Salut les clés.
J'avoue que j'hésite depuis longtemps, surtout que je suis un bon gros ghostfag, mais j'ai finalement trouvé la motivation de me lancer dans l'écriture d'un bout de ma vie. (merci aux Risitas légendaires du forum qui sont une sacrée inspiration, notamment l'un de ceux de Westbrook https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-50682189-1-0-1-0-risitas-j-ai-traverse-la-france-pour-ca-rire.htm qui reste à ce jour celui qui m'a fait le plus rire) Je vais donc vous partager sous forme de Risitas une histoire que j'ai vécu il y a maintenant un an et qui m'a fait partir au Japon pour... bon, pour rester positif je pourrais dire pour de belles vacances, mais surtout pour un énorme fail dans lequel je me suis enfoncé tout seul comme un bon gros cake.
Le Risitas qui va suivre est bien évidemment certifié 100% no fake, sans exagération ou altération de la réalité.
Bon, autant prévenir, ça sera un risikit (histoire de pas écrire des tartines pour rien si ça bide) mais je vais faire de mon mieux pour pondre rapidement la sweet si vous la réclamez. L'histoire commencera avec un prologue assez long et surtout important pour mettre le décor en place.
PROLOGUE – PARTIE 1 : La première rencontre
Pour mieux saisir le niveau de Célestin suprême de cette histoire, il faut remonter quelques années en arrière. Je venais d'abandonner mon école d'animation 3D à Montpellier en fin de première année (alors que je l'avais validé) parce que la surcharge de travail m'avait rendu dépressif et affreusement gras. (+15 kilos en un an)
Je savais que je pourrais pas tenir deux années de plus à ce rythme sans que mon corps ne lâche.
Étant un créatif, je voulais quand même rester dans une voie similaire.
Si la 3D ne me convenait vraiment pas, j'avais pu pendant cette année d'étude me découvrir un vif intérêt pour l'animation 2D et le dessin grâce à une prof en or.
J'avais donc décidé de rebondir et commencer une nouvelle vie dans une nouvelle école. C'est ainsi que je me suis inscrit à un concours pour accéder à un BTS en dessin d'animation au Luxembourg.
(petit aparté pour les kheys qui voudraient se lancer dans l'animation mais qui n'ont pas les moyens de se payer une formation à 8000 boules l'année aux Gobelins, ce BTS est une bonne alternative éco+ avec un niveau correct mais surtout une ambiance super sympa pour étudier et progresser sur deux ans)
Concours validé haut la main, c'est grâce à Papa et Maman que je m'installe dans un chouette appart dans une ville française à la frontière luxembourgeoise. Tout est prêt pour démarrer une nouvelle vie de yes life : appart bien situé au centre ville avec assez d'espace pour faire venir de la donzelle, gare à 3 minutes à pied pour rejoindre le Lux, envie de bien bosser et progresser en dessin.
Il ne restait plus qu'à perdre les kilos pris l'année précédente pour repasser de 4/10 à 7/10. (merci la génétique, même une petite prise de poids je prends tout dans le visage et ça me le déforme à mort) Mais c'était sans compter sur le fait que, résidus de dépression oblige, j'allais pas trouver super vite l'énergie pour tenter de redevenir un BG.
Peu importe, gros sac ou pas, j'avais juste à montrer mon assurance pour pécho, c'est comme ça que ça marche après tout.
Mais pas pour un Célestin refoulé, et j'allais vite en faire les frais.
L'arrivée dans ma nouvelle classe est plutôt encourageante : nous sommes seulement 15, les gens ont l'air sympa et y'a des jolies filles, notamment une métisse franco japonaise 8/10.
Cette fille mériterait un Risitas hors-série car j'ai eu une courte histoire avec elle avant d'être cuck à l'infini.
Mais elle n'est pas le sujet de cette histoire.
Notre salle de classe est voisine de celle des deuxième année, faisant qu'on cohabite en continu, ce qui facilite la prise de connaissance. Parmi les deuxième année, il y a l'élément déclencheur de tout ce qui va m'arriver par la suite : Salomé.
Je ne l'ai pas calculé tout de suite, malgré ses gènes de Réunionnaise faisant d'elle une solide 9/10 . Cependant, une conversation anodine à propos de WoW que j'ai eu avec un camarade a attiré son attention.
C'est ainsi que le lendemain matin, en arrivant en cours, je trouve une peluche de Murloc sur ma table, la fameuse qui fait « Mrrglrglr » quand on appuie dessus.
