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Sujet : Arrêt sur Images 3.0

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Chocobo_3 Chocobo_3
MP
Niveau 15
18 septembre 2017 à 15:46:14

Ouais l'image est assez "banal", dans le sens ou c'est juste un ciel étoilé. Après même avec des images plus "élaborée" ce qui fait le sel de ASI c'est de voir, a partir d'une même image, les gens partir dans des directions opposées :oui:

Perso le ciel étoilé ca me dit bien, c'est très actuel pour moi, donc je risque peut-être de partir dans un truc assez perso, on verra bien :p)

clisthene clisthene
MP
Niveau 9
18 septembre 2017 à 16:04:50

Génial, je vais essayer de participer régulièrement si le temps le permet!

Merci Mandoulis [[sticker:p/1kku]]

wahl-icht wahl-icht
MP
Niveau 10
18 septembre 2017 à 18:30:03

bon je me lance

---------------------

le ciel. les étoiles. tout n'a pas changé. sauf moi. je suis si vieille a présent! que c'est il passé dans ma vie? pas mal de choses je peux vous en assurer. pour vous situer le contexte je vis dans ce que l'on appelle un "univers". a vrai dire ce terme est faux, il existe une multitude d'univers c'est juste que les nombreux humains que j'ai connu appelaient ca un "univers". ma foi qu'ils restent donc ignorants ce n'est pas mon probleme. apres ce petit aparté je me dois de continuer ma présentation.donc j'habite dans un univers dans une galaxie qu'on appelle la voie lactel ou chocolatée je ne sais plus quoi qu'il en soit c'est un nom avec du lait dedans. il existe dans tout les univers un nombre incalculable de galaxies meme moi malgré ma sagesse n'en connais qu'a peine 100 000 000 000! bref dans la galaxie situé plus haut je suis dans ce que les humains appellent: le systeme solaire. le systeme solaire est un ensemble de 9 planetes toutes differentes les unes des autres. "pluton" a été rajouté il y a quelques centaines d'années par les humains suite a diverses raisons.
mais je m'égare. donc voila vous connaissez ma localité. maintenant parlons un peu plus de moi. je suis vieille j'ai vécu de nombreuses choses durant ma vie j'ai vu enormément de guerres, j'ai subi les ravages de la pollution. a chaque fois que la pollution me touchait j'éternuais ou je tremblais! a cause de la folie des hommes je pleurai de nombreux jours mais l'etre humain ne comprenait pas mes signes. oh il y avait bien quelques humains qui les comprenaient mais quel impact avaient leurs paroles face aux grands de ce monde?
aujourd'hui j'en suis sure a présent. il est temps pour moi de mourir et de me laisser me désagreger dans l'espace. les humains sont nombreux mais quand je mourrai ils mourront avec moi. je suis vieille de plus de 5 milliards d'années, les humains m'ont poussée a bout ce qu'ils appellent l'apocalypse va bien se dérouler. je meurs en laissant exploser mon coeur. ce coeur qui explose les "couches terrestres". mon noyau. le noyau de la vie devient celui de la mort libératrice. je vais mourir en exterminant cette vermine humaine.
si jamais il existe un paradis pour les planetes, moi la Terre, demande a y aller pour avoir supporter la folie des hommes et avoir su me battre toute ma vie
je m'en vais a présent me désagregeant parmi les milliers d'étoiles qui composent les univers
adieu univers cruel.

----------------------------------------

voila voila voila

flem de corriger les fautes + esperons que vous apprecirez

si jamais il y a des conseils merci de me les filer! :-)

