Bonjour à tous,

Comme tout préambule qui se respecte est in fine une confession, sacrifions à la tradition: pour tout vous avouer, ce projet est une reprise d'une expérience littéraire menée sur un autre forum, Nouvelle Ecriture, il y a quelques années de cela.

C'est dire combien, alors que le nouvel âge d'or d'Hollywood bat son plein, il est résolument moderne, puisqu'il conjugue spin-off (Nouvelle Ecriture étant issue d'un schisme d'avec le présent forum, cinq ans auparavant) et reboot. Certes, un financement à sept chiffre manque encore à l'appel, mais j'aimerai profiter de l'occasion pour rappeler à tout producteur prodigue que je consulte régulièrement mes MPs et que je suis dénué de tout scrupule quant à la qualité de l'adaptation.

Ces formalités conclues, passons aux choses sérieuses: le post qui va suivre présente brièvement l’univers et les règles du jeu. Plus loin, pour ceux qui le souhaitent, vous trouverez un premier texte qui reprend ces éléments, à la manière d’un journal, afin de poser l’ambiance du jeu. Pour les plus paresseux (ou les plus occupés à sauver le monde de la finance, ce que je peux comprendre) d’entre vous, nous avons fait en sorte qu’il soit possible de tout comprendre sans lire cette introduction littéraire.

Bonne lecture !

Bon, et la présentation ?

REMERCIEMENTS
A tout seigneur tout honneur, il convient de préciser ici que ce projet a vu le jour sur une idée originale (comme on dit, en blanc sur fond noir, dans le génériques de séries américaines) d'Ostramus. Nous remercions également Negatum, pour avoir partagé avec nous ses connaissances en matière de psychologie des foules et de manipulation des masses ses conseils avisés.

I)DE QUOI S’AGIT-IL ?
A) L’UNIVERS
1) HISTOIRE
En 2054, l’humanité découvre la propulsion hyper-spatiale. Afin de coordonner les efforts afin de contrôler ce qui est peut-être la plus grande découverte scientifique de l’Histoire, les nations les plus influentes se regroupent pour former un organisme unique, dédié à la conquête spatiale. Bientôt, des exo-planètes habitables sont découvertes, d’autres sont terraformées, les champs d’astéroïdes se muent en gigantesques zones d’exploitation de minerais, comme les champs pétrolifères de jadis. Des colons sont envoyés peupler et exploiter les planètes nouvellement découvertes, qui rentrent dans le giron de ce que l’on nomme désormais la Commission. La Commission, à mi-chemin entre une technocratie et une démocratie indirecte participative, regroupe, hors quelques exceptions notables, la grande majorité de l’humanité. Conséquence de ce mouvement d’unification, une langue unique (l’Espéranto) et une monnaie communautaire (le Bancor) se sont imposés.

Mais l’humanité n’est pas seule dans l’espace. Depuis le premier contact avec les Arpenteurs, une espèce évoluée dont on sait peu de chose si ce n’est qu’elle maitrise également le voyage spatial, l’homme sait que l’immensité sidérale, les lois chaotiques de l’hyperespace et les environnements inconnus et exotiques de chaque nouvelle planète ne sont plus désormais les seuls obstacles qu’il devra affronter s’il veut affirmer sa domination sur l’univers. Si les relations diplomatiques avec les Arpenteurs sont officiellement une entente cordiale, les Etats-Majors et les hommes politiques continuent à se méfier de ce mystérieux voisin.

2) UR (LA VILLE DU JEU)
Ur, la ville où commence notre histoire, est une petite ville minière, située Eliphea, l’une des lunes gravitant autour d’une géante rouge, à la périphérie du monde connu. Il s’agit pratiquement de la seule ville d’importance d’Eliphea. Fondée trente ans auparavant, Ur est l’une de ces villes de pionniers, où aventuriers en quête de fortune, bannis, idéalistes et « découvreurs » scientifiques se retrouvent, aux confins de l’univers cartographié, pour partager une même foi en l’avenir ou un même désespoir du présent. Peuplée de cinq mille habitants, Ur tire ses ressources de l’exploitation de minerais : si aucune découverte majeure n’a été réalisée à ce jour, Ur connait une prospérité naissante et commence à attirer l’attention des plus audacieux : peut-être ce petit caillou désert deviendra-t-il la nouvelle Aleph ?

