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Sujet : [Nouvelle] L'homme au parapluie

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1
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PisseDeFut PisseDeFut
MP
Niveau 10
10 août 2017 à 13:35:07

Salut à tous, j'aimerais vous partager une petite nouvelle écrite suite à une blague avec des potes[[sticker:p/1kkr]]
Elle commence par : C'est l'histoire d'un homme qui tient un parapluie... et elle est à péter de rire[[sticker:p/1lmh]]

L'homme au parapluie
Ce fut par un bel-après-midi que cette histoire commença. Mon coucher avait été bercé par le lever du jour et cela devait faire dix bonnes heures que j'assiégeais mon lit. Comment savoir alors si la journée fut belle ? Quelque chose venait de s'écraser sur mon crâne, me permettant ainsi de me lever titubant et d'admirer la lumière du soleil qui m'agressait les pupilles. C'était en fait mon téléphone qui avait chu de l'étagère – si c'est ainsi qu'on peut appeler une planche attachée au mur par quelques morceaux de ruban adhésif- pour venir m'embrasser le front. Il se trouve que j'avais reçu tellement de messages que les vibrations de mon cellulaire qui n'avaient pas su me tirer de mon sommeil réussirent à faire voyager celui-ci jusqu'au précipice menant à ma tête. Cinquante-sept messages. Je fus étonné que mon « étagère » n'eut pas cédé.
Cinquante-sept messages. Quelque chose d'extraordinaire avait dû se passer. J'entrepris donc de lire ces écrits en commençant par le premier qui était sous mes yeux :
Tu connais l'histoire de l'homme au parapluie ?
Je décelai en cette question un arrière-goût de blague Carambar et décidai donc de ne pas en faire une priorité en passant à la suite de la messagerie.
Tu connais l'histoire de l'homme au parapluie ?
Tu connais l'histoire de l'homme au parapluie ?
Tu connais l'histoire de l'homme au parapluie ?

