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Hymenoplastie6 Hymenoplastie6
MP
Niveau 10
08 juin 2019 à 00:22:00

Le 07 juin 2019 à 06:09:28 Hymenoplastie6 a écrit :
Bonne lecture !

Les rues étaient désert.
Le Bazar Store, comme il s'appelait, était le dernier commerce encore ouvert des alentours.

Elle guettait depuis l'arrêt de bus d'en face les activtés à l'intérieur du magasin.
Quand agir ?

Une partie d'elle priait sans relâche pour que l'épicerie baisse les rideaux ce qui l'empêcherait de mener à bien la mission qui lui a été attribué.

Elle leurs avait donné 15 minutes pour fermer.
Cela faisait plus d'une heure qu'elle patientait là, à attendre une action divine, que la bonne étoile agisse, que son téléphone se mette à vibrer et qu'on lui dise 《On annule tout !》
Mais rien ne se produit.
L'épicerie était toujours ouverte et ses objectif à elle, fixé par ses superieurs, restaient inchangé.

Elle prend une grande inspiration et traverse, hors du passage piéton, espérant une dernière fois qu'une voiture, un camion, un bus ou même une météorite vienne la tuée sur le champ pour l'interrompre dans sa funeste mission

La mort de sa personne était pour elle plus saine et préférable que la tâche qu'elle avait pour ordre d'accomplir...

Mais rien ne se produit.

Elle arrive saine et sauve de l'autre côté, planté devant le magasin éclairé aux LED roses.

Bazar Store.

Elle prend à nouveau une très grande inspiration.
- Seigneur Dieu, implora-t-elle, si vous existez vraiment, elle sort un calibre 38 de sa ceinture, je vous en prie arrêtez moi.

Elle descend sur son visage la fine cagoule noir qui était retroussé sur sa tête.

Elle arme le revolver, les portes automatiques s'ouvrent.

A la caisse deux hommes bavardent, ils étaient en plein fou rire.
Le visage du premier se decompose. Il comprend dès qu'il l'aperçoit sur le seuil du magasin. Il se baisse immédiatement.

Le deuxième était toujours en train de rire.
Une balle lui traverse la tête la seconde d'après.
Le sang s'étale généreusement derrière lui et il tombe comme une masse dans sur un panier de fruits et légumes.

Elle s'approche du comptoir.

L'homme accroupi composait un numéro de téléphone, la police de toute évidence.
Les doigts tremblant sur l'appareil téléphonique.

Il n'avait même pas vu qu'elle se tenait juste derrière lui le canon dans sa direction.

Quand il s'en rend compte, une vision d'horreur se lit sur son visage, il ouvre la bouche pour supplier mais aucun son ne sort.
Car le deuxième coup était déjà parti.
Un cercle écarlate s'imprime entre ses deux yeux.
Et il s'effondre à son tour.

Des pas furieux se font entendre depuis l'étage. Quelqu'un dévale l'escalier à toute vitesse.
Le sergent-major Ivy Murphy prend position, se dissimule, sa mire métallique visait la porte par lequel allait débouler l'inconnu d'un instant à l'autre.

Un fusil à pompe apparaît, puis un adolescent.

Le gamin scrute le magasin de ses yeux affolés, il ne s'attarde même pas sur les deux cadavres à ses pieds, animé par un stress immense et l'instinct de survie, son cerveau reptilien était à la recherche de la menace pour l'éliminer.

Il ne voit personne du premier coup d'oeil.
Mise à part un reflet de ... une arme !

C'est la derniere chose qu'il eut vu, ça et la petite flamme s'échappant du pistolet d'Ivy.

La seconde d'après c'en était terminé pour le troisième membre de la famille Murât.

J'ai besoin de votre ressenti s'il vous plaît les copains https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

Julien-Gracq8 Julien-Gracq8
MP
Niveau 7
08 juin 2019 à 08:15:29

@
Hymenoplastie6 : J'ai lu, j'ai pointé les choses qui n'allaient pas selon moi, ci-dessous.

Premier gros problème, la concordance des temps : tu commences le texte à l'imparfait, pour finalement nous narrer le reste au présent, en usant parfois de passé de nouveau. Soit tu mets tout au présent, soit tout à l'imparfait, soit tu fais un croisement imparfait (pour ce qui relève de la pensée, de la description ou du temps long) et passé simple (pour l'action dans un temps court, ou pour une rupture). C'est le principal défaut du texte.

Pour le reste, j'ai noter deux-trois petits trucs en vrac :

- "qui l'empêcherait de mener à bien la mission qui lui a été attribué."
Là il faut dire "avait été attribué" puisque tu emploies l'imparfait dans le début du texte, ou bien "lui a été attribué" mais en ce cas il convient d'employer le présent dans tout le texte.

- "Les doigts tremblant sur l'appareil téléphonique."
Là il vaudrait mieux conjuguer par "tremblait", je peux me tromper, mais je trouve ça inélégant que d'utiliser un verbe de cette manière quand il n'est pas inséré entre deux propositions d'une phrase. Pour moi on utilise le -ant lorsqu'on décrit une action secondaire dans la scène, donc on s'en abstient quand c'est l'action principale de la phrase.