La ville est formée de quatre plateaux distincts, reliés entre eux par d’impressionnants ponts suspendus, qui enjambent un dédale de canyons, chacun abritant son biotope et son microclimat propre. Le plateau minier et le plateau agricole sont les poumons économiques de la ville. Comme l’environnement y est assez rude, la plupart des habitants préfèrent vivre sur le plus grand plateau, au climat plus clément, simplement dénommé « plateau d’habitation » (qu’y puis-je, moi, si l’originalité n’est pas le fort des habitants d’Ur ?). Enfin, parce qu’Ur se situe à la frontière avec le territoire des Arpenteurs, elle revêt une importance stratégique certaine aux yeux des militaires : le plateau qui abrite l’astroport accueille donc également une base militaire et un centre de recherche scientifique encadré par l’armée.
On dit que le réseau de canyons que surplombe la ville est si dense qu’il faudra plusieurs générations pour tous les explorer. Le principal canyon, cependant, est bien connu des habitants. Parfois surnommé la « gorge de feu », il abrite un micro-volcan, et joue un rôle capital dans l’approvisionnement énergétique de la ville : c’est en effet des coulées de laves qu’Ur tire l’énergie géothermique nécessaire à son fonctionnement.

Si les hommes sont désormais les habitants principaux d’Ur, tel n’a pas toujours été le cas. Avant que l’humanité ne découvre Ur, y prospérait une civilisation autochtone, les Osmantis, des humanoïdes sveltes au crâne légèrement élongé. La manière la plus simple de décrire leur civilisation serait de la comparer, mutatis mutandis, à l’Europe de la Renaissance naissante ou à la Chine de l’ère Ming. Cependant, il semblerait –malgré l’absence de preuves officielles –que les Osmantis aient été gravement atteints des conséquences de la terraformation de la planète, et leur civilisation comme leur population est entrée dans une phase de déclin. Ostracisés par les hommes, contraints de réinventer leur mode de vie à mesure que le climat est contrôlé pour ressembler à celui de la terre, pour la plupart en proie à des maladies pulmonaires diverses causées par l’accroissement de la teneur en azote de l’air, ils survivent tant bien que mal, aussi éloignés d’Ur que possible, dans les montagnes.

B) COMMENT PARTICIPER ?
1) Personnages
Les participants incarneront un personnage d'Ur. Il s’agit là de la seule contrainte, le reste étant entièrement libre.
Pour commencer, chacun devra poster une introduction à son personnage. Elle devra respecter le format suivant :
NOM
AGE
SEXE
PROFESSION (si applicable)
Suivi d’une présentation libre. Tous les procédés –format fiche, scène d’introduction etc. –sont autorisés. Une fois cette introduction littéraire achevée, un bref résumé (pour les autres joueurs qui n’auraient pas le temps de se plonger dans les détails de votre texte) serait le bienvenu. Les présentations doivent être postées sur le topic dédié (et non sur ce topic, qui est le topic de jeu).
2) Le déroulement du jeu
Les participants devront se manifester dans la semaine en cours. Dès qu’un nombre suffisant de participants sera atteint, le jeu commencera. Rassurez-vous cependant, il sera toujours possible de s’inscrire en cours de route. Cependant, pour des raisons évidentes, il serait préférable que les joueurs intéressés se manifestent le plus tôt possible.

De temps à autres (en fonction du niveau de participation et de l'emploi du temps du ou des MJ) un « évènement » sera annoncé. Les évènements sont des faits importants qui affectent l’ensemble des joueurs. Par exemple, disons qu’à la troisième semaine de jeu, une pluie de météorites vient s’abattre sur Ur, et que la population doit être évacuée. Ou encore qu’un mystérieux agitateur politique vient semer le trouble et la discorde dans la ville, inquiétant au plus haut point les autorités. Les évènements ne sont qu’indicatifs, et servent avant tout à créer un cadre commun, afin de structurer l’aventure. L’objectif reste avant tout que vous preniez du plaisir à imaginer le destin de votre personnage (dans une dynamique un peu Balzacienne, pour ainsi dire), à construire sa personnalité et son univers, session après session.

