Bonjour à vous, je viens de découvrir ce forum et j'aime écrire et lire aussi je posterai peut-être d'autres modestes créations par la suite et je lirai avec plaisir les vôtres à l'avenir. J'ai écrit un petit texte pour m'amuser; Une sorte d'histoire de l'humanité à contre-courant dans une réalité parallèle.J'espère que vous trouverez plaisir à la lire.

Contre-nature humaine :

Il fut un temps où les fleuves et les rivières étaient pollués, acides, goudronneux.
Les arbres donnaient des pneus sur leurs branches mortes, le plastique étouffait et régulait à sa guise les animaux de tout types.
Les machines créaient d'autres machines dans des usines crachant d'épaisses fumées noires.
Les déchets nucléaires souillaient bon train le sol dans ses profondeurs.
L'atmosphère filtrait les rayons du soleil par son épaisse brume jaunâtre et cancérigène.
La mort était partout, joyeuse et inconsciente, fauchant à sa guise quiconque se trouvait sur son chemin et bien entendu, elle était omniprésente.

Puis un jour l'Homme apparut.
Se demandant comment dégrader l'écosystème présent, puisque telle était sa nature première, il commença par débrancher les machines et détruire les usines.
Il lui fallut une semaine pour commencer à voir le smog s’amoindrir, lui qui était présent depuis des millénaire. Satisfait de ses rapides résultats dévastateur, l'Homme continua à tout bouleverser en ramassant tout les déchets plastifiés laissés çà et là par on ne savait qui ou quoi.
Ce qui suivit fut probant, les animaux terrestre, les volatiles et les maritimes connurent dès lors une croissance exponentielle, les fonds marins virent leur sol donner la vie, des algues, des coraux, des anémones, pleins de belles choses naquirent. Le ciel devint bleu, la nuit les étoiles se faisaient connaître, le jour les rayons du soleil nourrissaient la terre de leur douce chaleur et très vite sur les terres mortes on vit pousser de petites choses verte.
Alors les hommes se demandèrent :

« -Mais comment allons-nous nous débarrasser de tout ça ? »
Un plus con que les autres suggéra :
« -Hey, on a qu'à tout jeter dans un volcan en activité ! »

Comme ils approuvèrent tous l'idée, l'homme plus con que les autres se révéla être finalement le plus intelligent. Comme quoi.  
Cela leur pris une semaine de plus et quand c'en fut fini, l'homme qui avait eut l'idée du volcan proposa alors :

« Hey, puisque que j'ai eu une bonne idée je pourrai devenir votre roi. Je vous promet d'avoir des tas d'autres bonnes idées profitables à tous et,,, »

Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase qu'il fut jeter dans la lave, comme un déchet.
Un homme au dessus des autres, pouvant décider de ce qu'il y a faire ou pas pour l'ensemble de la population ? D'un vote unanime, l'unique loi avait été voté. Quiconque exprimerait une suggestion au moins aussi con que celle-ci serait jeté dans le volcan.
Une forme sombre composée de tissus noir se matérialisa sous leurs yeux, au bord du précipice incandescent. Sans dire mot, la chose s'étira, s'échauffa, puis sauta.
Quelques secondes plus tard, ça réapparu en tenant en laisse la forme spectrale de l'homme sacrifié sur l'autel de la connerie. Puis, d'une voix profonde la chose s'exprima aux Hommes.

« -Mais bordel vous êtes qui vous ?
-Pardon ? Osa demander l'un d'entre eux.
-Pardon ? Répéta l'être inconnu, outré. D'abord on dit excusez-moi quand on est poli, Soit on demande le pardon, soit on s'excuse mais ne s'octroie pas le pardon comme ça. Mais c'est un monde quand même, je fais quoi moi, je fauche le respect aussi ? D'ailleurs en parlant de faucher : Vous me faites chier. Tous. Avant j'étais heureuse, je tuais à tour de bras, je m'occupais et je rigolais bien. Depuis que vous êtes arrivés je m'ennuie. Tout revit et rien ne meurt depuis deux semaines.
-Excusez-nous, mais...qui êtes-vous ?
-QUI JE.. ? Oh putain qui je suis ? Sérieusement vous n'avez jamais entendu parlé de la Mort ? La grande faucheuse ? L'ultime femme venant vous cueillir au bout de votre vie comme un pneu trop dégonflé au bout de sa branche ? »

Un long silence s'imposa et quelqu'un toussa.
La Mort repris, dépitée :