- "Mise à part un reflet de ... une arme !"
Ton narrateur est censé se surprendre de l'histoire qu'il raconte? Si non, utilise des guillemets pour traduire la pensée du personnage sans laisser entendre que c'est le narrateur qui bondit lorsqu'il prononce ces lignes.

Pour le reste il y a un certain nombre de fautes, corrige ça attentivement.
Quant à l'appréciation c'est difficile à dire étant donné que le texte est court (oui c'est le but du topic je sais), et que les problèmes de temps m'ont fait complétement sortir de la lecture.
Une petite question sur la forme, c'est voulu dans la production finale toutes ces lignes sautées ou était-ce pour rendre le texte plus lisible sur un forum?

Hymenoplastie6 Hymenoplastie6
MP
Niveau 10
08 juin 2019 à 12:12:39

Merci ÉNORMÉMENT pour ta critique VDD :bave:

Et oui le saut de ligne c'est uniquement pour rendre la chose lisible sur le forum :oui:

VeyIox VeyIox
MP
Niveau 10
08 juin 2019 à 12:33:09

Le 08 juin 2019 à 00:22:00 Hymenoplastie6 a écrit :

Le 07 juin 2019 à 06:09:28 Hymenoplastie6 a écrit :
Bonne lecture !

Les rues étaient désert.
Le Bazar Store, comme il s'appelait, était le dernier commerce encore ouvert des alentours.

Elle guettait depuis l'arrêt de bus d'en face les activtés à l'intérieur du magasin.
Quand agir ?

Une partie d'elle priait sans relâche pour que l'épicerie baisse les rideaux ce qui l'empêcherait de mener à bien la mission qui lui a été attribué.

Elle leurs avait donné 15 minutes pour fermer.
Cela faisait plus d'une heure qu'elle patientait là, à attendre une action divine, que la bonne étoile agisse, que son téléphone se mette à vibrer et qu'on lui dise 《On annule tout !》
Mais rien ne se produit.
L'épicerie était toujours ouverte et ses objectif à elle, fixé par ses superieurs, restaient inchangé.

Elle prend une grande inspiration et traverse, hors du passage piéton, espérant une dernière fois qu'une voiture, un camion, un bus ou même une météorite vienne la tuée sur le champ pour l'interrompre dans sa funeste mission

La mort de sa personne était pour elle plus saine et préférable que la tâche qu'elle avait pour ordre d'accomplir...

Mais rien ne se produit.

Elle arrive saine et sauve de l'autre côté, planté devant le magasin éclairé aux LED roses.

Bazar Store.

Elle prend à nouveau une très grande inspiration.
- Seigneur Dieu, implora-t-elle, si vous existez vraiment, elle sort un calibre 38 de sa ceinture, je vous en prie arrêtez moi.

Elle descend sur son visage la fine cagoule noir qui était retroussé sur sa tête.

Elle arme le revolver, les portes automatiques s'ouvrent.

A la caisse deux hommes bavardent, ils étaient en plein fou rire.
Le visage du premier se decompose. Il comprend dès qu'il l'aperçoit sur le seuil du magasin. Il se baisse immédiatement.

Le deuxième était toujours en train de rire.
Une balle lui traverse la tête la seconde d'après.
Le sang s'étale généreusement derrière lui et il tombe comme une masse dans sur un panier de fruits et légumes.

Elle s'approche du comptoir.

L'homme accroupi composait un numéro de téléphone, la police de toute évidence.
Les doigts tremblant sur l'appareil téléphonique.

Il n'avait même pas vu qu'elle se tenait juste derrière lui le canon dans sa direction.

Quand il s'en rend compte, une vision d'horreur se lit sur son visage, il ouvre la bouche pour supplier mais aucun son ne sort.
Car le deuxième coup était déjà parti.
Un cercle écarlate s'imprime entre ses deux yeux.
Et il s'effondre à son tour.

Des pas furieux se font entendre depuis l'étage. Quelqu'un dévale l'escalier à toute vitesse.
Le sergent-major Ivy Murphy prend position, se dissimule, sa mire métallique visait la porte par lequel allait débouler l'inconnu d'un instant à l'autre.

Un fusil à pompe apparaît, puis un adolescent.

Le gamin scrute le magasin de ses yeux affolés, il ne s'attarde même pas sur les deux cadavres à ses pieds, animé par un stress immense et l'instinct de survie, son cerveau reptilien était à la recherche de la menace pour l'éliminer.

Il ne voit personne du premier coup d'oeil.
Mise à part un reflet de ... une arme !

C'est la derniere chose qu'il eut vu, ça et la petite flamme s'échappant du pistolet d'Ivy.

La seconde d'après c'en était terminé pour le troisième membre de la famille Murât.

