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Sujet : [Concours d'écriture du 25-35 ans] Chapitre 7

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Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
20 mai 2015 à 15:25:59

1- Bonjour ! :noel:

2- Nous voilà au septième chapitre de notre concours ! :content:

3- Ce sont les mêmes règles que les anciens thèmes : tout le monde à le droit de participer, même au dernier moment. On ne fait qu'un texte (en deux pavés environ), on est gentil, on ne triche pas, on ne rote et pète pas :hap:

4- Si vous faîtes un deuxième texte (ce que je vous incite à faire pour le plaisir de la lecture) il ne comptera pas pour la phase de vote (pour être fairplay) :p)

5- Le thème restera dans le même domaine que le précédent : Curiosité ! :) car après le secret viens la curiosité ^^

6- Je crois avoir tout dis :( (ah oui pour Duc : Thème des Mathématiques :diable:... nan j'blague !)

7- Hé bien bonne chance à tous :banzai: et que le combat commence !!! un seul survivant à la fin de se massacre :sournois:

darkflau darkflau
MP
Niveau 10
20 mai 2015 à 16:17:39

La curiosité, pas mal comme thème je vais réfléchir a ce que je pourrai ecrire :)
Mais je suis pas la du week-end et sans ordi donc pas cette semaine :(

Pseudo supprimé
Niveau 10
20 mai 2015 à 16:53:36

Je vais peut-être participer. C'est jusqu'à quand ?

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
20 mai 2015 à 18:43:32

ah oui j'avais oublié :rire:

hé bien disons jusqu'au jeudi 4 juin :p)

Pseudo supprimé
Niveau 8
20 mai 2015 à 20:38:33

Bien, mon cerveau en ébullition va réfléchir à ce thème.

Pseudo supprimé
Niveau 10
21 mai 2015 à 00:51:27

Je vais prendre mon temps ce chapitre ci.

Pseudo supprimé
Niveau 8
21 mai 2015 à 11:52:41

Je ne suis pas très inspiré :(

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
21 mai 2015 à 12:11:49

moi j'ai finis :hap:
reste plus qu'à relire

Pseudo supprimé
Niveau 8
21 mai 2015 à 14:18:53

J'ai effacé de rage une page Word.

Pseudo supprimé
Niveau 10
21 mai 2015 à 19:46:56

Bienvenue Breizh44 :)

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
21 mai 2015 à 22:37:17

ce* :hap:

c'était pour voir si vous suiviez pardi !! :noel:

Pseudo supprimé
Niveau 10
21 mai 2015 à 23:07:24

Thème intéressant , Commando :oui:

Pour une fois , je vais essayer de prendre le temps de réfléchir ... on verra si ça donne quelque chose :(

Pseudo supprimé
Niveau 8
22 mai 2015 à 11:16:13

Je suis en plein travail !

:pacg: :pacd:

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
22 mai 2015 à 12:57:36

bon hé bien je pense que pour une fois c'est moi qui ouvrira le bal :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 8
22 mai 2015 à 14:56:21

Aucune chance ! :sournois:

