Reposte le sous forme de screens sur noelshack
Yep screen le
Bon j'ai screen ça du coup, en espérant tout de même que le chapitre ne se refasse pas 410
Mama bien l'histoire l'auteur tu régales je sens qu'il va y'avoir un traitre dans l'histoire mais jsp quand ça arrive ou sinon au lycée ca va partir en couilles mais faut voir, la Suite me hype
Le 01 juin 2018 à 10:48:22 Romanovich34 a écrit :
Mama bien l'histoire l'auteur tu régales je sens qu'il va y'avoir un traitre dans l'histoire mais jsp quand ça arrive ou sinon au lycée ca va partir en couilles mais faut voir, la Suite me hype
Merci clé
Tu verras, on arrive bientôt à la période qui correspond un peu au titre. Pour l'instant je réfléchis à comment écrire ça, le tourner pour rester dans le vrai mais quand même créer une lecture plaisante
Le 01 juin 2018 à 10:24:33 CancerDuCul a écrit :
Bon j'ai screen ça du coup, en espérant tout de même que le chapitre ne se refasse pas 410
Le chapitre 4 en screen ci-dessus.
Je sais pas pourquoi, il se fait 410 et toujours sans explication ni avertissement. Sûrement parce que y a un mot qu'on a pas le droit de dire dedans. Sorry, pas le plus confort pour la lecture !
Sweet
Ohhhh
la sweet j'espère que tu as trouvé un ami comme Sof ensuite
Merci du repost
L'écriture est toujours au top
Hop hop hop si ya des nouveaux perso je veut bien une dédi
(si ça te gêne pas bien sur )
Chapitre 5 : … plus dure est la chute.
Vous vous rappelez, mon premier conflit avec mes parents avait cassé quelque chose entre mon père et Fraise. Et bien c’est un peu après cet épisode que mon frère a choisi de partir habiter seul.
Mes parents d’ailleurs ont commencé à s’engueuler à son sujet assez régulièrement.
Eux qui étaient assez strictes et rigoureux à mon sujet ont progressivement changé leur doctrine : « tant que t’as les résultats on te fait plus chier ». D’accord.
En cours, on était toujours dans nos délires, à discuter d’Assassin’s Creed et Call of Duty dans la cour. C’était l’époque où l’ont faisait nos premières conneries en classe, à avoir nos premières colles. Certains commençaient à avoir leurs premières copines.
Je me rappelle les longues heures de cours à jouer aux finger skates, ou de nos effaceurs confisqués car 5 couillons s’acharnaient à faire du finger style.
Mais également des premiers téléphones. D’ailleurs petite pensée à mon Player One.
Je pense que ce téléphone est à ma génération ce qu’était à la génération de mon frère le Nokia 3310.
Pour toujours plus de nostalgie, c’était l’époque où on connaissait nos premières batailles de bouffe dans le self. Les premiers quick entre potes après les cours. Pour moi qui venait de la campagne, les premiers kebabs.
On se retrouvait chez Loris après les cours pour jouer à fifa se faire humilier.
D’ailleurs, plus le temps passait, plus Loris et moi on s’entendait bien.
Il avait plutôt la côte auprès des filles, alors que moi j’étais toujours aussi timide. Et je n’avais plus aucun succès comparé à l’école primaire.
Mais grâce à lui j’avais pu avoir mes premiers numéros. Je m’en suis jamais servi étant donné que j’avais el famoso forfait bloqué qui partait dans des allopass dofus.
J’ai jamais pu répondre à un sms !
J’avais recroisé J dans le collège, mais on ne s’est jamais reparlé. Un regard ou deux échangé mais, c’est tout.
Comme pour tout le monde, l’entrée au collège nous avait fait passer d’enfants à jeunes adolescents. Et elle avait trouvé un des personnes avec qui faire sa vie.
Bref, je vivais ma vie avec beaucoup d’entrain. Je me sentais à ma place. Je finis l’année de sixième avec facilement 18 de moyenne, mais sans aucune félicitation à cause de mon comportement.