Vous n’avez pas à être assujettis aux évènements, mais tentez de faire preuve de réalisme, et n’oubliez pas que les évènements sont sensés posséder une magnitude suffisante pour affecter l’ensemble du jeu : si une catastrophe naturelle menace, il paraitrait incongru que votre personnage agisse comme si de rien n'était. Bien sûr, tout développement de l’univers est le bienvenu, à condition qu’il ne remette pas radicalement en causes le statut quo. La découverte d’une nouvelle civilisation, un bouleversement politique majeur au plus haut niveau de la Commission etc. relèvent par exemple de cette nature et ne sont donc pas souhaitables. Là encore, nous nous en remettons à votre discernement. Nous essaieront de faire progresser régulièrement le scenario et d'incorporer autant que possible vos contributions dans le déroulement des évènements.

Les évènements prendront la forme d’un bref résumé (par exemple « une pluie météoritique menace Ur, l’ordre d’évacuation est donné ») suivi, aussi souvent que possible, d’un texte développant un point particulier, afin de poser l’ambiance du tour et de contribuer davantage à l’immersion (un peu comme les articles de journaux viennent compléter le descriptif d’Ur).

3) Du coté des maîtres du jeu (MJ)
Pour le moment, Crazy et moi-même sommes les maitres du jeu. Etant donnés nos emplois du temps respectifs nous ne nous occuperons directement du projet que durant les semaines à venir. Pour la suite, nous comptons sur le concours d'une jeune âme vierge et innocente d'un ou de plusieurs forumeurs motivés pour reprendre le flambeau. N'hésitez pas à nous faire signe par MP ou sur le topic !

Au total, entre conception de l’univers, du système de jeu et rédaction, ce sont plusieurs dizaines d’heures que nous avons passées, Ostra Crazy et moi-même pour lancer ce projet. C’est un projet que nous prenons au sérieux et dont nous espérons qu’il sera une source de divertissement mais aussi de créativité pour le forum. Bien sûr, il ne s’agit pas là d’une garantie contre l’échec, mais, autant que cela est possible, nous l’espérons, d’un gage de qualité.

Ah bon, je me retrouve MJ ? C'est gentil de prévenir ...

COURRIER INTERGALACTIQUE EDITION DU 10 JANVIER 2210

Il vaut mieux faire l’information que la recevoir W. Churchill.
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DECRYPTAGE
CENTENAIRE DE LA COMMISSION : ENJEUX ET TRIPLE-JEU
Par le Pr. Metellus, titulaire de la chaire Hortensius pour les relations intergalactiques à l’université de Carthage

On la disait convalescente, encore affaiblie par la crise alimentaire de 2202 ; mais, en remportant la nomination pour accueillir le centenaire de la fondation de la Commission, l’un des évènements les plus importants de la décennie, la fédération nord-terrienne (FNT) envoie un signal fort à l’attention de la communauté galactique. Après avoir renégocié à son avantage le traité de collaboration économique simplifié l’été dernier et réintégré le commandement unifié des forces d’autodéfenses de l’humanité, il s’agit là d’une nouvelle étape de la reconstruction de la FNT et de son retour aux affaires galactiques. Car l’enjeu est autant affaire d’influence diplomatique que de ressources économiques : l’organisation de la cérémonie commémorative coûterait, d’après les estimations révélées à ce jour, près de trois milliards de bancor.

A l’échelle galactique, le centenaire doit également se placer habilement à la fois sous le signe de l’expansion et celui de l’ouverture. L’évènement devrait ainsi être concomitant à l’intégration de trois nouveaux systèmes terraformés–dont celui nouvellement découvert d’Eliphea –situés en bordure des territoires arpenteurs, qui montera symboliquement à trente le nombre de systèmes humains unifiés. C’est cependant bien afin de ménager les relations diplomatiques avec les arpenteurs, dont les protestations officielles contre le rythme soutenu de la colonisation humaine se sont intensifiées ces dernières années, qu’une invitation diplomatique a été envoyée au Conseil des Anciens des arpenteurs : en cas de succès, cela sera la première fois depuis plus d’un siècle qu’un arpenteur foulera le sol de la Terre.

[Suite en page 3]

SUPPLEMENT CULTURE ET HISTOIRE
Chaque semaine, le supplément de Courrier intergalactique vous expose les clefs de l’Histoire et de la géopolitique Mondiale. Aujourd’hui, focus sur la Commission, ses origines, ses enjeux et ses évolutions possibles.