J'ai besoin de votre ressenti s'il vous plaît les copains https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

Il y a des problèmes d'orthographe, de temps et de conjugaison des verbes, t'hésites beaucoup entre narration au présent/passé

Sans faire la liste on peut résumer le problème à : "A la caisse deux hommes bavardent, ils étaient en plein fou rire."

Cherche le temps qui te paraît le plus naturel et reste-lui fidèle sur le texte en entier

Je note aussi que le changement de point de vue est assez étrange sur la fin du texte, ton narrateur change complètement de situation du coup ça sort un peu du texte, c'est bizarre de passer d'un personnage en interne à son ennemi en interne

Message édité le 08 juin 2019 à 12:33:59 par VeyIox
Hymenoplastie6 Hymenoplastie6
MP
Niveau 10
08 juin 2019 à 16:00:04

Merci beaucoup VDD :ok:
Je me suis mis au travail :ok:

Le-Parpaing Le-Parpaing
MP
Niveau 10
08 juin 2019 à 16:41:15

Le 08 juin 2019 à 12:33:09 VeyIox a écrit :

Le 08 juin 2019 à 00:22:00 Hymenoplastie6 a écrit :

Le 07 juin 2019 à 06:09:28 Hymenoplastie6 a écrit :
Bonne lecture !

Les rues étaient désert.
Le Bazar Store, comme il s'appelait, était le dernier commerce encore ouvert des alentours.

Elle guettait depuis l'arrêt de bus d'en face les activtés à l'intérieur du magasin.
Quand agir ?

Une partie d'elle priait sans relâche pour que l'épicerie baisse les rideaux ce qui l'empêcherait de mener à bien la mission qui lui a été attribué.

Elle leurs avait donné 15 minutes pour fermer.
Cela faisait plus d'une heure qu'elle patientait là, à attendre une action divine, que la bonne étoile agisse, que son téléphone se mette à vibrer et qu'on lui dise 《On annule tout !》
Mais rien ne se produit.
L'épicerie était toujours ouverte et ses objectif à elle, fixé par ses superieurs, restaient inchangé.

Elle prend une grande inspiration et traverse, hors du passage piéton, espérant une dernière fois qu'une voiture, un camion, un bus ou même une météorite vienne la tuée sur le champ pour l'interrompre dans sa funeste mission

La mort de sa personne était pour elle plus saine et préférable que la tâche qu'elle avait pour ordre d'accomplir...

Mais rien ne se produit.

Elle arrive saine et sauve de l'autre côté, planté devant le magasin éclairé aux LED roses.

Bazar Store.

Elle prend à nouveau une très grande inspiration.
- Seigneur Dieu, implora-t-elle, si vous existez vraiment, elle sort un calibre 38 de sa ceinture, je vous en prie arrêtez moi.

Elle descend sur son visage la fine cagoule noir qui était retroussé sur sa tête.

Elle arme le revolver, les portes automatiques s'ouvrent.

A la caisse deux hommes bavardent, ils étaient en plein fou rire.
Le visage du premier se decompose. Il comprend dès qu'il l'aperçoit sur le seuil du magasin. Il se baisse immédiatement.

Le deuxième était toujours en train de rire.
Une balle lui traverse la tête la seconde d'après.
Le sang s'étale généreusement derrière lui et il tombe comme une masse dans sur un panier de fruits et légumes.

Elle s'approche du comptoir.

L'homme accroupi composait un numéro de téléphone, la police de toute évidence.
Les doigts tremblant sur l'appareil téléphonique.

Il n'avait même pas vu qu'elle se tenait juste derrière lui le canon dans sa direction.

Quand il s'en rend compte, une vision d'horreur se lit sur son visage, il ouvre la bouche pour supplier mais aucun son ne sort.
Car le deuxième coup était déjà parti.
Un cercle écarlate s'imprime entre ses deux yeux.
Et il s'effondre à son tour.

Des pas furieux se font entendre depuis l'étage. Quelqu'un dévale l'escalier à toute vitesse.
Le sergent-major Ivy Murphy prend position, se dissimule, sa mire métallique visait la porte par lequel allait débouler l'inconnu d'un instant à l'autre.

Un fusil à pompe apparaît, puis un adolescent.

Le gamin scrute le magasin de ses yeux affolés, il ne s'attarde même pas sur les deux cadavres à ses pieds, animé par un stress immense et l'instinct de survie, son cerveau reptilien était à la recherche de la menace pour l'éliminer.

Il ne voit personne du premier coup d'oeil.
Mise à part un reflet de ... une arme !

C'est la derniere chose qu'il eut vu, ça et la petite flamme s'échappant du pistolet d'Ivy.

La seconde d'après c'en était terminé pour le troisième membre de la famille Murât.

J'ai besoin de votre ressenti s'il vous plaît les copains https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

Il y a des problèmes d'orthographe, de temps et de conjugaison des verbes, t'hésites beaucoup entre narration au présent/passé

Sans faire la liste on peut résumer le problème à : "A la caisse deux hommes bavardent, ils étaient en plein fou rire."