Mais bon comme mes parents se sont contentés de me dire « fais attention quand même »…
Notre professeure principale était toujours aussi aimable avec nous, nous promettant gracieusement de tous nous séparer dans des classes différentes l’année suivante.
On s’en foutait. C’était le début des vacances, et pour moi débutait le premier été où je rejoignais mon groupe à la plage, au foot, au ciné.
Bon, pour vous situer, les musiques du moment étaient :
Taïo Cruz – Dynamite https://www.youtube.com/watch?v=Vysgv7qVYTo
Mohombi – Bumpy Ride https://www.youtube.com/watch?v=G2RCCDSBEGk
J’avais arrêté le hand, et je m’étais remis au tennis que je pratiquais plus jeune car Mag en faisait.
On passait bcp de temps ensemble, on avait nos délires. Je lui pretais mes jeux d’xbox 360 parce que ses parents étaient très attentifs au PEGI 16, et en échange il me prétait ses mangas Naruto Shippuden.
On avait même commencé à lire Fairy Tail ensemble.
On s’invitait souvent. On avait la chance d’aller chacun à la montagne régulièrement, donc on était allé l’un chez l’autre, une fois en été pour faire des randos, une fois en hiver pour skier.
D’ailleurs, le ski est pour moi une passion, je sais pas si j’aurais l’occasion d’y revenir dans ce Risitas, donc je le place ici.
Avec Mag j’ai vécu des choses qui resteront de bons souvenirs.
Arrive la fin de l’été, et il est l’heure pour nous de rentrer en cinquième.
Comme annoncé, on constate avec effroi que notre groupe se retrouve divisé sur le tableau d’affichage.
5*B pour Mag, 5*E pour moi.
Seul quelques-uns de mes anciens camarades sont dans ma nouvelle classe.
Il y a Loris.
Il y a également le groupe de Cyril.
Quelques filles que nous connaissons sont également dans notre classe.
Mais pour le reste, il s’agit uniquement de nouvelles têtes. Je ne les nommerai pas étant donné que ces personnes n’auront été que des relations plus ou moins superficielles et uniquement scolaire.
Ce qu’il faut savoir, c’est que notre année de cinquième a été vachement plus plate.
Loris et moi étions un peu les seuls à garder le même délire et le même amusement. Notre classe était beaucoup plus sérieuse.
On est donc rentré dans une routine : à deux en cours, à attendre la pause pour voir le reste de notre groupe.
On était tous plus ou moins dans la même situation, donc personne ne manquait jamais à l’appel.
On se faisait tous chier, attendant avec impatience l’année suivante pour pouvoir nous retrouver.
Les jours passaient, les semaines puis les mois. On arrive à la fin du premier trimestre, mes facilités me permettent toujours d’avoir un très bon bulletin sans bosser, mais toujours pas de félicitations.
Les vacances de Noël arrivent à grand pas, et la neige cette année là décide de se montrer très tôt et en grande quantité.
40 centimètres de neige dans une cour de collège, ce bordel
Durant cette période, je portais des bottes, pour avoir un style de ouf parce que c’est pratique.
On commençait avec Loris tout de même à créer un groupe dans notre classe, un groupe qui s’amuse un peu.
On avait le mauvais jeu de se charrier, très souvent, de titiller une personne jusqu’à ce qu’il craque. Ce jeu est malsain, mais chacun notre tour on y passait et ça n’allait jamais trop loin.
Mais durant cette période, j’étais quelqu’un de très impulsif et nerveux. Je me vexais très facilement, et l’énervement me faisait oublié toute rationalité.
En l’espace de 6 mois, j’étais passé du petit dernier, qui a beaucoup d’attention de la part de ses parents, qui vit avec son grand frère, à fils unique, sans nouvelle de Fraise, vivant avec des parents qui s’engueulent très régulièrement.
Ma grand-mère maternelle, en pleine chimiothérapie, se faisait hospitaliser pour la première fois à la même période.
Je pense que tous ces facteurs me rendaient un peu instable, mon mauvais caractère n’aidant pas.