Amusé par l'objet, je commence quand même à demander qui a posé ça sur mon bureau. Pas de réponse dans ma classe, je continue mon enquête chez les deuxième année.
C'est là que Salomé se manifeste.
"Alors tu joues à WoW toi aussi ?"
Putain les quais. Je l'avais pas calculé au départ mais là quand j'ai vu son sourire divin illuminer son visage, ça a été le coup de foudre instantané.
J'imaginais pas ça possible en vrai. Entamer une conversation avec une vahiné 9/10 avec le plus gros jeu de no-life pucix du monde.
Bordel y'a vraiment ce genre de fille qui joue aux MMOs ?
"Ah ah... Ou-oui, toi aussi ? Trop sympa ton Murloc."
"Je te le prête pour aujourd'hui mais tu me le rendras hein."
Je sens à mes joues fumantes que mon visage doit ressembler à une immonde tomate.
Peu importe, c'est décidé, elle, c'est ma cible.
PROLOGUE – PARTIE 2 : Savoir accepter la défaite
Après une journée à ne pas écouter un mot de ce que disent les profs, avec un Murloc juché sur ma tête, Salomé me donne son contact Facebook et WoW pour qu'on puisse discuter en dehors des cours.
Le courant passe super bien entre nous, on discute de beaucoup de choses et pas seulement de jeux vidéo, bien qu'elle soit une vrai petite geekette.
Je sens des portes s'ouvrir pour moi car elle me laisse être très tactile avec elle.
Je décide donc de monter un plan d'attaque sournois pour la ramener chez moi sans pour autant laisser transparaître que c'est pour la mettre dans mon lit.
J'organise une raclette party avec quelques bons camarades de ma classe. Avec Salomé, nous sommes donc 5.
Si les trois autres convives habitent à quelques mètres de chez moi, Salomé elle doit venir en voiture car elle vit dans une colocation à plusieurs kilomètres dans un village voisin.
Le plan est simple : l'empêcher de reprendre la route le soir.
Ma solution : de l'alcool. Bah oui, faut pas conduire si tu as trop bu, ce n'est pas prudent.
C'est stupide, mais étrangement l'argument a marché : après une excellente soirée entre potes, tout le monde rentre et Salomé reste.
"Bon bah... J'avais quand même ramené mon pyjama au cas où hihi."
"C'e...c'est bien, tu es prévoyante haha."
P'tain elle savait qu'elle resterait ? C'était complètement prémédité ou c'était vraiment juste « au cas où » ?
Elle va se changer, se met au lit tranquillement. Moi là, je suis en panique.
J'ai pas touché à une meuf depuis 2 ans, et celle là est tellement pas de mon niveau. Et bordel, j'ai bu aussi alors que je tiens pas l'alcool, je suis complètement assommé et je commence à m'endormir.
Et ben... elle aussi, le temps que je passe à la salle de bain et que je me change, elle s'était effondrée.
Bon, peu importe, je suis cassé, dormir à côté d'elle c'est déjà une petite victoire, on verra la suite au réveil demain matin.
Dimanche matin, j'émerge à l'aube, une petite gueule de bois mais pas assez pour me tuer la journée.
Je regarde à côté de moi, Salomé qui dormait paisiblement est réveillée par mes mouvements.
Sérieux, même au réveil les cheveux en bataille et avec des cernes elle est adorable.
"Hmmm... Bonjour Célestin, bien dormi ?"
"Ou-oui... Et toi, ça a été ? J'ai pas trop bougé haha ?"
"Ah non avec ce que j'ai bu j'ai dormi comme un loir c'était top. Mais j'ai pas encore envie de sortir du lit."
Oh bowdel. Je fais quoi ?
Elle est trop angélique, je peux pas bourriner trop vite, allons-y doucement.
En plus avec l'haleine au réveil, hors de question que je tente une approche style roulage de galoche.
Je prends alors sa main dans la mienne et lui caresse doucement les doigts.
"Ouais c'est le week-end, on est bien au chaud là."
Elle dit rien. Elle se laisse faire.
Mais pourtant, je sais pas. Je sens pas le moment pour faire un move.
Ou alors c'est l'excuse que je me trouve parce que j'assume pas de pas avoir de couilles.
Finalement je continue seulement de lui faire des gratouilles sur la main et dans le dos tout en discutant et ça s'arrête là.
