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Sujet : Le coût d'état

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HashtagEnCavale HashtagEnCavale
MP
Niveau 7
21 mars 2017 à 23:33:06

Toute histoire a une chute, et à toute chute son histoire. C'est à fort de cette réflexion que je m'avance d'un pas déterminé vers la grille d'entrée du château, ce mardi 21 Mars 2017 à 22 heure 45 précises. Un domestique m'attend, planté entre le portail et un massif de forsythias en fleurs. C'est le printemps. Un signe de plus qui me conforte dans l'idée que cette fois, le temps de rompre avec l'inaction qui me caractérise jusque là a sonné. La brume et le froid obscurcissent mes pensées, et ne prenant pas la peine de défaire mon regard du chemin de terre boueux qu'empreinte le domestique à qui j'emboite le pas, j'en oublie vérifier que la lumière brille bien à la chambre d'Hélène.

- Qui dois-je annoncer, monsieur ?
- Faites seulement savoir que quelqu'un est là, mon bon Ygor.

Après 3 interminables minutes d'attente dans le vestibule, à remettre en place les quelques cheveux qu'il me reste et à ajuster le col trop étroit de ma chemise en flanelle bleue, voilà Ygor qui revient, le sourire entendu, me signifiant sans mot dire que tout se passe comme prévu. Il me conduit avec l'assurance non feinte de quelqu'un qui connait parfaitement son travail à travers le château du Duc jusqu'à la salle de réception, et j'observe sans surprise que mon guide n'est pas homme à se laisser impressionner par la situation. Avant d'ouvrir la grande porte en bois qui nous sépare du Duc et de sa cour, mon complice fait discrètement tomber dans ma poche avant gauche le précieux artefact qui servira à prouver aux yeux de tous mon ascendant définitif sur le vieux noble.

Message édité le 21 mars 2017 à 23:33:31 par HashtagEnCavale
Pseudo supprimé
Niveau 4
22 mars 2017 à 00:31:07

"Entre, Gérald, entre !"

J'imite le sourire composé du Duc avec une chaleur feinte et cède à son invitation. Je m'avance sur le marbre glacé et me fraie un chemin parmi les courtisans pour accéder au trône de sa majesté. Il n'a pas bougé d'un pouce, le brave homme. Tout en cheveux et en habits rouges, il me toise du haut de sa chaise. Son arrogance évidente mâtinée de peur trouillarde me pousse à couper court à cette grotesque mise en scène.

"Tu sais pourquoi je suis là, Hector.
- Las, mon ami, je crains que l'objet de tes désirs ne réside plus en cette demeure."

S'il dit vrai, tout est perdu. Mais s'il disait vrai il aurait le ton triomphal, et ne me parlerait pas comme un écolier qui tente de justifier la perte de sa rédaction à son professeur. Ce qu'il faut, c'est qu'il perde tout à fait contenance, devant tous. Heureusement Ygor ne m'a pas déçu, la bague est là, dans ma poche. La tentation de l'enfiler et de gifler le duc avant que quiconque ne puisse réagir se fait vive. Non, il faut plus de subtilité.

"Toi, le bouffon ! Approche."

Le clown me jette un regard interloqué et fait deux pas dans ma direction.

"Donne-moi ton bonnet. Bien. Il est vide, n'est-ce pas ? Eh bien, qu'attends-tu, va l'apporter à ton maître et montre-le lui. Que vois-tu, Hector ?
- Rien du tout. Gérald, peut-être devrais-tu partir. Il va faire nuit et je ne puis te loger ce soir.
- Tu n'as plus de chambre libre dans le château, si je comprends bien... Pas plus qu'il n'y a d'objet dans ce bonnet. Et pourtant. Toi, secoue le bonnet, allez !"

La bague que j'avais dissimulée dans le repli de la coiffe tombe sur les genoux du duc, lequel la ramasse par réflexe, pousse un cri et s'évanouit. Je profite de la confusion qui empare la foule pour déjouer la vigilance des gardes et me diriger vers la porte du fond.

Jakka-Jinlaan Jakka-Jinlaan
MP
Niveau 9
22 mars 2017 à 09:11:19

Deuxième texte où je vois deux pseudos écrivant la suite de l'un ou de l'autre [[sticker:p/1jnf]]

Même personne ou deux amis qui font un genre de jeu littéraire [[sticker:p/1jnh]] ?