Et arrive ce cours de sport. On était dans le gymnase du collège, on se changeait dans les vestiaires.
Après s’être changé, notre jeu reprend et vient mon tour d’être la tête de turc.
Je vais être honnête, je ne rappelle pas ce qui m’a fait perdre le contrôle. Tout ce que je sais, c’est qu’il ne leur a pas fallu longtemps pour que je craque, et que j’en frappe un, puis deux, avant d’être stoppé par Loris.
J’avais choqué tout le monde, ça se voyait sur leurs visages. Surtout sur celui de Cyril. Il était en larmes, j’avais frappé mon ami de primaire.
Notre professeure de sport, qui était également notre professeure principale, avait été alertée par le bruit.
Elle nous a fait sortir du vestiaire, tout le monde s’est dirigé dans le gymnase sauf moi.
Moi qui était en short de sport, j’ai pris mes bottes, mon sac, ma veste, et je suis parti du gymnase.
J’ai bien entendu Loris me dire « CdC revient on rigolait ». Mais ce jour là j’étais partagé entre regret et colère. J’ai quitté le collège, et je suis rentré chez moi en short sous la neige.
Mais sans le savoir, je perdais une troisième fois mes potes. Tous mes potes. Et ça uniquement par ma faute.
Je m’excuse pour le délai. J’étais en déplacement pendant 2 semaines, je pensais avoir du temps à consacrer à l’écriture mais pas vraiment
Je devrai reprendre un rythme assez régulier à partir de maintenant
Le 01 juin 2018 à 19:21:22 Hemerah a écrit :
Ohhhhla sweet j'espère que tu as trouvé un ami comme Sof ensuite
Je spoil rien pour plus de plaisir
Le 01 juin 2018 à 21:02:56 RoccoSiZebie a écrit :
Merci du repostL'écriture est toujours au top
Hop hop hop si ya des nouveaux perso je veut bien une dédi
(si ça te gêne pas bien sur )
Ouais bien sûr, je vais bientôt introduire pas mal de nouveaux personnages donc évidemment
Ce risitas a l air ma foi engageant UP l op !
Le 14 juin 2018 à 14:34:31 datgus a écrit :
Ce risitas a l air ma foi engageant UP l op !
Merci khey
Ah enfin !
Pas de problème, ta vie avant tout
Très gros chapitre merci khey
Enfin ! Sweet
Le 14 juin 2018 à 15:20:41 RoccoSiZebie a écrit :
Ah enfin !Pas de problème, ta vie avant tout
Très gros chapitre merci khey
Je vais essayer de prendre de l'avance pour être assez régulier à l'avenir
Le 14 juin 2018 à 17:42:44 Bludy a écrit :
Enfin ! Sweet
Demain ou Samedi
Chapitre 6 : L’isolement
Le jour suivant, j’ai été convoqué dans le bureau du CPE accompagné de ma professeure principale.
Inutile de vous dire que j’ai pas passé le meilleur quart d’heure de ma vie.
Par chance, au fond ma prof m’appréciait. Et la sanction pour s’être battu dans l’enceinte de l’établissement était un renvoi d’une semaine. Je n’ai eu qu’une heure de colle.
Elle a voulu savoir ce qu’il s’est passé, et m’a demandé d’aller m’excuser auprès de mes camarades.
En arrivant devant la salle, tout le monde me dévisageait. Moi qui avait petit à petit perdu ma timidité, cette dernière refaisait surface.
J’étais assis durant ce cours à côté de Cyril, j’ai donc décidé d’attendre d’être à côté de lui pour m’excuser, sans que tout le monde n’écoute.
Sauf qu’en entrant en classe, celui-ci s’est dirigé vers le fond de la salle, et s’est assis à côté Loris.
Je voyais qu’ils me lançaient des regards. A vrai dire j’avais l’impression que tout le monde m’observait.
En arrivant dans la cour, je ressentais encore plus cette impression.
Je me suis dirigé vers là où mon groupe est censé se retrouver, espérant pouvoir passer à autre chose.
