Salut tout le monde

Une pensée en apparence anodine a envahi mon esprit, il y a quelques semaines. Pourquoi fais-je ce que je fais ? Pourquoi les artistes, "médiocres" comme "talentueux", font-ils ce qu'ils font ?

Ecrire, c'est le fruit d'une souffrance immense: quand la page blanche nous rit à la face, quand on est confronté à notre propre échec, l'impossibilité de la perfection, et ce terrible doute qui ne cesse de nous frapper: "suis-je vraiment doué ?"... Des jours durant je ne cesse de penser à tel vers, telle tournure de phrase, tel mot... un jour celui-ci est magnifique, un jour celui-ci est dégueulasse, et impossible de se défaire de cette obsession. Certains se reconnaissent sans doute.

Mais il est clair que ça apporte également une grande satisfaction, peut-être peut on aller jusqu'à parler de délivrance, quand l'idée jaillit, quand la Beauté émane de la plume...

Pour quelles raisons écrivez-vous, qu'est-ce que cela vous apporte (sur tous les plans) ?

Dans quel état émotionnel arrivez-vous le plus à coucher des mots sur le papier ? (ça n'a en apparence pas grand rapport avec le début du message, mais c'est aussi une question que je me pose régulièrement et je pense que tout cela reste lié, dans une certaine mesure)

merci.

Tu l'as dis toi même, parfois faut que ça sorte .
Moi j'écris quand je veux transmettre quelque chose, quand j'ai envie de parler mais avec personnes pour m'écouter, que ce soit une histoire, quand je suis triste ou en colère, bref je met mes histoires sur papier au gré de mes sentiments et de mon imagination.
Et aussi parce que mes histoires sont tellement cool que ce serait dommage que personne ne les lises

Pour passer le temps. C'est clair que dès fois j'essaie de déverser ma haine sur le papier mais ça ne rend pas quelque chose de très bien construit ( la plupart du temps ).
A la base, je suis plus un grand lecteur, un fan des belles lettres, des belles tournures, des longues descriptions. Zola est mon héros !
Quand j'écris j'essaie de produire quelque chose d'agréable,de m'évader.

Une pensée en apparence anodine a envahi mon esprit, il y a quelques semaines. Pourquoi fais-je ce que je fais ? Pourquoi les artistes, "médiocres" comme "talentueux", font-ils ce qu'ils font ?

Ah, ça, c'est aussi évident que le sens de la vie ou le secret pour parfaitement cuire un pain ...

Ecrire, c'est le fruit d'une souffrance immense: quand la page blanche nous rit à la face, quand on est confronté à notre propre échec, l'impossibilité de la perfection, et ce terrible doute qui ne cesse de nous frapper: "suis-je vraiment doué ?"... Des jours durant je ne cesse de penser à tel vers, telle tournure de phrase, tel mot... un jour celui-ci est magnifique, un jour celui-ci est dégueulasse, et impossible de se défaire de cette obsession. Certains se reconnaissent sans doute.

Prends un prozac, ça ira mieux. Ou alors, si tu as si mal en écrivant, c'est sans doute que ton style n'est pas adapté à ta morphologie...

Mais il est clair que ça apporte également une grande satisfaction, peut-être peut on aller jusqu'à parler de délivrance, quand l'idée jaillit, quand la Beauté émane de la plume...

Et Kant évoqua la beauté. En parler après, c'est comme de se torcher avec une toile de Manet...

Pour quelles raisons écrivez-vous, qu'est-ce que cela vous apporte (sur tous les plans) ?

Satisfaction, moyen efficace de satisfaire mon ego et mon désir d'être aimé au travers d'une production qui en déportant le sens, déporte l'attention MAIS que mon appareil psychique recentre sur mon activité consciente. Oui, la procuration, c'est un mot vicieux.

Dans quel état émotionnel arrivez-vous le plus à coucher des mots sur le papier ? (ça n'a en apparence pas grand rapport avec le début du message, mais c'est aussi une question que je me pose régulièrement et je pense que tout cela reste lié, dans une certaine mesure)

Je pense que tu devrais réussir sans problème le cursus de psychologie français. A la fac, ils adorent les questions sans sens ...

merci.

De rien, c'était un vrai plaisir .

Déjà, les premières lignes de ton texte ne tiennent pas debout.
On parle de ceux qui écrivent ou de ceux qui ont le syndrôme de la page blanche ?