Cherche le temps qui te paraît le plus naturel et reste-lui fidèle sur le texte en entier

Je note aussi que le changement de point de vue est assez étrange sur la fin du texte, ton narrateur change complètement de situation du coup ça sort un peu du texte, c'est bizarre de passer d'un personnage en interne à son ennemi en interne

C'est extrement intéressant c'que tu dis là https://image.noelshack.com/fichiers/2017/33/7/1503227833-img-2816.png
Tu peux me faire un topo ou topic à ce sujet s'il te plaît khey https://image.noelshack.com/fichiers/2017/33/7/1503227833-img-2816.png
A quelles règles d'écriture doit obéir un roman FLAWLESS https://image.noelshack.com/fichiers/2017/33/7/1503227833-img-2816.png

VeyIox VeyIox
MP
Niveau 10
08 juin 2019 à 17:53:31

Le 08 juin 2019 à 16:41:15 Le-Parpaing a écrit :

Le 08 juin 2019 à 12:33:09 VeyIox a écrit :

Le 08 juin 2019 à 00:22:00 Hymenoplastie6 a écrit :

Le 07 juin 2019 à 06:09:28 Hymenoplastie6 a écrit :
Bonne lecture !

Les rues étaient désert.
Le Bazar Store, comme il s'appelait, était le dernier commerce encore ouvert des alentours.

Elle guettait depuis l'arrêt de bus d'en face les activtés à l'intérieur du magasin.
Quand agir ?

Une partie d'elle priait sans relâche pour que l'épicerie baisse les rideaux ce qui l'empêcherait de mener à bien la mission qui lui a été attribué.

Elle leurs avait donné 15 minutes pour fermer.
Cela faisait plus d'une heure qu'elle patientait là, à attendre une action divine, que la bonne étoile agisse, que son téléphone se mette à vibrer et qu'on lui dise 《On annule tout !》
Mais rien ne se produit.
L'épicerie était toujours ouverte et ses objectif à elle, fixé par ses superieurs, restaient inchangé.

Elle prend une grande inspiration et traverse, hors du passage piéton, espérant une dernière fois qu'une voiture, un camion, un bus ou même une météorite vienne la tuée sur le champ pour l'interrompre dans sa funeste mission

La mort de sa personne était pour elle plus saine et préférable que la tâche qu'elle avait pour ordre d'accomplir...

Mais rien ne se produit.

Elle arrive saine et sauve de l'autre côté, planté devant le magasin éclairé aux LED roses.

Bazar Store.

Elle prend à nouveau une très grande inspiration.
- Seigneur Dieu, implora-t-elle, si vous existez vraiment, elle sort un calibre 38 de sa ceinture, je vous en prie arrêtez moi.

Elle descend sur son visage la fine cagoule noir qui était retroussé sur sa tête.

Elle arme le revolver, les portes automatiques s'ouvrent.

A la caisse deux hommes bavardent, ils étaient en plein fou rire.
Le visage du premier se decompose. Il comprend dès qu'il l'aperçoit sur le seuil du magasin. Il se baisse immédiatement.

Le deuxième était toujours en train de rire.
Une balle lui traverse la tête la seconde d'après.
Le sang s'étale généreusement derrière lui et il tombe comme une masse dans sur un panier de fruits et légumes.

Elle s'approche du comptoir.

L'homme accroupi composait un numéro de téléphone, la police de toute évidence.
Les doigts tremblant sur l'appareil téléphonique.

Il n'avait même pas vu qu'elle se tenait juste derrière lui le canon dans sa direction.

Quand il s'en rend compte, une vision d'horreur se lit sur son visage, il ouvre la bouche pour supplier mais aucun son ne sort.
Car le deuxième coup était déjà parti.
Un cercle écarlate s'imprime entre ses deux yeux.
Et il s'effondre à son tour.

Des pas furieux se font entendre depuis l'étage. Quelqu'un dévale l'escalier à toute vitesse.
Le sergent-major Ivy Murphy prend position, se dissimule, sa mire métallique visait la porte par lequel allait débouler l'inconnu d'un instant à l'autre.

Un fusil à pompe apparaît, puis un adolescent.

Le gamin scrute le magasin de ses yeux affolés, il ne s'attarde même pas sur les deux cadavres à ses pieds, animé par un stress immense et l'instinct de survie, son cerveau reptilien était à la recherche de la menace pour l'éliminer.

Il ne voit personne du premier coup d'oeil.
Mise à part un reflet de ... une arme !

C'est la derniere chose qu'il eut vu, ça et la petite flamme s'échappant du pistolet d'Ivy.

La seconde d'après c'en était terminé pour le troisième membre de la famille Murât.

J'ai besoin de votre ressenti s'il vous plaît les copains https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

Il y a des problèmes d'orthographe, de temps et de conjugaison des verbes, t'hésites beaucoup entre narration au présent/passé

Sans faire la liste on peut résumer le problème à : "A la caisse deux hommes bavardent, ils étaient en plein fou rire."