L’HISTOIRE COMMUNAUTAIRE EN QUELQUES CHIFFRES CLEFS
2054 : Création de la Communauté pour le Progrès Scientifique (CPS), l’ancêtre de la Commission, qui réunit la plupart des nations terrestres développées, afin de coordonner les recherches sur la propulsion hyper-spatiale.
2072 : Premier voyage hors du système solaire et découvert d’Alpha, première exo planète habitable et première de toutes les colonies (elle sera terraformée en 2097).
2101 : Premier contact avec les Arpenteurs(1), une race extraterrestre évoluée maîtrisant également le voyage spatial.
2110 : Fondation de la Commission, afin d’unifier les forces militaires humaines contre la menace présumée des arpenteurs. La Commission réunit toutes les nations terrestres ainsi que les huit colonies fondatrices sur le mode d’une technocratie participative indirecte.
2132 : Signature du premier pacte de non-agression et de coopération économique entre l’humanité et les arpenteurs (STELLAIRE 1. Il sera renouvelé trois fois au cours du siècle)
2156 : Le 15e système rejoint la Commission
2174 : « Civilization Advancement Act » (Loi d'Avancement de la Civilisation) qui lance la politique de la nouvelle frontière, encourageant les colons à occuper de nouveaux territoires.
2201 : A l’ occasion de la commémoration de la fondation de la Commission, trois nouveaux systèmes rejoignent la Commission, portant à 30 le nombre de systèmes humains habités.

(1) Arpenteurs : Tout comme l’humanité, les arpenteurs sont à la fois un peuple et une espèce. D’apparence grossièrement humanoïde, élancés, d’une complexion rouge, ils se servent de leurs impressionnantes nageoires caudales pour se mouvoir dans l’environnement à faible gravité de leurs vaisseaux. On sait peu de choses sur ce peuple nomade dont le territoire s’étend de la Bordure jusqu’au cœur de l’espace non cartographié. Les arpenteurs ont une ambassade permanente auprès de la Commission et sont représentés auprès de la communauté galactique par le Conseil des Anciens. Leur degré exact d’évolution est inconnu et sujet à polémique dans les milieux académiques. Les Arpenteurs disposeraient cependant d’une maîtrise technique au moins équivalente à celle de l’humanité.

GRAND ANGLE : MARGES ET MARCHES DE L’UNIVERS
Chaque semaine, Jacques Londres, notre reporter, nous fait découvrir un nouveau territoire méconnu de l’humanité. Cette semaine, il relate son séjour à Ur, une petite ville pionnière située sur une lune, en orbite autour de l’une des géantes rouges du système d’Eliphea.

Ur, terre de solitude, terre d’espoir

« Tu verras fiston, quand tu arriveras là-bas, même ce vieux vaisseau te semblera être le paradis » déclare Paul, d’un air mi goguenard, mi désabusé. Dans le bar du vaisseau, où j’ai trouvé refuge des vibrations incessantes de la carlingue, les clients sont peu nombreux : la plupart des passagers ont regagné leurs cabines pour tenter de s’octroyer quelques minutes de sommeil réparateur entre deux secousses. Paul, lui, n’arrive de toute manière pas à dormir : à son âge, me dit-il, c’est sans doute naturel. Et puis, le travail à la mine l’a habitué à ne dormir que d’une oreille, toujours à l’affût du moindre signe précurseur d’éboulement. Agé de soixante-quatorze ans, Paul est mineur –il insiste pour employer le présent : il est arrivé à Ur trente –ans auparavant, dès que la terraformation a été achevée, pour y prospecter de l’Argium. Paul était spécialisé dans l’extraction de minerais sur la ceinture d’astéroïdes, mais un copain lui avait donné le tuyau : sur Ur, il n’y avait qu’à se baisser pour ramasser de l’Argium. Et puis, la crise de la quarantaine qu’il traversait à l’époque l’avait convaincu qu’un changement d’air ne pouvait lui faire que du bien. Il n’a pas tardé à réaliser que les choses n’étaient pas aussi faciles qu’on le lui avait présenté : « J’ai failli tout quitter plus d’une fois », mon confie-t-il.

Aucun des affres de la vie de colon ne l’aura épargné : il a tout vécu, la précarité des conditions de vie – le premier médecin n’est arrivé que dix ans après les premiers colons, jusque-là, ce n’était que grâce à quelques médipacs que la communauté avait survécu –la violence du climat, entre blizzard et chaleur étouffante, et la rudesse du travail, dans un monde à l’extrême marge de la civilisation, où machines et droïdes sont absents. Mais le plus grand danger n’est pas l’hostilité du milieu mais bien la violence des hommes. Pour Paul, « l’avidité a changé beaucoup de mes camarades », des « types biens », que l’attrait de la richesse et la soif de succès a amené à renier leur moralité. A l’origine, le respect de la loi n’était pas la priorité des autorités, déplore le vieil homme, les militaires, comme les prospecteurs, n’en avaient qu’après les ressources, qu’ils voulaient sécuriser au plus vite : d’où une violence endémique et une criminalité galopante. A présent, les choses ont bien changé, admet cependant Paul, non sans nostalgie.