Mais merde, ils étaient tous étaient identiques. Je commençais à me dire qu'elle devait être énorme cette blague.
Néanmoins, un message sortait du lot. C'était mon pote Antoine qui au lieu de répéter cette question qui tendait à me rendre fou m'avait écrit :
Je vais boire un café au tabac en face de chez moi avec Jordi à 16h, viens on t'a pas vu depuis trois jours.
Il disait vrai, je n'étais pas sorti de chez moi depuis plus de soixante-douze heures. Je briserais donc mon jeûne d'air frais pour rejoindre Antoine et Jordi autour d'un café dégueulasse à six euros, ainsi je pourrais leur demander qui est cet homme au parapluie.
Seize heure donc. Je me visualisais le trajet : Le bar est à deux kilomètres de chez moi à vol d'oiseau, je n'ai pas de voiture, pas d'argent pour le métro, j'ai la tête dans le cul, le cul dans le pyjama et il est 15h45. Je suis large.
Sur le chemin, j'entendais par plusieurs fois des gens rirent aux éclats. Étrange dans une ville où on vous dévisage lorsque vous dites bonjour, mais j'étais pressé alors je n'y prêtais pas attention.
C'est ainsi que j'arrivai à destination à seize heure pétante, heure indiquée par ma montre qui en avait une de retard. Malgré tout, mes camarades répondaient présents, ayant troqué leur café pour une bière.
« Bah Roro, t'as eu le temps d'être en retard ! » ; « Tu t'es encore évanoui en lâchant tout sur un porno Brésilien ? » me saluèrent-ils amicalement.
Assis avec eux à écouter leurs conneries pendant quinze minutes , je vins finalement au sujet qui m'intéressais :
« J'ai reçu une cinquantaine de fois le même message de contacts différents, ils me demandaient si je connaissais l'histoire d'un mec avec un parapluie » et au moment même où je finis ma phrase, les clients, le barman et même les passants dans la rue, tous explosèrent de rire. Jordi était par terre et Antoine se retenait explicitement de glousser avec un sourire hilare. J'étais le seul ahuri à ne rien comprendre.
« Je peux savoir ce qui est drôle ? » lançai-je plein d'incompréhension.
Antoine qui était le seul qui tenait encore debout me fit en reprenant son souffle régulièrement pour ne pas sombrer avec les autres :
« Elle est juste énorme, ça te fait pas rire toi ? Je savais que t'avais un balais dans le cul mais... 
-Je connais juste pas la suite de l'histoire, dis-moi ce qui se passe après ! »
-T'as déjà dû l'entendre c'est pas possible, tout le monde la raconte depuis ce matin. 
-Non je l'ai pas entendue, je dormais comme un connard !
-Bah attends je te la fais : c'est l'histoire d'un gars avec son... parapluie... »
Une deuxième vague de hurlements surgit et Antoine se fit emporté. Des sourires inhumains déchiraient le visage des gens dont le rire commençait à se déformer. Effrayé, je suis parti en courant en marchant sur des corps qui se roulaient par terre. Des corps désarticulés dont le cri résonnait dans l'atmosphère, voilà comment étaient alors peuplées les rues. Je fuyais. Seul, désorienté et désespéré. La pluie vint orné cette ambiance indescriptible. Je m'arrêtai net lorsque je perçus au loin une procession de corps s'enchevêtrer les uns les autres, en hurlant d'un rire méphistophélique. Paralysé, je ne pouvais que fixer cette masse proliférer vers moi qui bientôt m'emporterait avec elle. J'avais l'impression qu'elle m'hypnotisait. Mais quelque chose me fit sortir de ma léthargie. Une voiture noire et anguleuse venait de déraper en demi-tour à côté de moi, en ouvrant une portière pour m'inviter à monter. Je ne savais pas quel sombre coup de trafalgar s'avançait là, mais je n'avais pas le choix : je sautai dans le véhicule pour que celui-ci fende l'air une seconde plus tard.
Je respirai bruyamment sur le siège passager, ne pouvant simplement pas émettre d'autre son. Le chauffeur portait un imperméable et un chapeau, mais surtout, son visage était tapis dans l'ombre. Je n'entendais que les gouttes de pluie qui se fracassaient sur le pare-brise. J'arrivai à discerner qu'on montait sur une colline à l'écart de la ville. Lorsque je trouvai enfin la force de parler, je fis, fébrilement :
« Où allons-nous ? »
Ce à quoi il répondit :
« Nous sommes arrivés » et la voiture s'arrêta.
J'ouvris la portière pour me rendre compte que nous étions effectivement au sommet d'une colline, celle-ci donnait sur la ville. Cette ville, je ne pouvais que la scruter. Elle était recouverte d'une masse de corps difformes émettant un rire lointain et étouffé. Bouche bée, tremblant, je me tournai vers le seul homme que je pouvais encore considéré comme un être humain. Celui-ci tenait un parapluie.
« N'est-ce pas là une histoire tordante ? »

Message édité le 10 août 2017 à 13:35:51 par PisseDeFut
Branholt Branholt
MP
Niveau 10
10 août 2017 à 15:00:30

J'ai adoré, tout simplement, pas grand chose d'autres à dire :noel:
Le texte est très court mais tu réussis à créer du suspens notamment grâce au récit qui s'accélère brutalement lors de l'arrivée au café et ça marche du tonnerre.
Cette fin ouverte et sordide à la Lovecraft me donne envie d'en voir plus. Je demande une suite [[sticker:p/1ljj]]

Bref, blague à part c'était franchement cool à lire.

PisseDeFut PisseDeFut
MP
Niveau 10
10 août 2017 à 15:01:49

Le 10 août 2017 à 15:00:30 Branholt a écrit :
J'ai adoré, tout simplement, pas grand chose d'autres à dire :noel:
Le texte est très court mais tu réussis à créer du suspens notamment grâce au récit qui s'accélère brutalement lors de l'arrivée au café et ça marche du tonnerre.
Cette fin ouverte et sordide à la Lovecraft me donne envie d'en voir plus. Je demande une suite [[sticker:p/1ljj]]

Bref, blague à part c'était franchement cool à lire.