«-En fait, vous ne saviez pas que vous pouviez mourir c'est ça ? Bien, alors comme vous semblez déterminé à venir pourrir mon quotidien et que de toute évidence je ne peux rien n'y changer, allez-y, vivez. Faites vos conneries, flinguez la Nature et l'état des lieux, amusez-vous bien à tout modifier à votre guise, éradiquez cancers et maladies, dépolluez le monde, faites-donc. Démerdez-vous. Même avec un bâton je ne toucherais pas à vos cadavres, Moi, je me casse. Basta. Toute façon je vais vous dire ça fait une semaine que j'ai découvert une nouvelle passion, la pêche à la mouche. J'attrape des poissons pas nés, des poissons morts-nés... J'ai pas besoin de faucher. Maintenant je vais attendre que les choses crèvent d'elles-mêmes d'une lente et douloureuse agonie et quand les âmes fouleront mon plan, je dirais « hola minute hein, y'a pas la mort au trousse, toute façon le guichet est fermé là, je pêche » puis peut-être même que je me taillerais une tranche de sauciflard en vous narguant pendant votre attente et,,, »

Les hommes, ennuyés et ne comprenant rien à la scène, commencèrent à se disperser sans rien dire, laissant là cet être étrange, et apparemment féminin, parler dans le vide.

Au cours de la troisième semaine, les animaux commencèrent à se rassembler, à observer ces bipèdes sans poils et sans défenses. Ils avaient l'air sympathique, à tout nettoyer pour rendre la vie meilleure. Les pluies d'ailleurs n'étaient plus acides et les fleuves et rivières avaient été naturellement purgés avec le temps, Mais les Hommes ne semblaient pas se nourrir, et bientôt certains d'entre eux tombèrent d'épuisement pour ne jamais se réveiller.
Intrigués par ce phénomène et l'odeur des cadavres devenant vite nauséabonde, ils firent une ronde pour trouver une idée. Un allumé prit parole :

« -Malédictiiiion ! Malheur à nouuuus ! J'ai vu la grande faucheuse en rêve, elle m'a parlé à moi et moi seul. Nous devons lui vouer un culte, procéder à des sacrifices humains afin qu'elle nous pardonne et que tout rentre dans l'ordre ! Écoutez moi car je suis Sa voix.»

C'est ainsi que la première religion vit le jour. Les Hommes traînèrent l'allumé qui voulait se faire appeler « grande prêtresse » et le jetèrent dans le volcan, sans équivoque.
C'est ainsi que finalement la première et dernière religion vit la nuit.
Mais leur problème de mort n'était pas résolu et il fallait comprendre d'urgence ce qu'il se passait.
Un renard fit son apparition, se dressa entre le groupe et les cadavres humains. Il les observa intensément et les bipèdes en firent autant. L'animal se retourna alors, se rendant devant la pile de charognes, regarda de nouveaux les sans-poils et mangea les corps pourrissant en fixant les vivants.
Un loup vint vite le rejoindre, procédant de la même façon, suivi par un corbeau.
Les Hommes y virent là un message : il fallait manger.
Bien entendu il y eu toute une phase d'apprentissage à cela. Beaucoup moururent en testant diverses choses, à commencer par manger leurs cadavres grouillants de vers. Après quelques jours à essayer différents aliments en observant les autres animaux se nourrirent, ils s’accommodèrent de salades, de baies et de fruits.

A la quatrième semaine, une idée germa dans l'esprit d'un homme au nez crochu, car il se l'était cassé en montant dans un arbre pour aller chercher des fruits mais brefs.

«-J'ai une proposition à faire ! S'exclama l'homme au nez crochu. Nous pourrions échanger la nourriture et l'eau contre des pierres, ou de jolies coquillages brillants. Ceux qui auront accumulé suffisamment de coquillages, par exemple, pourront alors les échanger pour se nourrir. On ne peut pas laisser n'importe qui profiter de nos ressources, seuls les plus méritant le peuvent ! »

Les hommes applaudirent l'idée. Non pas parce qu'elle était brillante non, mais parce que là il y avait quand même un cap de passé. D'abord un con voulait être le roi des cons, ensuite un allumé voulait être une prêtresse, fervent fidèle d'un truc dont tout le monde se fout mais alors lui, c'est le pompon. Échanger des trucs inutiles contre de la nourriture, si utile à la survie. Qui, quoi, comment peut-on penser à quelque chose d'aussi extraordinairement stupide ?
Bien entendu, d'un geste unanime, les autres hommes pointèrent du doigt le volcan et celui au nez cassé s'y rendit, traînant des pieds, pleurant, disant à qui voulait l'entendre que c'était important d'établir des richesses... Personne ne le poussa celui-ci, fallait surtout pas que ça connerie éclabousse quiconque. On le pria de sauter tout seul et on ne parla plus jamais de cette histoire de coquillage brillant.