Pour illustrer ses propos, il sort de sa poche un papier pliés aux couleurs vive et le déplie sur le comptoir : il s’agit de l’un des nouveaux tracts promotionnels édités par l’Office pour la Colonisation des Nouveaux Territoires (ONCT) destinés à persuader des colons potentiels de s’installer à Ur. « Bienvenue à Ur, l’avant-poste de la race humaine, un joyaux galactique qui n’attend que vous pour le tailler. Que vous soyez fermier, mineur, prospecteur, scientifique ou tout simplement un patriote en quête d’action, n’hésitez plus à rejoindre Ur et ses 3 000 habitants et participez avec nous à la grande aventure de l’expansion de l’humanité … ». Suivent des plans et des photographies avantageuses de la ville, des mines d’Argium, du tout nouveau spatioport… La ville de tous les périls et de toutes les opportunités qu’a connue le vieux prospecteur semble en effet s’être bien assagie.

Occupé à examiner le document, je n’ai pas remarqué le nouveau-venu qui s’est rapproché de nos tabourets. Poignée de main franche et sourire amène, il se présente, Orchantos, trente-huit ans, ingénieur opérationnel pour LumiMine, le géant de l’exploitation minière. Il a remarqué que j’étais intéressé par la ville, et se propose de partager avec nous ce qu’il sait sur le sujet. Orchantos n’est jamais allé à Ur auparavant, c’est même son premier voyage dans le système d’Eliphea. Mais, en cadre consciencieux, Orchantos a fait ses devoirs : avant de partir en mission, il a collecté une quantité d’information considérable à ce propos. On est jamais trop préparé, telle était sa devise du temps où il contrôlait l’exploitation des installations LumiMine sur la ceinture d’Omega. A la mention du nom de la ceinture d’astéroïdes, Paul, qui, jusque-là, paraissait voir d’un mauvais œil l’irruption d’un étranger dans la conversation, s’illumine soudain : voilà qu’ils partagent tous deux un passé commun. Ils échangent quelques anecdotes de vétérans –qui me donnent l’occasion de me replonger dans mon Core Drive (Gin Tonic, Liqueur d’Ellarone et un zeste d’algues d’Alpha 3) –avant de revenir à la conversation.

Pour Orchantos, la ville ne s’est pas simplement pacifiée, elle s’est aussi structurée, en un remarquable exemple de division urbaine des activités, prenant le meilleur parti de la topographie du lieu, formé de plateaux et de vastes canyons. Chacun des plateaux –figurés sur le tract par des rectangles d’un bleu douteux – qui composent la ville a été converti à un usage particulier : Spatioport et complexe militaro-scientifique, Elevage et agriculture, Complexe minier, et, bien-sûr, plateau d’habitation, qui correspond à la partie historique d’Ur, telle que Paul l’avait connu lors de son arrivée. Les yeux d’Orchantos brillent quand il m’explique comment des scientifiques venus d’Omega ont découvert comment maitriser la structure volcanique de l’un des canyons pour alimenter la ville en énergie géothermique, ou quand il évoque le biotope unique et remarquable qui s’épanouit dans un autre canyon –« l’enfer vert », commente Paul avec dégoût –ou encore comment les nouvelles passerelles qui relient entre eux les plateaux sont des chefs-d’œuvre d’ingénierie, capables de résister à des vents de plus de 300 km/h.

A mesure que je l’écoute, j’ai cependant l’impression qu’Ur serait un territoire bien plus riche que ne le laisse penser son développement encore timide. Je me hasarde à partager ma surprise, et la réponse est unanime. « Ce genre de choses prend du temps », déclare sentencieusement le vieil homme, immédiatement appuyé par un vigoureux hochement de tête d’Orchantos. « Ur, et le système d’Eliphea dans son ensemble, recèle peut-être de grandes richesses, mais la Commission préfère laisser les colons les découvrir, avant de procéder à l’exploitation industrielle» confirme le jeune ingénieur. Quand Paul est arrivé, il n’y avait véritablement presque rien, quelques tentes de survie, une ou deux foreuses, et c’était tout : tout était encore à construire. A présent, la ville s’est étendue, développée, et l’extraction d’Argium croit à un rythme soutenu. En à peine trente-ans, on doit bien reconnaitre que ce n’est « pas si mal », conclut Paul avec un sourire satisfait.

