Sujet : Trois mois

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antoinelab01 antoinelab01
MP
Niveau 9
26 mars 2019 à 02:16:17

Voici une nouvelle que j'ai écrite sur le thème de l'allongement de la longévité, j'espère que ça vous plaira et n'hésitez surtout pas à faire des commentaires constructifs.

Trois mois

« Tchin tchin! »
Les invités cognaient leurs verres, en se regardant dans les yeux et en se félicitant mutuellement de tout ce qu'ils avaient accompli. La joie se lisait sur les visages, fiers et heureux qu'ils étaient de pouvoir enfin célébrer. Un homme monta sur une chaise et, pour attirer l'attention, cogna doucement un couteau contre son verre. Presque immédiatement, le ton baissa et le silence se fit.
— Mes amis, nous l'avons fait! N'ayons pas peur de le dire, aujourd'hui est un point tournant dans l'histoire de l'humanité. Grâce à nous, le monde entre dans une ère nouvelle! Nous l'avons fait mes amis, nous avons vaincu l'ultime adversaire, nous avons vaincu la mort!
Les applaudissements et les « Hourra! » fusèrent dans la salle. Toutefois, Cathy, légèrement en retrait, applaudissait avec un peu moins de vigueur que ses collègues. Ce n'était pas que Cathy ne se réjouissait pas. L'aboutissement du projet Athanatos, 17 ans après son lancement, était assurément une bonne nouvelle. Le résultat de ce projet: la création d'un produit, nommé alpha-néoléine, permettant de freiner efficacement voir d'inverser le processus de vieillissement chez l'humain, en agissant directement sur les télomères. Le secret de la vie sans limite de temps.
Cathy avait de la difficulté à célébrer parce que Luc, son fiancé, ne pourrait jamais profiter de cette vie sans limite. Elle ne le savait que trop bien. Les tests cliniques de l'alpha-néoléine ne seraient terminés que dans trois mois et ce n'est qu'alors que le produit serait enfin accessible au grand public. Or trois mois, c'était ce qu'il restait à vivre à Luc selon les médecins. Trois foutus mois...

***

Quand Cathy rentra, ce soir-là, Luc n’était pas encore couché. Après avoir accroché sa veste sur le portemanteau dans l’entrée, elle traversa le corridor sur la pointe des pieds, pour ne pas faire de bruit, mais, en entrant dans sa chambre, elle le trouva assis dans le lit, la lampe de chevet allumée.
— Tiens donc, encore debout? dit-elle en lui adressant un sourire.
— Ouais. Je n’arrivais pas à dormir, alors je t’ai attendue, répondit-il.
Cathy déposa son sac sur une vétuste chaise en bois dans le coin de la chambre, attrapa son pyjama sous l’oreiller et commença à se déshabiller.
Depuis les dernières semaines, sa relation avec Luc avait été plutôt étrange. Ils s’efforçaient tous deux d’essayer de vivre normalement, comme avant, et le sujet de la maladie de Luc était resté jusque-là tabou. Il était atteint d’un carcinome hépatocellulaire, une forme de cancer du foie particulièrement redoutable. Toutefois, bien qu’ils n’en parlent jamais, ils y repensaient tous les deux presque constamment.
Ayant terminé d’enfiler son pyjama, elle se glissa sous les couvertures et embrassa son amoureux.
— Tu n’as pas sommeil?
Cathy faisait tout pour ne rien laisser transparaitre des pensées qui la hantaient.
— Non, répondit laconiquement Luc.
— Ça ne va pas?
Brusquement, Luc se redressa et se retourna pour faire face à Cathy.
— Ça ne va pas? Tu me demande si ça ne va pas? s’écria-t-il en haussant tout d’un coup la voix. Merde, Cathy, je vais crever dans trois mois, comment ça pourrait bien aller?
— Excuse-moi, je ne voulais pas…
— Je ne suis plus capable Cathy. J’ai essayé, pourtant. J’ai essayé d’accepter mon sort, d’oublier pour profiter des derniers moments qu’il me reste. Mais je n’y arrive pas. C’est plus fort que moi.
—Écoute, Luc, je comprends parf…
—Non, non, tu ne comprends pas, tu ne peux pas comprendre. Tu vas vivre je-ne-sait-combien de siècles encore, toi, grâce à l’alpha-néoléine. Vous allez tous vivre 200, 500, peut-être bien 1000 ans en bonne santé. Et moi, je ne connaitrai jamais cette vie que vous aurez, tout ça parce que le putain de destin a décidé qu’il me restait trois mois et non quatre. Merde, si seulement votre foutu projet avait pu commencer trois petits mois plus tôt.
— Ça ne sert à rien de rejeter la faute sur le passé…
— Je sais, je sais, c’est stupide. Mais je ne peux pas m’y faire. Je n’arrive pas à accepter que ce produit existe déjà et qu’il n’y a pourtant aucun moyen de me sauver. C’est toi qui l’as créé, ce produit-là, tu dois bien pouvoir faire quelque chose!
On voyait bien sur son visage que Luc était sur le bord d’éclater en larmes. C’était la première fois qu’il reparlait de son sort inéluctable depuis qu’ils l’avaient appris à l’hôpital, mais Cathy n’était pas surprise. Il fallait bien que ça éclate un jour ou l’autre.
— Tu sais tout comme moi que ce n’est pas aussi simple. Tant que les tests cliniques ne sont pas complétés, la substance peut encore se révéler très dangereuse. On ne peut pas se permettre de la distribuer à la population. Et c’est bien trop important pour que des exceptions soient autorisées…
Cathy tentait de convaincre son fiancé, mais ses paroles ne parvenaient même pas à la convaincre elle-même. Luc, les yeux pleins d’eau, ne rajouta pas de commentaire et se coucha contre Cathy qui, dans un vain espoir de le réconforter, lui caressa doucement la tête. Ils restèrent ainsi, blottis l’un contre l’autre, jusqu’à ce qu’ils s’endorment.