Au terme de leur premier mois sur Terre, les humains regardèrent autour d'eux et firent un bref bilan.
Les machines étaient détruites, la pollution avait disparue, les arbres donnaient des fruits, l'air n'était plus pollué et les fleurs l'embaumaient de subtils parfums sucrés, les animaux prospéraient et faisaient confiance à l'Homme.
Ils se regardèrent, satisfaits, fiers d'avoir aussi bien pourri l'écosystème, d'avoir tout perturbé en si peu de temps.
Pour fêter leur nature aussi destructrice, il firent un immense banquet végétarien autour du volcan, au crépuscule. Mais ce soir là, la terre gronda et tous les êtres présents tombèrent dans le cratère. Une immense éruption volcanique s'ensuivit et se fut la fin de l'humanité.
Moralité de l'histoire, faire un barbecue autour d'un volcan, c'était l'idée la plus conne qui soit.

Mais...

Dans un autre plan, un endroit froid, monochrome, triste, désolé, un être en toge noir et avec un chapeau de paille pêchait à la mouche tranquillement dans un étang, le bas de son vêtement remonté en ourlet pour ne pas tremper le tissu.
Une voix timide lui parvint dans son dos, lui faisant naître un sursaut :

« -heu...excusez-nous ?

La Mort compris et râla un : « oh putain non... »
Et à l'unisson les Hommes la regardèrent en souriant et dirent : « C'EST NOOOUUUUS ! »

Très bon texte ;)
j'ai bien aimé le lire

Oh mon dieu, c'est tellement bien écrit !
J'ai adoré, j'adore cette idée de monde parallèle. La passion de pêche à la moule de la Mort m'a achevé.
Bravo bravo, j'ai été super contente de lire ce texte.
Bise, Nogara

Ça évoque un peu beaucoup la Mort du Disque-Monde, d'ailleurs.

L'idée est excellente, c'est très bien écrit, je suis fan

Je viens de relire tellement j'adore C'est vraiment génial
"C'EST NOOOOUUUS !"

Je vais faire une critique brève.
Mis à part les quelques fautes, j'ai apprécié le texte en général, je trouve l'idée plutôt bonne et pleine de potentiel.

Maintenant quand on s'attarde un peu plus sur le texte, j'ai l'impression qu'il va un peu nul part, je comprends pas bien le message que tu voulais faire passer (si bien sûr il y en a un). La fin est plutôt marrante, mais je m'attendais à autre chose, je m'attendais à quelque chose de plus, à une véritable fin qui me fait réfléchir.
Du coup là je suis un peu resté sur ma faim, je me dit "et au final à quoi tout ça a servis ?"

Voilà, donc pour finir, un texte plutôt bon à premier abord mais qui manque d'un petit quelque chose.

si le monde inversé est pollué dans son état normal , alors ça reste de la connerie de le dépolluer...

puisque c'est son état logique de plan inverser , ce serait le dégrader comme le nôtre

(oui j'aime casser les rêves des écolos mais sinon super bon texte!)

et bah oui dans ce monde là ce sont les ptits con qui conduisent des voitures électriques et ramassent leurs canettes!

pour ma part imaginer la mort comme ça , ça ne me change pas!

Sympathique ce texte, y'a de bonnes idées et le style est vraiment bien !

Salut, heureux que ça vous ai plut. Désolé je ne passe pas souvent sur le forum. ^^
Alors effectivement, la mort qui pêche, c'est bien un clin d'oeil à Terry Pratchett.
Sinon il faut savoir que j'ai écrit ce texte comme ça, à l'arrache sans trop réfléchir, il n'y avait pas du but, pas de réflexion à avoir, c'est un peu tourner à la dérision les choses actuelles.

Serrix, montre moi mes fautes s'il te plait, j'aimerais pouvoir les éviter à l'avenir mais pour ça il faut que je les comprenne.

En tout cas merci à vous, ça fait plaisir. C'est encourageant, il m'arrive très souvent d'entamer des textes et de ne pas les terminer car je me dis "à quoi bon ?" mais pour le coup vous êtes motivants !