Bonjour les kheys,

Bienvenue sur ce tout nouveau Risitas, assez court, où je vais vous conter la soirée improbable qu’il m’est arrivée il y a maintenant 2 ans à la fac.

Je tiens à préciser que ce qui va suivre est une histoire 100 % nofake. Seul le nom des personnages et des lieux ont été modifiés pour respecter la vie privée de chacun.

Pour situer le contexte, j’étais alors un étudiant en première année de master dans une fac de sciences, en région parisienne.
Il faut savoir que j’ai toujours été très timide et réservé, sans pour autant être le cliché du Célestin, parce que je suis plutôt mignon et ça m’a sauvé avec les filles.
Par conséquent à cette époque j’avais déjà eu une dizaine de conquêtes amoureuses et je n’était plus puceau depuis longtemps.

Mais bref, passons aux faits.

C’était un soir à la fin du mois de septembre, après une longue journée de labeur à la fac. Je sortais donc de mon dernier cours de la journée, à 18h.

Un court chemin d’environ 15mn me séparait de ma salle de cours à ma luxueuse résidence étudiante (un 9 m² du CROUS dans un bâtiment construit dans les années 70 et jamais rénové depuis ).

Il faut savoir que ce jour là je m’étais « bien » habillé, c’est à dire que j’avais mis un pantalon à pince avec une chemise et une veste de costume que je portais sur l’épaule, tout en tenant une petite mallette un peu chic à la main, dans laquelle je rangeais mes cours.
Peut être que ça ne vous impressionne pas du tout, mais je vous assure que sur un campus scientifique avec ce look on se démarque immédiatement du reste.

Alors que je marchais en direction de ma cellule, j’étais encore dans mes pensées, complètement absorbé par les questions que je me posais par rapport au cours que je venais d’avoir (c’était mon cours préféré à l’époque).

C’est alors qu’en relevant la tête je vois une jeune femme qui vient dans ma direction sur le même trottoir. Dans un premier temps je ne la calcule pas, je vois qu’elle a des écouteurs et j’en déduit qu’elle ne veut pas être dérangée donc je me replonge dans mes pensées. Bah oui, on était en 2016 et à l’époque on nous bassinait déjà avec le PADANLARU, donc je faisait de mon mieux pour rester à ma place de cis mâle blanc.

Mais à ma grande surprise, au moment où j’arrive au niveau de la jeune femme, elle enlève soudainement ses écouteurs et s’adresse à moi :

sweet?

Tu peux pas t'arrêter en plein milieu d'une phrase khey ça marche pas comme ça

J'espère tu écris la suite quand meme

Bon apparemment je découpe mes suites comme une merde mais tant pis

Sweet

- Excuse moi, est ce que tu sais où se trouve le bâtiment 380 ?

C’est à ce moment que je lève les yeux vers son visage, que je détaille rapidement. J’ai devant moi un petit bout de femme, environ 1m65. Elle me regarde avec ses yeux pétillants, et retire son deuxième écouteur en effleurant ses longs cheveux blonds. Elle a une peau très pâle et les yeux clairs, et accessoirement je remarque finalement qu’elle est un peu habillée comme un sac, avec un gros sweat à capuche.

Tout en la scrutant du regard je commence à préparer ma réponse. J’ai l’habitude que les gens me demandent le chemin sur ce campus, ça n’a rien d’extraordinaire.. Donc à cet instant je ne me fais pas le moindre film et je m’efforce de chercher dans ma mémoire l’endroit où se trouve ce bâtiment, ce que je ne tarde pas à me remémorer, avant de lui dire avec un sourire un peu intimidé :

- Tu vois là d’où je viens ? Tu continues dans cette direction pendant environ un quart d’heure, c’est tout droit tu as juste à regarder le numéro des bâtiments et ce sera sur la droite

Je vois alors la demoiselle hésiter pendant un instant, avant de me dire « merci » avec un grand sourire. Puis je vois qu’elle ne tourne pas les talons, et continue à me fixer en ayant l’air de réfléchir à toute vitesse.

Un peu perturbé, je continue à la regarder, en me demandant si j’ai été suffisamment clair. Au bout de 4 longues secondes, je commence à vraiment être gêné, lorsqu’elle me sort avec une voix un peu amusée:

- Et sinonnn.. euh.. ça va ?

À cet instant précis je comprend ce qui est en train de se passer, et mon cerveau entre en fusion, à la recherche de la meilleure façon de réagir à cette situation complètement improbable. C’est un mélange de surprise, de plaisir et de panique qui s’empare de moi :

« Attends, je viens vraiment de me faire aborder par une fille dans la rue, de nul part ? »
« C’est quoi cette façon de m’aborder elle est sérieuse !? »
« Nan c’est juste pas possible »

Bref après m’être dit toutes ces phrases dans ma tête en l’espace de 0,4 secondes, je sors de ma torpeur et je lance une réponse de façon totalement mécanique, juste pour briser le silence :

- Euh oui ça va, j’ai passé une très bonne journée

Là dessus on est tout les deux en train de se regarder d’un air gêné.