***

Cathy prit son sac, sa veste, éteint la lumière et sortit de son bureau. C’était la fin de sa journée de travail à l’université. Ce jour-là, elle était restée beaucoup plus tard que d’habitude et, à cette heure-ci, le bâtiment devait être presque vide. Arrivée au bout du corridor, au lieu de tourner à gauche comme toujours pour prendre le chemin le plus court vers la sortie principale, elle prit à droite, en direction des laboratoires.
Quelques semaines avaient passées depuis cette douloureuse conversation avec Luc. Ils n’en avaient pas reparlé. Ils ne se parlaient plus que très peu, d’ailleurs. Plus le temps passait, plus l’atmosphère était lourde dans leur vie de couple. Elle se rappelait par cœur des paroles de Luc, qu’elle ressassait sans cesse dans sa tête. « Si seulement votre foutu projet avait pu commencer trois petits mois plus tôt. » « C’est toi qui l’as créé, ce produit-là, tu dois bien pouvoir faire quelque chose. »
Plus elle y pensait, plus elle se convainquait qu’elle portait la responsabilité du sort de Luc Si elle avait travaillé plus rapidement, plus efficacement, l’alpha-néoléine aurait-elle pu être développée à temps pour sauver Luc? Certaines étapes auraient pu être effectuées en bien moins de temps, et au diable la rigueur scientifique!
Cathy arpentait les corridors de l’université d’un pas de plus en plus rapide, jetant sans cesse des coups d’œil furtifs derrière elle pour s’assurer que personne ne la suivait. Au bout d’un couloir, elle tourna à droite, descendit un escalier et aboutit dans l’aile des laboratoires de biologie. La troisième porte à gauche était celle qu’elle cherchait. Elle s’immobilisa devant la porte. Elle tremblait. C’était bien sûr barré mais, en sa qualité de chercheuse pour le projet Athanatos, elle avait la clé.
Il lui était formellement interdit de faire cela. C’était excessivement risqué et elle ne le savait que trop bien. En dérobant un échantillon d’alpha-néoléine, elle risquait de perdre son travail, voire d’être condamnée pour trahison, mais quel prix cela représentait-il face à la possibilité d’offrir à son fiancé la véritable longue vie qu’il méritait comme les autres? C’était surtout autre chose qui l’inquiétait, en fait. Si cela se savait, c’était la porte ouverte à tous les scandales. Les milliers de gens à qui on avait refusé le médicament et qui en avaient besoin avant la fin des essais crieraient à l’injustice et plusieurs pourraient bien tenter de l'imiter et de se procurer la substance à tout prix, malgré l’interdiction. Les problèmes occasionnés pourraient bien retarder encore davantage la sortie officielle de l’alpha-néoléine, au prix de milliers d’autres vies.
Peu importe, elle avait décidé de prendre le risque. Les mains tremblotantes de Cathy saisirent les clés dans ses poches et insérèrent tant bien que mal la bonne dans la serrure, puis tournèrent. La porte s’ouvrit lentement et Cathy fit quelques pas à l’intérieur. Que faisait-elle? Elle avança vers le fond du laboratoire, où étaient entreposés les échantillons.
— Cathy?
Elle se retourna sur le champ, prise de panique, pour apercevoir sa collègue Julianne, sur le pas de la porte.
— Qu’est-ce que tu fais encore ici à cette heure? dit Julianne.
— J-j-j'ai travaillé tard, et je passais au labo chercher des documents que j’avais oubliés, répondit Cathy.
— Eh bien, on dirait bien que je ne suis pas la seule à travailler aussi tard. Ça me rassure, plaisanta Julianne.
Cathy resta figée un moment. Visiblement, Julianne l’attendait pour partir. C’était raté. D’un geste vif, elle attrapa une pile de papiers au hasard qui trainait sur une table et la fourra dans son sac sans regarder. Elle rejoignit sa collègue qui l’attendait et reverrouilla la porte, puis elles repartirent ensemble vers la sortie.