wahl-icht

antoinelab01 antoinelab01
MP
Niveau 9
18 septembre 2017 à 23:43:20

J'ai fait mon texte, qu'en pensez-vous?

~~~

C'était un homme d'affaire richissime. Il vivait dans une immense tour de verre, plus haute que toutes les autres aux alentours, histoire de montrer sa supériorité. L'homme avait quitté son poste de président-directeur général d'une immense multinationale quelques années auparavant, ayant assez d'argent pour vivre dans le luxe jusqu'à sa mort et bien au-delà. Pourtant, malgré tous les divertissements qu'il pouvait se payer, toutes les servantes et domestiques qui s'occupaient de lui à merveille, il s'ennuyait profondément dans son palais de verre. C'est pourquoi un jour, il décida d'acheter une étoile. Il commença par une étoile peu brillante de la constellation de Céphée, qu'il pouvait facilement payer avec sa fortune colossale. Il la retira l'étoile du ciel et l'installa dans la fenêtre de sa tour, de façon à ce que lui seul puisse la voir. Il fit payer un tarif exorbitant à tous ceux qui désirait venir l'observer, se faisant ainsi des profits incroyables qui remboursèrent rapidement l'investissement de départ. Satisfait de la réussite de cette première tentative, il réitéra l'expérience et se paya les 6 autres étoiles de Céphée, afin de compléter sa constellation. De plus en plus d'autres riches hommes d'affaire vinrent débourser des millions de dollars afin de voir ces astres que l'homme s'était appropriés et, rapidement, notre multimilliardaire devint l'homme le plus riche de la planète. Des protestations s'élevèrent et plusieurs citoyens ordinaires demandèrent le droit de pouvoir regarder gratuitement les étoiles qui, disaient-ils, appartenaient à tous, mais l'homme les ignorait et ne laissait regarder que ceux qui avaient les moyens de payer. Les années passèrent et l'homme agrandit sa collection, se procurant les constellations de Cassiopée, de la Lyre et du Sagittaire. De nombreux magnats de la finance contractèrent des dettes énormes envers lui et plusieurs importantes compagnies firent faillite, ce qui plongea le monde dans un dure et cruelle crise économique. Malgré tout, l'homme continua de s'enrichir sur le dos des autres, achetant de plus en plus d'étoiles. Un jour, il acheta l'étoile polaire pour une somme équivalente à cinq fois la richesse de tous le reste de l'humanité. Il s'y intéressa un jour ou deux, puis s'en lassa et ne la regarda plus jamais. Les visiteurs qui avaient les moyens de venir observer les étoiles se faisaient de plus en plus rares, mais l'homme ne s'en souciait guère: il avait accumulé au fil des années une fortune assez gargantuesque pour acheter l'entièreté des étoiles restantes, ainsi que les planètes visibles et même la Lune et plusieurs comètes. Au bout de vingt ans, il avait entièrement vidé le ciel, et plus personne d'autre ne pouvait le voir tel qu'il était avant. Laissant la population mourir de faim à cause de la crise qu'il avait lui même créé, il passait ses journées enfermé dans sa tour, contemplant les centaines de points qui scintillaient dans son ciel, émerveillé de son incroyable privilège. Les années passèrent sans qu'il ne voie personne, mais il n'en avait cure, car il avait le ciel à lui seul. Mais, ce qui devait arriver arriva, et le vieux solitaire se lassa des étoiles. Il décida donc de sortir un peu à l'extérieur, chose qu'il n'avait pas faite depuis si longtemps. Or, lorsqu'il mit le pied hors de sa tour, il ne trouva que des cadavres. Partout les corps jonchait les rues, semblant réclamer dans un ultime effort quelques miettes de pain ou tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la nourriture. L'homme appela ses vieux amis et collègues, mais personne ne lui répondit. Lorsque la nuit tomba, il ne voyait plus rien: uniquement les ténèbres, puisqu'aucune étoile n'était là pour l'éclairer. Il se perdit dans les rues plongées dans la noirceur et ne retrouva plus jamais le chemin de sa tour. Deux jours plus tard, il était mort de soif et son corps gisait à côté de tous les autres, un cadavre parmi des milliards.

Message édité le 18 septembre 2017 à 23:44:19 par antoinelab01
mjbdu33 mjbdu33
MP
Niveau 9
19 septembre 2017 à 08:31:51

Une nuit dans notre vie

Chuck ferma la porte doucement, pour ne pas réveiller son père. Ce dernier était allongé sur le canapé, une budweiser à la main. La télé était encore allumée, et projetait une énième rediffusion d’une série policière sans grand intérêt, comme souvent en deuxième partie de soirée. Sur la table basse, il y avait un paquet de cigarettes, que Chuck prit silencieusement, juste avant de partir. Il descendit les quelques marches du perron, et se dirigea vers la niche de Rex. Le berger allemand leva de grands yeux vers lui, et se laissa embrasser par son « petit » maître. Chuck lui susurra « Merci pour tout mon vieux », lui donna un dernier baiser sur sa grosse tête, puis prit l’allée en ciment lézardée de fissures, et enjamba le morceau de tôle qui servait de portillon.

Avant de partir définitivement, il jeta un dernier coup d’œil en arrière. Ce n’est pas la maison qui allait lui manquer, mais Rex. Lorsqu’il posa ses yeux sur son chien, à demi caché par l’obscurité, il entendit Rex pousser un profond soupir. Les larmes lui montèrent aux yeux, et il partit. Il connaissait ce chien depuis qu’il avait 5 ans, son père l’avait pris quelques semaines après la mort de sa mère. Il adorait ce chien, il avait la particularité de venir le voir dès qu’il pleurait, et à chaque fois, il collait sa tête tout contre lui, comme pour le réconforter. « Mais l’amour dans le cœur d’un chien, c’est le plus grand amour qui soit » disait le poète. Abandonner Rex serait le plus grand regret de Chuck, il le savait.

Mais il était décidé, et il prit la route, seul dans la nuit. Ses écouteurs dans les oreilles diffusaient « The Passenger » d’Iggy Pop. Il avait pris son sac à dos noir ; d’ailleurs, il était entièrement habillé de noir. Des Converses en cuir noires, un pantalon simili cuir, seul son t-shirt avait une image de deux femmes sur le point de s’embrasser, à moitié nues. Chuck était un garçon élancé, assez grand pour son âge, et plutôt musclé. Il avait hérité de la force de son père, ce qui en faisait un garçon charmant, et son côté punk-gothique collait plutôt bien avec ce physique d’athlète.

