Bonjour, je ne sais plus quoi penser suite à la décision d'un référendum en Grèce...

http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/28/tsipras-appelle-a-voter-non-lors-du-referendum-sur-le-plan-d-aide-a-la-grece_4663341_3234.html

D'un côté le peuple grec a déjà bien souffert. Tsipras passe pour le gentil soucieux de défendre les faibles face aux puissances financières et à Bruxelles.

Mais d'un autre d'incontestables abus ont été commis (système fiscal aberrant, recours inconsidéré à l'endettement...) et les pays "riches" comme la France ont-ils les moyens de payer pour éponger les déficits dus à cette mauvaise gestion ? Augmenter encore nos impôts pour aider les Grecs ?:question:

Ou faire payer les banques qui ont leur part de responsabilité dans la situations de la Grèce (et même dans la crise économique mondiale depuis 2008) ? Mais quid de ce chantage : si les banques font faillite, l'économie entière s'effondrerait... ?:question:

Ou organiser une sortie de la Grèce de la zone euro et laisser le pays couler ?:snif:

de partager vos avis afin de m'aider à élaborer le mien.:hap:

La sortie de l'euro ne sera pas un chemin de rose a cause des néolibéraux et des marchés mais ce ne sera pas l'apocalypse.
La Grèce devra passer par un moment de stagnation avant de retrouver la croissance et le progrès social avec la nouvelle drachmes (c'est le cas où la Grèce sort de l'euro tout en respectant dans l'UE)
Le mieux serait de sortir de l'euro et de l'UE pour mieux maitriser la politique économique .

Le mieux serait un rééchelonnement de la dette sur 100 ans par exemple, ça éviterait que nous français par exemple d'avoir une dette sur les bras. Mais bon est-ce que les créanciers accepteront ? ça m'étonnerait

L'annulation de la dette va couter clairement au contribuable français 15 euros car les principaux perdants si la dette grecque est annulée sont les créanciers qui ont les faveurs de la BCE donc je vois pas le problème de plus que le peuple grec n'y est pour rien, ce sont les élites qui ont fraudées et c'est l'Europe qui a tout aggravé.
Si la Grèce est expulsé de la zone euro car elle refuse le diktat de l'UE, cela montrera bien que l'UE est une organisation pourrie qu'il faut abattre au même titre que le FMI.

Bon alors d'où vient la dette grecque ?

Une portion de la dette a été générée sous la dictature des colonels (1967-1974), au cours de laquelle elle a quadruplé ; une autre a été contractée au préjudice de la population (puisqu’elle a largement visé à renflouer les établissements de crédit français et allemands) ; une autre encore découle directement de la corruption de dirigeants politiques par des transnationales désireuses de vendre leurs produits, parfois défectueux, à Athènes (comme la société allemande Siemens (7)) ; sans parler des turpitudes de banques telles que Goldman Sachs, qui a aidé le pays à dissimuler sa fragilité économique...

http://www.monde-diplomattique.fr/2015/03/LAMBERT/52735

Il s'agit donc évidemment d'une « dette odieuse », qui a toute la légitimité du droit international et de l'histoire à être supprimée :

« L’obligation que formule le droit international de rembourser ses dettes n’a jamais été considérée comme absolue et s’est fréquemment vue limitée ou nuancée », précise un document de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) (4). Dénonciation des dettes « odieuses » (emprunts réalisés par un pouvoir despotique (5)), des dettes « illégitimes » (contractées sans respecter l’intérêt général de la population (6)) ou des « vices de consentement », les arguments juridiques ne manquent pas pour justifier la suspension des paiements, voire l’effacement de tout ou partie des créances qui accablent un pays. A commencer par l’article 103 de la Charte de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui proclame : « En cas de conflit entre les obligations des membres des Nations unies en vertu de la présente Charte et leurs obligations en vertu de tout autre accord international, les premières prévaudront. » Parmi celles-ci, on trouve, à l’article 55 de la Charte, l’engagement des Etats à favoriser « le relèvement des niveaux de vie, le plein-emploi et des conditions de progrès et de développement dans l’ordre économique et social ».