Pseudo supprimé
Niveau 8
22 mai 2015 à 14:59:37

Saint-Jeoire

M. Faucigny,
Nous savons qui vous êtes ! Cette lettre en est la preuve ! Soyez sur vos gardes !
Nous ne vous laisserons plus agir à votre convenance ! Vous êtes fait comme un rat en cage !
Votre monde se ressert ! Nous savons qui vous êtes !
Ce ne sont pas de vaines menaces ! Dernier rappel avant votre mise hors d’état de nuire !
Nous savons tout de vous ! Dormir sur vos deux oreilles : n’y pensez-plus !
Nous sommes nombreux organisés et nous ne nous laisserons plus martyriser par vos turpitudes !
Sagouin ! Démon ! La lumière vous fuit ! Pire que la peste !
Ignoble barbouille moisie allez crever en enfer ! Grosse fiente !
Je vous avale et vous vomis ! Et je recommence ! Pour bien vous mâcher !
Ne sortez plus dans la rue ! Un accident ! Une chute ! Un pot de fleur jeté d’un balcon !
Vous êtes foutu ! Tout morveux et mourant ! Vos jours sont comptés !
Vous êtes nés par le cul de votre mère ! Je vous écrase ! Toute merde que vous êtes !
Hémorragie chiasseuse de femme parturiente ! Gloubi-glouba de caca puant !
Pour vous, la mort est à réinventer ! Un supplice par jour ! Etron de mes deux !
Pourriture collante ! Babouin sans âme ! Bourreau infernal !
Je vous souhaite de bien crever ! Chiasse coulante ! Trippes boueuses ! Glouglou vieille merde !
Nous sommes très sérieux ! Nous voulons votre mort et nous l’obtiendrons ! QUEL QU’EN SOIT LE PRIX

…Je m’assis dans mon divan. Je riais à gorge déployée… Je me tenais le ventre, pris de spasmes hilares ! Quel taré avait bien pu m’envoyer une telle lettre ?... Je repris l’enveloppe… Pas de nom… Mais une ville… Saint-Jeoire… 74… Haute-Savoie donc… C’était cocasse… Je ne connaissais personne dans ce coin. Il fallait vraiment avoir un grain, et un gros, pour oser expédier ça ! Hémorragie chiasseuse de femme parturiente !... Haha ! Je me roulais par terre… Impossible de me retenir !
Je me relevai encore secoué comme un prunier… J’allai me servir un verre d’eau tout en séchant mes larmes de rire… Quelle histoire ! Et cette manière très polie de me vouvoyer ! Ou encore cette emploi du « nous » à tout bout de champ… Mon intérêt était piqué ! Et quand on me pique, je me gratte. Ca me démange !

Je voguais à bord de ma malicieuse 208 gris métallisé en écoutant Lovage… Ambiance suave et rythmée dans ma tutur… Je me suis laissé embarquer par ma curiosité insatiable. Je double des camions d’un œil torve… Pas bien intéressant l’autoroute un mardi matin…

