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Circa l’an mil, dans une contrée aujourd'hui oubliée ressemblant à s'y méprendre à toutes les contrées alentours. Vous êtes Célestin, un paysan parmi tant d'autres, n'ayant connu qu'une vie de travail physique assez dure et frustre, mais devenue habituelle, dans laquelle vous participez à tous les travaux communautaires du village depuis que vous êtes en âge de le faire.

Vous vivez avec vos parents dans un petit hameau de 250 âmes entouré de champs et d'une sombre forêt au nord, dont on raconte qu'elle prend les égarés qui s'y aventurent. Autant dire que vous ne vous en êtes jamais approché.
La ville voisine, est à une journée et demi de voyage en cheval, ou trois gros jours de marche. Vous ne vous y êtes rendus qu'une fois pour un marché au bétail quand vous étiez petit, mais un seul chemin y mène, serpentant le long de la forêt vers le nord.
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Comme chaque matin, vous revassez sur votre couche en paille, tiré du sommeil par ce fils de courtisane de coq ultra deter

Encore devoir aller faucher dans le petit champ, battre les blés avec votre petit fléau, petit gruau collant du midi, petites heures de travail à ranger les grains et ballotter la paille avant d'aller s'affaler autour du feu quand le soleil tombe et manger le petit repas suivant les battages, qui sont il faut bien l'avouer, meilleurs et plus copieux que d'habitude...et même chose demain

Si seulement vous pouviez vous rendre à la ville, vous pourriez trouver un travail plus intéressant, palefrenier puis ensuite écuyer pour un chevalier qui passe, et enfin devenir chevalier aussi. Vous êtes quand même un solide bg timide, aucune raison que ça ne passe pas. Sans rigoler.

"Celestin, eut'fout quoi l'blé va pô s'bôttre seul
- J'arrive maman je m'habille
- l'père il est djô au travail va vite ou tu vas tfaire crier !"

Vous passez vos braies et votre tunique, puis allez dans la pièce principale où votre mère s'occupe du feu et prépare déjà le gruau du midi. Vous prenez le morceau de pain qu'elle vous tend avant de courir vers le champ de blé. La journée s'annonce assez chaude, comme toutes les précédentes, cette saison estivale étant particulièrement ensoleillée

"Eh l'fils Jean, cours r'joindre ton père au fond du champ vous battez les blés c'matin
- C'est Celestin, tonton Jacquemin
- Bah non t’père c'est Jean c'pour ça qu't'es l'fils Jean. L'est ahuri c'gômin" dit-il aux autres hommes alentours qui acquiescent de concert.

Vous ne prenez pas la peine de répondre, vous rejoignez votre père déjà occupé à battre les blés. Vous prenez un fléau puis commencez à faire de même, au milieu d'autres jeunes épaulés par des hommes. Vous passez de tas en tas pendant que les filles et femmes aident à ramasser le blé séparé des tiges sous la direction ferme et sévère de la Mère Guéault, doyenne des femmes, que vous entendez vociférer à intervalles réguliers

La matinée se passe ainsi, puis lorsque le soleil est à son plus haut dans le ciel, trois femmes apportent alors des bols de gruau pour tout le monde tandis que vous allez tous vous mettre à l'abri sous les toits d'une réserve à foin
"Euh l'Jeannot, ton fiston y fait d'bon boulôt lô, l'a d'lénergie en trop, il est toujours puceau ou quoi ?
- M'dis pô ça, ça s'rait la honte lô, t'as quoi gômin, 14 ans lô ?
- 15 p'pa
- ça s'rait 'core pire, t'es pu puceau rassure moi
- euh j-j-j-j bah euh c'est que" vous commencez à transpirer, et pas qu'à cause de la température qui grimpe. La question vous a pris par surprise et les visages interrogateurs se tournent vers vous.
"On vous a djô dit pôs d'vant les GÔMINS LÔ avec vos histoires !!!!"
Sauvé par la vieille Guéault, qui fusille du regard chaque homme présent. L'assemblée reprend son repas qui se finira sans encombre pour vous, pendant que vous pensez avec regret à la dernière Fête des Feux où vous auriez pu vous dépuceler avec une fille du village mais elle était un peu vieille du haut de ses 13 ans, et plus vraiment pure de ce que vous aviez pu entendre dire...

