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Sujet : Les dirigeants parents et non-parents

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iPoseidon iPoseidon
MP
Niveau 10
12 juin 2018 à 14:55:42

Quel est le point commun entre monsieur Macron, madame Merkel, madame May, l'ancien premier ministre Italien Paolo Gentiloni, Mark Rutte de Hollande, Stefan Löfven de Suède, Xavier Bettel du Luxembourg, Nicola Sturgeon d'Écosse, Jean-Claude Juncker Président de la Commission Européenne ?

Ils façonnent notre futur, ont des mandats courts, et n'ont pas d'enfants.

On les nomme les « childless politicans ». Celui qui n’a pas d’enfant peut-il avoir la même notion du futur que celui qui en a ? Être moins regardant sur son leg aux générations futures ? En soi pour les sus-cités, il n'y auras pas « d'après » leur élection, au pire des cas leur mort. On retrouve beaucoup dans la presse ou des blogs cette critique du présent perpétuel, de la vision court-termiste chez ces élites qui n'ont pas de descendance. C'est aussi une critique présente chez les royalistes, qui défendent l'idée qu'un Roi qui possède la France et doive la léguer à son enfant ait tout intérêt à la bonifier, loin des calculs politiques du court-terme générés par le mandat à renouveler, ou de l’insouciance produite par l'absence de progéniture.

Je partage le constat d'un déclin de civilisation, culturel, démographique, écologique surtout. Mais la faute à la non-parentalité, vraiment ? Cette idée séduisante aux premiers abords ne me semble pas tout à fait résister à un examen de la réalité, dans la mesure où les industriels qui pilotent les cent entreprises responsables de plus de 70% des émissions de Co2 ont des enfants, dans la mesure où Hollande et Sarkozy ont des enfants et ont par exemple mené une politique européiste dans la même veine que leur successeur. Le facteur « enfant » seul n'est pas pertinent, en tout cas pas pour des industriels ou politiques qui peuvent assurer à leurs enfants une vie d'opulence. Que Macron, Merkel et Juncker aient ou non d'enfant ne devrait pas changer grand chose à leurs aspirations.

Et vous qu'en pensez-vous ?

Message édité le 12 juin 2018 à 14:56:52 par iPoseidon
Masturbogene Masturbogene
MP
Niveau 3
12 juin 2018 à 17:32:25

J'en pense que même s'ils avaient des enfants, ils trouveraient des moyens de leur confectionner des tours d'ivoire afin de les épargner des réalités des masses devenues si peu reluisantes.

Bloqueur_gentil Bloqueur_gentil
MP
Niveau 9
12 juin 2018 à 17:33:35

sarko et hollande avaient des gosses il me semble :hap:

iPoseidon iPoseidon
MP
Niveau 10
12 juin 2018 à 17:38:06

Le 12 juin 2018 à 17:33:35 Bloqueur_gentil a écrit :
sarko et hollande avaient des gosses il me semble :hap:

Ah oui, bien vu.

Pseudo supprimé
Niveau 10
12 juin 2018 à 18:26:44

C'est quelque chose qui fait beaucoup gloser les conservateurs américains ou canadiens comme Mark Steyn :hap:

Mais je pense qu'ils ont raison , bien sûr il ne faut pas rejeter un dirigeant pour la simple raison qu'il n'aurait pas d'enfants ( pour Xavier Bettel c'est particulier par exemple) mais en effet une classe politique globale stérile , c'est interpellant et c'est avant tout un symbole d'une moindre fertilité générale , surtout auprès des classes supérieures et éduquées dont sont issus biens souvent les dirigeants.
Il est vrai que les parents sont en général plus conservateurs et moins portés sur des expériences sociétales , ce qui est bien souvent une bonne chose en réalité.
On peut remarquer que Viktor Orban a 5 filles mais Merkel n'a aucune descendance , Merkel a voulu accueillir les migrants par peur d'apparaître comme froide et inhumaine en fermant les frontières ( voir Die Getriebenen de Robin Alexander) et aussi par calcul électoral de court-terme tel le décrit ce très sérieux article de American Affairs Journal : https://americanaffairsjournal.org/2018/05/europe-under-merkel-iv-balance-of-impotence/

The sudden invitation in September 2015 to what was to become roughly a million migrants entering Germany—and, ipso facto, the Schengen zone and the European Union—served German needs, both domestic and international, and was extended without consultation with Germany’s European partners. Domestically, it was intended to prepare a change of coalition in 2017, by helping Merkel overcome the “ice queen” image she had contracted when, early in 2015, she explained on a live TV show to a crying Palestinian refugee girl about to be deported that “we cannot take all of you.” Internationally, it responded, by “showing a friendly face,” to the controversy over the latest “austerity” diktat delivered to Greece in June 2015, which had provoked a wave of cartoons all over Europe portraying Merkel and Schäuble in Wehrmacht uniforms adorned with swastikas.

Franchement c'est pitoyable ce genre de calculs de court-terme qui ont des conséquences imprévisibles sur le long-terme , tout comme quand elle a ordonné la fermeture des centrales nucléaires après Fukushima , là aussi par pur calcul électoral pour saboter les Verts , cette femme est vraiment un désastre .
Orban lui parle souvent du long-terme , de démographie, ... tout en veillant bien sûr lui aussi sur sa position électorale.
Donc oui je ferais plus confiance à un politicien expérimenté qui a une descendance plutôt qu'à quelqu'un qui voudrait absolument changer les choses pour laisser un héritage d'un type différent ( à mon humble avis ça doit jouer inconsciemment aussi)
Soit plutôt Rees-Mogg que Theresa May.
En conclusion , ce problème plus général est plutôt lié à la démocratie représentative mais c'est un facteur aggravant oui.

Rakl8 Rakl8
MP
Niveau 10
12 juin 2018 à 21:44:55

Faut avoir envie de faire un gosse à May, Sturgeon ou Merkel...

Même après une nuit bien arrosée ça doit être duraille :(

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