Chuck marcha un petit moment, il alla de quartier en quartier, et passa devant la maison d’Alice. Elle avait été sa seule et unique petite amie, leur histoire avait duré un peu moins de deux mois. Cette fille était la véritable incarnation de différentes versions d’ « Alice au pays des merveilles », la chevelure aussi blonde que la fille du dessin animé de Disney, un côté plutôt farouche et assuré de l’héroïne du film de Burton, et une attirance pour le noir et l’univers punk/gothique de son jeu vidéo préféré « Alice, retour au pays de la folie ».Sans surprise, son livre de chevet était « De l’autre côté du miroir, et ce qu’Alice y trouva » de Lewis Carroll. Chuck et Alice s’étaient bien trouvés, leur attirance commune pour « le noir », ils s’étaient échangés leurs ouvrages d’Edgar Allan Poe, de Rimbaud,... Mais ça n’avait pas marché simplement parce que cela ne pouvait pas marcher.

De la lumière filtrait par la fenêtre de la chambre d’Alice, qui donnait sur la rue. Elle devait probablement écouter de la musique, comme tous les jeudis soir, et dessiner sur son bureau. Elle avait beaucoup de talent, en particulier pour les paysages nocturnes, entièrement réalisés au fusain. Chuck aurait voulu lui dire au revoir en face, mais il savait qu’il n’y arriverait pas. Il prit l’enveloppe dans son sac sur laquelle était écrit « Alice » à l’encre de chine, et vérifia son contenu. A l’intérieur, il y avait le plus beau portrait qu’elle ait fait de lui, ainsi qu’une photo d’eux assis dans l’herbe du parc municipal, tête contre tête. On voyait en arrière-plan quelques arbres et le petit lac ou barbotaient quelques canards. La photo avait été prise quelques jours avant le début de leur relation, par un beau dimanche ensoleillé, les couleurs vives du décor et leurs grands sourires tranchaient avec leurs habits noirs comme la nuit. Tous ces souvenirs revenaient un par un, et malgré leur rupture difficile, Chuck ne regrettait rien, au contraire. Avec le temps il avait fini par lui pardonner.
Après avoir glissé l’enveloppe dans sa boite aux lettres, il continua sa marche. Il passa devant son lycée, son ancien collège, le parc, les petits commerces et arriva devant l’église, en lisière d’une grande forêt appartenant au clergé. Elle était fermée, à cette heure si tardive, quelques lampadaires au sodium éclairaient faiblement la route. Chuck longea l’édifice et se rendit derrière, au cimetière. Il connaissait bien l’endroit, il y avait été plusieurs fois, entre autre pour enterrer sa mère. Il s’arrêta devant celle-ci, et sorti de son sac un lot de petites bougies chauffe-plat ainsi qu’une vieille photo de sa mère et lui, quelques jours après l’accouchement, où on peut la voir assise sur un fauteuil en train de l’allaiter. Il disposa une vingtaine de bougies en forme de cœur sur la tombe, les alluma une par une et déposa délicatement la photo au milieu. Il prit un instant pour se recueillir, puis se dirigea vers une autre tombe, bien plus loin, dans la toute nouvelle partie du cimetière pour faire de la place aux « jeunes », en quelque sorte.

Cette partie, une espèce de clairière artificielle, abritait le caveau de Tom. Il était celui pourquoi ça n’avait pas marché avec Alice. Les deux garçons étaient tombés amoureux l’un de l’autre dès leur rencontre. C’était un véritable coup de foudre, digne des plus grandes comédies romantiques. Tom était décédé depuis un peu plus d’un mois, il avait été percuté par un camion un jeudi matin en allant en cours, l’enquête avait révélé que le chauffeur avait plus de trois grammes d’alcool dans le sang. Cet accident avait touché Chuck, les deux personnes qu’il aimait le plus au monde étaient mortes, presque de la même façon. L’autre, bien sûr, était sa mère, percutée par un chauffard sous ses yeux.

Chuck revoyait la scène, comme si c’était hier. Elle était venue le chercher à l’école maternelle un jeudi soir, juste avant les vacances, ils devaient partir à la mer pour quelques jours. Pendant ce temps, un jeune d’origine maghrébine faisait une course de voiture avec un ami à lui, un autre jeune habitant à quelques rues de chez eux. Chuck et sa mère avait commencé à traverser la route pour rejoindre leur voiture lorsque cela s’est passé. Il n’avait pas réussi à freiner à temps, où à l’éviter, et sa mère eut à peine le temps de pousser son fils en direction du trottoir d’en face pour le protéger. Chuck se rappelait avoir trébuché sur le trottoir, avoir entendu la voiture freiner, percuter sa mère, et enfin, le bruit ignoble du corps de sa mère chuter quelques mètres plus loin. Il voyait encore la foule agglutinée autour de sa mère, la mère d’un autre élève qui lui disait « Ca va aller mon grand », et les gyrophares et les sirènes des pompiers, des policiers, des ambulances.

Les souvenirs étaient toujours présents dans sa mémoire. Ils se souvenaient aussi comment son père avait perdu la tête après ça. Il se rappelait avoir entendu les cris de douleurs de son père lorsqu’il apprit la mort de sa femme, les nombreuses nuits où il l’entendit pleurer à travers la porte de sa chambre. Puis, ce fut la chute.
Quelques temps après, son père avait commencé à fréquenter certains « groupes » de gens à tête rasée qui lui avaient expliqué que la mort de sa femme n’était pas un accident. C’était une stratégie du « grand remplacement », sous couvert de « malencontreux incident », visant à remplacer la « race blanche ». Son père n’était pas faible, mais il n’avait jamais pu guérir de ce traumatisme, et certaines personnes avec de douteuses intentions avaient su flairé « la brebis égarée ». Cela s’était fait complètement par hasard, un soir où il buvait (comme tous les soirs, ou presque), deux ou trois mecs l’ont abordé dans un bar. Ils avaient sympathisé autour d’un verre, et de fil en aiguille, son père avait commencé à passer plus de temps avec ces types. Ils avaient réussi à lui implanter des idées extrémistes, un véritable lavage de cerveau dans les règles de l’art. Ils étaient tellement doués qu’ils l’avaient convaincu de se procurer un Luger P08 9mm Parabellum, en « hommage au Führer». Et ils avaient appris à son père à haïr les juifs, les « arabes », et… les gays. Chuck en paya le prix, lorsqu’il fut obligé de faire son « comming out » après qu’Alice eut révélé son homosexualité. Chuck se prit la plus belle droite de sa vie. Ce fut la seule fois où son père le frappa. Mais il ne lui en voulait pas, ni à lui, ni à Alice ; Chuck avait rompu en lui annonçant être gay, elle ne l’avait pas supporté. C’est pour se venger qu’elle avait tout révélé. Il était calme, serein, sûr de lui. Il n’avait jamais été aussi certain de ce qu’il voulait. Il lui avait laissé une lettre dans la table de chevet, à la place du pistolet allemand, avec ces quelques mots : « Je te pardonne, et j’espère que toi aussi, tu me pardonneras. Je t’aime ».

