Le territoire français est certes loin d'un pays libéral, mais il lui manque des réformes importantes pour insuffler l'esprit de la liberté à tous les habitants de cette contrée. La réforme fondamentale que je présente sur ce topic est la libéralisation du marché linguistique (quasiment l'ouverture dans le cas français).

La langue est semblable à un bien sur un marché, le problème français est que l'état Français est interventionniste sur la question linguistique et est historiquement intolérant à l'ouverture du marché et la mise en concurrence de la langue française. Cela explique la création et le maintien de l'Académie Française. Comme Tocqueville l'avait montré dans L'Ancien Régime et la Révolution, l'Etat Français a toujours cherché à de plus en plus modeler et conformer les esprits, via la centralisation autoritaire au lieu de laisser les individus libres décider ce qu'il souhaite. Le monopole a failli tuer des langues concurrentes, qui ont été considérés comme des "dialectes" voire des "patois".

C'est par ce genre de phrases haineuses et anti-concurrentielles que l'Etat Français a justifié ce monopole :
"Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l'émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle l'italien, et le fanatisme parle le basque." Bertrand Barère, homme d'Etat français.

Le Français est toujours une arme à discriminer sur le territoire français, c'est une arme qui permet de traquer les minoritaires linguistiques qui refusent de se convertir au dialecte "français", c'est une arme qui permet de détruire les ambitions des immigrés de par des critères de "bon français" trop élevé. Eva Joly a fait 2% à cause de son accent, alors qu'Europe Ecologie les Verts réalisait 16% aux Européennes de 2009, c'est un symbole de l'intolérance linguistique et de l'amour actuel pour un colbertisme linguistique de la part des habitants tirant fierté de leur carte d'identité française.

Il s'agit de permettre à chaque habitant du territoire français de pouvoir apprendre les langues qu'il souhaite et cela dans la vie de tous les jours. Il s'agit qu'il n'ait plus peur de parler bas-breton, allemand, italien ou basque, qu'il cesse d'être sous la tutelle de l'Etat nounou. Il s'agit même qu'il puisse parler des langues que certains fermés d'esprit considéreront comme étrangères ou loufoques. Qu'un groupe d'individus choisisse de ne parler qu'arabe, lingala ou klingon, c'est la même, c'est leur choix et l'Etat n'a pas à intervenir dessus.

Comment se matérialiserait cette libéralisation ? En modifiant des aspects de la Constitution (comme l'article 2 "La langue de la République est le français"), en privatisant l'Académie Française (et en licenciant les actuels titulaires avant privatisation) et surtout par un gros appel au privé dans les administrations et le service public pour avoir un maximum de polyglottes.
Cela permettra aux filières LEA d'avoir un avenir et d'offrir d'autres reconversions aux détenteurs d'un master histoire du Sahel.

L'école sera le grand centre de cette libéralisation, puisque le privé sera omniprésent afin de proposer à chaque élève la langue dans lequel il (ou ses parents) souhaite suivre le programme. Les établissements devront informer les parents d'élève en avance afin de recevoir les requêtes des parents et s'y conformer. Le dialecte français est un dialecte parmi d'autres et si un enfant ne veut pas l'apprendre en langue de cours, mais en LV1, LV2 voire pas du tout, c'est son choix. Les amoureux des langues pourront ainsi former leurs enfants à la diversité linguistique avec des cours en lingala, une LV1 malgache, une LV2 turc et une LV3 occitan.

Il en va de même pour l'administration. Quelle est la différence entre une feuille d'impôts rempli en arabe, en français ou en volapuk ? Aucune. Les guichetiers devront être des polyglottes affirmés (et surtout bien dispersés par les entreprises) pour répondre à l'ensemble des dialectes . Fini la discrimination pesant sur ceux qui parlaient un français moyen ou ridicule, le libéralisme permet ici encore d'accéder à une société plus juste que l'interventionnisme socialo-keynéso-colbertiste.