Merci, ça me fait plaisir[[sticker:p/1lmh]]

PisseDeFut PisseDeFut
MP
Niveau 10
17 août 2017 à 21:47:22

Up[[sticker:p/1kki]]

dream-writer dream-writer
MP
Niveau 4
18 août 2017 à 00:58:52

ahah simple efficace et surprenant j'aime, mais je confirme : une suite s'impose !

PisseDeFut PisseDeFut
MP
Niveau 10
20 août 2017 à 07:54:16

Bon bah du coup j'ai écrit la suite[[sticker:p/1kki]]

Je me tenais là sous la pluie, la bouche écarquillée et les yeux béants. Ou l'inverse, j'avais du mal à me concentrer. J'articulai, essayant de rester lucide malgré tout :
« Vous pouvez m'expliquer ce qui est en train de se passer ? »
L'homme apparaissait comme une silhouette noire dont on ne percevait que les contours qui laissaient deviner un chapeau, un imperméable, des lunettes rondes et bien sûr, un parapluie.
« Ça ne t'arrive jamais de rigoler à une bonne blague ? C'est un simple fou rire.
-Un simple fou rire ? Ne vous foutez pas de ma gueule, c'est inhumain !
-Du calme jeune homme. Ils s'apaiseront bientôt et passeront à autre chose. Vous pourrez alors redescendre en ville sereinement. »
Ces paroles me semblaient ridicules. En fait elles l'étaient. Et pourtant, les rires s'estompaient jusqu'à devenir inaudibles. A en croire cet inconnu rencontré il y a moins de dix minutes, je pourrais rentrer chez moi dans le plus paisible et normal des mondes en saluant les passants qui m'ignoreraient en me prenant de haut comme avant. Ce n'était pas ridicule, c'était débile.
« Comment une simple blague peut provoquer ça ? bégayai-je.
-La chute doit être désopilante.
-Alors, vous ne la connaissez pas ?
-Non, sinon j'imagine que je rirais avec eux. Essaye de savoir comment elle se termine, ainsi tu pourras tu passeras un bon moment en riant de bon cœur au lieu de craindre les gens comme des abominations.
-Rire de bon cœur, vous voulez dire sombrer dans la folie en trouvant ça normal ?
-Si on admet que la norme est définie par la moyenne de ce que pense le plus grand nombre, alors c'est toi le fou. »
Je me tus, simplement. Il serait presque arrivé à me convaincre, que ce serait moi qui n'agis pas normalement. La pluie avait cessé. Je le vis replier son parapluie en s'installant dans sa voiture.
« Rentre donc chez toi te réchauffer, tu vas attraper froid.
-Vous êtes qui bordel ?
-Cela n'a aucune importance. »
Et sur ces mots, il claqua la portière et démarra quelques secondes plus tard. Bientôt, il ne fut plus qu'un souvenir. Ainsi, je me traînais vers la bas de la colline, tremblotant. De froid bien sûr. Ne croyez surtout pas que j'ai peur, je suis tout à fait serein. Je pourrais même fredonner quelque chose si mes claquements de dents ne m'en empêchaient pas. Non, se rassurer avec des sarcasmes n'était de toute façon pas une solution.
Je finis par atteindre la ville et premier constat : tout va bien. De ce que j'ai vu, il devrait y avoir des corps gisant au sol, des voitures retournées et des bâtiments en ruine, mais rien de tout ça. Je rencontrais des passants qui... eh bien passaient. Le fait que tout soit normal devenait paradoxalement anormal, alors je décidai d'arrêter de réfléchir et d'aller pratiquer ce que je fais de mieux : me vautrer dans mon lit.