Le groupe se remet bientôt en marche pour retourner au travail, une partie des hommes continue le battage pendant que le groupe de Guéault profite du léger vent qui s'est levé pour vanner les blés. Vous vous tenez à l'écart de votre père, dès fois qu'il lui vienne en tête de mener son enquête, tout en repensant à votre vie de chevalier dès que vous pourrez partir de chez vous. Plus vous y pensez, plus un plan se dessine dans votre tête.
Depuis des mois que vous le peaufinez, vous avez pensé à TOUT, RIEN ne peut ECHOUER, pas vrai ?

Vous allez profiter de la fin des moissons pour rejoindre la ville. Tous les ans le même marchand passe à la fin de l'été pour négocier des quintaux de grains aux villages alentours et repart vers la ville vendre sur les marchés aux céréales. Cette fois-ci vous comptez aller avec lui à la place d'un des enfants du village en prétextant voir des éleveurs de bétail et leur parler car vous avez dit à votre père que vous préfèreriez donner un nouveau souffle aux troupeaux du village, ces derniers étant mal en point depuis la mort du villageois qui s'occupait de cette tâche, emporté par le corona la maladie

Au départ peu enclin à vous voir abandonner les champs, il s'est vite rangé à l'idée faute de candidats....faut dire que passer ses journées plus ou moins seul avec des animaux, c'est étrange et inhabituel, et l'odeur s'infiltre partout. Mais la solitude ne vous a jamais dérangé, et vous pensez que c'est plutôt votre fumet corporel qui risque de déranger les animaux. En plus, sur un malentendu, y'aura bien une chèvre MILF 8/10 qui dira rien si vous lui faites des carabistouilles...

"L'est temps d'rentrer lô l'fils Jean va ranger les fléaux"
Votre oncle vous tire de vos pensées.
Le jour à baissé, il est temps de ranger et de se réunir pour le repas traditionnel post moisson. C'était le dernier champ, demain sera réservé au vannage mais c'est surtout les femmes qui s'en occuperont.

Vous avez quelques jours moins durs physiquement où l'ensemble du village répare les cahutes et bâtisses qui en ont besoin sous la direction du mec manuel du village : Aldéric, 30 ans, solide 8/10 ultra musclé et nerveux, forgeron et charpentier, et toi ?

Puis enfin le marchand arrive et vous vous envolez (enfin en charrette, du calme) vers la ville et votre avenir radieux de chevalier

Les 2/3 premiers chapitres sont un peu denses le temps de mettre en place, après ça s'accélère

suite si y'a quelques intéressés

Sweet

Vive le roy

je posterai une suite par jour au moins, la prochaine demain, j'ai les 12 premiers chapitres de faits
même heure probablement

pas lu

Le 04 février 2020 à 06:31:04 GenoMalkin a écrit :
pas lu

Sweet

sweet

je mets la sweet un peu plus tôt

je fous les stickers

L'été touche à sa fin, comme prévu dans votre plan vous avez profité du voyage du marchand pour rejoindre la ville, où vous avez pu assez vite trouver une place d'aide sur les marchés. De fil en aiguille vous avez rencontré un petit nobliau local qui cherchait à se constituer une troupe. Vous voilà maintenant écuyer, comme dans vos rêves, formé aux armes par votre maitre et

Ha non. Les travaux aux champs ont repris....et vous êtes toujours là

Vous ne comprenez pas pourquoi le marchand n'est pas passé, et plus la fin de l'été approche, plus votre plan commence à virer au vinaigre. Votre père vous a bien dit il y a quelques temps qu'il vous donnerait des nouvelles de l'arrivée dudit colporteur mais bon vous attendez toujours.

Les réparations avancent bon train, depuis plusieurs semaines. Tout est quasi fini, à part un bout de mur chez la vieille Guéault. La journée de travail touche à sa fin, et ce soir se déroule un grand repas pour fêter la fin des réparations, des moissons, et l'arrivée de l'automne. Vous vous mettez en quête de votre père pour pouvoir lui demander des nouvelles du marchand, vu que l'idée vient de vous revenir en tête. Votre mère vous ayant dit qu'il devait être avec les groupe mené par Aldéric chez Guéault, vous vous dirigez vers la cahute de la vieille.