La nuit était belle, il avait plu dans la matinée, et il y avait eu de plus en plus d’éclaircies dans l’après-midi, jusqu’à ce que le soleil finisse par éclipser tous les nuages en début de soirée. Les étoiles brillaient haut dans le ciel. Chuck s’assit sur la tombe en marbre de son défunt petit ami, et alluma deux cigarettes. Il posa la première sur la stèle, et alluma la deuxième. Il s’allongea, les étoiles dans le ciel lui rappelaient sa plus belle nuit avec Tom. Ils avaient fait l’amour à la belle étoile, près d’ici, au bord de la forêt, sur le terrain des « culs-bénis » comme disait Tom, histoire de faire un beau doigt d’honneur à « ces connards de curetons et leur morale à la con qui te dictent ta façon de vivre alors qu’ils violent impunément le premier drôle qui leur passe sous la main. D’ailleurs, tu sais pourquoi les enfants de cœur ont la raie sur le côté ? Après les avoir touché, ils leurs passent la main dans les cheveux et leurs font promettre de ne rien dire à leurs parents! ». Tom était comme ça, impulsif, pas très fin, mais toujours heureux de vivre. Il représentait l’espoir pour Chuck, l’espoir d’une vie meilleure, la délivrance, l’acceptation et la tolérance.

La cigarette au bout des lèvres, il prit dans son sac un recueil de poésie de Rimbaud, l’ouvrit à la page du « Dormeur du Val », le poème préféré de Tom. Comme avec Alice, les deux garçons partageaient les mêmes goûts en matière de littérature. Puis il sorti le Luger, arma le chien, positionna la canon sur son flanc droit au niveau de son ventre, et appuya sur la détente. La détonation retentie à plusieurs kilomètres à la ronde, la balle pénétra son estomac. Tournant la tête vers la plaque de marbre où était inscrit le nom de son amant, Chuck dit : « Au côté droit, deux trous toujours ! » Malgré la douleur, il remonta un peu le canon sur lequel son sang avait éclaboussé, le positionna à quelques centimètres de son téton droit, et tira une deuxième fois. La balle perfora ses poumons et toucha partiellement son cœur. Il lâcha l’arme, et tourna la tête vers les étoiles pour la dernière fois. Son sang coulait de sa bouche, son mégot tomba et il souriait. Plus rien n’avait d’importance, il retrouverait son amant et sa mère. Lorsqu’il rendit son dernier souffle, son lecteur mp3 qu’il avait fourré au fond de son sac fonctionnait toujours. Il diffusait dans les écouteurs une chanson d’Indochine : « Ce soir, ce soir, le ciel nous a prédit l’éveil au paradis… »

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Au départ, je pensais avoir une super bonne idée, mais en relisant, je trouve que ça fait très "roman à l'eau de rose" https://image.noelshack.com/fichiers/2016/30/1469541957-risitas198.png Mon dieu, j'ai honte.
Mais bon, faut bien pondre quelques merdes avant de pondre un chef d'oeuvre https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474488637-jesus26.png

Cherry_Tree Cherry_Tree
MP
Niveau 9
19 septembre 2017 à 20:31:16

19h03.
Les gens rangent leurs affaires, plient leurs cahiers, enfilent leurs vestes. Ils se lèvent et s'en vont. C'est l'heure. Terminé, le discours d'une heure et demie. Fini, le vocabulaire qui défile et la grammaire qu'on analyse, analyse, analyse jusqu'à pouvoir en ressortir les règles les yeux fermés.

La journée de cours s'achève enfin.

En bon dernier, je jette mes affaires pêle-mêle dans mon sac et sors de la salle, sans prêter attention aux commentaires qui fusent dans les couloirs. En temps normal, j'aurais peut-être eu envie de revenir sur le speech du prof... Mais j'ai quelque chose à faire, aujourd'hui. Quelqu'un à voir. Et je suis si stressé que j'ai du mal à me concentrer sur quoi que ce soit d'autre.
Pourtant... Une fois dehors, je suis accueilli par un magnifique crépuscule, qui, pendant cinq minutes, fait taire mes appréhensions. Presque dissimulé derrière la souche vacante d'un arbre, le soleil brille d'une pâle lueur rosée, qui me rappelle les rougeurs naissantes d'un visage intimidé. Les nuages, ocres, mauves et dorés, se baladent lentement d'un point à autre. On aperçoit même quelques étoiles, ternes et discrètes, briller craintivement. En les voyant, je souris, et, continuant à marcher, mon esprit s'égare.

Si tu avais été avec moi, qu'est-ce que tu aurais dit ?

Évidemment... Je n'en sais rien. Ce n'est pas ce genre de paysage que nous pouvions regarder, toi et moi. Nous n'avions accès qu'à la nuit. Elle et son monde effacé. Elle et ses ombres, ses faibles lueurs, ses secrets... Et sa sécurité. Nous nous étions habitués, pas vrai ? Nous étions adultes, majeurs, et nous ne pouvions nous voir qu'en cachette. Comme des enfants.
Mais ce n'était pas grave. Au moins, nous pouvions nous voir.

Quand le soleil était couché, que les arbres étiraient leurs ombres, que tout devenait sombre, inconnu, effacé... Je venais te chercher. Discrètement, je me faufilais à ta fenêtre, prenais ta main, et nous courions, riants à perdre haleine, nous cacher dans les bois.

Te rappelles-tu ?

Nous étions enfin réunis, et enfin seuls. Moi, adossé contre un arbre, les bras grands ouverts ; et toi, lovée contre moi, tes mains sur les miennes... Nos confidences entendues seulement par les étoiles. Combien de fois avons-nous cherché telle ou telle constellation, pariant sur celui qui la trouverait le premier ? Combien de fois avons-nous parlé de ce que représentaient les astres pour nous ? Je serais bien incapable de le savoir. Je n'étais concentré que sur toi. Sur tes cheveux qui, même en pleine nuit, sous les frondaisons, ne se coloraient ni d'argenté, ni de ténèbres, mais bien de feu, d'incarnat, de ce roux si pur, si flamboyant, que tu m'avais pourtant avoué détester. Même au plus profond d'une nuit sans lune, ou lorsque des nuages barraient les étoiles, tes mèches fauves cascadaient sur tes épaules, caressant mon cou, brillants comme d'étranges petites astres rouges.
J'aimais les sentir sur moi, tout comme j'aimais goûter à la sensation de tes yeux dans les miens. D'un bleu lagon qui savait tour à tour se faire glacial et ardent en pleine lumière, ils devenaient pareils à un ciel de tempête en pleine nuit. Pourtant, jamais je n'avais l'impression d'avoir en face de moi un monstre de fureur ; tu m'envoyais toujours amour et affection avec eux... Tout comme tu le faisais quand tu te pressais contre moi. Tes caresses m'enivraient, tes baisers m'exaltaient ; et tu le savais. Rieuse, tu t'amusais de tout l'effet que tu produisais, jouant avec moi, me touchant, plissant les paupières pour ne pas montrer ton plaisir, jusqu'à ce que tu ne puisses plus te retenir et que tu te tordes de rire dans mes bras.

Mais aujourd'hui... Que reste-t-il de tout ça ?