En tout cas j'ai bien aimé le texte, très fluide et compréhensible [[sticker:p/1lm9]]

HashtagEnCavale HashtagEnCavale
MP
Niveau 7
23 mars 2017 à 06:36:56

A présent, le temps presse. D'après Ygor, un escalier de pierre aurait du se trouver là. Est-il envisageable qu'il m'ait trahis ? Impossible. Mais alors, les indications qu'il m'a fourni auraient elles été mal enregistrées par mon cerveau vieillissant ? Voilà encore un fait de bien mauvaise augure pour la suite. Qu'importe, je m'engouffre alors dans le seul chemin qu'il m'est possible d'emprunter sans repasser par la grande salle. Passe sous une voûte, puis une deuxième, et encore une. Miracle ! L'escalier en colimaçon de la tour Nord est bien là, sur ma droite. J'en gravis les marches quatre à quatre, porté autant par la joie de voir mon plan fonctionner à merveille que par la peur que les autres convives me rattrapent. Troisième étage. Je m'élance sans perdre plus de temps à travers le couloir qui doit me mener à elle, le souffle court. Sait-elle seulement les risques qu'elle m'aura fait prendre, la garce ?

Toc toc toc. Pas de réponse.
" Ouvre vite, c'est Gérald. "
Toujours aucun signe de vie. Et cette fichue porte verrouillée de l'intérieur. A-t-on idée de dormir à une heure pareille le jour de son anniversaire ? Hors de question de forcer la porte, à mon âge avancé et essoufflé comme je le suis. Aussi ai-je continué à frapper, de plus en plus fort, et de plus en plus désespéré.
"Allons, Hélène, c'est moi, Gérald ! Ouvre-donc cette maudite porte ! "

Un brouhaha lointain se fait entendre. Ca vient de l'escalier. Ca y'est, on me cherche, si je reste planté là, je suis perdu. Ah ! Si j'avais imaginé que ça se terminerait comme ça, je me serais épargné le dérangement ! Tant pis, reste qu'à enfoncer le stupide cadre de bois qui me sépare de l'amour de ma vie, celle pour qui j'aurais mis ma fortune et mon honneur en danger. Et puis, il faut bien l'avouer, celle grâce à qui j'aurais pu prétendre un jour accéder au trône. Au moins ai-je pu voir la face livide de ce cochon d'Hector, quand il a trouvé la chevalière de son aïeul, disparue depuis la guerre, entre les plis du bonnet de son imbécile de bouffon. Ce court instant de jubilation valait bien à lui seul tous les sacrifices du monde. Aïe. Elle est encore plus solide qu'elle en a l'air cette porte. Outch ! J'achève le cadran fissuré d'un coup de pied, avant de me ruer à l'intérieur de la chambre comme une bête traquée.

Pseudo supprimé
Niveau 4
23 mars 2017 à 13:17:26

Et là tout pète

Fin

HashtagEnCavale HashtagEnCavale
MP
Niveau 7
23 mars 2017 à 16:17:23

Ah oé ? Sur de toi fdp ?

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 mars 2017 à 16:32:10
[[sticker:p/1mqw]]

500 ougya sur le grand chevelue.

HashtagEnCavale HashtagEnCavale
MP
Niveau 7
23 mars 2017 à 16:38:47

https://www.noelshack.com/2017-12-1490283523-ri6dent.png

Pseudo supprimé
Niveau 4
24 mars 2017 à 01:25:15

.*

"Comment est-ce arrivé ?
- Monsieur le directeur, nous ne...
- Comment est-ce arrivé ?"

*

Hélène, là, enfin. Étendue dans son lit telle une princesse de contes de fée. D'un geste vif, je renverse la commode pour barrer le passage à mes poursuivants. La fenêtre est ouverte, Ygor doit nous attendre avec une solide échelle. Il faut se dépêcher.

"Hélène, c'est moi !"

Elle ne se réveille pas. Ce n'est pas normal, elle aurait dû sauter du lit lorsque j'ai basculé le meuble, mais elle reste allongée, immobile. Je m'approche d'elle pour prendre son pouls. Quasi-inexistant. Les gredins l'auront droguée. Nom de... Elle est attachée ! Hélène, ma pauvre Hélène, ne bouge pas, je vais te délivrer.

*

"Il est entré avec un insecte mort dans sa poche, qu'il a dû ramener de sa promenade.
- Ce que je veux savoir, c'est comment il est arrivé jusqu'au pavillon 6.
- Nous pensons que c'est Ygor qui l'y a introduit. Il a été retrouvé avec un passe, qu'il a dû chiper à l'un ou l'autre...
- Continuez.
- Le pavillon était très calme, les gardiens ne se sont pas rendu compte tout de suite de l'intrusion, personne n'a bronché.
- Jusqu'à ce qu'il balance son foutu criquet sur Hector. Tant de séances pour travailler sur son entomophobie, des essais avec un casque de réalité virtuelle, de longues discussions sur l'origine de sa psychose... Tout ça réduit à néant.
- On l'a mis sous anxiolytiques.
- Et Hélène ?
- Son état est stable. Nous pensons qu'il n'avait pas l'intention de la blesser."

*

"Hélène, réveille-toi !"

Je la gifle une fois de plus, mais rien à faire, elle est plongée dans un profond sommeil. Une seule possibilité s'offre à moi. Je siffle Ygor par la fenêtre et lui jette un drap. Il comprend immédiatement et ouvre grand les bras pour le tendre. Il ne lui reste plus qu'à réceptionner Hélène, quant à moi je me fais fort de descendre par ce lierre que je vois là. Au travail. Qu'elle est lourde, la bougresse ! Mes reins m'en voudront demain.