11h30… Je gare ma caisse sur le parking… Petite place ceinturée de maisons vieillissantes. Le monument aux morts de la France fière de ses enfants se dresse entre les capots de bagnoles. Un peu au dessus, le campanile carré de l’église… Rien de folichon. Village sans grand fard. Je suis bien à Saint-Jeoire… Petite ville posée dans une vallée montagneuse… Il fait beau. Considérons ça comme des vacances.
Je dois commencer mon investigation. Aveuglette totale. Je ne sais pas par où débuter… Débutons ! Je rentre chez le buraliste qui trône sur la grande rue, en face de la place… Manque de me faire écraser en traversant la route. Restons attentif. Une quinquagénaire grisonnante feuillette du bout des doigts un magazine quelconque… Pas très aimable…
- Excusez-moi madame… Sauriez-vous à qui appartient cette écriture ?
- Hein ?... Elle lève les yeux. Elle est passablement ennuyée par mon apostrophe étonnante… Elle effleure du regard la lettre que je lui montre… Non ! Jamais vu… Répond-elle…
- Pourrais-je vous demander un petit sursaut d’attention pour m’aider ?… J’aimerais vraiment savoir qui m’a expédié ce tombereau d’insultes…
- C’est quoi votre problème ? Vous ‘voyez pas que je suis occupée ?... Elle désigne la gazette remplie de beautés inégalables…
- J’ai reçu ce mot il y a quelques jours… Regardez ! Ca vient d’ici ! Cachet de la poste… Et c’est très cru, comme langage… N’est-ce pas ?...
- Ah oui ! Dites-donc ! C’est fort de carafe !... Ouhlalah… C’est franchement menaçant !
Ca y est je l’ai bien appâtée. Ca la sort de son train-train journalistique !... Elle lit ce texte haut en couleurs. Ses yeux courent comme des fous sur les lignes mordantes… Elle écarquille ses globes à la vue des pires insultes !...
- Celui qui vous envoie ça est un drôle !... ‘Faut pas être bien pour pondre un truc pareil !... Je serais bien inquiète à votre place !
- Ce ne sont peut-être que menaces en l’air… Vociférations rageuses… Qu’en sais-je ?! Mais l’expéditeur connait mon nom… Voilà le plus étonnant… Il a un avantage sur moi…
- Oh oui !... Vous avez besoin d’aide… La police peut-être ?
- Non ! Pour l’instant l’affaire est plutôt truculente… Je voudrais éclaircir ça de moi-même… En évitant d’enquiquiner la marée-chaussée…
- Attendez !... Je peux regarder dans les quelques lettres que j’ai sous la main… Sait-on jamais ! Et elle sort de son tiroir quelques enveloppes et cartes postales… Elle étale tout ça et cherche à tout hasard des ressemblances scripturales… Elle farfouille dans les feuilles et jette des coups d’œil très dynamiques ! Elle est très émoustillée.
- Là regardez ! Me lance-t-elle… On dirait un peu la même…
Je regarde attentivement, compare rapidement les deux écritures… Il y a du vrai…
- …Mais les « p » sont bien trop différents… Là ! Un tout courbé et fuyant… L’autre, bien droit et rigide… Et ces « f »… Rien à voir !
- Ah bah zut alors !... Elle a vraiment l’air déçue… Mais pas pour moi… Elle aurait vraiment aimé trouver le responsable. Ca aurait égayé sa fade journée de buraliste de campagne… Elle reprend : C’est foutu !... On ne trouvera rien là-dedans… Et elle se met à ranger tristement ses correspondances dans leur cachette pas très secrète…