Le soleil est bel et bien couché à présent. Une belle lune immaculée illumine avec fierté un ciel noir d'encre. Elle élimine à elle seule, par sa beauté, toutes les étoiles, qui ne semblent pétiller que par intermittence, conscientes du triste spectacle qu'elles offrent quand on les compare à leur sœur.

Je vois se dessiner devant moi des maisons que je connais. Je vais bientôt arriver, et je sais que tu m'attends. Comment pourrait-il en être autrement ?

Je te revois telle que tu étais. Ta tignasse rousse, plus brillante que n'importe quel astre, tes joues roses comme celles d'un enfant, tes yeux bleus, tes mains, aux doigts si fins, ta taille, que j'avais toujours peur de briser au moindre geste brusque... Ta manière de sourire, ton rire qui me rappelait sans cesse un joyeux carillon de clochettes... La façon que tu avais de me titiller, de me chercher...
Tout ce que tu étais...

Et me voilà. Je suis là, devant toi. Devant ce que tu es devenue aujourd'hui. Et plus dure encore est la comparaison.

Ce marbre gris, froid, impersonnel, ce n'est pas toi. Comment peut-on penser qu'on te rend hommage, qu'on fait honneur à ta mémoire, quand on t'enferme dans quelque chose que tu n'étais pas, qui ne te ressemble pas, et que tu ne seras jamais ? Ton prénom, marqué dans la pierre, de cette écriture si formelle, cet épitaphe qui est censé dire quelque chose mais qui ne signifie rien quand on t'a connue... Pas de couleurs, pas même de fleurs, qui auraient au moins pu égayer tout ce dont on t'a affublée...
Ce n'est pas toi.
Ce ne sera jamais toi.

D'un dernier regard, la colère au ventre, j'embrasse ce gris, cette tristesse, cette absence de vie... Cette tombe où tu gis. La dernière chose que j'aperçois, c'est ton prénom.

Je lève les yeux au ciel.
La lune s'est cachée. Un nuage impressionnant lui barre la vue. Les étoiles, profitant de ces quelques instants, percent la nuit, diamants sur fond de ténèbres.

Et, pour la première fois, tu n'es plus avec moi pour les voir.

Message édité le 19 septembre 2017 à 20:33:51 par Cherry_Tree
Cherry_Tree Cherry_Tree
MP
Niveau 9
19 septembre 2017 à 20:34:49

Généralement j'ai beaucoup de mal à réussir à trouver quelque chose à partir d'une image, et j'ai rien écrit depuis trois ans. J'espère que c'est suffisant du coup. :fou:

wahl-icht wahl-icht
MP
Niveau 10
19 septembre 2017 à 21:53:06

Le 19 septembre 2017 à 20:34:49 Cherry_Tree a écrit :
Généralement j'ai beaucoup de mal à réussir à trouver quelque chose à partir d'une image, et j'ai rien écrit depuis trois ans. J'espère que c'est suffisant du coup. :fou:

j'ai chialé ptin! :snif2:

pourquoi il a fallu qu'on fasse des textes déprimants? :-(

Chimene_Azalee Chimene_Azalee
MP
Niveau 18
20 septembre 2017 à 01:09:52

Chant d'une nuit d'été

Le silence de la nuit coulait tel un murmure parmi la frondaison. La forêt appartenait désormais au domaine des ombres, baignée dans la lueur argentée de la lune. Elle somnolait là, la Machinengewehr, dressée tel un chien à l’affût, dardant son canon à l’orée des bois. Les rayons de la lune étincelaient sur l’acier bien huilé, comme sur la robe noire et lustrée d’un beau labrador. À la manière d’une meute, ses comparses s’alignaient le long de la lisière, prêtes à bondir sur l’ennemi. Sans un bruit, Hans me passa la gourde. L’eau avait un goût métallique, mais mon uniforme et mon casque à pointe devenaient durs à supporter en cette nuit chaude d’août mille neuf cent quatorze. Elle coula lentement dans ma gorge crispée par l’angoisse. L’appréhension de ma première bataille transformait mon corps en une chaudière ardente, et j’épongeai sans cesse mon front luisant de sueur.

« Ça va ? » s’enquit Hans.

J’acquiesçai silencieusement, torchant ma bouche avec ma veste. La chiasse me tordait les tripes, mais je faisais bonne figure. Mon fusil, chargé, baïonnette au canon demeurait à portée de main. Je sentais dans ma poche les derniers carrés de chocolat qu’il me restait dans l’emballage d’aluminium. Distraitement, j’en grignotais un, presque fondu dans la chaleur moite de la nuit.

« C’est un honneur que d’être servant de mitrailleuse, lui avait dit le Korporal Lehmann. D’autres gars se serraient battus pour avoir ta place. Tu comprendras quand tu t’en serviras. »

La bête somnolait, mais je savais qu’elle ne tarderait pas à aboyer à l’ennemi. Les longs serpents de balles venaient d’être fixés et nous attendions. Soudain, nous les vîmes arriver au loin. « Les boches n’attendent pas les heures légales de travail pour avancer, leur disaient leurs officiers, les boches, ils courent à Paris, car c’est ici que l’on trouve les plus belles femmes du monde, et l’on ne va leur laisser les prendre, hein ? »

Ainsi les Schangel avançaient péniblement nuit et jour, prêts à rejoindre leurs camarades au front, tandis que nous les observions sans le moindre bruit. La colonne de français n’était qu’une longue procession d’ombres dans le noir. À Berlin, on racontait qu’ils n’étaient qu’une bande de pouilleux braillards, rodomonts et indisciplinés. Mes yeux se posaient sur une troupe fatiguée, marchant l’échine basse. Inconsciemment, je me rapprochais de la Machinengewehr. Nous attendions le signal. Le coup de sifflet mortel, qui indiquerait le début d’une symphonie d’acier. Alors il retentit, il vrilla la nuit, strident. J’empoignais à peine l’arme que déjà les premières rafales de plomb fusaient sur nos ennemis, qui s’écroulèrent par dizaine. Les nitescences des coups et la fumée des mitrailleuses nous envahirent de toutes parts, clignotant dans la nuit et répandant une odeur âcre de souffre. Alors la mort fit trembler mes mains, sous le rugissement de mon canon. Des fusées éclairantes troublèrent la nuit, montant aux deux côtés du champ bordé par la forêt, et parvenant au sommet de leur courbe, ouvrirent leurs cônes blancs et s’épanchèrent comme des lys renversés. Je vis la masse grouillante d’ombres, et d’instinct, j’orientais le canon de ma mitrailleuse, Hans s’arrangeant pour que la ceinture de balle ne s’enraille pas. J’étais invincible derrière mon monstre d’acier, je distribuais la mort sans parcimonie. Cependant, inexorable, l’ennemi s’avançait vers nous, en dépit des pertes. Je continuais de tirer, les ombres devenant des hommes, aux pantalons rouges et aux vestes bleues. Le drapeau tricolore s’écrasa parmi les blés, le vent dispersa la fumée du canon, dévoilant encore et encore la marée d’hommes. Bientôt, je pus distinguer les visages de ceux qui voulaient ma peau. Je vis le sang gicler, je sentis les remugles d’agonie, les appels et les cris de ceux qui se mourraient, et toujours, dans mes mains, au bout de mes doigts, je sentais la mort qui se déchaînait. Au travers des flash lumineux, des cris, des corps démantelés, j’étais le chef d’orchestre d’une bien macabre ballade, distribuant des notes meurtrières. La mort ricanait en cadence avec les mitrailleuses. Je labourais le sol, faisant de la charpie des cadavres, et alors je sentis les larmes m’envahir. Je ne pouvais plus lâcher la gâchette, tétanisé, et toujours et encore, l’on mourrait devant moi dans des cris horribles. Je pleurais, et toujours la mort me secouait les mains, se gaussant de son rire en double croches. Je ne pouvais plus la faire taire. Je ne contrôlais plus rien. Un cliquètement, beaucoup de fumée. Un silence. La meute de chiens avait craché tout son plomb, et par-delà les bois, il ne restait plus rien, si ce n’était que les faces ravagées d’hommes, couchées dessus le sol à celles des étoiles.