Quand, après plusieurs Core Drive et trois-cents bancors perdus au poker, je quitte mon tabouret –quelque peu chancelant –pour regagner ma couchette pour profiter de quelques heures de repos avant de rejoindre Ur, j’ai l’impression d’être à la veille d’un premier rendez-vous avec une jeune-femme rencontrée sur l’extranet : désormais, Ur et moi ne sommes plus des inconnus l’un pour l’autre. Reste à savoir si notre première rencontre se passera bien…

Ah bon, je me retrouve MJ ? C'est gentil de prévenir ... Eh, j'ai repris le concept original Ou pas. Tu sais, c'est très flottant ces choses là.

C'est cela même... Blague à part, je veux bien, mais avec mon emploi du temps, ça va être assez fantasque.

Blague à part, je veux bien, mais avec mon emploi du temps, ça va être assez fantasque. Pas de soucis, je peux gérer le mois d'août, même si ton aide est toujours la bienvenue
Go MP pour la suite: je m'en voudrais de booster mon propre topic, le modérateur pourrait voir ça d'un mauvais œil

L'idée me plaît mais je ne participerai pas avant la fin de mes vacances mi septembre malheureusement

J'ai flashé sur le nom de ton projet, kikoo mésopotamien oblige.
Bon, je me doutais quand même qu'il y avait peu de chances que ça soit un RP à Sumer au 3ème millénaire avant Jésus-Christ, donc la déception n'a pas été si amère. Après tout la SF c'est cool aussi.
Je regarderai ça plus en détail dans les jours qui suivent, mais je ne risque pas de participer avant fin août, vu que privé d'ordinateur comme je suis, je ne peux pas vraiment poster de texte..

L'idée me plait et j'y participerai probablement à partir du 15 aout.

Je suis moi même le créateur et le MJ d'un jeu littéraire de la sorte sur un forum JV qui se meurt un peu... Si il s'avère que mon RP meurt totalement, j'envisagerai surement de me consacrer pleinement à celui-ci

Je dois dire que je suis très intéressé par ce projet, je pense m'inscrire. Pour l'instant étant en vacances scolaires j'ai pas vraiment de problèmes au niveau de mon emploi du temps, mais je ne sais pas ce qu'il en sera à la rentrée

Enfin bref, j'essayerais de participer le plus possible

Ardu, Homm, Serix, merci de votre intérêt ! N'oubliez pas que la première étape sera de créer une fiche de personnage (qui m'aidera également à concevoir les événements en fonction de vos profils). Pour nous fixer une première deadline, pour reprendre le sabir de mon employeur, le délai de dépôt pour la première vague de profils sera le vendredi 14 au soir. Après cela, vous pourrez commencer à poster vos premières histoires.

Vous pourrez toujours rejoindre le RP en cours de route si vous le souhaitez, mais dans ce cas, vous devrez vous adapter au fait que le monde ait évolué sans vous.

PS: Ardu Le problème plus général d'un cadre historique pour un projet collectif, c'est que tout le monde n'ayant pas les mêmes connaissances sur une période donnée, cela aurait limité l'accessibilité d'une part et sans doute freiné la créativité d'une partie des participants restants d'autre part. La science-fiction, l'imaginaire et des périodes historiques très connues - la seconde guerre mondiale, la guerre froide, Athènes du Ve siècle av. JC - s'imposent donc comme un compromis.

Mais la période sumérienne est sans aucun doute fascinante, notamment parce qu'elle nous a donné ce trésor que chérit secrètement tout être humain: la comptabilité analytique

Athènes au Veme siècle, ça m'aurait bien plu

Mais ça demande des connaissances assez vaste sur le sujet

Du coup on les poste ou nos fiches ?

Je participe aussi

@Homm: Ici, sur le topic

Je vais prendre connaissance des menus détails, mais l'idée me séduit. Considère ma participation comme potentiellement acquise

Salut Sarezzo, long time no see ! A bientôt sur le topic du coup Pour participer, la première chose à faire est de poster une "fiche perso" (même si j'abhorre le terme).

Je compte participer si j'en trouve le temps, il faut que je relise tout.