Bordel, je me rends compte que mon physique déformé par la graisse a tué ma confiance en moi, je suis tellement persuadé de pas être à sa hauteur que j'ose même pas tenter quoi que ce soit de plus.
Et je me sens tellement bien la maintenant tout de suite que j'ai peur de casser cette adorable relation.
Tant pis pour aujourd'hui, laissons faire le temps.
Les clés, nous savons tous que c'est à ce moment précis que j'ai enterré tout ce qui aurait été possible avec cette fille. Ce manque d'assurance m'a passé dans la friendzone de façon irréversible. Je suis le type trop timide pour oser entreprendre quoi que ce soit avec une fille venue de son plein gré dans son lit, punaise ce Célestin de compet'.
Malgré tout, quelques temps après cet événement, j'ai essayé de lui avouer mes sentiments. Et de la façon la plus débile possible mon dieu, quand j'y repense, j'ai envie d'aller suicider mon moi du passé de 3 balles dans le dos.
Je lui ai écris ça sur WoW.
Je m'en souviens bien, je faisais des quêtes moisies dans Silithus pour pex un reroll.
Le malaise mon dieu hahahaha.
Bon du coup elle m'a envoyé bouler par écrit, me disant qu'elle m'adorait, mais qu'elle me voyait que comme un ami, que ça pouvait pas marcher, et puis elle sortait d'une relation difficile alors elle voulait pas de mec pour le moment. Vous connaissez tous ce couplet.
Bon à partir de là je vais résumer vite fait sinon ce prologue ne finira jamais.
On est resté potes parce que c'est quand même une fille super, on a eu des hauts et des bas parce que de mon côté je suis longtemps resté amoureux d'elle et je tapais des crises quand elle commençait à zieuter d'autres types.
On a eu une méga engueulade à la fin de sa deuxième année, avant qu'elle ne parte pour Paris continuer ses études. On a finalement repris contact quelques mois plus tard, on s'est remis à parler, et finalement on a continué à se voir de temps en temps malgré la distance physique qui nous séparait.
J'ai réussi à me défaire d'elle émotionnellement, et à l'heure d'aujourd'hui, elle reste ma meilleure amie. On a même plutôt une relation de frère et sœur, très complice. Elle vit au Canada depuis quelques années à présent.
Mais voilà, Salomé n'avait pas fini d'apporter des rebondissements dans ma vie. En été 2016, elle allait rentrer en France pour revoir sa famille pendant une semaine, et m'avait invité à venir chez elle durant ce laps de temps.
Pour la première fois, j'allais rencontrer ses parents, mais surtout, l'actrice principale de ce Risitas : sa petite sœur.
Sweet ?
Je pensais que pour la 1er fois c'était un risitas complet
Dommage + sweet
Prologue intéressant, je pose ma tente
Sweet ou swat
sweet because i'm wet
Sweet khey
Merci pour ces premiers retours les kheys !
Juste quelques personnes qui suivent, ça me suffit pour me motiver à faire la suite, voici donc le chapitre 1.
CHAPITRE 1 : Voici ma sœur
Je retrouve Salomé à la Gare de Lyon, après 3 ans sans s'être vu physiquement (on se fait tout de même régulièrement des Skype pour pas oublier à quoi ressemblent nos tronches), il va sans dire que les retrouvailles sont très émouvantes.
"La vache, t'as pas pris du bide toi ?"
Bordel Salomé, toujours le p'tit mot adorable.
Il est intéressant de signaler que j'avais effectivement perdu du poids durant mon BTS et étais repassé en mode BG. Sauf qu'après coup je m'étais de nouveau laissé aller pour redevenir un peu gras. (mais moins qu'à la base alors ça allait)
À cette époque, Salomé sortait d'une relation abusive avec un mec particulièrement violent qui lui avait fait beaucoup de mal. Je retrouvais donc mon amie fragilisée, et qui avait un grand besoin de se retrouver entourée de gens qui l'aiment.
Nous montons donc dans le train qui doit nous amener quelque part dans le trou du cul du monde entre Paris et Tours. Nous discutons beaucoup pendant le voyage, mais Salomé me notifie d'une chose à retenir :
"Alors c'est papa qui vient nous chercher, fait juste attention avec sa voiture, il y tient beaucoup alors ne fais pas de gestes brusques, ne claque pas les portières, sinon il va s'énerver."
Je ne prête pas vraiment attention à cette mise en garde. Au bout de 2 heures, nous arrivons enfin à destination.
