Pour le première de ma vie en 19 ans, j'ai reçu des propos raciste dans le métro parisien aujourd'hui, certainement du à mes origines sud-africaines (mère blanche/père noir).
Loin de moi l'envie de porter plainte contre une vieille femme qui n'avait pas toute sa tête (je suppose), mais je me demandais ou est-ce que la liberté d'expression s'arrêtait pour qu'on puisse considérer des propos comme étant un délit (racisme, homophobie, apologie du nazisme...) ?
Biensur, ses propos n'étaient pas seulement des blagues (car oui on peut rire de tout et je n'ai pas de problème avec ça, notamment avec l'histoire de Charlie Hebdo). C'était des propos injurieux :
-"Vous les primates..."
-"Vous êtes ici seulement grâce à notre pitié..."
-etc... (vous voyez un peu le topo)
Elle est devenue plus agressive lorsque je lui ai dit que j'estimais à juste titre être aussi Français qu'elle.
Du coup, qu'elle est cette limite entre liberté d'expression/opinion et le délit ?
Merci de vos réponses.
le principe de liberté d'expression est justement bafoué par les lois sur les propos raciste et/oui incitant à la haine.
Là, d'après la loi, cette dame est en tord. Mais on ne peut pas parler de limite entre liberté d'expression et délit puisque l'interdiction légale de tels propos est contraire à l'idée de liberté d'expression.
La dame pense et dit ce qu'elle veut.
Le 29 avril 2016 à 19:33:52 Abaque21 a écrit :
La dame pense et dit ce qu'elle veut.
pas d'après la loi française, donc pas en France à l'heure actuelle.
Une réelle liberté d'expression tolère les propos racistes.
La liberté d'expression s'arrête à l'injure, diffamation, incitation à la haine, apologie de crime et contestation de crime contre l'humanité qui sont des délits.
Donc le fait qu'une désaxée te traite de singe n'a rien à voir avec la liberté d'expression..
pas d'après la loi française, donc pas en France à l'heure actuelle.
Certes, mais ça devrait pas être comme ça.
Faut juste savoir ce qu'on veut.
Le 29 avril 2016 à 19:35:33 sanglier86 a écrit :
La liberté d'expression s'arrête à l'injure, diffamation, incitation à la haine, apologie de crime et contestation de crime contre l'humanité qui sont des délits.
Donc le fait qu'une désaxée te traite de singe n'a rien à voir avec la liberté d'expression..
d'après la loi seulement.
Le 29 avril 2016 à 19:35:40 Abaque21 a écrit :
pas d'après la loi française, donc pas en France à l'heure actuelle.
Certes, mais ça devrait pas être comme ça.
tout à fait d'accord
Le 29 avril 2016 à 19:34:43 furlingmanPNM a écrit :
Le 29 avril 2016 à 19:33:52 Abaque21 a écrit :
La dame pense et dit ce qu'elle veut.pas d'après la loi française, donc pas en France à l'heure actuelle.
C'est pas exact. Selon la loi française :
C'est pas exact. Selon la loi française :
elle pense ce qu'elle veut
Elle "pense ce qu'elle veut", mais on dépense des millions pour lui faire penser le contraire en subventions d'associations et de campagnes.
Pour qu'il y ait vraiment une liberté d’expression, il faudrait d'abord avoir une liberté de penser en bonne et due forme, non ?
Si pour le coup on a fait consensus sur la non-existence objective des races ? Pour le cas particulier du racisme quel serait l'intérêt réel d'autoriser les gens à s'en revendiquer publiquement, si de toute façon nos valeurs nous investissent du devoir de systématiquement prouver à la personne qui tient ces propos qu'il a tort ?
Ce ne serait plus une entrave à leur capacité à parler, mais une entrave à leur capacité de nuire au débat public.
Après si on a de très bonnes raisons rationnelles d'être raciste, ça serait un tort de les exclure du débat, mais je ne crois justement pas qu'on vive dans un monde où ces raisons existent.
Les injures sont interdites, ce n'est pas parce qu'elles sont racistes que tout d'un coup elles sont couvertes par la libertés d'expression.
C'est pas une histoire de "personne visée directement" ou quelque chose du genre ?
Dire "les noirs sont des singes" devrait être de la liberté d'expression. Dire à un noir "tu es un singe", là, ça relève de l'injure.
D'ailleurs, en parlant de noirs et d'injure, il y'a quelque chose qui me chiffonne. Ça m'arrive d'utiliser le terme "négro" en tant que synonyme de "gros", "poto" ou des mots du genre. Je le dis toujours à une personne blanche, ou alors avec des amis noirs proches, qui eux m'appellent "blanc-bec" ou "blanche-neige" en échange. C'est juste de la camaraderie ou une preuve d'affection.
Ce qui me choque, c'est que certaines personnes le prennent au pied de la lettre : il suffit de voir, par exemple, la polémique récente sur EnjoyPhoenix. Son utilisation d'un meme connu, le "really nigga ?" lui a valu une horde de reproches.