Chimene_Azalee Chimene_Azalee
MP
Niveau 18
20 septembre 2017 à 10:31:15

Chant d'une nuit d'été

Le silence de la nuit coulait tel un murmure parmi la frondaison. La forêt appartenait désormais au domaine des ombres, baignée dans la lueur argentée de la lune. Elle somnolait là, la Machinengewehr, dressée tel un chien à l’affût, dardant son canon à l’orée des bois. Les rayons nocturnes étincelaient sur l’acier bien huilé, comme sur la robe noire et lustrée d’un beau labrador. À la manière d’une meute, ses comparses s’alignaient le long de la lisière, prêtes à bondir sur l’ennemi. Sans un bruit, Hans me passa la gourde. L’eau avait un goût métallique, mais mon uniforme et mon casque à pointe devenaient durs à supporter en cette nuit chaude d’août mille neuf cent quatorze. Elle coula lentement dans ma gorge crispée par l’angoisse. L’appréhension de ma première bataille transformait mon corps en une chaudière ardente, et j’épongeai sans cesse mon front luisant de sueur.

« Ça va ? » s’enquit Hans.

J’acquiesçai silencieusement, torchant ma bouche avec ma veste. La chiasse me tordait les tripes, mais je faisais bonne figure. Mon fusil, chargé, baïonnette au canon demeurait à portée de main. Je sentais dans ma poche les derniers carrés de chocolat qu’il me restait dans l’emballage d’aluminium. Distraitement, j’en grignotais un, presque fondu dans la chaleur moite de la nuit.

« C’est un honneur que d’être servant de mitrailleuse, lui avait dit le Korporal Lehmann. D’autres gars se serraient battus pour avoir ta place. Tu comprendras quand tu t’en serviras. »

La bête somnolait, mais je savais qu’elle ne tarderait pas à aboyer à l’ennemi. Les longs serpents de balles venaient d’être fixés et nous attendions. Soudain, nous les vîmes arriver au loin. « Les boches n’attendent pas les heures légales de travail pour avancer, leur disaient leurs officiers, les boches, ils courent à Paris, car c’est ici que l’on trouve les plus belles femmes du monde, et l’on ne va leur laisser les prendre, hein ? »

Ainsi les Schangel avançaient péniblement nuit et jour, prêts à rejoindre leurs camarades au front, tandis que nous les observions sans le moindre bruit. La colonne de français n’était qu’une longue procession d’ombres dans le noir. À Berlin, on racontait qu’ils n’étaient qu’une bande de pouilleux braillards, rodomonts et indisciplinés. Mes yeux se posaient sur une troupe fatiguée, marchant l’échine basse. Inconsciemment, je me rapprochais de la Machinengewehr. Nous attendions le signal. Le coup de sifflet mortel, qui indiquerait le début d’une symphonie d’acier. Alors il retentit, il vrilla la nuit, strident. J’empoignais à peine l’arme que déjà les premières rafales de plomb fusaient sur nos ennemis, qui s’écroulèrent par dizaine. Les nitescences des coups et la fumée des mitrailleuses nous envahirent de toutes parts, clignotant dans la nuit et répandant une odeur âcre de souffre. Alors la mort fit trembler mes mains, sous le rugissement de mon canon. Des fusées éclairantes troublèrent la nuit, montant aux deux côtés du champ bordé par la forêt, et parvenant au sommet de leur courbe, ouvrirent leurs cônes blancs et s’épanchèrent comme des lys renversés. Je vis la masse grouillante d’ombres, et d’instinct, j’orientais le canon de ma mitrailleuse, Hans s’arrangeant pour que la ceinture de balle ne s’enraille pas. J’étais invincible derrière mon monstre d’acier, je distribuais la mort sans parcimonie. Cependant, inexorable, l’ennemi s’avançait vers nous, en dépit des pertes. Je continuais de tirer, les ombres devenant des hommes, aux pantalons rouges et aux vestes bleues. Le drapeau tricolore s’écrasa parmi les blés, le vent dispersa la fumée du canon, dévoilant encore et encore la marée d’hommes. Bientôt, je pus distinguer les visages de ceux qui voulaient ma peau. Je vis le sang gicler, je sentis les remugles d’agonie, les appels et les cris de ceux qui se mourraient, et toujours, dans mes mains, au bout de mes doigts, je sentais la mort qui se déchaînait. Au travers des flash lumineux, des cris, des corps démantelés, j’étais le chef d’orchestre d’une bien macabre ballade, distribuant des notes meurtrières. La mort ricanait en cadence avec les mitrailleuses. Je labourais le sol, faisant de la charpie des cadavres, et alors je sentis les larmes m’envahir. Je ne pouvais plus lâcher la gâchette, tétanisé, et toujours et encore, l’on mourrait devant moi dans des cris horribles. Je pleurais, et toujours la mort me secouait les mains, se gaussant de son rire en double croches. Je ne pouvais plus la faire taire. Je ne contrôlais plus rien. Un cliquètement, beaucoup de fumée. Un silence. La meute de chiens avait craché tout son plomb, et par-delà les bois, il ne restait plus rien, si ce n’était que les faces ravagées d’hommes, couchées dessus le sol à celles des étoiles.

Chimene_Azalee Chimene_Azalee
MP
Niveau 18
20 septembre 2017 à 13:43:24

Le 18 septembre 2017 à 18:30:03 wahl-icht a écrit :

voila voila voila

flem de corriger les fautes + esperons que vous apprecirez

si jamais il y a des conseils merci de me les filer! :-)

wahl-icht

Corrige tes fautes !

Klux Klux
MP
Niveau 10
21 septembre 2017 à 00:18:52

L'enfant des étoiles

Quand d'une femme aimée le mordant souvenir
Tel un poison brûlant, lentement te dévore
Et tes nuits sont bercées par l'appel de la mort
Nourrice trop fidèle aux valeureux martyrs

Quand jusque dans le coeur l'abîme a su venir
Tuer le peu d'espoir qui survivait encore,
Et rejeté du monde, étranger en ton corps
Tu cherches le repos, seul le temps d'un soupir

Redresse un peu l'échine et trouve dans le ciel
Havre luminescent au regard maternel
Un amour qui pour toi, sans pudeur, se dévoile

Lève-toi... marche ! Cours ! Car sur le grand chemin
Tout fantôme d'hier sera chassé demain
Et ton âme égarée guidée par les étoiles.

Message édité le 21 septembre 2017 à 00:20:36 par Klux
antoinelab01 antoinelab01
MP