***

La salle était toute silencieuse et les mots d’Irène, la sœur de Luc, faisaient pour tous un drôle d’effet.
— Luc était une personne unique. Il était le frère idéal, toujours là pour moi et toujours attentionné. Je me rappellerai toujours des moments vécus avec Luc. Le sort a fait qu’il nous a malheureusement quittés trop tôt, mais, tant que je vivrai, tant que nous vivrons tous, sa famille, ses amis, il restera dans nos cœurs à travers tous ces souvenirs. J’aimerais d’ailleurs vous raconter…
Cathy ne pouvait pas en supporter davantage. Elle avait besoin d’air, besoin d’être seule. Elle quitta discrètement le salon funéraire, en plein milieu du discours d'Irène qui, bien que joliment écrit, lui semblait vide. Elle arriva dans un couloir désert et elle se mit à errer dans le bâtiment.
Elle ne pouvait toujours pas s’ôter du crâne l’idée que tout était de sa faute. Elle n’avait jamais réessayé de voler l’alpha-néoléine après ce soir-là où elle avait été surprise par Julianne. L’adrénaline qui l’avait poussée à tenter de le faire sur un coup de tête s’était dissipée et son éthique professionnelle avait repris le dessus sur ses émotions. Or, l’excuse de l’éthique professionnelle, si elle l’avait retenue d’agir, ne rendait pas du tout la mort de Luc plus facile à accepter.
Elle continua à déambuler sans trop savoir où elle allait, comme si elle fuyait quelque chose. Sur un mur du couloir était accroché un écran qui diffusait les nouvelles en continu. Cathy ralentit en passant devant. Le premier ministre était en train de répondre aux questions des journalistes à propos de la fin imminente des tests de l’alpha-néoléine.
— Monsieur le Premier ministre, que répondez-vous aux citoyens qui craignent de voir le médicament réservé uniquement à une élite? demanda un journaliste en tendant son micro au bout de ses bras.
— Vous pouvez être certain que, malgré les coûts élevés reliés pour l’instant à la production de la substance, le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour assurer une transition favorable et permettre la démocratisation de l’alpha-néoléine. Je souhaite d’ailleurs rappeler à tous que cette période d’adaptation par laquelle nous devront obligatoirement passer n’est qu’un moindre mal au vu des millions de vies qui seront sauvées grâce à l’alpha-néoléine et que…
Cathy se détourna et repartit en courant pour ne pas en entendre davantage. On aurait dit que le monde entier faisait tout, à tout moment, pour lui rappeler Luc, l’alpha-néoléine et tous les remords qui la hantaient. Elle n’avait aucune porte de sortie. Au bout du couloir, à droite, il y avait une toilette pour femmes. Elle s’y engouffra.
Elle était seule à l’intérieur. Les pensées se bousculaient dans la tête de Cathy. Pourrait-elle un jour oublier? Pourrait-elle vivre encore plusieurs siècles avec ce poids sur la conscience? Méritait-elle seulement cette vie? Il existait peut-être une porte de sortie, en fait. Elle s’enferma dans une des cabines et sortit de son sac un pot de pilules. « Prendre 2 comprimés aux 6 heures » indiquait la posologie. Elle versa le pot au complet dans sa main, qu'elle approcha sa bouche. Si c’était le seul moyen de chasser ses pensées… Elle resta plusieurs secondes sans bouger, sa main ouverte suspendue devant elle. Le temps était comme figé. Elle n’avait qu’un tout petit geste à faire…
Tout d’un coup, se rendant subitement compte de l’erreur qu’elle était en train de faire, Cathy écarta sa main, jeta toutes les pilules dans la toilette et tira la chasse d’eau. Elle se ressaisit. Luc était déjà mort, à quoi bon faire une autre victime? Elle quitta la toilette d’un pas assuré. Elle avait l’avenir devant elle. Un long avenir.