"Euh l'fils Jean, t'père y t’cherchait, l'est chez Aldéric" vous crie votre oncle au loin en vous faisant un geste vers la maisonnette du forgeron alors que vous vous rapprochiez de chez Guéault. Vous lui faites un oui de la tête en bifurquant pour vous rendre là où vous êtes demandé.
Vous passez devant le lavoir où les lavandières s'activent, a genoux ou à quatre pattes dans l'eau, frottant le linge.
L'idée de l'odeur du fion des lavandières vous traverse l'esprit

Après quelques minutes de marche vous approchez de chez Aldéric, la maison la plus excentrique du village. Déjà elle est faite à moitié en pierres au contraire des autres en bois, et elle a un aspect artisanal et brut. Aldéric l'a construite lui-même, et elle fait office de forge, de réserve à bois, d'endroit pour travailler le bois, d'atelier...vous l'avez souvent vu forger différentes choses, ou construire des objets en bois, quand vous étiez petit. Maintenant vous n'avez plus trop le temps, faut bosser (faut l'savoir hein)

Vous vous laissez guider par les voix pour rejoindre votre père et Aldéric, qui lui montre différentes épées. Vous n'y connaissez strictement rien, elles sont toutes splendides pour vous qui rêvez de devenir chevalier.

"Hey l'gômin r'garde c'qui fait c'ty pô beau ?

- Ho bah c'est pas moi le meilleur, mais j'ai appris auprès d'un bon maître qui avait été forgeron de guerre, il était établi dans la Marche de Ouestemont...c'est pas les mêmes techniques de...

- r'garde gômin t'coupe pô hein c't'aut' chose qu'un couteau pour l'pain" l'interrompt votre père

Vous regardez émerveillé les quelques épées qui sont sur une sorte de table, elles semblent toutes dangereuses et menaçantes
"On me les a commandées au début de l'été, un ancien ami à moi qui va repasser d'ici un ou deux jours. T'as jamais tenu une épée ? Vas y elle va pas te mordre

- il est djô pas habile avec un marteau" rigole votre père

Vous prenez la lame que vous tend Aldéric. C'est la première fois que vous tenez une épée, vous êtes surpris par son poids. A la fois plus lourd que ce que vous pouviez imaginer, c'est bien une arme de métal et pas un outil paysan, mais également bien plus équilibré,sans comparaison possible avec un fléau pour les blés, plutôt mal conçu et peu pratique. Vous sentez qu'un homme entraîné peut manier cette épée pedant de longues périodes sans perdre de précision ou de force.
Vous la redonnez à Aldéric, conforté dans l'idée que chevalier, c'est votre destin. Votre question à propos du marchabd revient, mais votre père commence avant vous
"Le p'tit lô, j'avais l'bonne nouvelle pour toâ

- Le marchand ? Il arrive ?

- le marchand ? L'quel d'môrchand lô ? Hô oui lui lô pour son grain oui. Ben lui oui, l'est mort, c'pour çô qu'y v'nait pô, mais jtô dit çô y'a djô un moment !

- euh non, justement je t'ai souvent demandé et tu m'as dit que tu me dirais quand tu as des nouvelles" lancez-vous, déconfit, la déception grandissant

"Hô bôh j'croyais t'l'avoir dit mais c'pô grave j'ai tout arrangé comme qu'tu voulais !"

L'espoir revient alors, de s'échapper de cette petite vie et d'enfin vivre celle de chevalier

"T'as trouvé un autre marchand ?

- quoiqu'faire un marchand ? Mais c'est une idée fixe qut'as l'gômin !

- pour aller à la ville, tu sais, on en avait parlé, pour remplacer le berger et...." vous baissez la voix, en rougissant, pas très à l'aise de parler de ça devant Aldéric

- n'aies pas honte mon garçon, c'est vraiment très bien de vouloir aider le village entier en reprenant un rôle qui n'était pas le tien, et en reconnaissant toi-même tes lacunes et voulant y remédier par toi même. Ton père m'a dit que tu voulais te rendre au marché du bétail avec le marchand pour commencer à apprendre le métier avant de revenir ici et...

