Salut, j'aimerais avoir vos avis sur mon poème qui est, je crois, écrit en alexandrin. Merci à vous !
Désolation
Damné, forcé d'être plaideur de long silence
Peiné, tiraillé par sa funeste sentence
Au coeur de la pénombre son dernier rêve
Immersé dans une éclipse privé de trève
D'un astre qui ne lui sied, la mort souriante
Les iris miroitant la lactée souffrante
La chaire, par les vers, trouée et arrachée
Ci-gît, indécis, les espoirs du tourmenté
Il est inénarrable de les voir prier
Pour l'idole, le père qui ne demeure pas
L'enfer est sur terre, le néant son élysée
Détachés dans une pauvre sphère sans loi
Quoiqu'il en soit leurs os expieront enfouis
Sempiternellement, ils goûteront au repos
Et seront enfin déliés de leurs ennuis
De leurs souffrances n'en restera que l'écho
https://www.jeuxvideo.com/ruthveun/forums/message/811206559
Hmmm hmmm, merci pour ta vigilance, Snider.
Une explication, Tristis ?
Bah c'est moi
Bon, je donne mon avis alors
Pas mon style les poèmes de ce genre, mais il est sympa, surtout le dernier paragraphe que j'aime beaucoup
Petite erreur à "chaire" au septième vers, sinon R.A.S de ce côté
Première fois que je viens sur le forum écriture par curiosité. Et voila que j'y trouve un hommage à mon nom.
Bon je n'y connais rien à la poésie en soi mais j'ai trouvé ca sympa DE mon point de vue.
d'autres avis ?
Effectivement je qualifierais pas ça d'alexandrin mais plutôt de dodécasyllabe
même si je suis pas sûr qu'on puisse compter douze ici
Les iris miroitant la lactée souffrante
Ni ici
La chaire, par les vers, trouée et arrachée
La faute à "chair" t'invite à compter autrement, mais c'est comme pour iris, je suis pas sûr que ça se fasse.
Ci-gît, indécis, les espoirs du tourmenté
gît est une troisième personne, et ce n'est pas vraiment une locution figée, je pense que tu te dois de mettre ci-gisent, que le correcteur automatique de jvc ne me signale pas comme faux
donc il faut revoir la métrique pour rééquilibrer le vers après correction
goûteront
en 2 syllabes je suis pas fan
Au niveau du fond je pense que ça mériterait d'être un peu plus clair, on sent que la métrique et l'envie de donner des images fortes nuisent un peu au propos. Le fond se plie aux exigences de la forme, il a du mal à trouver son compte. Le sujet global reste le même du début à la fin, mais on s'éparpille un petit peu. On commence par exemple sur un singulier pour finir sur un pluriel, sans vraiment de continuité logique.
Bonsoir ! Décidément, il y a de jolies plumes poétiques par ici.
Perso, j'aime bien ce genre de poèmes. Où l'on ne comprend pas tout voire rien, mais avec une atmosphère sensible et sombre. Si j'peux t'en faire une critique... Je pourrai pas, en fait parce que d'une, tu es le seul à savoir ce que tu as voulu dire, de deux, c'est tout le charme, que chacun voie la chose avec ses yeux.
Il y a une erreur notable, mais en vrai, quand on lit, on est porté par la forme et les ambiances construites par le flash de mots et de tournures, alors ça passe presque inaperçu. Mais ça m'a quand même fait légèrement tiquer à la lecture :
Ci-gît, indécis, les espoirs du tourmenté
Ce devrait être Ci-gisent, indécis, les espoirs du tourmenté
Je ne sais pas si c'est par choix, pour la gloire de l'alexandrin (ou du dodécasyllabe), que tu as pris cette licence poétique, mais au cas où ce ne le serait pas, je le dis 8)
J'apporte un avis contraire à celui de Pleinair, qui dit:
Au niveau du fond je pense que ça mériterait d'être un peu plus clair, on sent que la métrique et l'envie de donner des images fortes nuisent un peu au propos. Le fond se plie aux exigences de la forme, il a du mal à trouver son compte.
Tout simplement parce que, eh bien... Ça dépend de ce que tu veux, toi. Si tu as une idée de fond et que tu tiens à la transmettre, alors oui, si on te signale qu'elle n'est pas évidente, ça mérite de retravailler ça. Mais on peut tout aussi bien miser sur la forme et créer des images précisément pour la rêverie et la contemplation à laquelle elles invite. C'est quelque chose qui, personnellement, me séduit beaucoup. Qui me séduit tellement que je me retrouve déçu
(Une fois, j'ai acheté un livre de M.K.E. vendu comme une "épopée onirique", un "conte obscur" avec un miroir ensorcelé, la quête sans fin d'une montagne qui s'éloigne d'elle-même et un vieillard maudit qui crache des crapauds. Je m'attendais à des images poétiques auxquelles je ne comprendrais rien. Grosse erreur. Je n'ai rien compris, mais à des images de blagues paillardes et d'armées de crapauds) (Anecdote à part)
Enfin voilà ! Je dis ça pour tempérer un peu ce que Pleinair a dit, parce que c'est vrai, oui, mais en partie, et ça dépend aussi de ce que tu veux faire. Il n'y a pas qu'une seule façon d'écrire, où la forme doit être au service du fond. Et on n'est pas obligé de mettre du contenu dans ce qu'on écrit.
À bientôt !
Merci pour ces avis constructifs