J'avais eu le même problème sur un site féministe, où celles-ci voulaient interdire l'usage de "mademoiselle". Bien-sûr, ce mot est sexiste sur les papiers administratifs. Cependant, j'ai du mal à comprendre pourquoi certaines féministes s'acharnent sur le mot lui-même, et pas seulement sur son sens marital. Quand j'ai dit que oui, ça m'arrivait d'utiliser ce mot pour parler de petites filles ou d'adolescentes (je me vois pas les appeler "madame"...), je me suis fait reprocher tout un tas de trucs.
Je ne comprends pas pourquoi tous les groupuscules bien pensants s'acharnent à interdire tel ou tel mot dans TOUS les contextes, alors qu'ils ne sont absolument pas toujours racistes/sexistes ou pire, monarchistes...
Si pour le coup on a fait consensus sur la non-existence objective des races ?
Forcément, si on interdit l'expression de l'opinion contraire, y'aura consensus.
Le 29 avril 2016 à 20:02:33 Abaque21 a écrit :
Si pour le coup on a fait consensus sur la non-existence objective des races ?
Forcément, si on interdit l'expression de l'opinion contraire, y'aura consensus.
Sauf que c'est pas un consensus arbitraire. Et si le coté opposé parvenait à trouver un contre-argument miraculeux pour légitimer le fait de mépriser des individus sur la base de leur "race" (pourquoi pas après tout, ça s'imagine ce genre de choses), il faudrait alors s'y plier car c'est comme ça que le monde marcherait.
Sauf qu'il faudrait déjà qu'il y ait des races, puis une hiérarchie objective dans ces dernières, puis un motif extérieur (genre économique) pour justifier qu'on se mette à vouloir être favorisé par rapport à ces races / qu'on puisse éventuellement être en lutte contre elle. Ça fait déjà un certain nombre de croyances à admettre pour quelqu'un qui souhaite se prétendre raciste je trouve.
Mais quelle est la nécessité d'argumenter sur ces questions, puisque de toutes façons, exprimer la contraposée de ces propositions est illégal.
On discute pas la rotondité de la Terre si l'Etat édicte qu'elle est plate et que c'est un crime de penser le contraire.
Selon les propos de la dame, il y a une hiérarchisation des "races", c'est bien pour cela que j'emploie le terme raciste, et non pas xénophobe.
Evidemment, tout le monde était outré des propos plutôt "Moyen-Ageux" que tenait la petite dame. Néanmoins, je dois avouer que c'est assez frustrant de vivre ça, étant donné que je suis né ici.
Je n'ai évidemment rien contre elle. C'est une campagnarde (ce n'est pas péjoratif) qui vient sur Paris tout les 36 du mois. Je peux comprendre qu'elle ait cette impression désagréable de ne "pas être chez elle" étant donné que dans la capitale il y a des gens de "différents horizons".
Mais ce ne veut pas dire que je légitimise ces propos. Bref, je m'égare
Donc si j'ai bien compris, juridiquement, elle est en tord. Mais dans les faits elle devrait être autorisé à dire ce qu'elle pense ? (Au nom de notre liberté d'expression)
Pour répondre à Merranyth, je sais ce qu'est la camaraderie. Evidemment que mes amis de temps en temps me dise "nigga" etc... Et en retour j'en fais de même. Mais pour le coup, ce n'était pas de la camaraderie la
EDIT : Et non je ne suis pas la pour faire mon "renoi" fragile (bien que je sois métis). C'était juste pour avoir des informations
Mais quelle est la nécessité d'argumenter sur ces questions, puisque de toutes façons, exprimer la contraposée de ces propositions est illégal.
ce n'est pas totalement vrai:
On discute pas la rotondité de la Terre si l'Etat édicte qu'elle est plate et que c'est un crime de penser le contraire.
tu as parfaitement le droit de dire que la planète est plate. tu n'as qu'a essayer d'en parler à un employé du droit.
La liberté d'expression ne doit pas nuir à un individu de façon directe, indirecte, physiquement et/ou moralement. A quelques exceptions près: tu n'as pas le droit selon l'education nationale de dire à des élèves en tant que professeur en fonction que la terre est plate. Car ce n'est pas dans le programme.
mais outre cette exception on a appris que des propos et des actions établissant des différencation entre des groupes d'individus conduisent à de la violence plus ou moins massive (ex: Hitler et son gouvernement qui a "nuit" à certaines personnes dont les juifs (litote) ).
en résumé: tu es libre de parler à quelqu'uns dans un bus et dire que la terre et ronde. car tes propos ont nuient personne
tu n'es pas libre de parler à quelqu'un dans un bus et le traiter car cela nuit moralement à l'individu. Cela s'empire si tu utilises de propos qui prone la différentiation et la haine des groupes d'individus car l'humanité a déja eu lune experience plutôt négative.
pevsonellement je trouve ça logique et non un dictat, après si tu as des argument contre je les lirai.
L'antiracisme nuit:
http://www.atlantico.fr/decryptage/scandale-au-royaume-uni-quand-anti-racisme-mene-fermer-yeux-infames-abus-sexuels-rotherham-1995200.html