Cherche le temps qui te paraît le plus naturel et reste-lui fidèle sur le texte en entier

Je note aussi que le changement de point de vue est assez étrange sur la fin du texte, ton narrateur change complètement de situation du coup ça sort un peu du texte, c'est bizarre de passer d'un personnage en interne à son ennemi en interne

C'est extrement intéressant c'que tu dis là https://image.noelshack.com/fichiers/2017/33/7/1503227833-img-2816.png
Tu peux me faire un topo ou topic à ce sujet s'il te plaît khey https://image.noelshack.com/fichiers/2017/33/7/1503227833-img-2816.png
A quelles règles d'écriture doit obéir un roman FLAWLESS https://image.noelshack.com/fichiers/2017/33/7/1503227833-img-2816.png

non

Julien-Gracq7 Julien-Gracq7
MP
Niveau 8
13 juin 2019 à 23:22:24

Un petit texte plutôt... brutal que j'ai rédigé un soir où j'étais un peu énervé. A vous de juger, j'aimerais bien partir de là pour une petite nouvelle très très crue, à voir. :hap:

Texte :

J'avais les mains gluantes en ce premier matin de printemps. La paume, les doigts, les draps, le pyjama, tout était recouvert de blanc laiteux, quelque peu crémeux et jaunie par endroit, des alvéoles gras flottant dans le jus.

Voilà depuis son départ que je n'avais pas joui ainsi, depuis que, bruyante comme un animal blessé et s'agitant de tout les membres comme une morue hors de l'eau, elle quitta mon appartement sans emporter ses affaires, me laissant même la garde de sa conne de chienne, laquelle je lui rendis la liberté sur le bas-côté d'une route de campagne, en guise de puériles représailles. Je n'avais pas juté depuis janvier donc, et c'est avec les premiers bourgeons en fleurs sur les cerisiers bordant la baie vitrée de mon salon que, dans mon sommeil langoureux de fin de semaine, mon sexe se dressant comme un arbre de vie décida de concert avec les éléments de déverser d'instinct son liquide fécond. Malheureusement pour l'arbre, le détenteur de ce corps n'était pas près de donner la vie à quoi que ce soit, étant compris que j'étais devenu un illustre misogyne aigri, qui de ma vie sociale passais mon temps à harauder les bécasses avec qui je trainassais, les traitant tantôt de tous les noms, les provocant sans vergogne, les attirant dans des plans foireux desquels elles en ressortaient moralement souillé de s'être faites ainsi pénétrer la gorge jusqu'au vomissement.

Louisa fut la dernière de ces putains, la dernière de mes amies que j'eus souillé aussi joyeusement, la plus idiote qui me refilait notre relation durant la totalité de son salaire, somme relativement importante sur laquelle je me reposais encore.

Ma période d'intérim finissait, et comme je n'avais aucune envie de me retrouver de nouveau à larbiner auprès de salopards de contremaître, chauve et gras puants, je devais immédiatement retrouver une pauvre hère en détresse dont je pourrais aisément abuser pour mon plus grand plaisir. Je m'étais exercé à l'orée de mes vingt-et-un ans avec des femmes en provenance d'Inde ou du Sri Lanka, de tous les coins paumés où les putains sont soumises naturellement, bien trop contentes de vivre pour les besoins et pour les claques d'un homme. Si effectivement elles étaient aisés à manipuler puisque clandestines, elle ne rapportaient cependant pas grand chose et me servaient davantage de défouloir à vices que de sources de revenus. De plus, mes goûts sur le plan sexuels se faisant élitiste avec les années, je ne pouvais plus me rassasier pleinement des délices de la brutalité une fois la première dent volée en éclat, je n'aimais d'ailleurs pas la vieillesse accéléré de la peau par les bleus, ni l'odeur d'épices absolument insupportable qui émanait d'elles une fois en sueur. De ce fait, j'étais contraint d'en changer souvent, de leur frapper une dernière fois comme il faut dans la viande, puis de les foutre à la porte, qu'il neige ou qu'il fasse -20°, puis d'aller chercher vers des plus potables, des plus bandantes, vers celles dont j'allais prendre un plaisir fou à salir. Les petites parisiennes étaient toutes indiquées.

C'est pourquoi je me préparai, me fis beau pour la sortie de ce soir. Je fis quelques exercices, pompes, dorsaux, abdominaux, afin que sous les effets de la congestion mon corps en paraisse plus musclé qu'il ne l'est en vrai. Je m'appliquai ensuite un masque aux amandes nourricières sur le visage, puis du gel dans mes cheveux. Je devais avoir l'air d'un parfait jeune homme, la chemise blanche et veste noire attesterait de ma précoce réussite sociale aux yeux des crédules.

DickFigures DickFigures
MP
Niveau 10
13 juin 2019 à 23:32:38

J'aime franchement bien.

Je ne suis d'ordinaire pas fan de ce genre de trucs brutaux, mais ici ça reste bien construit avec un sens de l'image. C'est pas vulgaire pour rien, tu fais l'effort du bon mot.