Devant le bâtiment dans lequel je résidais, je senti mon téléphone vibrer dans ma poche. C'était anodin, mais l'idée même de retrouver un réel contact social me fit déstresser.
C'était Antoine. Tu me dois un café :p. Évite de te barrer à l'improviste comme ça, Jordi l'a mal pris.
Donc tout allait bien. Je m'inquiétais pour rien. Oui. Je classerais l'auto-persuasion au même rang que le sarcasme. J'hésitai un instant à lui demander la fin de la blague, mais au risque de déclencher une seconde apocalypse, je choisi plutôt de monter les escaliers menant jusqu'à chez moi. Ayant passé et fermé la porte, la première chose à laquelle je pensai fut de prendre une douche. Je m'était lavé le corps, mais pas l'esprit. En sortant de la cabine serviette autour de la taille je me vis dans le miroir. J'étais juste défoncé, je n'ai pas d'autre mot.
La nuit tomba assez vite. Je n'avais pas remarqué mais il était déjà vingt-et-une heure. Ce soir là je décidai de me coucher tôt, ainsi si un événement semblable se produisait le lendemain matin, tout irait bien je serais dans la norme. Étonnamment, ma stratégie de m'endormir tôt malgré mon rythme de sommeil totalement déréglé et les péripéties traumatisantes de cette journée ne porta pas ses fruits. Après m'être retourner sur mon matelas un nombre incalculable de fois, je me levai pour aller ouvrir la fenêtre, respirer un peu. Ce fut une mauvais idée. A peine le monde extérieur eut une ouverture sur ma tanière qu'il me porta le son le plus terrifiant pour moi : un rire. Je la fermai sur le coup, avec une violence qui aurait pu briser les vitres pour que j'entende encore ce que je redoutai, ce qui m'amena à pester contre moi-même. En regardant dehors, je compris que c'était simplement un gars qui se marrait avec sa copine. J'étais fatigué. Il fallait que je dorme vraiment, au lieu de somnoler dans une semi-torpeur. J'étais si désespéré que je finis même par faire ce que je n'aurais jamais fais habituellement. Demander de l'aide à un voisin. Je ne savais même pas qui étaient mes voisins. Je m'avançai sur le porche vers une porte qui juste en face de chez-moi. Il devait être vingt-deux heure, je me dis que ça ne devrai pas déranger.
Puis je m'arrêta net devant l'entrée, étant confronté à un terrible dilemme : toquer à la porte, ou appuyer sur la sonnette. Alors je toqua à la sonnette. C'est une vielle qui m'ouvrit :
« Tiens donc, mais c'est ce cher Romuald, quel bon vent vous amène ? »
Apparemment elle me connaissait. Je ne cherchai pas à savoir comment, je voulais juste en finir.
« Oui, excusez-moi de vous déranger si tard, mais je voulais vous demander : vous n'auriez pas un somnifère à me donner ? Je n'arrive pas à trouver le sommeil. 
-C'est vrai que vous n'avez vraiment pas bonne mine. Je vais vous chercher mon pauvre enfant ! Vous savez, je vous vois rarement sortir de chez vous, vous devriez... »
Alors qu'elle s'éloignait en déblatérant je ne sais quoi, je m'écroulai glorieusement par terre. Victoire, je rêvais déjà.