Mais en me voyant arriver, j’ai eu l’impression de ne pas être le bienvenu. Visiblement, cet épisode avait déjà fait le tour du collège.
Je ne disais pas un mot. Et personne ne m’adressait la parole en réalité. J’avais l’impression d’être un étranger parmi eux.
Et ce sentiment s’est accentué lorsque T a dit au groupe « ça vous dit on va ailleurs ? ».
Ils sont tous partis, moi restant immobile. Même Mag ne m’a pas regardé.
Ce jour là a marqué pour moi le début d’une nouvelle ère. Je les voyais rejoindre au loin le groupe de Cyril.
J’ai choisi de rester seul, de me poser contre un mur et d’attendre. Je n’espérais qu’une seule chose, revenir en arrière, ou bien me réveiller.
Malheureusement, c’était bien la réalité.
Les jours ont commencé à se succéder, à se répéter, jusqu’aux vacances de Noël. Je restais seul, je ne parlais plus. Je ne souriais plus.
Vous devez sûrement commencer à comprendre le titre du Risitas. J’étais seul face à quelque chose que j’avais moi-même créé.
J’étais seul face à une rupture que j’avais provoquée.
Je n’ai jamais eu le courage de m’excuser en face. Jamais eu le courage de retourner vers eux, je me suis isolé et ai fait le choix d’attendre. Je ne sais pas à l’époque ce que j’espérais. C’était moi qui m’étais mis dans cette situation, et personne d’autre que moi ne pouvait la réparer.
Et j’en parle aujourd’hui avec un certain recul, à l’époque je ne réfléchissais pas de la même façon. Pour moi je m’étais énervé à cause d’eux, et ma réaction était légitime. C’était un peu 50/50.
Mais bon, quand t’as 12 ans, tu te rends pas compte que des fois faut mettre ta fierté de côté et faire le premier pas.
Les faits sont que je ne suis jamais retourné vers eux, et nous ne nous sommes jamais réconciliés.
J’avais perdu mes potes. Je ne parlais plus à personne. Et j’ai commencé à ressentir une profonde solitude. La solitude m’a amené à un début de déprime, puis de dépression qui n’a fait qu’empirer.
Ma vie se résumait à me lever, prendre le bus à reculons, m’assoir seul en cours, ne rien écouter, ne pas parler, manger seul, rentrer chez moi.
A ce moment là, j’avais perdu TOUTE confiance en moi, je n’osais plus adresser la parole à qui que ce soit. J’avais l’impression que tout le monde m’en voulait et que chaque regard était une moquerie.
Et chaque pause, chaque attente avant les cours était une éternité.
Je n’avais pas de smartphone, pas d’appli rien, juste 7 musiques sur le storage de mon Player One.
La solitude est une chose qui ronge la vie. Personne n’est fait pour vivre seul. Et je suis quasiment certain que ceux qui se disent solitaires se sont juste habitués à ce statut suite à une expérience similaire.
J’ai commencé à me laisser aller. J’avais perdu tout mon « confort social », alors à quoi bon continuer. Je n’écoutais plus rien en classe. Je ne faisais plus aucunement attention à mon apparence.
Je redevenais petit à petit le Celestin timide, exclu, mal habillé, moche, avec un début d’acné, les cheveux qui poussent à en devenir une choucroute, et renfermé sur lui-même.
Malgré mon état mental déplorable, je commençais à m’y faire. Puis ils ont commencé à m’emmerder.
Parce que oui, pourquoi continuer un jeu où celui qu’on fait chier change chaque jour alors qu’on peut aller faire chier un mec dont personne n’a rien à foutre.
Ceux qui étaient mes anciens potes, qui m’avaient tous tourné le dos, revenaient vers moi pour me balancer des « Eh dis CdC, Pourquoi tu restes tout seul ? » sur des tons bien sarcastiques et moqueurs.
Je ne répondais jamais, je crois que mon moral était tellement au plus bas, mon esprit déjà détruit, que je n’avais plus la force ni l’envie de répondre.