-
-

Je me rappelle soudainement que j’ai une paire de couille, et j’improvise une petite phrase un peu ridicule, que j’essaye de prononcer en ayant l’air d’avoir confiance en moi :

- Mais ce sera une encore meilleure journée si je repars avec ton numéro de téléphone.

sweet or swat

G pa lu + sweet

Je vois alors son visage se détendre, soulagée, ce qui me redonne une bouffée de courage et un grand sourire. Je décide alors de ne plus lui laisser la moindre chance de m’échapper. À ce moment là sous l’effet de l’adrénaline je suis en roue libre, et j’ajoute :

- T’es disponible ce soir pour mieux faire connaissance ?

- Euh.. Oui attends je vais enregistrer ton numéro. Par contre là je vais à mon cours de danse, mais si tu veux dans 2h on peut se voir oui pourquoi pas.

« Le cours de danse, ça explique pourquoi elle est habillée comme ça. »

Puis elle ajoute :
- C’est quoi ton prénom au fait ?

Je lui donne mon prénom, en échange du sien : Claire.

Bref, on s’échange nos numéros respectifs et on se promet de se tenir au courant dans la soirée pour se revoir. Je la laisse alors partir vers le fameux bâtiment 380 et je tourne sur mes talons pour poursuivre ma route, avec le sourire au bout des lèvres.

À ce moment là je suis complètement enivré, et je ne fais que penser à ce qui vient de se passer. J’en crois pas mes yeux : moi, le mec timide et pas du tout confiant en soi, je me suis fait aborder dans la rue par une nana !

Je rentre chez moi et je me pose sur le lit, complètement déboussolé par ma rencontre. Plus qu’à attendre 2h qu’elle ai terminé son cours. Je suis impatient.

Alors que l’euphorie commence à redescendre, je me rend compte d’un truc un peu troublant en essayant de m’imaginer notre rendez-vous. Je réalise qu’en fait j’ai quasiment pas regardé à quoi ressemblait la demoiselle. C’est fou mais j’étais tellement tétanisé que je l’ai regardée dans les yeux tout le long, et tout a été tellement vite que je saurais même pas dire à quoi elle ressemble vraiment, tout ce que je retiens c’est qu’elle est blonde et avec les yeux clairs.

« Si ça se trouve c’est une petite grosse. »

« Ou alors je me suis emballé et en fait elle est pas jolie. »

Bon, je chasse ces idées et je me dis que de toute façon c’est toujours sympa de faire des nouvelles rencontres, et puis on va pas se mentir, si je peux avoir un petit coup d’un soir gratuit je vais pas faire le difficile.

« Et si elle était pas intéressée, ça se trouve je me fais des films ? »

« Mais non n’importe quoi moi, bien sûr qu’elle veut quelque chose, à aucun moment elle veut devenir pote avec un inconnu comme ça, de nul part. »

« Mais ça me paraît tellement improbable de me faire aborder comme ça dans la rue. »

Bref, je continue à me prendre la tête comme ça pendant deux bonnes heures, avant de lui envoyer un message :

« Hey ! Salut... J'espère que ce SMS te donnera autant de joie que j'en ai eu à l'écrire.
Pose toi 5 minutes sur ton lit, ne fais rien d'autre pendant la lecture de cette lettre. Ouaip, faisons comme ça. »

Nan sérieux, je décide de continuer à faire l’alpha :
« On se retrouve dans un bar à Paris pour se rafraîchir après ton cours de danse ? Châtelet ça te va ? »

En attendant la réponse, je me met à douter de tout. Peut être qu'elle s'est moquée de moi, qu'elle m'a donné un faux numéro ou que sais-je.. Je l'imagine raconter à ses copines comment un puceau s'est imaginé des choses.

Je me vois déjà me branler en pleurant le soir même, pour me consoler

« Mais ça me paraît tellement improbable de me faire aborder comme ça dans la rue. »

Bref, je continue à me prendre la tête comme ça pendant deux bonnes heures, avant de lui envoyer un message :

« Hey ! Salut... J'espère que ce SMS te donnera autant de joie que j'en ai eu à l'écrire.
Pose toi 5 minutes sur ton lit, ne fais rien d'autre pendant la lecture de cette lettre. Ouaip, faisons comme ça. »

AYAAAAAAAAAAAAAAA

L'op sweat vite

Ce topic peut pas bide putain

2 minutes plus tard mon portable vibre, mon coeur bat la chamade :

« Avec plaisir. J’y serais pour 21h. »

J’ai l’impression que mon coeur va exploser. Je suis beaucoup trop fragile pour ça bordel, j’ai jamais dragué une inconnue de cette façon, c’est complètement nouveau pour moi. Je me rend compte que je suis dans la merde.