Julien-Gracq7 Julien-Gracq7
MP
Niveau 8
14 juin 2019 à 20:30:50

Content que tu aies apprécié, je vais penser à en faire une nouvelle dégoûtante.

BenjamChance BenjamChance
MP
Niveau 7
16 juin 2019 à 07:58:46

Une petite reflexion que j'ai écrite après avoir lu terre des hommes https://image.noelshack.com/fichiers/2019/18/5/1556901355-crevindiou.png

Je les observe matins et soirs sur la ligne 1 ces gens là. Ils vont à la défense ces gens là. Reconnaissable entre mille, par leur costume qui fait tantôt tache tantôt classe, et sans oublier l’immanquable mallette : Recueil de tous leurs traumatismes mais paradoxalement de tout leur confort. Ils s’enferment dans une vie monotone, s’enclavent dans une zone de sécurité, dans des routines.
Partent tôt le matin pour accomplir des tâches dont ils ne comprennent pas l’utilité (quand ce n’est pas l’entièreté de la chose). Mais les voilà qui ne pensent pas : ils s’adonnent à faire.
Et recommencent sans cesse jusqu’à congé, dont ils profitent pour regretter les choix passés : ceux qui les ont amenés à cette paix malheureuse.
Et la machine est en marche, les années passent et se révèlent identiques. L’espoir est vaincu, mais l’argent est trop précieux, la vie trop confortable. Ainsi, il est trop tard. L’employé se fait vieux, et se questionne enfin. Il finit par se montrer peureux, il s’est trop plu à faire l’esclave. Ses rîtes sont gravés au fer rouge sur son quotidien, mais il ne veut plus les oublier.
Il s’est emmuré dans une vie assommante, fatigante, au départ par défaut, pour survivre, l’argent se fait languir mais le temps lui est là. A la fin par habitude.
Ne pas réveiller le musicien, l'astronome, l'aviateur qui sommeille en nous, et finir esclave ce gâchis.

J'aimerais savoir comment je pourrais améliorer mon écriture, j'essaye simplement d'améliorer ma plume https://image.noelshack.com/fichiers/2019/18/5/1556901355-crevindiou.png

Chimene_Azalee Chimene_Azalee
MP
Niveau 18
17 juin 2019 à 00:01:12

La cathédrale de Fieramont pleurait, une fois passé l’orage. Sous la caresse de l’eau et des flambeaux de la Volmundgart, les vieilles pierres rayonnaient dans un halo bistré, chaviré par les embruns. Les hommes-liges, trempés jusqu’à la moelle, arpentaient les entrées du sanctuaire afin que nul ne violât la retraite de leur seigneur. Dans leurs manteaux d’un blanc immaculé, ils paraissaient des fantômes, errant sur le parvis. Les gardes observaient d’un œil bilieux le ciel d’ardoise. Malgré l’accalmie, gargouilles et chimères crachaient de minces filets, campées à même les façades, agrippées aux beffrois ou grouillant dans le lacis des arches. Une à une, s’aggloméraient les gouttes, qui ruisselaient le long des résilles de plomb, comme des traînées cristallines sur les vitraux. La fresque des saints, assemblage de tesselles chamarrées, versait ses larmes, qu’ils fussent béats, triomphants ou martyres. La fantasmagorie des lieux insufflait la vie aux rois de verre et de pierre. Même les seigneurs de Neufcâstel, dans leurs manteaux pourpres, leurs capes incarnats et leurs cygnes pleuraient le loup. Au travers des larges murs, bercé par la douce mélopée des pluies, l’édifice vibrait dans un murmure. Ce chant affligé donnait le requiem d’un deuil trop longtemps reporté.
À l’instar du macchabé gisant en son sein, la cathédrale se voulait les mémoires d’une formidable épopée. Un témoignage de la grandeur, de l’aspiration des hommes à une existence transcendant la vie matérielle. Dans leur œuvre, l’architecte comme le seigneur de Felseweise désiraient contribuer à la gloire de Dieu.
Les murs, les colonnes et les contreforts, jaunis par la flamme des cierges suintaient, humides de chagrin. S’étendant jusqu’aux confins des transepts et de la nef, une forêt de chandelles aux lueurs tamisées affleurait du sol. Le parterre de nitescences condamnait la voûte au crépuscule, immergée dans un voile obscur. Auréolé de lumière, le squelette d’Alexander Wiern reposait sur son catafalque. Des gerbes de fleurs côtoyaient les lanternes funéraires. Les mille reflets des flammèches étincelaient sur la plate de l’armure recouvrant les restes. En tenue de bataille, le conquérant serrait la garde de son épée.
Agenouillé à la dépouille de son père, Adrian Wiern priait sous les regards affligés des habitants de la cathédrale. Posé sur un oreiller de soie tout brodé d’or, le crâne fixait de son orbite creux la voûte. Adrian tentait d’ignorer le rictus figé dans les mâchoires de son père. Il ne ricanait jamais. Alexander Wiern abhorrait les pusillanimes, les gloutons et les hypocrites mais jamais ne les avait moqués. Il les méprisait et ce avec froideur, sans aucune ironie. Il les trouvait abjectes, les considérait la lie du monde.
Soudain expulsé de la torpeur de sa prière, Adrian esquissa un geste de recul. De la cavité vide qu’occupait autrefois l’œil vert du seigneur de Felseweise, émergea un corps oblong, répugnant. Passée la surprise, le jeune homme assista au déploiement des ailes de la créature, camaïeu de poils bruns parmi l’or et le nacre de l’autel. Dans un froissement, le sphynx prit son essor et papillonna tout autour du squelette. Adrian suivit son vol au travers des volutes d’encens. Il s’en dégageait une langueur, toute emplie de volupté, qui lui évoqua l’ascension de l’âme au paradis. L’insecte virevolta d’un bout à l’autre du catafalque, violenta la course des bougies, remuant les ombres. À la mort du seigneur, il en surgit un nouveau.
« Du père s’élèvera le fils, animé par la vertu de ses aïeux ! » Adrian acheva ses pensées à voix haute.
En un battement d’aile intrépide, le papillon scella son destin. La flamme d’un cierge l’agrippa et l’enveloppa dans un manteau de feu. La lueur vive du bûcher irradia un faible instant le chœur, rugissante et d’une clarté hors du lieu. L’éphémère candeur s’estompa, aussi brutale et brève qu’un coup de tonnerre.
Encore béat de stupeur, Adrian cilla à peine au sourd raclement des grandes portes. Karl approchait.

