Bonsoir !
Cela faisait extrêmement longtemps que je ne m'étais pas lancé dans une fiction ! Mais voilà, après des mois sans avoir écris j'ai décidé de me relancer dans l'écriture, le thème de cette fiction sera assez classique ( un garçon paumé, laid et sans amis qui va essayer de changer sa vie ) mais je comptes prendre mon temps et essayer d'apporter de l'originalité et de ne pas tomber dans les clichés habituels !

Prologue - Suicide

Une porte claque.

C'est Jeremy, quinze ans, qui rentre des cours. La mine dépitée, le visage en sang. Encore aujourd'hui, deux de ses camarades de classe l'on lâchement tabassés à la sortie du collège. Il ne ressent même plus la douleur, il a l'habitude... Depuis la sixième il vit ça. Il est maintenant en troisième et Jeremy sait très bien qu'à présent il restera une victime, à vie.

Sa mère vient vers lui, une bouteille de pastis à moitié vide à la main, elle lui lance un regard noir.

" Tu rentres si tard ?! Tu t'es encore fais taper dessus ? Pauvre fiotte, va te rincer le visage et magne toi de faire à bouffer ! " S'écrie la femme qui a du mal à tenir debout et qui est obligée de se tenir au mur pour ne pas s'écrouler
.
Jeremy regarde sa mère droit dans les yeux et fait un léger hochement de la tête. Sa mère, il l'aime plus que tout... Elle est si belle... à ses yeux. En réalité c'est une horrible femme, rousse aux yeux marrons, pesant au moins cent kilos, le visage pâle et gonflé par l'alcool... Cette femme n'a rien pour elle.

Malgré tout, Jeremy éprouve de l'affection pour elle. C'est la femme qui l'a mit au monde et puis... C'est la dernière personne depuis la mort de son père qui a un minimum d'affection pour lui, si on peut appeler cela de l'affection.

Jeremy se dirige vers la salle de bain qui se trouves au premier étage. Il monte les marches et prend la première porte en face des escaliers. Il l'ouvre et marche jusqu'au lavabot, au dessus de celui-ci se trouve un petit miroir rond. Il se regarde et ne peut s'empêcher de se trouver laid.
Il est roux comme sa mère, a hérité des yeux verts de son père et son nez, il ne le supporte pas, long et pointu, lorsqu'il se regarde dans la glace, le garçon ne voit que ça.

Jeremy essuit son visage ensanglanté par les coups, prend des pansements dans l'armoire à pharmacie et se les pose là où sont les plaies.

L'adolescent se regarde de nouveau dans le miroir le visage parsemé de pansements et là, il craque. Il ferme violemment la porte de la salle de bain à clé, prend le premier rasoir qu'il trouve à sa portée et tout en continuant de regarder son visage à la fois triste et rempli de haine, approche la lame de son bras. Il n'en peut plus de cette vie, il déteste tout ceux qui lui ont fais du mal jusqu'à maintenant. Le jeune se met à pleurer, il ne veut plus vivre, sa vie rime à quoi après tout... A souffrir ? A quoi bon continuer ? Pourquoi vivre alors qu'il peut s'évader loin, très loin... Dans un monde meilleur.

" Je... Je... " Bredouille le garçon, fébrile.

Il lâche la lame, il ne peut pas mourir, il ne veut pas. Jeremy ne peut se résigner à tout abandonner, à abandonner tout espoir, il peut vivre, il est convaincu qu'il peut faire en sorte que tout s'arrange, faire en sorte que sa vie soit meilleure... Et il va tout faire pour cela.