http://www.monde-diplomattique.fr/2015/03/LAMBERT/52735

Ensuite, une annulation de la dette grecque n'augmenterait pas la dette française. Pourquoi ? Parce qu'elle est déjà comptabilisée dans la dette française actuelle ! Pas de hausse d'impôt en vue à cause de ça, c'est un mensonge.
https://france.attac.org/nos-publications/brochures/article/grece-petit-guide-contre-les-bobards-mediatiques

De plus, je précise que « l'aide » qu'on a fournit à la Grèce a avant tout servi à ce que le pays rembourse ce qu'il devait... aux banques françaises ! Le tout accompagné des réformes désastreuses qui font vivre un calvaire au pays. Des maladies éteintes comme le paludisme reviennent, les gens n'ont pas les moyens de se soigner, de se chauffer l'hiver, les suicides ont explosé... Donc pour la France, la position actuelle, c'est le beurre, l'argent du beurre, et le cul des Grecs.

Enfin une sortie de l'euro pour la Grèce s'accompagnerait aussi de nombreux avantages essentiels, systématiquement passés sous silence :

Si la Grèce adopte cette nouvelle monnaie, bien moins élevée que l'euro, elle devient très compétitive à l’export vers ses pays voisins. Les prix des produits agricoles (vers les Balkans), de ses produits industriels (vers le Moyen-Orient) ou de ses services comme la réparation navale, en concurrence avec la Turquie, redeviennent compétitifs.

La Grèce peut alors connaître un vrai boom de ses exportations dans les 4 à 8 mois. Au niveau touristique, le pays peut devenir plus concurrentiel et cela peut être rapide puisque une part non négligeable des voyages se décide au dernier moment. Or, aujourd’hui, la Grèce a déjà une balance commerciale grosso modo équilibrée.
A contrario, il existe des risques d’inflation, mais on a constaté que l’inflation importée est moins forte qu’on ne le pensait. L’exemple russe le montre.
Reste la question de l’arrêt des investissements étrangers en raison de la situation (le défaut de paiement). Mais les Grecs ont déjà sorti, en raison de la peur d’une crise, quelque 35 milliards d’euros des banques. Dans la nouvelle situation, on peut estimer que les deux tiers de ces milliards d’euros pourraient revenir, soit l’équivalent d’un investissement étranger d’environ 20 milliards d’euros.
Le grexit (sortie de la Grèce de la zone euro, NDLR) n’est donc pas un problème pour la Grèce.
http://geopolis.francetvinfo.fr/jacques-sapir-pour-la-grece-le-grexit-nest-pas-un-probleme-65647

Sans compter les avantages évidents en terme de démocratie que serait le retour à une monnaie contrôlée par une banque centrale non indépendante, et donc contrôlée par le pouvoir politique élu, et pas par des banquiers ne répondant qu'à eux-mêmes.

et les pays "riches" comme la France

Tu as bien fais utiliser les parenthèses.

Sans compter les avantages évidents en terme de démocratie que serait le retour à une monnaie contrôlée par une banque centrale non indépendante, et donc contrôlée par le pouvoir politique élu, et pas par des banquiers ne répondant qu'à eux-mêmes.

Lol l'indépendance des banques centrales faut vraiment faut vraiment fumer pour y croire.

Je suis partagé entre le désir de blacklister Baudrillart pour être sûr de ne pas tomber par mégarde dans un de ses trolls, et le désir de continuer à me marrer à chacun de ses posts

Le 28 juin 2015 à 12:03:29 Baudrillart a écrit :

Sans compter les avantages évidents en terme de démocratie que serait le retour à une monnaie contrôlée par une banque centrale non indépendante, et donc contrôlée par le pouvoir politique élu, et pas par des banquiers ne répondant qu'à eux-mêmes.

Lol l'indépendance des banques centrales faut vraiment faut vraiment fumer pour y croire.

Il faut être un fondamentaliste libertarés pour ne pas croire que la BCE est indépendante

La solution pour les grecs serait de continuer à retirer leur billes des banques et de faire une bonne grève illimité de l'impôt.

Les gens intelligents l'ont bien compris :

http://la-chronique-agorara.com/grece-systeme-bancaire/

Pour le reste la solution c'est de mettre fin aux privilèges politiques accordés aux un ou aux autres. Et donc, concernant la finance, la fin pure et simple des banques centrales et l'interdiction de toute politique économique.