Julien-Gracq7 Julien-Gracq7
MP
Niveau 8
17 juin 2019 à 11:39:42

@Chimene_Azalee :

J'ai beaucoup apprécié, de belles images, un vocabulaire riche, le texte fluide, vraiment rien à redire, c'est très bien.

BenjamChance :

Si la réflexion n'est pas franchement original elle demeure bien exprimée. J'ai par exemple beaucoup aimé l'image que tu donnes de leur mallette contenant traumatismes et conforts, les deux tenants de leur servitude.
Du reste rien ne m'a choqué dans le texte, à l'exception peut-être de la répétition de "ces gens-là" en début de texte que j'ai trouvée assez lourde. Mais encore une fois c'est possible que je ne l'ai trouvée ainsi que parce qu'elle se trouvait au début, mettons que tu aurais composé un paragraphe avant la répétition, il aurait été possible que ça ne m'eus pas choqué.

Chimene_Azalee Chimene_Azalee
MP
Niveau 18
18 juin 2019 à 21:53:45

Merci Julien pour ta lecture :oui:

Benjamchancla Benjamchancla
MP
Niveau 10
19 juin 2019 à 15:04:10

Oui merci pour ton avis c'est cool https://image.noelshack.com/fichiers/2019/18/5/1556901355-crevindiou.png

thefrenchkill thefrenchkill
MP
Niveau 10
28 juin 2019 à 14:35:27

Excellent les clefs :bave:

thefrenchkill thefrenchkill
MP
Niveau 10
28 juin 2019 à 15:19:21

À travers les ténèbres, le fer fixé au sol, nous avons marché longtemps.
Les surfaces suintaient, des résidus d'humidité s’écoulaient à travers une saleté qui résidait éternellement sur-place. Ce qui ,naturellement, me dégoûtait affreusement.
Aspirant un air amer, car cloîtré, il apparaissait curieux de s’enfermer pour se libérer.
Engorgeant leurs palais, les tunnels nous avalaient, nous mâchaient, et nous crachaient sur leurs congénères. Ces rails s’enjambaient à une cadence machinale.

Voilà une description au top de ma forme :noel:

ghost_ulug ghost_ulug
MP
Niveau 6
30 juin 2019 à 11:39:00

It's my turn now ! Soulatamane-Boboboa ! https://www.noelshack.com/2019-26-7-1561884804-ddfdff.jpg

Titre de mon projet en cours :d) "La grandeur interne de l'insecte scintillant de mille dégoûts"

Soudain de terribles détonations éclatent en sanglots :

-BANG ! BANG ! BANG ! BONG ! BANG ! BANG ! BUNG ! BANG ! BONG ! BING !

Malgré l'heure tardive je me sens basculer en arrière comme un siège. J'ai le net sentiment que quelque chose ne va pas très bien donc je hurle :

-J'ai le net sentiment que quelque chose ne va pas très bien !

Alors une silhouette étrange surgit de derrière un carton énorme. Le genre de grand carton que l'on reçoit le lundi matin des mains robustes d'un facteur. Bref, je suis sur une piste dangereuse. S'il devait m'arriver malheur, n'alertez pas une silhouette étrange surgissant de derrière un carton énorme...

Alertez plutôt ma mère qui pratique le yoga depuis fort longtemps déjà. La silhouette serait-elle un ouvrier de chantier occupé à boire de l'eau ? Je me trouve dans un chantier... Mon sixième sens me dit que oui, c'est sûrement un ouvrier de chantier mais dans le cas contraire, il est temps de prendre la fuite. Je cours.