Les fausses rumeurs à mon sujet se multipliaient, les insultes dans le dos également. Mon impression d’être observé ne faisait qu’empirer.
Je ne faisais rien, j’attendais chaque jour avec impatience le soir pour pouvoir jouer et m’évader.
Jusqu’au jour où mon père m’annonce que ma grand-mère n’a plus beaucoup de temps à vivre.
Mes parents avaient connaissance de mon état. Mais mon père dédramatisait la chose pensant que ça allait s’améliorer.
Ma mère elle était rarement présente, elle passait beaucoup de temps avec mes tantes chez ma grand-mère, afin de l’accompagner dans ses derniers jours. Il faut dire que son moral à elle aussi était très mauvais.
Et quelques jours plus tard, ma grand-mère décède du cancer.
Je n’étais pas spécialement proche de ma grand-mère, mais un perte familiale affecte toujours le moral. Et voir ma mère pleurer chaque jour au point de ne plus avoir de larmes me tuait.
Le jour suivant, pendant la pause, mes anciens « potes » sont venus me parler. Mag a cependant fait la blague de trop à mon égard.
Lui qui était mon ancien pote, a reçu une droite de renom dans la joue, ce qui m’a valu une nouvelle convocation à l’administration.
J’avais pété un plomb. Tout cette vie n’avait aucun sens. Je n’en pouvais plus et j’avais besoin d’évacuer. Ce jour là j’ai tout expliqué à ma directrice : ce qu’il se passait pour moi en cours, ainsi que chez moi.
Je pense que sa sanction a sûrement été une prise de pitié : elle a appelé ma mère, et lui a dit que je resterai chez moi pour le reste de la semaine.
J’étais renvoyé une semaine pour violence, mais cela n’apparaissait pas dans mon dossier, et ça me permettait de reprendre mes esprits. Je ne la remercierai jamais assez pour ça.
Quelques jours plus tard, la mère de Mag a rencontré ma mère. Elles se connaissaient, et ignoraient comment les choses avaient pu en arriver là.
Je me suis excusé auprès de sa mère, qui s’est elle-même excusé du comportement de Mag.
Ma mère savait dorénavant que j’avais un réel problème.
Et en retournant en cours, j’ai vu Mag venir s’excuser pour ce qu’il avait pu dire. Je me suis excusé également, et on a recommencé à se parler.
A partir de ce moment là les choses ont un peu changé pour moi.
Les autres ont arrêté de venir me faire chier.
Et de temps à autre, Mag venait discuter avec moi pendant les pauses.
Je ne voulais pas l’empêcher de s’amuser avec ses potes, je savais qu’il venait me voir par pitié. Mais ça me faisait changer d’air donc j’appréciais ces instants.
On était début Mars, mes résultats étaient en chute. Ma mère a commencé à me recadrer.
Pour me redonner de la confiance et de l’envie, elle m’a annoncé que je changerai d’établissement l’année suivante.
On avait également un voyage de fin d’année de prévu, sur le conseil de ma professeure principale, ma mère a décidé de ne pas me laisser y aller (à mon plus grand plaisir).
J’ai recommencé à travailler en classe, afin de rattraper le retard que j’avais et ne pas avoir de problème lors de mon changement d’établissement.
J’étais toujours seul en cours, mais je m’en foutais. J’allais en cours dans l’espoir de faire passer les jours, et d’arriver à une nouvelle période de ma vie.
De décembre à juin, ma cinquième a été de la sorte. C’est exactement à cette période que les jeux vidéos et internet ont commencé à devenir un refuge pour moi.
Je commençais (oui à 12-13 ans) à fréquenter le 15-18. A peu près à l’époque où on humiliait 4chan sur Drawball.
Et parallèlement, je découvrais le multijoueur avec Modern Warfare 2.
Beaucoup critiqueront, mais c’était le jeu dans lequel j’avais trouvé le moyen de me défouler. Et c’est encore aujourd’hui le jeu sur lequel j’ai le plus d’heures de jeu (250 jours).
A la même période je commence à me forger mes propres gouts musicaux. Je commence à n’écouter que du rock où tout ce qui s’y apparente.