- son ami lô qui r'vient prendre les épées il est d'accord d'aller t'emmener chez Roger, un oncle à moi. L’est berger d’puis toujours il va t'apprendre tu vôs pôsser deux saisons 'vec lui lô tous seuls dans lô montagne lô et tu r'viens ici après et tu s'ras not' berger tout l'monde est d'accord. Alors t'content ?"

Le rêve explose cette fois. Vous entendez votre père expliquer au forgeron que ça fait des mois que vous lui parlez de devenir berger, que vous n'avez que ça en tête....alors que vous imaginez la suite des évènements : partir en basse montagne tout l'hiver, dans les pâturages, dormir dans des petites cahutes de pierres en pleine tempête de neige, dans le froid, pour seule compagnie un oncle inconnu et un troupeau, et ensuite revenir et adieu la chevalerie.Le berger vous avait raconté les alpages, et vous ne voulez pas ça. En plus, aucun moyen de partir, la-dite montagne est au milieu de nul part, encore plus qu'ici...

Vous êtes ramenés à la réalité par une vigoureuse bourrade sur l'épaule
" bôh t'dis pô merci à m'sieur Aldéric et à ton vieux père ? C'quoi c't'ingrat

- euh s-s-si merci à vous de...

- haha c'est normal c'est l'émotion de pouvoir réaliser son rêve, de devenir enfin membre du village, et de plus..."

ALDERIC VIEIL AMI !!!
Cette fois c'est un cri qui le coupe. D'un même mouvement vous vous retournez tous les trois vers l'origine, et apercevez un cavalier approchant à vive allure. il s'arrête vite à deux mètre de vous, et fait pied à terre, attachant son cheval à un arbre.
Vêtu d'une sorte de cape très couvrante, vous distinguez la lueur du métal sous le vêtement. Une longue épée est pendue à son côté tandis qu'un bouclier est fixé sur son cheval, ainsi qu'un arc et vous semble-t-il un carquois.

"Aldéric, mon ami, cela me fait plaisir de te revoir ! J'ai chevauché rapidement pour arriver plus tôt !

- Lothar, vieux brigand, je t'attendais plutôt demain, mais tes épées sont finies ! Mais vous n'avez pas un forgeron parmi les hommes du baron Hagurd ?

- si mais tu sais bien que je préfère tes lames, et...."

Il s'arrête, réalisant vous avoir ignoré

"Excusez mes manières, je suis Lothar, un humble homme d'armes au service du Baron Hagurd de la marche de Ouestemont, et je venais voir mon ami Aldéric et récupérer des lames qu'il avait accepté de me forger

- ne l'écoutez pas, c'est un des meilleurs combattants qu'il m'ait été donné de voir, de nombreuses batailles ont été gagnées grâce à lui

- mais non mais non tu exagères, c'est surtout les stratégies de...

- bôh moi lô c'est Jean et lui c'mon gômin Célestin, il va d'venir berger s'exclame fièrement votre père

- berger ? C'est amusant ! J'étais moi-même promis à une vie de berger mais j'ai préféré m'enfuir et choisir la voie des armes...voyager, combattre, enfin, guerroyer

- c'vrai qu'c'drôle çô la coïncidence hein fils ?

- euh o-o-oui amusant et euh

- allez file laisse les hommes parler on doit s'arranger pour t'voyage lô

- oui Lothar comme on en avait parlé si tu acceptais d'emmener le petit à quelques jours de cheval c'est sur ta route et..."

Leurs paroles se perdent dans le vent à mesure que les trois s'éloignent. Vous restez planté là, abasourdi. Vos idées de devenir chevalier sont désormais moribondes, dès demain vous partirez avec Lothar retrouver Roger le berger, pendant un an. Puis votre vie sera toute tracée, petit troupeau, petits alpages, petite transhumance pour troquer vos petits fromages et lait, et vivre une petite vie dans ce village

ça a été un peu long

je ferais une sweet si on arrive page 3

les retours sont bienvenus

si c'est nul dites le aussi et je laisse tomber

Le 05 février 2020 à 01:12:49 vienonobstant a écrit :
Premières paginas.

merci à toi

First page + raccourcis les chapitres on est qu'au début

Le 05 février 2020 à 01:17:42 K2LM a écrit :
First page + raccourcis les chapitres on est qu'au début

quand y'a moins, vous râlez

je suis en général vers 5/6k caractèrees sans compter les espaces par chapitre, mais ok je vais raccourcir