Niveau 9
21 septembre 2017 à 02:32:10

Vous pensez quoi de mon texte?

-Say- -Say-
MP
Niveau 10
21 septembre 2017 à 12:56:31

Antoinelab01 :d) Dimanche soir, une fois que tous les textes seront postés, il y aura une semaine pour commenter les textes et voter. C'est à ce moment là que je te donnerai mon avis, et que beaucoup (esperons !) donneront leur avis sur tous les textes :) . Pour l'instant, je garde ça secret héhé !

En tout cas, déjà cinq textes à quatre jours de la deadline :ouch2: . Du jamais vu dans le concours ? Cette première session fait les choses en grand, espérons que ça suive et que ça s’enchaîne sur les derniers jours, pour qu'on batte le record de participation. En plus, les textes sont variés et pour la plupart bien travaillés, c'est cool.

Ma participation est en cours de mon côté, mais vu le peu de temps que j'ai, c'est possible qu'elle arrive dimanche soir !

Message édité le 21 septembre 2017 à 12:56:44 par -Say-
Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
21 septembre 2017 à 13:04:07

Le record est à 11 textes, alors on s'active :noel:

antoinelab01 antoinelab01
MP
Niveau 9
21 septembre 2017 à 13:09:10

D'accord Say :noel:

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 24
21 septembre 2017 à 16:06:13

L'étoile

Doucement, je m’élève de ma pitoyable condition terrestre, le cœur gonflé de tristesse. Sous mes pieds, ma dépouille nue est ouverte par les chirurgiens nerveux qui s’activent avec leurs outils pour essayer d’arrêter l’inévitable. L’électrocardiogramme, lui, braille pour leur rappeler qu’il est trop tard, mais les bougres ne doivent rien entendre, avec leur charlotte. Tant pis. Mon destin m’attend là-haut.
L’absence de gravité me donne rapidement la nausée à mesure que l’hôpital s’éloigne. Puis je traverse l’atmosphère et me retrouve dans l’espace. Un satellite s’approche dangereusement de moi, mais il se contente de me traverser. Jusqu’où est-ce que je vais comme ça ? Vais-je vers les limites de l’univers ? Le paradis s’y trouve-il ? Ou bien l’Enfer ? Ou rien du tout ? Tant de questions se bousculent dans ma tête.
Qu’est-ce que je vais devenir. Est-ce que je vais errer dans l’espace ? Est-ce le destin de tous les êtres vivant de l’univers ? Voilà que je quitte la Voie Lactée désormais. Ma galaxie d’origine se transforme lentement en une banale étoile.
Mon ascension me perd dans le vide spatial et je commence à tournoyer sur moi-même, comme si la chaîne invisible qui me tire veut me faire comprendre que je suis à la dérive. Puis, tout d’un coup, sans prévenir, mes mains prennent feu. Dans l’espace !
La chaleur m’envahit sans pour autant que je ne ressente une quelconque douleur. Voilà qui est étrange. Les flammes se propagent le long de mes bras, avant d’engloutir mon tronc. Cette vision me fait paniquer. L’idée de l’Enfer me vient en premier. Toutefois, toujours pas de douleur.
Plutôt… Du réconfort. Voilà, du réconfort. Alors, je comprends que les flammes viennent de mon propre corps. Elles font partie de moi. Incroyable.
Et maintenant, je me mets à grossir. Encore et encore. Je deviens aussitôt une grosse boule de feu ! Des morceaux de roches s’approchent de moi, visiblement animés par une étrange curiosité. Ils commencent à se cogner entre eux avant que leurs carcasses fusionnées ne se mettent à tourner autour de moi. Rapidement, tout devient monotone. Finalement, ce n’est pas si terrible que ça. Ma seule crainte, cependant, est de m’ennuyer profondément pendant l’éternité. J’ai arrêté de m’élever et je suis coincé ici, au milieu de milliards d’étoiles.
Sans prévenir, un rayon de lumière me frappe. J’entendis alors une voix s’élever. À ma grande surprise, elle me salue. D’autres rayons de lumière percent ma cuirasse de flammes pour faire de même. J’ai l’impression d’être le nouveau voisin dans un quartier agréable. Je rends les salutations aux mystérieux individus. L’un d’entre eux m’invite « chez lui », puis tous les autres venus me souhaiter la bienvenue dans le vide intergalactique. J’accepte volontiers son invitation, bien curieux de voir à quoi ça ressemble.
Ma conscience est aussitôt aspirée par son tube lumineux et j’arrive devant un grand palais extravaguant et coloré. Au-dessus, je sens les étoiles briller intensément pendant que leurs consciences convergent vers d’autres de leurs camarades.
Un bel homme, séduisant, à la fleur de l’âge, m’accueille en m’enlaçant. Les autres voix nous rejoignent, se matérialisant dans le jardin du palace sous la forme de jeunes hommes et jeunes femmes. Leurs accoutrements sont singuliers. Ils sont tous habillés de grandes robes blanches toutes droites sorties de la Grèce Antique.
Ils érigent une grande fête en mon honneur, et celui d’autres nouvelles étoiles. Je comprends alors, au fil des discussions que c’était le destin des hommes et des femmes, de toutes les créatures conscientes, dans un but particulièrement singulier. On me disait que j’allais rencontrer l’étoile originelle, celle qui avait toutes les réponses.
Comme je suis excité. Moi qui avais toujours rêvé de science-fiction et d’aventures dans les étoiles, voilà que mon plus grand rêve se réalise après ma mort.
Tout d’un coup, une douleur me perce le ventre. Tous les invités me regardent, avec une pointe de tristesse et de déception. Qu’est-ce que j’ai fait ? L’un d’entre eux me salue. Pourquoi ? Dites-moi ce qu’il se passe !
Voilà que je suis tiré hors du palais ! Hors de l’étoile qui m’avait accueilli ! J’ai l’impression d’avoir un crochet dans le nombril, c’est horrible. Je regagne aussitôt ma carcasse brûlante mais ça ne s’arrête pas. Mes flammes diminuaient. Ma taille aussi ! Je me sens comme un ballon qui se dégonfle !
Puis de nouveau, je suis aspiré. Ce maudit crochet ne m’a pas lâché. La Voie Lactée s’ouvre à moi, puis mon propre Système solaire. Puis l’hôpital.
Je supplie l’univers de venir me sauver ! Je hurle ! Je ne veux pas y retourner ! Pitié ! Quelqu’un ! Je me tourne vers le soleil qui bombarde la Terre de ses rayons ! Aide-moi, je t’en prie ! Nous sommes frères, maintenant !
Je reviens là d’où j’étais parti. Jamais je n’ai eu aussi froid.
À mon réveil, cet enculé de docteur m’annonça que j’avais de la chance.

Message édité le 21 septembre 2017 à 16:06:26 par HelpingFR
DomDomz DomDomz
MP
Niveau 7
21 septembre 2017 à 19:15:11

Le niveau a l'air élevé, j'espère que ma petite contribution ne fera pas tâche :hap:

Requiem