Une de mes musiques préférées à cette période :
Crawling – Linkin Park https://www.youtube.com/watch?v=Gd9OhYroLN0
Je rencontre petit à petit des gens sur internet, qui deviennent en quelque sorte des « potes ». Les premières teams sur Call of Duty, les premiers matchs de Decerto avec notre niveau Eco+.
Les jours se suivaient, et la fin d’année approchait.
Pour moi c’était synonyme de délivrance.
Toute cette période de solitude m’avait fait grandir, et voir les choses différemment. J’avais appris à ne pas me concentrer sur les détails, et à être vachement plus détaché des choses.
On pouvait venir me faire chier maintenant, venir se foutre de ma gueule. J’en aurais plus rien à foutre
J’avais effectué un gros travail sur moi-même pour ne plus jamais avoir à agir de la même manière. J’avais en quelque sorte muri et mon esprit qui était plus ou moins détruit avait réussi à en ressortir bien plus endurci.
Si je devais vivre seul, je vivrais seul mais avec panache.
J’avais également changer ma vision de voir les choses : pourquoi réviser le français et difficilement atteindre le 15 ?
Alors que je pouvais me contenter d’un 10, et me reposer sur mes facilités et mon 20 en maths pour avoir 15 de moyenne ?
Et c’est comme ça que j’ai abandonné le français, l’histoire, la musique, l’art plastique, ainsi que toutes les matières que j’estimais non importante à l’époque.
Je me contentais de bien écouter en SPC, en SVT, en maths, et en anglais. C’était les matières qui ne me nécessitaient aucune révision, et donc me libéraient énormément de temps pour jouer avec ma team.
C’est comme ça que j’ai terminé mon année de cinquième, et c’est également comme ça que j’ai entamé la suite de mon parcours scolaire. Mais ça on y reviendra.
Dès la fin du trimestre, j’ai stoppé d’aller dans ce collège maudit. Je voulais fuir au plus loin, et ne jamais y remettre les pieds.
Encore aujourd’hui, à chaque fois que je passe devant j’ai la mâchoire qui se crispe et les poings qui se serrent.
Ainsi débutaient mes vacances d’été : je fêtais mon anniversaire seul, mais toujours avec ma Xbox 360, MW2 et BO1 pour m’accompagner.
Je me sentais délivré, et savoir qu’à ma prochaine rentrée je repartais de zéro m’a permis petit à petit d’échapper à ce calvaire qu’est la dépression.
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Voilà, ce chapitre est fini, il était plus long que les autres pour pouvoir clôturer une ère de ma vie. Les prochains chapitres seront plus joyeux
Je fais simplement un petit aparté pour ceux qui auraient peut-être vécu ou qui vivent une expérience similaire à la mienne. Je sais que je n’ai eu à affronter la solitude et le harcèlement scolaire que pour une courte période (environ 8 mois), mais c’est suffisant pour détruire quelqu’un. A cette époque j’étais vraiment bloqué dans une profonde dépression, et je n’emplois pas ces mots à la légère comme certains pourraient le faire. Quand on arrive au point dans sa vie de se demander qui regretterait notre mort, et de justement chercher à provoquer cette mort, c’est que quelque chose ne tourne pas rond.
Personnellement j’ai eu besoin d’aide. Pas forcément physique. Par exemple consulter une psychologue pour moi a été totalement inefficace, je ressortais de son bureau encore plus accablé qu’en y entrant. J’ai trouvé un refuge, qui est petit à petit devenu une passion et m’a aidé à passer outre.
Chacun doit trouver la chose qui lui permet de sortir de cette spirale. Et il n’y a pas de honte à avoir besoin d’aide. Je souhaite juste dans ce petit texte apporter mon soutien à ceux qui justement cherchent peut-être de l’aide. Sachez que quand on se relève, on est toujours plus fort pour affronter le futur. Et que cet avenir nous réserve toujours quelque chose de bon, il faut juste trouver le courage et la force de se lever.
Bon week-end les kheys
Chapitre très touchant kheyou