Le père de Salomé nous attend, il a un air un peu bougon et impressionnant mais je sens quand même le personnage sympathique dissimulé derrière cette façade.
On monte dans la voiture, j'ai oublié le modèle mais c'était du style p'tite Peugeot 108 en fin de vie toute branlante. Tu sens que le papa fait de son mieux pour maintenir cette ruine en vie.
Et là, réflexe à cause de la grosse bagnole de mon père : je ferme la portière en la claquant comme un malade mental.
La voiture entière tremble, t'as l'impression que tout va s'écrouler.
Salomé me regarde avec de grands yeux.
"Célestiiiiin, je t'avais diiiit !"
"Aïïïïïïe..."
Bon ça y est c'est la fin de ma vie, je suis même pas arrivé que je vais déjà me faire bolosser par le père.
"Désolé désolé désolé, la force... de... de l'habitude haha."
Je tente de rattraper mon geste en rouvrant la portière et en la fermant tout doucement.
Silence gênant. La voiture démarre, on part.
10 minutes de voyage sans que personne ouvre la bouche.
Et je vais donc passer une semaine ici, c'est mal parti.
En arrivant, je sors et ferme la portière avec une délicatesse légendaire. Juste pour faire genre j'ai bien compris regardez, je suis pas un débile.
Toujours pas de nouvelle parole du père, mais je vois au loin la mère de Salomé qui arrive pour nous saluer.
Là on a tout le soleil de la Réunion qui irradie, la maman est souriante et bavarde, et j'amorce facilement la conversation avec elle, on sympathise rapidement.
Je lui offre le p'tit vin blanc et les macarons maître course que j'ai ramené pour faire bonne figure, et elle semble ravie.
Bien, le contact avec les parents est fait, mais il me reste deux personnes à rencontrer.
Salomé me présente donc sa meilleure amie, Marie, qui passe quelques jours ici aussi, ainsi que sa petite sœur, Julie.
À l'époque, Salomé me décrivait sa petite sœur (6 ans plus jeune que nous) comme une jeune otaku un peu introvertie et super bizarre. Elle m'avait montré quelques photos (mais elle était ado à l'époque) et je ne l'avais pas trouvé particulièrement mignonne, surtout comparé à sa 9/10 de sœur.
Il s'avère que finalement, je me trouve face à une fille qui est la preuve que les photos ne rendent pas toujours justice. Une solide 7/10, avec cet espèce de petit air impassible et fermé sur le visage qu'ont justement les gens un peu asociaux.
De mon point de vue, ça a son charme et augmente probablement la note que je lui attribue, mais passons. Elle a l'air ravie de me rencontrer, sa sœur lui ayant bien évidemment parlé de moi comme étant aussi un gros fan de manga et de tout ce qui touche au Japon.
Inutile de dire qu'on sympathise très vite, et que je suis assez vite séduit par la passion avec laquelle elle parle de ses séries préférées.
Elle ne m'a pas l'air d'une écervelée comme beaucoup de weebs kikoomanga de sa génération, et c'est plutôt rassurant.
Julie est étudiante en licence de japonais, et m'explique qu'elle partira au Japon au mois de septembre pour un an dans le cadre de ses études. Étant moi-même déjà parti au pays du Soleil Levant, on commence à échanger là-dessus, je lui raconte mon expérience et ce que j'ai adoré là-bas tandis qu'elle m'explique ses études et où elle va se rendre exactement.
Je délaisse un peu Salomé mais Marie est là, les deux amies vont donc voir ailleurs pendant que je reste seul avec Julie.
On passe le reste de l'après-midi à faire plus ample connaissance, puis à regarder des anime stupides. Une chose est sûre, question humour moisi, on est sur la même longueur d'onde.
Le soir, après un repas riche en bonne ambiance, Julie se lève, sort son téléphone et dit :
"Bon moi je vais en ville jouer à Pokémon Go, quelqu'un veut venir ?"
La réflexion se fait très vite dans ma tête.
J'avais téléchargé Pokémon Go quelques semaines auparavant, et j'avais trouvé ça complètement chiant et mal foutu, du coup j'avais lâché assez vite mais j'avais toujours l'app sur mon téléphone.
"Ah t'y joues aussi ? Bah je vais venir avec toi alors !"
"Salomé, Marie, vous venez ?"
"Ah non il est tard il fait trop nuit, nous on reste là."
"Bon et bien, on y va à deux, tu viens Célestin ?"