[NGC]Colas [NGC]Colas
MP
Niveau 10
26 mars 2019 à 23:42:02

J'ai trouvé le sujet du texte très intéressant et j'ai pensé que la lecture serait vraiment agréable si c'est bien traité. Malheureusement l'intérêt va un peu en décroissant au fil de l'avancée du récit... Premierement, je ne comprends pas pourquoi s'obstiner a soigner pareillement la forme avec une écriture soignée et très peu de fautes d'orthographes, des tirets quadratins etc... Pour négliger pareillement la cohérence des dialogues et la psychologie générale des personnages. Je sais que c'est souvent l'un des plus gros défis dans l'écriture, que de donner de la crédibilité et une cohérence au "comportement humain typique" mais malheureusement ici on est encore loin de l'atteindre. Et là ou c'est dommage, c'est que c'est justement dans ce genre de texte qu'il s'agit l'un des facteurs les plus importants si pas le plus important. En ayant pas pu rendre cohérent les rapports entre les deux personnages du texte, de leurs echanges verbaux et de leurs pensées intérieures, ils finissent par sonner creux et un peu tout le texte avec. La morale se veut tellement theatrale dans le coté "impitoyable et cruel de la vie" qu'elle laisse un sentiment un peu ridicule...Finalement, il ne reste plus grand-chose malheureusement, a part une idée de base interessante, ce qui est déjà très important, puisque c'est justement la base de ton texte, qui mériterait cependant d'être reprise a zéro et beaucoup mieux maitrisée

Swyf Swyf
MP
Niveau 10
27 mars 2019 à 00:13:34

Alors il y a quelques présents qui se sont glissés à la place de passé simples, quelques mauvais accords, et des choses qui sont limites, comme les j-j-j-j-j pour faire du bégaiement, au-delà de ça c'est bien écrit.

J'ai pas de problème avec les dialogues, ils sont assez génériques mais pas faux pour autant, ils ne donnent pas de profondeur aux personnages mais c'est pas forcément ce qu'on cherche dans un texte très court (enfin c'est peut-être parce que j'écris que des dialogues lisses aussi)

Par contre le fond j'apprécie moins. En fait comme dit VDD les prémisses sont intéressantes et le premier réflexe c'est de se dire "ça va quelque part". Un texte un peu anticipation, la longévité, un malade, une tension dramatique, y'a des ingrédients pour amener à un final/une chute. Et finalement au-delà des ingrédients il manque peut-être un petit quelque chose. Tu développes légèrement la culpabilité/l'éthique, c'est dans le ton de ton sujet, mais ta fin est très générique (et elle l'aurait été encore plus si le personnage était mort donc t'as plutôt bien senti le coup). En fait on a toute une préparation, et au final pour quoi ? On sait pas vraiment. Il est mort et la vie continue. Meh.

Pour les textes très courts je préfère quand il y a une conclusion qui frappe, une chute puissante, ou alors, si ton intérêt c'est simplement d'explorer la situation, tu peux passer plus de temps à développer les personnages ou les situations propres au thème que t'as choisi. Mais même quand on arrive près de la fin on voit qu'il y a une autre personne dans la salle on se dit "c'est bizarre peut-être que l'autre aussi fait un truc louche", on essaie de deviner un dénouement, et au final non, elle renonce, il meurt, fini.

Je pense pas qu'il mérite d'être repris à zéro, l'écriture est plutôt solide et les prémisses ont du potentiel, mais on sait pas vraiment quoi en tirer. C'est quoi qui t'intéressait en l'écrivant ? Qu'est-ce que tu voulais dire, faire passer, sur quoi tu voulais te concentrer ?

Message édité le 27 mars 2019 à 00:16:01 par Swyf
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