Ensuite, quand j'écris, la plupart du temps, je décris l'inverse de ce que je suis. C'est une thérapie, peut-être. Fictionnaliser sa réalité m'apporte de l'apaisement et aussi de la fierté, comme un cuistot qui arrive à faire un beau plat ou un banquier qui fait une belle vente, ou je ne sais quoi.

C'est un bon moyen pour les gens qui ne savent pas très bien s'exprimer, de donner leur vision du monde.

Et puis tout simplement écrire, tirer des sourires, divertir, entretenir une passion qui me fait survivre....

Par pur plaisir de manier les mots, mettre en forme un monde intérieur, le présenter aux autres pour qu'ils s'y plongent, du partage. Construire un récit peut aussi venir de la frustration de pas trouver d’œuvre qui te correspond parfaitement.

Par contre l'écriture comme thérapie, j'ai jamais ressenti ce besoin.

Pour me faire adapter à Hollywood et devenir riche

J'écris quand j'ai une histoire qui me fait rêver et que j'ai envie de partager. Parfois quand je regarde des films, je lis un livre où que j'écoute de la musique, l'inspiration et la tonalité des films ou des livres me donnes envie d'écrire une histoire inspirée de ce que j'ai vu.

Le talent qui flotte dans l'espace d'un ciel maculé de nuages,mon talent et puis plus rien, le vide d'un endroit lointain...

Pour objectiver

J'écris pour exorciser certaines choses que je ne peux pas dire, j'écris par ce que j'aime le murmure du stylo qui caresse le papier. Je ne sais pas, ça me parle. J'écris aussi parce que je crois que j'ai peur d'oublier, de passer à autre chose sans avoir de "traces". J'écris parce que j'aime l'étude des mots, de leurs tournants au gré des phrases, du fait que chacun interprète différemment.

Personnellement je le fais car pour moi l'écriture est la forme d'art le plus en relation avec son auteur. Je vois cet acte de produire comme une trace de moi-même qui, bien sûr, aura beaucoup de chance de passer à la trappe avec le temps, mais je ne sais pas. Qui sait ? On retrouvera peut-être un de mes écrits après ma mort.

Pour moi c'est ça. Comme si je gravais une part de mon existence dans le temps. L'écriture est la forme d'expression la plus libre qui soit. Il suffit de lire les vieux auteurs pour le comprendre. Maintenant, regardons/écoutons un tableau ou une musique. Le peintre/compositeur sera toujours d'une manière ou d'une autre poussé à respecter ou bafouer les règles d'une certaine esthétique. Il réfléchit. Beaucoup. Même les peintres spontanés pensent leur art de manière universelle. En tout cas ceux qui sont célèbres. Car ils on su charmer un public suffisant. Ils se disent qu'en travaillant de telle façon, je parlerai à telles personnes.

Or l'écriture est le moyen de s'exprimer le plus simplement, le plus sincèrement possible. Pour moi, il n'y a pas plus sincère qu'un poète. Évidemment on peut voir ça autrement avec le Parnasse ou même le naturalisme mais c'est ça que je trouve passionnant. Cette liberté folle, qui assomme et torture un temps, et qui libère et allège dans d'autres. Tout est permis. Et je vois le principe même d'écriture qui traduit indirectement la façon d'être la plus honnête de son auteur.

Bien sûr, la peinture/musique peut être elle aussi, construite autrement. De manière plus naturelle, authentique. Mais je parle en terme de généralité. Les écrivains ne pensent pas leur art. Ils écrivent, c'est tout. Même quand on prend Zola qui voyait cet acte comme une manière d'atteindre l'objectivité la plus pure qui soit. Il a tenté de le faire. Mais il ne l'a jamais été complétement. Son style et ses tournures de phrases le trahissent d'une manière ou d'une autre. Je pense qu'il est vain de voir l'écriture comme une science. Il faut la voir, avant tout, comme une forme d'art, d'expression. Et cette expression reflète involontairement ou non, une partie, si pas toute la personnalité de l'auteur. On vit en écrivant. Comme la mère qui n'a pas plus de satisfaction de vivre qu'après l'accouchement, l'écriture est un moyen de mettre-bas. Une manière de donner un souffle à ce qui n'existe pas.

j'avais oublié ça

c'est vrai que j'écris aussi pour être immortel

objectiver, m'objectiver et être immortel