Des coups répétés à la porte m'apprennent que je dois me hâter. Échouer si près du but m'est impensable. Trente ans que je prépare cette attaque. Que je parcoure le monde à la recherche de la bague, que j'interroge les manants pour retrouver Hélène, la dernière héritière. Belle Hélène, si chère à mon coeur, la clef pour la liberté. Une fois le mariage consommé, nous pourrons régner sur le château, elle et moi, et la cour à nos pieds. Ils lui obéiront comme ils lui obéissent toujours. D'après Ygor, ils sont une dizaine à se rendre chaque jour dans sa chambre pour vérifier qu'elle ne manque de rien. Et si elle m'obéit, je peux tout avoir.

"Gérald ! De grâce, reprenez-vous, vous n'êtes pas dans votre état normal !"

Un bandit plus agile que les autres est en train de réussir à entrer. Non, non, non, pas maintenant, pas déjà ! Ygor ! Ygor est au sol, immobilisé par deux canailles, tout est fini, si vite. Hélène, mon Hélène... Nous sommes si jeunes, nous avons la vie devant nous, n'est-ce pas ? Nous serons heureux, nous aurons des enfants, le première s'appellera Thomas. Je te bercerai contre moi les soirs de tempête, et tu m'accueilleras à bras ouverts quand je rentrerai de mes promenades à cheval. C'est ça, notre vie, c'est ça qu'ils nous volent. Finalement, finalement est-ce qu'ils peuvent nous voler ce futur ? Est-ce qu'on ne peut pas les en priver ? Finalement, à quoi bon vivre si nous devons être séparés ?"

*

"Nous n'avons pas pu l'attraper à temps... Il a bondi comme un diable...
- Trois étages. Il s'est écrasé devant le bâtiment des soins intensifs, et personne n'a rien pu faire ?
- Hémorragie cérébrale."

Le directeur pousse un soupir. Il se sent fatigué. La commission lui enverra bientôt un enquêteur pour établir un rapport. L'hôpital sera probablement condamné. Qu'un homme meure et dix autres s'inquiéteront du prix de l'opération. Ils pointeront du doigt les failles de sécurité, le manque de réactivité des infirmiers - comme si on pouvait être préparé à ça - et surtout tenteront d'établir que ce patient atteint de démence sévère aurait dû être enfermé dans une aile plus surveillée, plus médicamentée.

Ils ignorent que l'état mental d'une personne ne peut se réduire à une suite de chiffres. De statistiques, de soustractions, de cases cochées sur des tests en noir et blanc. De même que les avocats oublient qu'aucune réparation financière ne peut compenser la perte d'une âme. Mais qu'importe l'individu aux yeux de l'Etat.

De retour dans son bureau, Thomas Gérald Legranit, directeur de l'hôpital psychiatrique Belle-Lurée, s'assied, prend son visage entre ses mains, et pleure la mort de son père.

Pseudo supprimé
Niveau 10
25 mars 2017 à 18:45:19

Toujours une plume de grande qualité, probablement un Mont Blanc. Je ne vais pas détaillé plus que ça, parceque ma langue commence à souffrir de toutes ces fellations à repet'.

Par contre quelque chose m'étonne. Le récit commence avec une phrase clichée, voir déplacée : " toute histoire à sa chute, mais toute chute à son histoire"
Celle ci prend évidement tout son sens à la fin de la nouvelle : le héro meurs d'une chute, c'est donc bien l'histoire de sa chute.
Bien trouvé, GG WP

Sauf que vous êtes deux à faire cette nouvelle, l'un a écrit le premier paragraphe et l'autre le dernier. Donc :

- soit vous aviez convenu des grandes lignes à l'avance
- soit vous êtes des génies​ de l'improvisation
- soit vous n'êtes aucune seule et même personne

Puisque je suis profondément humaniste et que rien n'ebranlera ma foi en l'humanite, je vais partir sur la thèse des génies :)

Une nouvelle de qualité supérieure à mes yeux donc, avec un style au top et une histoire badass.

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 mars 2017 à 00:10:21

Le 25 mars 2017 à 23:41:30 XXCiel a écrit :

Le 25 mars 2017 à 18:45:19 Veinnes a écrit :
je vais partir sur la thèse des génies :)

Et tu auras raison

Comme à mon habitude.
Néanmoins, il y a une vilaine faute dans le titre. A moins que ce ne soit un jeu de mot grossier et/ou mal exploité, bien entendu.

Eheh, je suis mal placé pour parler d'orthographe. Je le sais bien, je le sais bien...

HashtagEnCavale HashtagEnCavale
MP
Niveau 7
27 mars 2017 à 01:31:49

c'est évidemment voulu mais merci quand même d'être à l'affût

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