Je sens deux réserves venir. La première vient des amoureux de l'identité rance, qui se plaindront de cela comme une atteinte à l'identité française et de la langue française. Je serais très clair :
Si le français ne devient plus majoritaire dans le marché linguistique, c'est que c'est un canard boiteux qui méritait de décéder. Rien ne serait plus juste à vrai dire, tellement le français a été en son temps un bien prisé et écrasant la concurrence par l'aide de l'Etat et des armes, cela étant sur les 5 continents.

Ensuite, sur les raisons techniques. Je pense que vous êtes tellement habitués à la lente bureaucratie d'Etat se reposant sur une politique de la langue autoritaire et antilibérale datant de plusieurs siècles, je suis persuadé que cela fonctionnera car la langue est historiquement et à travers les mythes un fabuleux moteur d'opportunités. Le progrès humain n'a lieu qu'après la destruction de la Tour de Babel et là, c'est la même : le dynamisme du marché linguistique va permettre à de nombreux acteurs d'entrer en concurrence, chacun faisant tout pour diffuser son produit et ne reposant plus sur l'aide de l'Etat.

Je terminerais sur ça : vive la destruction de la Tour de Babel, ce projet humain autour d'une langue ! Vive une nouvelle ère où les hommes communiquent dans la langue qu'ils souhaitent !

Il est vrai que la perte des langues régionales fut une mauvaise chose je pense.
L'avantage est qu'on se comprend sur tout le territoire, mais si par exemple l'occitan était resté ancré dans presque toute la moitié méridionale cele aurait forcé pas mal à la polyglottie et ça aurait été bon pour l'intelligence nationale, et l'occitan a en plus une position centrale dans le continuum linguistique roman.

L'Occitanie (la vraie, pas le truc administratif) recouvre plutôt le tiers méridional de la France, j'ai un peu exagéré sa taille.

Cela permettra aux filières LEA d'avoir un avenir

Les masques tombent, fallait choisir une autre filière

Si le français ne devient plus majoritaire dans le marché linguistique, c'est que c'est un canard boiteux qui méritait de décéder. Rien ne serait plus juste à vrai dire, tellement le français a été en son temps un bien prisé et écrasant la concurrence par l'aide de l'Etat et des armes, cela étant sur les 5 continents

Le mec qui veut soumettre le Français à la loi du marché . Les conservateurs et les natios qui vont devenir collectivistes.

La langue est semblable à un bien sur un marché

Non.

le dynamisme du marché linguistique va permettre à de nombreux acteurs d'entrer en concurrence, chacun faisant tout pour diffuser son produit et ne reposant plus sur l'aide de l'Etat.

Ce n'était donc pas faux quand on me disait qu'ils trouveraient toujours des taches pour nous ramener au travail, kit à ce que ces tâches soient inventées de toute pièce pour nous occuper là où nous aurions pu être libres, émanciper de cette charge de travail.

Je terminerais sur ça : vive la destruction de la Tour de Babel, ce projet humain autour d'une langue ! Vive une nouvelle ère où les hommes communiquent dans la langue qu'ils souhaitent !

Vive une nouvelle ère où les Hommes ne se comprennent plus même au sein d'une même nation; vive le communautarisme et le replis sur soi !

Le 27 octobre 2016 à 12:04:00 kotaro123 a écrit :

Cela permettra aux filières LEA d'avoir un avenir

Les masques tombent, fallait choisir une autre filière

Le 27 octobre 2016 à 12:04:00 kotaro123 a écrit :

Cela permettra aux filières LEA d'avoir un avenir

Les masques tombent, fallait choisir une autre filière

Je vois pas l'intérêt en fait. Des fonctionnaires polyglottes ça sert à rien mis à part arranger des populations qui ne font aucun effort pour apprendre la langue du pays et ca va coûter extrêmement cher, en plus de renforcer encore la bureaucratie et augmenter ses coûts en publiant chaque document dans 10 langues dont certaines parlées par 1% de la population.

Vouloir raviver les langues régionales c'est assez inutile, elles ont disparu ou presque, mieux vaut donner plus d'autonomie aux régions pour protéger ce qu'il reste de leur identité.

Ah oui et enfin ces mesures ( inutiles ) devraient s'assortir d'un essentiel droit à la discrimination en fonction de la langue parlée

Oh non par pitié et c'est quand qu'on libéralise l'air sérieusement ?