La solution pour retrouver un cadre de vie décent serait la sortie de la zone euro, des nationalisations et une gestion centralisée et socialiste de l'économie même si la Grèce avec ses seuls ressources risque d'avoir du mal, il faut qu'elle se trouve un allié de taille pour l'aider à se reconstruire

Le problème de la Grèce vient justement en grande partie du non paiement des impôts (ça + une fonction publique gérée n'importe comment, entre autres) et lui il veut continuer.
Y a pas que la BCE et l'Eurogroupe dans l'histoire, j'espère qu'à l'avenir ils n'éliront plus de mecs ultra-corrompus et se remettront en question.

Dire que le peuple n'y est pour rien est un peu facile, aux dernières nouvelles c'est le peuple grec qui élit ses dirigeants.

Le 28 juin 2015 à 12:11:58 viva_MUSE a écrit :
Je suis partagé entre le désir de blacklister Baudrillart pour être sûr de ne pas tomber par mégarde dans un de ses trolls, et le désir de continuer à me marrer à chacun de ses posts

Personnellement je les gardent pour me marrer, c'est toujours une rigolade immense de voir ses mono-ligne

... et sinon faire enfin payer les armateurs, l'Eglise orthodoxe à la mesure de leurs richesses ? Mais avec le risque de développer les pavillons de complaisance pour ce qui est des compagnies maritimes ?:question:

Le 28 juin 2015 à 12:32:05 Duplessis a écrit :
... et sinon faire enfin payer les armateurs, l'Eglise orthodoxe à la mesure de leurs richesses ? Mais avec le risque de développer les pavillons de complaisance pour ce qui est des compagnies maritimes ?:question:

Syriza est justement le parti plus crédible sur le recul de la corruption et la réforme de l'impôt. Pour la simple et bonne raison que ses membres n'ont que très peu d'expérience du pouvoir, et ne sont donc pas corrompus depuis des générations.

La BCE est actuellement indépendante vis à vis de l'UE et des pays de l'UE car le directeur de la BCE qui dirige absolument tout à ce sujet est élu par les membres du conseil de la BCE (un par pays je crois), ces derniers étant nommés par les chef d'états de leur pays respectifs autant dire que l'aspect démocratique de la politique monétaire de la BCE n'est pas vraiment présent surtout que cette institution n'a aucun compte à rendre, c'est ça le pire.
Ah oui, en effet elle n'est pas totalement indépendante car les lobbies bancaires y font beaucoup pression.

Le 28 juin 2015 à 12:28:00 Jedi_medic a écrit :
Le problème de la Grèce vient justement en grande partie du non paiement des impôts (ça + une fonction publique gérée n'importe comment, entre autres) et lui il veut continuer.

Ca ce serait valable dans le monde des bisounours ou les politiciens ne dépensent jamais plus que ce qu'il prennent.

Le 28 juin 2015 à 12:39:10 Thomas_Walk a écrit :
La BCE est actuellement indépendante vis à vis de l'UE et des pays de l'UE car le directeur de la BCE qui dirige absolument tout à ce sujet est élu par les membres du conseil de la BCE (un par pays je crois), ces derniers étant nommés par les chef d'états de leur pays respectifs autant dire que l'aspect démocratique de la politique monétaire de la BCE n'est pas vraiment présent surtout que cette institution n'a aucun compte à rendre, c'est ça le pire.

Eh bien , non. Ce que tu décris là montre que le BCE n'est pas indépendante des pays de l'UE.Il ne peut y avoir indépendance des pays déjà sur la base que les dirigent de ceux ci ont crée ce monopole et encore moins quand les membre du board sont élu par les gouvernent de chaque pays membre.

Simple logique.

Le 28 juin 2015 à 12:14:40 frede69 a écrit :

Le 28 juin 2015 à 12:03:29 Baudrillart a écrit :

Sans compter les avantages évidents en terme de démocratie que serait le retour à une monnaie contrôlée par une banque centrale non indépendante, et donc contrôlée par le pouvoir politique élu, et pas par des banquiers ne répondant qu'à eux-mêmes.

Lol l'indépendance des banques centrales faut vraiment faut vraiment fumer pour y croire.

Il faut être un fondamentaliste libertarés pour ne pas croire que la BCE est indépendante

Sérieusement ?

Elle l'est sur le papier mais certainement pas dans les faits.

faut qu'on arrête de filer du fric à ces branlotins d'ultra gauche