Le temps d'un souffle, je me retrouve de l'autre côté de la rue. Un brin de sueur perle à mon front. Je cours plus vite.
Soudain, je tombe nez à nez avec le chef d'un méchant réseau de drogue. Le regard qu'il me lance...

(à suivre)

DickFigures DickFigures
MP
Niveau 10
30 juin 2019 à 13:28:25

Le 28 juin 2019 à 15:19:21 thefrenchkill a écrit :
À travers les ténèbres, le fer fixé au sol, nous avons marché longtemps.
Les surfaces suintaient, des résidus d'humidité s’écoulaient à travers une saleté qui résidait éternellement sur-place. Ce qui ,naturellement, me dégoûtait affreusement.
Aspirant un air amer, car cloîtré, il apparaissait curieux de s’enfermer pour se libérer.
Engorgeant leurs palais, les tunnels nous avalaient, nous mâchaient, et nous crachaient sur leurs congénères. Ces rails s’enjambaient à une cadence machinale.

Voilà une description au top de ma forme :noel:

Vire-moi ces adverbes, il y a moyen de trouver mieux. :hap:
Et ça veut dire quoi "le fer fixé au sol" ?

Allez hop hop hop, on continue. :oui:

Reptilovitch Reptilovitch
MP
Niveau 10
30 juin 2019 à 15:24:55

Le Palace de l'Amertume, extrait du chapitre 20 :

Au travail, je m’autorisai de plus en plus de gestes commerciaux auprès des clients nécessiteux. Une envie de faire le bien gouvernait mon cœur. Si vous m’aviez croisé durant cette période, je vous aurai sans doute donné le bon dieu sans confession.

Des clients ravis répondirent à l’enquête de satisfactions communiquées suite à nos échanges. Au total, je reçus six critiques dithyrambiques sur la semaine, ce qui constituait un record depuis la performance d’Arnaud Roche en 2017, ce cireur de pompe professionnel avait gravi les échelons depuis, c’est normal, il avait ça dans le sang, chez lui ça devait briller partout, on devait voir son reflet dans le carrelage de la salle de bain !

Dans les commentaires des enquêtes, on louait mon honnêteté, ma politesse et mon implication dans les dossiers. J’étais un type génial, aimable et souriant, pour l’un des sondés je méritai même une augmentation.

Ma supérieure tira une tronche pas possible lorsqu’elle fut contrainte de me remettre le lot du meilleur conseiller de la semaine.

« Votre décapsuleur, vous pouvez le garder. », je lui claquai en dégageant le cadeau d’une pichenette dédaigneuse.

La scène se passa sous le regard atterré d’un collègue qui bouffait à tous les râteliers en espérant être formé sur une activité encore plus éreintante et tout aussi mal payée que celle sur laquelle il suait sang et eau tous les jours.

« Toi aussi, je t’emmerde ! » je grondai en le pointant du doigt.

J’imposais mon nouveau style avec force, insolent comme jamais, imperturbable face aux bruits de couloir et aux regards en coin de la direction, qui me percevait désormais comme une menace à éradiquer.
Durant les pauses-cigarettes, j’incitais les plus influençables de mes collègues à la révolte.

« Vous ne vous rendez pas compte de ce qu’il se passe dans cette boîte. Je ne sais même pas si c’est légal. On vous traite comme de la merde les gars, et franchement vous méritez mieux que ça. Ce n’est pas normal de devoir prévenir quand on doit pisser. Ce n’est pas normal de se prendre un savon quand on arrive en retard de cinq minutes. Ce n’est pas normal de devoir prendre un appel toutes les trois minutes, on n’est pas des robots, merde à la fin ! Vous ne voyez pas qu’on vous encule ? »

Une fois il m’arriva même d’arpenter les couloirs les mains dans le dos avec une moue préoccupée de stratège mégalomane, paré au pire des sacrifices pour satisfaire ses rêves d’insurrection.

Cette attitude délétère interpella la représentante du syndicat. Elle m’alpagua le jeudi matin. D’allure plutôt bonhomme, courte sur pattes et assez gouailleuse, elle plaqua sa main sur la machine et me jeta un regard ténébreux ; ses lunettes à double-foyer lui donnait vraiment un air de Lee Van Cleef s’il avait été bercé trop prêt du mur.

« Je t’ai entendu, hier matin. Tu as du cran, ça me plaît. »

Franchement, je ne savais pas quoi répondre, au départ je crus à un gag.

« Vous plaisantez ?
— Pas du tout, il nous faut plus de gars comme toi.
— C’est bien vous qui organisez les cafés bien-être du mercredi midi ? je demandai avec circonspection.
— Exact, elle fit en hochant la tête.
— Il faudra racheter des touillettes, il n’y en a plus. »

Il y eut un temps de latence durant lequel elle se décomposa.
Puis elle pâlit et partit sans mots dire, le regard sur ses chaussures de randonnées.
J’étais vraiment dans une bonne dynamique et je comptai bien maintenir ce cap le plus longtemps possible.

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