Message édité le 20 août 2017 à 07:55:45 par PisseDeFut
dream-writer dream-writer
MP
Niveau 4
21 août 2017 à 01:26:31

héhé je me trompe ou tu aime les sarcasmes ?

pour la structure du texte c'est marrant la 1er partie me fait l'effet d'une montée la suite d'une décente.

et pour le reste c'est toujours aussi mordant : :d) je pourrais rentrer chez moi dans le plus paisible et normal des mondes en saluant les passants qui m'ignoreraient en me prenant de haut comme avant. :g)

bref c'est pas mal du tout mais va tu continuer car ... c'est qui l'homme au parapluie ?

petite coquille : la bas de la colline : le bas de la colline

PisseDeFut PisseDeFut
MP
Niveau 10
21 août 2017 à 12:31:43

Le 21 août 2017 à 01:26:31 dream-writer a écrit :
héhé je me trompe ou tu aime les sarcasmes ?

pour la structure du texte c'est marrant la 1er partie me fait l'effet d'une montée la suite d'une décente.

et pour le reste c'est toujours aussi mordant : :d) je pourrais rentrer chez moi dans le plus paisible et normal des mondes en saluant les passants qui m'ignoreraient en me prenant de haut comme avant. :g)

bref c'est pas mal du tout mais va tu continuer car ... c'est qui l'homme au parapluie ?

petite coquille : la bas de la colline : le bas de la colline

Je continuerai d'écrire des suites, ça me plaît bien[[sticker:p/1lm9]]
Pour la coquille, c'est qu'il me prend souvent l'envie d'écrire au beau milieu de la nuit quand je n'arrive pas à dormir, donc je suis crevé[[sticker:p/1lmb]]

dream-writer dream-writer
MP
Niveau 4
22 août 2017 à 12:53:20

:d) Pour la coquille, c'est qu'il me prend souvent l'envie d'écrire au beau milieu de la nuit quand je n'arrive pas à dormir, donc je suis crevé :g)

je connais : la fameuse phrase que tu trouve a 4h du matin et que si tu la note pas c'est mort :)

El_bobo El_bobo
MP
Niveau 6
31 août 2017 à 01:34:50

[[sticker:p/1ljj]] sweet ou réémigration https://www.noelshack.com/2017-35-4-1504136140-1486664995-bloggif-589cb3d2163b5.png

Message édité le 31 août 2017 à 01:35:48 par El_bobo
PisseDeFut PisseDeFut
MP
Niveau 10
31 août 2017 à 16:13:24

V'là la suite. Je l'ai écrite sur tablette, ce qui est moins confortable donc j'espère ne pas avoir fait trop de fautes de frappe[[sticker:p/1kki]]