- Je vais vous prendre un paquet de Marlboro, s’il vous plait !...
Elle est bien contente de me vendre quelque chose… Elle se sent un peu utile. Elle me demande de la tenir informer de mes découvertes ou déconvenues… J’acquiesce, la remercie et sort. Chou blanc ! Quelle chaleur… Je place mes lunettes de soleil sur mon nez et me promène, assez circonspect, en longeant la grande rue… Que faire ?... Ce bled est assez grand en fait… Il y a même de petits immeubles pas très beaux, un kebab et un supermarché !... La pub m’en informe… Supermarché à deux minutes en voiture ! La ville est encaissée dans une vallée assez fermée. Le soleil tape, surplombant les deux monts alentour. Oh une boulangerie ! Je rentre…
Personne, j’arrive après la bataille matinale… Il y a un homme rondelet et une petite femme toute fine sertie de lunettes avec lanière autour du coup… Le couple de commerçants !
- Bonjour Monsieur ! Lance la petite dame derrière sa caisse… Ce sera quoi pour vous ?
- Pour l’instant je cherche plutôt un renseignement… Je ne sais guère si vous pourrez m’aider…
Je lui montre la lettre et me fend d’une longue explication… Le mari est un peu boiteux du cerveau et pousse des « Hein ? » très fréquemment, ce qui interrompt mon récit… La boulangère-caissière me regarde avec de grands yeux de chouette, fixement, tendant sporadiquement la main pour se saisir de la lettre avant de se raviser d’un coup… Malgré incompréhensions et répétitions, ils paraissent avidement curieux… J’en termine avec mon histoire… Le bout de femme s’empare de la lettre et l’examine…
- J’ai pas l’impression de bien connaitre… En même temps ça pourrait être beaucoup de monde…
- Eh ça fait pas plaisir à lire ça ! lance le boulanger pencher par-dessus la maigre épaule de sa femme…
- On dirait un peu l’écriture de Madame Chapui… Non ?
- Boarf… Non pas du tout ! J’dirais plutôt que c’est celle de M’sieur Lorant… Avec tous ces gros mots ! Nom d’un chien…
- Mais c’est pas du tout son écriture enfin !... l’écriture concentre-toi un peu !... Madame gratifie son mari d’une tape assez sèche dans le ventre… L’autre ne moufte pas et continue :
- Si c’est que l’écriture ! Ca pourrait bien être le chef Houssier… Regarde, l’encre fait des taches… Il fait toujours ça l’autre aussi…
- Ah non ! Tu n’y es pas ! Houssier écrit avec plein de fautes… Haha ! Tu te souviens de ses vœux de Noël !
- Oh oui ! Hahaha ! Qu’est-ce qu’on a ri… Mais si c’est pas Houssier, c’est qui alors ?
- Ah… Je sais pas… Tu te crois que…
- T’es un peu vache !
- Si si ! regarde… Ils échangent de grands regards interloqués et entendus en même temps…
- Ca s’pourrait bien !
- Moniseur le maire ?!
- Oh non ! Eh ! t’es folle !... M’sieur l’maire f’rait jamais ça ! Il est tout calme… Toujours… Tu le vois sortir de son bureau pour aller massacrer un bon gars comme Moniseur le client ! Ah non !
- Déjà qu’il fait crotter son chien dans l’jardin des mômes ! T’as bien raison, mon Jacques ! Ah Monsieur désolé, je crois qu’on va pas pouvoir vous aider sur ce coup là !