« Comment je vais faire putain. »

Je change de chemise et je met un peu de parfum, je me regarde dans un miroir et j’essaye de rassembler mon courage.

« Allé on y va. »

30 minutes de RER plus tard, j’arrive à Châtelet. Je suis un peu stressé, et j’espère que je vais pas me ridiculiser.. C’est terrible le manque de confiance en soit les kheys. Je ne sais pas comment je dois réagir, j’ai peur de faire ou dire des choses déplacées et de tout gâcher.

Il faut la trouver maintenant. Je lui passe un coup de téléphone, la main un peu tremblante. Tout à l’heure j’étais anesthésié par l’adrénaline, maintenant je suis seul avec ma timidité maladive.

- Allo ?
- Bonsoir c’est pour tinder ?

Nan sérieux, en vrai je l’ai vite repérée et j’ai commencé à marcher vers elle en essayant de paraître le plus normal possible. À mesure qu’on se rapprochait ça allait de plus en plus vite dans ma tête.

100m.

« Putain j’espère que j’ai pas une démarche d’abruti. »

60m.

« Merde je lui dis quoi quand j’arrive au fait ? »

30m.

« Sourire, il faut sourire putain je vais la faire flipper avec mon air effarouché. »

15m.

« Bon elle me fait un grand sourire c’est cool. Calme toi, fais pas le con et ça va bien se passer. »

10m.

« C’est pas une petite grosse en tout cas, c’est déjà ça. Elle a même une très jolie silhouette en fait. »

5m.

« Je lui dis quoi du coup ? »

Une fois arrivé à son niveau, elle ne me laisse même pas le temps d’improviser :

- Alors, tu t’habilles toujours aussi classe quand tu vas en cours ?
- Ah-ah n-non pas toujours, juste aujourd’hui j’avais envie.

Elle fait un sourire malicieux. Je décide d’accélérer les choses pour éviter le malaise :

- On va se poser dans un bar ? Je te paye un verre.
- D’accord, je te laisse choisir !

« Oh non pas ça putain. »
« Bon j’ai pas intérêt à me planter sur le choix du bar sinon je vais passer pour le nolife que je suis. »

(Je sors rarement donc les bars c’est pas un truc que je maîtrise)

Sweet

Putain sweat

Sweet

On se met alors à marcher en direction des commerces, tout en échangeant des banalités :

- Du coup t’es étudiant ?
- Ouai, je suis en M1 de maths. Et toi ?
- Maths ! Je pourrais tellement pas faire ça. Moi je suis en L2 de droit.

Elle a l’air de mépriser ma discipline, ça me vexe un peu mais je ne montre rien car je veux juste passer une bonne soirée. Je commence à flairer la meuf un peu superficielle en l’écoutant parler et en la regardant :

Elle porte un jean savamment déchiré, et un haut blanc en dentelles qui laisse apparaître son dos ainsi que ses épaules, sans parler du décolleté plongeant que je m’efforce de ne pas regarder pour ne pas passer pour un gros pervers dès le début. Elle est très maquillée et a légèrement abusé sur le parfum, rien à voir avec la fille en sweat à capuche que j’ai croisée tout à l’heure.

On passe devant un bar qui a l’air sympa, et je lui propose de s’y installer. Alors qu’on passe la porte, je remarque qu’il n’y a pas grand monde. Je l’invite à s’asseoir dans un coin où on sera seul, pour être tranquille.

Alors que Claire s’installe à mes côtés en laissant un espace de quelques cm entre nos jambes, je commence à chercher des yeux la consommation la plus alpha qui existe sur la carte de l’enseigne.

Le serveur arrive rapidement, et nous demande nos consos :

- Un mojito s’il vous plait.

« Bon, une bière suffira finalement. »

- Une Duvel 50cl pour moi. (très bonne bière au passage les kheys)

Le serveur repart et nous laisse seuls. Il faut agir maintenant.

« Fini de déconner, il est temps de lui montrer que je suis pas un gros fragile. »

Je pose alors mon bras sur le dossier de notre canapé, derrière ses épaules mais sans pour autant la toucher, juste histoire de créer plus de proximité. On commence alors à discuter calmement de nos vies respectives pour briser un peu plus la glace . Pour la première fois, je commence enfin à prendre le temps de la regarder en détail alors qu’elle est toute près de moi :

C’est une jeune femme de 20 ans, blonde aux yeux bleus. Elle a des yeux de chats, en amande et une peau très blanche, sans aucun défauts. Ses cheveux sont légèrement ondulés et descendent jusqu’à ses épaules nues. J’aventure pour la première fois mon regard vers son décolleté. J’ai la trique quasi instantanément, lorsqu’à travers la dentelle j’aperçois une très généreuse paire de seins, au moins du 90C, peut être plus. La demoiselle est vraiment très bien foutue et je commence à être sévèrement fantasmer sur la suite de la soirée.

Putain Sweet c'est trop bien

Sweat ou signal gouv