Je me levai péniblement, mon corps entier était engourdi. J'étais donc seul dans le couloir séparant la porte de ma voisine avec la mienne. Une unique lampe pendant au plafond émettait une lueur tamisée, laissant l'obscurité dominer les lieux. J'étais à demi-conscient, ainsi je ne remarquais que peu à peu ce qui n'allait pas. La lampe vascillait en grésillant, elle me semblait bouger toute seule jusqu'à ce que je distingue dans ma torpeur un bruit de fond accompagné par une vibration qui revenait en effet de vague. Cela semblait venir de ma porte, alors je décidai d'aller voir. Mes pas étaient lourds et le couloir me paraissait s'étendre au fur et à mesure que j'avançais. Le son devenait plus net et je reconnu le vibreur de mon téléphone. Alors que je réussis à m'apporcher de l'entrée, il résonnait de plus en plus fort, de plus en plus menaçant. Au moment où ma main agrippa la poignée, le silence pris place et la lampe s'immobilisa. Je tournai alors lentement le poignet jusqu'à entendre le loquet se désenclencher. Et dans la seconde qui suivit, une vibration revint, distordue, comme rugissante. L'ampoule explosa et je fus engouffré dans le noir. Je fonçai vers la cage d'escalier pour y descendre les marches quatre à quatre sans la moindre lumière jusqu'au rez-de-chaussée. J'y parvint sans aucunement tomber et j'enfonçai la porte d'entrée de l'immeuble pour me retrouver dans la rue. Là, la seule chose que j'entendais étais la pluie. Je m'accordai quelques secondes pour souffler. Je mis un certain temps à m'en rendre compte, mais la rue était innondée, l'eau m'arrivait jusqu'aux genoux et semblait continuer de monter. Il me fallait gagner les hauteurs, je pensai immédiatement à la colline où j'avais déjà trouvé refuge. Il y avait aussi chez moi, mais je ne voulais certainement pas y retourner. J'entrepris donc de m'éloigner vers la sortie de la ville en faisant de grandes enjambées pour ne pas tomber. Puis en chemin, je croisai un homme en costard-cravate se diriger péniblement vers le centre-ville en se protégeant de la pluie avec sa sacoche. L'eau m'arrivait alors jusqu'au bassin. Je m'arrêta pour lui demander :
"Vous allez où comme ça ?
-À mon travail, je vais être en retard.
-Allez vous mettre à l'abri, vous allez vous noyer !
-Je ne peux pas le me permettre, je vais me faire virer." acheva-t-il en reprenant son chemin presque entièmerement immergé.
Je lui hurlai "Mais vous êtes complètement con !" avant de me retrouver subitement la tête sous l'eau, le corps comme paralysé.
Dans un sursaut, je me réveillai dans mon lit. Je me disais que j'avais un problème avec la pluie. Et aussi avec le fait de trouver un travail.
En me levant, je me souvint m'être effondrer devant l'appartement de ma voisine. J'imaginais être somnambule car la vision d'une septagénaire qui me porte jusqu'à chez moi me paraissait bien étrange. Après m'être habillé convenablement, je décidai d'aller la voir. Devant chez elle, j'appuyai sur la sonette et elle m'ouvrit.
"Bonjour, c'est encore moi...
-Ah, vous allez mieux ! Hier vous vous êtes endormi à même le sol alors que je vous rapportai un comprimé, vous m'avez fait peur.
-Oui je suis désolé, j'ai du avoir un gros coup de barre... Mais c'est vous qui m'avez ramené chez moi ?
-Oh non, pas à mon âge. À vrai dire, j'étais bien embêtée et je m'apprêtais à aller chercher de l'aide chez les voisins, mais un homme était en train de monter les escaliers à ce moment là et vous a porté jusque dans votre lit. Il a dit qu'il vous connaissait !
-Ah bon ? Il ressemblait à quoi ?
-Oh, je ne voyais pas bien son visage, mais il portait des lunettes rondes, un imperméable et un parapluie sous le bras. Je ne sais pas si ça va vous aider, c'est qu'il avait plu plus tôt alors...
-Il est parti où après ?
-il est monté plus haut dans l'immeuble, j'imagine qu'il allait voir des proches, je ne l'avais jamais vu avant.
-Je vois. Et bien, merci pour...
-Il me rappelait une blague que m'a fait mon petil fils, c'est l'histoire d'un...
-Oui merci, je la connais." l'interrompai-je en commençant à monter les escaliers. Ces derniers mots étaient peut-être très froids pour une personne aussi aimable, mais j'avais mes raisons.
Après ça j'ai toqué chez chacun de mes voisins que je n'avais jamais vu pour la plupart pour leur demander s'ils avaient reçu hier la visite d'un homme en imperméable. Ils me répondirent tous que non, sur un ton plus ou moins accueuillant. Puis, arrivé au dernier étage, il y avait une unique porte en face de moi. Celle-ci menait à un appartement condamné. Naturellement, elle était verrouillée et personne ne répondit lorsque je frappais. Je soupirai un coup avant de redesendre dans ma piaule. Je me suis rendu compte qu'il était huit heures, je me levais rarement aussi tôt. Je compris en regardant mon téléphone que les vibrations dans mon rêve étaient dues à de multiples messages et appels. Mais tandis que les messages me posaient tous la même question qu'hier, les appels venaient d'Antoine. J'avais beau le rappeler, il ne répondait pas. Il avait néanmoins laissé un message vocal où il disait simplement "Viens vite chez moi, dès que tu peux" l'air un peu paniqué. Il s'imaginait sûrement que je n'avais rien d'autre à foutre. Et il avait raison.

dream-writer dream-writer
MP
Niveau 4
03 septembre 2017 à 01:16:20

:d) -Je ne peux pas le me permettre, je vais me faire virer." acheva-t-il en reprenant son chemin presque entièmerement immergé. :g)

:d) Je me disais que j'avais un problème avec la pluie. Et aussi avec le fait de trouver un travail. :g)

huhu décidément j'aime vraiment cette ironie qui se dégage de ton texte.

c'est un peu bordélique mais tellement simple à suivre en même temps c'est vraiment cool, détendue et drôle comme depuis le début décidément j'aime suivre les aventures étrange de ce looser rigolo :)

Message édité le 03 septembre 2017 à 01:17:04 par dream-writer
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