Pseudo supprimé
Niveau 8
22 mai 2015 à 15:00:33

J’avais bien compris que leur dialogue n’aboutirait à rien de concluant… Je m’étais fait une raison calmement en attendant la fin de ce cirque… Par politesse et parce que j’avais très faim, je leur achetais deux sandwichs et un gros pain au chocolat… Le dernier.

Il fait vraiment trop chaud en plein soleil… L’air de montagne ne parvient pas à me ventiler… Je termine ma clope… Je suis toujours bredouille… Comme une andouille ! Ah je fais des rimes ! Je me sens bête dans ce bled à chercher l’introuvable auteur de ce foutu bout de papier… Probablement un blagueur taré qui a trouvé mon adresse au hasard dans un annuaire quelconque… Ou alors… Tous les habitants du coin sont de mèche ! Oui c’est ça !... oh purée ! Le soleil me tape le crâne… Tiens, si j’allais me réfugier dans l’église… Il fait toujours frais dans une église… Elle est ouverte. Je m’assois au dernier rang, soit le premier que je rencontre… Je digère sous le regard de Sainte-Jeanne en armure et étendard, de la vierge et son bébé… Et bien sûr du bon Dieu qui me surveille depuis un vitrail…

- Bonjour, mon fils !... Je sursaute ! Un bond sur mon banc ! Je me suis endormi, assoupi comme un vieux pépé en pleine digestion. Un prêtre en tenue décontractée me sourit affablement. Il tient ma lettre à la main !
- Excusez-moi, je me suis assoupi…
- Je ne m’en étais pas rendu-compte…
- Mais vous tenez ce papier à la main… Il est à moi ! Vous avez bien du vous apercevoir que je dormais comme un bienheureux…
- Non pas du tout ! Je vous croyais en méditation… ou en prière ! Mais j’ai aperçu cette lettre qui reposait juste à coté de vous. Je n’ai pu m’empêcher d’y jeter un œil… et de reconnaitre l’écriture de Monsieur Vinceuil…
- Oh oui ? Et qui est-ce ?!... je suis très surpris et revigoré ! Je me redresse sur le banc et concentre mon attention sur ce prêtre géant à énormes lunettes de taupe. Quels verres ! Du vrai verre blindé ! Il ne doit rien n’y voir…
- C’est le propriétaire du château de Saint-Jeoire… Il est un peu en hauteur, au-dessus de la ville…
- Ah oui ! Je l’ai vu en arrivant en voiture…
- Vous n’êtes pas d’ici je suppose…
- En effet.
Il lit avec attention le contenu très épicé du message… Comment peut-il discerner le moindre mot ? Comment a-t-il reconnu l’écriture du dit M. Vinceuil… Il a l’air passablement malvoyant, voire carrément aveugle. J’ai l’impression que ses yeux se baladent sur tout, sauf la lettre. Enttend-il des voix qui lui relatent tout ce galimatias de propos orduriers… Il n’est du tout effarouché par le langage très corrosif et véritablement haineux…
- Je n’aime guère ce personnage, me lance-t-il… Il a récemment invité un groupe d’amis et ils se sont reclus dans le château… Je ne sais ce qu’ils y font. C’est très occulte, non ? Fait-il en me regardant… Très intensément… Que dois-je comprendre ?
- Je devrais y aller pour obtenir quelques réponses aux questions que je me pose.
- A vrai dire, je les trouve terrifiant… Ils se passionnent d’ésotérisme louche… Soyez prudent… Je vais vous guider. Je connais un passage ! Venez !
Et il décampe, au pas de charge… Je ne me suis pas encore levé qu’il est déjà hors de l’église… Sa silhouette s’enfonce dans l’incandescence solaire… Englouti dans le feu du zénith… Quelle chaleur. Je rabaisse mes lunettes. J’y vois un peu mieux… Le prêtre m’attend devant une vieille Peugeot 205… Par choc avant enfoncé et un peu arraché par endroits… Jantes rouillées… une fenêtre remplacée par une bâche de plastique… Dois-je grimper là dedans ? Nous voilà embarquer dans cette boite de conserve surchauffée… J’étouffe. Le prêtre roule à tombeaux ouverts. Il tient son chapelet dans la main droite… Il change les vitesses juste avant que la voiture n’explose ! Pas très écologique comme conduite ! On ne peut pas parler tellement les vrombissements sont tonitruants. De toute façon, il ne fait pas attention à moi… Il fonce. Quel taré ! Il n’a pas froid aux yeux. Il ne freine pas dans les virages. Je m’accroche à la poignée de ma porte. Même pas eu le temps d’enfiler ma ceinture ! On arrive près du château et on le dépasse… Voiture de malades mentaux… Non non ! C’est l’estafette du prêtre du village ! Il vire d’un coup ! Le pneu avant droit ne touche plus le sol. On érafle un remblai… Et soudain il freine ! D’un coup ! Il s’arrête.
- Je vous laisse ici, mon fils. Passez par là. Faites ce que vous avez à faire… Il m’indique une grotte lugubre… C’est une blague ?... Il m’explique devant mon air dubitatif : C’est une entrée par les caves. Elle est censée être condamnée, mais je sais qu’on peut passer facilement. Occupez-vous de cette vermine !
Il se penche sur moi, m’escalade à moitié et m’ouvre la portière. Puis me fout dehors ! Sans autre forme de procès ! Si ! Il m’envoie sa bénédiction et se fend d’un signe de croix protecteur… VRAOUM ! Il repart dans un nuage de poussière et d’essence cramée !
Je n’ai guère d’autre choix que de m’aventurer dans ce tunnel austère. Je doute que ce curé ait les moindres mauvaises intentions… Il est habité ! C’est sur ! Je ne sais pas par qui, mais il l’est. Je pourrai en fait abandonner cette chasse lettrée… Repartir chez moi. Faire comme si de rien n’était. Mais j’ai un drôle de pressentiment. Et bon prêtre fou furieux a encore attisé ma curiosité ! A-t-il tout inventé ?... Il avait l’air très persuadé…