La tête pointant vers le firmament, je ne peux retenir mes larmes. Elles perlent du coin de mes yeux, serpentant le long de mes joues creusées par la fatigue. Elles sillonnent les courbes de mon visage et s’agglutinent au coin de mes lèvres entrouvertes. Elles emplissent ma gorge, inondant le sanglot que je tente tant bien que mal de retenir. Mes iris sont vissés sur les étoiles. Maudites étoiles ! Elles semblent me narguer, là-haut, bien à l’abri dans leur palais d’obsidienne. Elles se moquent de moi, j’en ai la certitude. Sous leur cape d’infinité elles rient aux éclats.
Tordant n’est-ce pas ?
Là, en équilibre sur la rambarde en métal surplombant le vide, mes remords cèdent progressivement la place à une haine profonde envers les étoiles. Et envers moi-même.

Je me remémore les dernières heures, rembobinant la cassette de ma vie. Je me revois au volant de ma voiture. Les « Sweet dreams » d’Eurythmics emplissaient l’air. Le tableau de bord illuminait l’habitacle, rougeoyant tel un néon embrasé. Les chiffres qu'il affichait se rapprochaient inexorablement de l’heure fatidique. Mes pupilles furent soudainement attirées par une étoile qui filait le ciel, peignant la toile céleste. Le sentiment d’émerveillement qui m’emplit face à cet astre qui scindait l’espace, m’arracha pendant un instant à ma morne existence. Cette image s’était imprimée sur ma rétine, tout comme celle de mon capot s’était gravée dans les yeux du gosse. Il aura fallu une seule seconde d’inattention pour que tout s’écroule, comme un château de carte balayé par le vent. Le choc l’a projeté à terre. Je roulais trop vite pour lui laisser une chance. Mais trop lentement pour ne pas entendre l’horrible bruit de ses os craquants sous mes roues. Si le liquide carmin n’avait pas maculé le pare-brise, j’aurais cru à une grosse branche d’arbre, naïf que je suis. Mais je ne pus ignorer longtemps la substance poisseuse qui glissait le long de mes phares, masquant leur lumière et plongeant la route dans une profonde obscurité. Il me fallut rouler encore une centaine de mètres avant de réellement prendre conscience ce qu’il venait de se passer. Je m’arrêtai. Mais il était déjà trop tard. Le mal était fait. Au loin le pantin désarticulé gisait sur le goudron. J’abandonnai mon véhicule et titubai vers la forêt qui bordait le bas-côté. Je m’appuyai contre un arbre. Pleurant. Vomissant. Gueulant. Vomissant.

Mes pupilles se dilatèrent lorsque l’odeur de fer arriva jusqu’à mes narines. Je pouvais presque la sentir pénétrer en moi, s’insinuer dans mes veines. Me transformer. La lune n’était pas pleine, certes, mais je n’en avais cure. La métamorphose peut survenir à n’importe quel moment et c’est là tout le poids de ma malédiction. Comme toujours, la suite fut floue. Bien ancrés dans ma mémoire, seuls des flashs sensoriels demeurent. Comme l’odeur âcre s’échappant de ses petites entrailles. Le goût de sa sève écarlate tapissant le fond de ma gorge. Le son ignoble de ses organes implosant sous la pression de mes pattes et celui de mes griffes s’enfonçant dans ses chairs.
Je me souviens avoir joui.

Le liquide qui caresse ma joue me ramène brusquement à la réalité. Je suis au bord du pont. Un reflet déformé de l’astre lunaire se dessine dans les eaux noires du fleuve que je surplombe. Et je pleure de nouveau. Mes yeux s’embuent de larmes alors qu’un maelstrom d’images assaillent mon esprit, tiraillant mon être. Des ricanements bourdonnent à mes oreilles. Ma vision se trouble. Je plaque mes mains sur mon visage humide. En contrebas, le bruit de l'onde qui s'agite me parvient étouffé, lointain, quasiment inaudible. Le poids de la culpabilité déforme mes épaules et la colère déshumanise mes traits. Des poils hirsutes percent les pores de ma peau. Au moment où mon hurlement déchire le silence assourdissant de la nuit, ce n’est plus le cri d’un homme mais celui d’une bête.
Et c’est pourquoi je décide de laisser la masse qui me sert de corps plonger vers l’abîme qui me tend les bras.

Ce soir mon étoile s’éteindra, et personne ne la pleurera.

Pseudo supprimé
Niveau 10
21 septembre 2017 à 22:45:09

Je posterai un truc ! :oui:

Pseudo supprimé
Niveau 10
22 septembre 2017 à 12:54:32

Poussière d'étoiles

Face aux lumières des étoiles mortes, l'homme s'émerveille. Des siècles se séparent de sa vie. Des horizons s'inventent d'eux-même. La voûte céleste devient miroir et le curieux observe sa conscience. Il imagine l'infini d'un monde fini, jusqu'à se perdre dans la journée.

Les idées sont comme des étoiles, éblouies par plus proche qu'elles, elle disparaissent sans laisser de trace, dans un ciel dégagé aveuglant l'esprit. Les étoiles succombent au plus beau des papiers, qu'on oublie sous un nuage, qu'on ne regarde plus sans se faire de la peine. Pincé au coeur, si par malheur il retrouve sa pensée, l'auteur divague sans jamais se questionner. Qu'aurais-je pu faire pour sauver cette étoile ? La regarder ? Et l'auteur, occupé, abandonne l'idée le coeur léger. Aventurier d'un ciel azur, préfèrant la nuit à défaut de muse, arpentes-tu ta conscience dans ce dôme pollué ?

Excédé par tant d'étoiles, l'auteur s'amuse et tisse sa toile. Tantôt un serpent, tantôt un arc, l'auteur tire sa révérence pour une page blanche. Venue du ciel, l'idée y retourne aussitôt. Dans sa démence, l'apprenti lève la tête, pour un serpent devenu flèche. Il s'est tiré trop tôt, il est revenu trop tard. Ni l'espace ni le temps n'y remédieront. Dans des marasmes d'un genre nouveau, l'écrivain s'enferme dans sa nébuleuse. Âme en peine l'apprenti se perd le plus souvent dans l'obscurité d'une lointaine lumière apeuré par le souvenir autrefois idée qu'il pourrait tout oublier. Triste et en colère il baisse la tête tandis que sa main remue tout son être. L'aventurier n'écrit plus, alors que son crayon noircit la feuille. Le serpent crache son venin sur une toile en peine, intoxiquant l'astre dans le coeur des hommes, et les vagues dignes d'un papier froissé par des étoiles, elles qui ressemblent tant aux idées.

L'écrivain permute avec la voûte, scrutant sa flèche et son amertume. Seul, face à lui-même, il console sa folie en la consumant. Vieux de quelques milliards d'années, il maudit le ciel, lui et sa Gaule inapaisée. Cette nuit, le firmament était sa femme, remplie de nuages vivants. Si remplie que les nuages s'évaporent, se dirigeant mécaniquement vers chacune des étoiles. Ovules d'un monde nouveau, Elles se laissent féconder par cette pluie d'âmes avenantes, conquises par cette joie qu'elles brûleront, comme une vieille page massacrée par le passage du temps. Si l'écrivain continue d'écrire, ce n'est pas pour lui. Il écrit pour ses étoiles qui nous inspirent, comme la poussière sur un vieux livre, comme la femme et son sourire.

J'aurais aimé faire plus long, mais j'ai pas dormi. Si je le post pas je le supprime.

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