Le 27 octobre 2016 à 15:45:38 appiodici_bis a écrit :
Oh non par pitié et c'est quand qu'on libéralise l'air sérieusement ?

Ben vu la pollution de l'air, ça va pas tarder à arriver .

L'air est libertaire.

Oui, les fonctionnaires polyglottes me semblent être une utopie, car un pays multilingue comme l'Espagne ou encore mieux l'Inde à leurs différentes langues sur des territoires précis avec leurs fonctionnaires locaux sans doutes

Libéraliser les facs de philo est une urgence absolue par contre

Bonjour,

J'ai lu les quelques critiques adressées, la plupart étant moqueuses et surannées. La libéralisation a un triple avantage :
- Conforme aux Droits de l'Homme avec le droit à chacun de s'exprimer comme il le souhaite, l'Etat reconnaît et garantit le droit de culte, cela revient au même avec les langues.
- Ethique car il mène à l'égalité des chances entre les différentes langues, alors qu'aujourd'hui, un linguiste français est favorisé sur le territoire dit français par rapport à un non-linguiste français . Cela permet à chacun de se définir par soi-même.
- Efficace économiquement, en permettant de diversifier les compétences linguistiques et de créer des réseaux plus larges, pouvant donc mener à de meilleures opportunités pour les acteurs.

Je ne fais qu'appliquer des règles existant dans différents secteurs, mais d'un coup, cela dérange les gens qui refusent de lâcher le monopole de leur langue

Le français s'imposera de lui même. C'est cette langue qui a permis la plus belle expression de nos idées libertaires.

Reste à la rendre inclusive pour les opprimé.e.s que l'on défend avec ardeur.

Ce n'est pas mon avis, je pense que la langue française disparaîtra en tant que langue majoritaire avec cette réforme, ce que certains jugeront tristes, mais qui est un bon retour de bâton vis-à-vis de l'histoire française qui est une longue succession de massacres et discriminations. Je ne suis pas le seul à penser par ailleurs que la langue française a un goût pour l'abstraction et l'absolu qui laisse peu de place à la contestation. Ce n'est pas pour rien que de nombreux génocidaires (Pol Pot, Fouché, les Jeunes Turcs, le Rwanda, Bigeard) étaient totalement imbibés de la langue française, même si l'Etat met en avant des trucs plus jolis dans cette langue (comme Molière, du Bellay, Rabelais, Christine Angot).
Le seul moyen de permettre la diversité des dialectes est de les mettre en concurrence sur un marché.

Finie la frustration du petit savoyard à qui on nie sa langue et son histoire, finie l'angoisse de l'immigré arabe musulman d'être pris pour un terroriste car il veut faire des cours d'arabes, finis les discours d'exclusion de certaines communautés qui ne parleraient pas assez bien un dialecte. La libéralisation entraînera un monde de liberté et cette liberté m'est bien plus chère que toute considération passéiste.
Aujourd'hui, personne ne fait un scandale que les athées sont la première confession de France après tout, les mentalités auront changé.

Le 27 octobre 2016 à 16:00:44 Monetarism a écrit :
Libéraliser les facs de philo est une urgence absolue par contre

Te taire aussi

l'OP ce libéral détraqué

privatiser l'Académie Française, mais à quoi ça mène ?

Et surtout, pourquoi chercher à détruire notre culture, là je ne comprends pas, tu hais ton héritage à ce point ?

Le seul moyen de permettre la diversité des dialectes est de les mettre en concurrence sur un marché.

encore un mensonge libéral, tout comme le libéralisme économique intégral est un frein à la vraie concurrence puisqu'il permet l'hégémonie des grandes puissances d'argent, le libéralisme linguistique permettra simplement de catalyser le progrès de l'hégémonie anglo-saxonne.

Les petits bras de l'empire sont lourds ces temps ci

- Efficace économiquement, en permettant de diversifier les compétences linguistiques et de créer des réseaux plus larges, pouvant donc mener à de meilleures opportunités pour les acteurs.

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