Le tunnel n’était en effet pas du tout cloisonné… Je me promène dans le château, plus vaste qu’il ne parait de l’extérieur. Je déambule discrètement dans les pièces. Je suis un spécialiste. Personne ne me verra. Un vrai fantôme !
Des marmonnements s’échappent continuellement au détour d’un couloir. Je suis à l’ouïe le sillage de ses murmures lointains. On dirait quelque mantra répété inlassablement par un collège de vieux mages rabougris ou de moines illuminés… L’aumônier disait vrai ! Je passe la tête subrepticement par la porte grande ouverte. Ils sont en cercles, chacun assis sur la pointe d’un pentacle… Je manque d’exploser de rire ! On dirait des collégiens métalleux encapuchonnés dans leur connerie… Je suis éberlué par tant de candeur… Ils les bras levés et les yeux fermés… Ils chantonnent en chœur des psalmodies incompréhensibles… C’est lugubre. Ils me donnent la chair de poule. Je m’approche à pas très feutrés. Je pénètre dans une grande bibliothèque. Les murs sont couverts de livres bien rangés, par collections… Homogènes. Les cinq décérébrés sont agenouillés au milieu de la pièce. Je reste caché derrière un bureau situé juste à coté de l’entrée. J’en vois deux assez nettement. Mais je reconnais ces visages ! C’est H. Von Dormsted… Pile en face de moi. Oté son habit ridicule d’ésotériste du dimanche, il aurait fière allure. Grande tête à la chevelure épaisse et à la barbe finement travaillée. Sa crinière châtain foisonne de reflets… Et à sa gauche, que je discerne de profil, ne serai-ce pas William Tork ?... Des noms de codes… Ce sont de bons vieux Français… Des illuminés maniganceurs… Je connaissais leurs visages et leurs pseudonymes hilarants. Que vais-je faire d’eux ?... C’était une opportunité qui ne se représenterait pas de sitôt. J’ai été vu par tout le village… Certes… Mais, ils ne me reconnaitront guère. Je suis un peu passe-partout… Si je fais ça discrètement puis que je m’éclipse… Mais comment ces détraqués avaient découvert mon identité et mon lieu d’habitat ?... Raison de plus pour s’en débarrasser ! Et ce n’est pas tous les jours qu’on trouve réunis sur un pentacle les membres de la Succube !... Ces voleurs de secrets… Il s’en était fallu de peu qu’ils ne dérobent le Secret. Heureusement, bibi veillait !
Trêve de tergiversations ! Je saisis mon meilleur ami, j’ai nommé mon Beretta M9, et l’extrais de ma poche. Silencieux fixé, je sors de ma cachette et me dirige calmement vers le quintette toujours en transe extatique… Je lève le bras, vise. Je touche en pleine poitrine Von Dormsted. Ses bras tombent lamentablement et il s’écroule sur le sol. Juste un bruissement de chiffons. Rapidement, je pointe et fait sauter la cervelle du voisin de droite, très près de ma ligne de mire. Il s’affale à la reverse. Son corps reste figé dans une position qu’il ne pourra même pas trouver inconfortable. Je commence à tourner autour du cercle… Un des apprentis sorciers sort de sa transe et écarquille de des yeux énormes… De surprise ou de douleur ? Les deux ?... Pourfendu par mon 9mm, il se fige ainsi puis convulse, étalé sur le flanc. Les deux derniers ont juste le temps de paniquer. William Tork entreprend de se lever mais je le couche pour l’éternité. Adios !... Le dernier semble essayer d’espérer que je vais l’épargner… Non aucune chance. Il a beau agiter ses bras sous le nez de mon flingue, je l’assomme de plombs. Fin du numéro… Les cinq gisent dans leur accoutrement et de petites flaques de sang naissantes…

Je me tire. Pas mal de questions sans réponses… Mais bon, ça fait travailler l’imagination. Je récupère ma voiture et m’enfuis de ce village de fous !

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
22 mai 2015 à 16:43:00

fichtre :noel:

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 mai 2015 à 00:51:38

Ton texte-blague est excellent !

une erreur : on était en francs en 90

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 mai 2015 à 00:54:21

Ça fait longtemps que j'avais pas autant ri :rire: :rire:

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