Je reviens vers vous pour développer un nouveau point de ma pensée politique. Les habituées savent probablement déjà que je suis une libérale et une démocrate, attachée aux valeurs fondamentales de la France contemporaine que nous retrouvons dans la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen, et dans sa devise de Liberté, d'Égalité et de Fraternité. Vous ne serez donc pas surpris que j'ouvre ici le volet de la centralisation.
Ce que j'entends par la centralisation s'éloigne de toute prétention autoritaire qui serait sinon contradictoire avec mes positions politiques. La centralisation est un mode d'organisation de l'État résultant de son ministère à la Nation, essentiel pour en faire l'outil démocratique prétendu. Si l'État n'est pas centralisé, ses fonctions sont décentralisées et il ne constitue plus une unité pour un service égal de tout les citoyens. Cela aurait la fâcheuse conséquence de catégoriser plusieurs types de citoyens selon les territoires et de vider de substance la Nation en la morcelant. Sauf que, des individus se reconnaissant d'une même Nation ne peuvent accepter de voir leurs semblables administrés différemment selon ce qu'ils sont, du moins est ce ma position. L'Égalité devant la Loi serait compromise puisqu'il y en aurait des différentes, de même que la Liberté en général puisque les individus selon leur sous-appartenance seraient plus ou moins entravés, et conséquemment ne pourraient plus développer des associations d'intérêts sans se heurter à des sous-autorités régaliennes. J'éclaircirai le tableau sur un point cependant, la centralisation devient inefficace lorsque l'autorité centrale s'éloigne trop des individus. Il requière la déconcentration, c'est à dire un détachement d'une partie du ministère de l'État à destination des zones éloignées. Et, dans des cas extrêmes d'éloignement, la décentralisation peut être envisagée pour assurer l'ordre.
Les français, depuis deux siècles, concrétisent la Nation française et l'État qui doit la servir. Les français se reconnaissent par leur appartenance à l'idée d'une France libre, unie et indépendante, faisant fi du reste. La meilleur expression de cette idée est la centralité de l'État français, héritage de longs siècles de construction de nos Rois contre les autorités privées et étrangères que nous avons continué. Centralisation qui a permis de faire tomber les barrières économiques, d'harmoniser le territoire et d'élever la conscience politique des français. Tout ceci peut paraître abstrait, je vais expliciter mon discours avec quelques points :
Ce n'est pas la centralisation qui est ici décrite, mais simplement la création d'un état.
Il ne peut être dit que l'état français était décentralisé avant ces réformes, simplement qu'il n'existait pas.
L'État, tel qu'il est aujourd'hui, s'est construit à coup de centralisation, c'est un fait que je ne nie pas. Dans ce cas, tu es d'accord avec moi pour dire que les chantres de la décentralisation sont une menace pour la stabilité de l'État et pour la survie de la France et de notre démocratie par extension.
Non.
Il est tout à fait possible d'organiser une vie politique décentralisée dotée d'une administration hiérarchisée, d'une loi unique. Sans pour autant avoir un modèle concentrique du pouvoir. Et le tout en respectant la philosophie politique de la démocratie libérale.
J'ai rien compris.
Le 03 décembre 2016 à 21:41:32 ColonelDreyfus a écrit :
J'ai rien compris.
Je ne peux rien faire pour toi.
De plus, en quoi la survie de la France constitue un objectif ?
Pourquoi un modèle centralisé est-il nécessaire à la pérennité de "notre démocratie" et de l'Etat ?
Ce serait plutôt à toi de t'expliquer non ?
Non c'est toi qui a posé le principe de la tenue centralisée d'un état comme essentiel à sa pérennité, ainsi qu'à celle de la France et de la démocratie.
Pourquoi ?
J'adhère mais à condition de laisser, autant que possible, de l'autonomie aux régions, aux administrations locales, aux lycées, etc. Sinon si l'on veut tout organiser depuis Paris, on démultiplie simplement les risques de blocages et l'on se prive de nécessaires adaptations locales.