Bon, à la base je suis venu pour Salomé, on s'est pas vu depuis longtemps et elle ne va pas super bien. Mais j'ai vraiment très envie de pouvoir parler un peu plus avec Julie. Bon, tant que Marie et les parents sont là, j'ai pas mauvaise conscience.
Et puis je ne vais pas laisser une jeune fille seule dans les rues d'une petite bourgade la nuit, le danger est partout.
Il est temps de faire semblant de s'intéresser aux Pokémon pour voir si ce que j'ai foiré y'a quelques années avec la grande sœur est jouable avec la petite sœur.
Ça fait un peu malsain dit comme ça. Mais sur le coup, je m'en rends pas vraiment compte, et surtout je m'en fous un peu.
Sweet ?
Sweat keyou
Merci khey
Sinon le titre est un peu mensonger non ?
Tu vas pas à l'autre bout du monde , ou l'histoire n'en est pas encore là ?
Edit : Julie cet idéal féminin
Le 19 avril 2018 à 23:55:05 From_MPSI_to_L1 a écrit :
Merci kheySinon le titre est un peu mensonger non ?
Tu vas pas à l'autre bout du monde , ou l'histoire n'en est pas encore là ?
Edit : Julie cet idéal féminin
L'histoire n'en est pas encore là khey, mais ça va venir, y'a un incroyable voyage pour des raisons stupides qui va se profiler. C'est vrai que le titre ne s'appliquera que vers la moitié de ce risitas.
La nuit Pokémon Go n'est que le début d'une superbe aventure.
sachant que tu peux trouver des sakura's bien friqués
Je m'installe et je lis
Je m'installe
Je m'installe + FAv + Suite
CHAPITRE 2 : De la semence et des calories
Désolé pour ce titre peu ragoûtant, mais il trouvera très vite son contexte et vous pourrez vous rassurer quant à son sens et ne pas appeler Gilbert. (quoique)
Il est 22h et je m'aventure donc dans le dédale des rues d'une ville que je ne connais pas en compagnie de Julie pour chasser des Pokémon.
Entre deux Rattata et trois Aspicot, je continue de faire plus ample connaissance avec la petite sœur qui est bien loin de l'image d'asociale totale que m'en faisait Salomé.
Ou bien c'est moi qui la met en confiance et elle arrive à s'ouvrir plus facilement.
Il faut dire que j'ai une tête de gamin, et que du haut de mes 29 ans il arrive qu'on me demande si j'ai passé mon bac récemment en m'appelant jeune homme.
Mais du coup ça fait vachement plus tronche de type sympa que type aimant à meuf.
Peu importe, je me dis que j'ai ici affaire à une otaku. Et quel que soit leur niveau de kikoomanga, les otaku sont différents des gens normaux.
"Dis, tu sais qu'il paraît que le sperme a un apport calorique ?"
La petite seconde de blanc.
Mais c'est quoi cette question bordel ?
"Non parce qu'avec un pote y'a quelques années on se posait la question, et on se demandait si en cas de famine on pouvait se nourrir de ça."
Mais.
Bon ok les otak sont différents, mais là c'est hardcore. La fille je la connais depuis 7 heures et elle me parle de se nourrir de foutre.
Bon, j'ai tendance à avoir un humour assez gras donc je rigole.
"Chai pas, on peut vérifier."
"..."
"Sur le net."
"Ben oui."
Elle a complètement compris mon sous-entendu dégueulasse.
Bon, info inutile donc, une éjac représente l'équivalent de 15 à 30 calories. Faut en bouffer de sacrées tartines pour tenir le coup.
Le reste de la soirée est sur cette lignée, et après avoir manqué un Dardargnan récalcitrant, on commence à rentrer en parlant cette fois ci de cul. Pas de sexe, littéralement le cul, les fesses et le trou de balle quoi.
Bonsoir la poésie.
Funfact, dans les petites villes, les lampadaires s'éteignent à 1h du mat' et tu te retrouves dans le noir complet, avec juste l'écran de ton téléphone à 3% de batterie pour t'éclairer.
Le retour est un peu flippant mais on rentre entiers.
Tout le monde est déjà couché. Je suis censé dormir dans la même pièce que Salomé et Marie. Comme Julie vit de façon totalement décalée, elle me propose de continuer à mater des anime dans sa chambre.
Pas de problème, bon là par contre j'imagine même pas tenter quoi que ce soit.
Je suis invité, je sais me tenir, et j'ai pas super envie de me faire défoncer par le sosie d'Etchebest si je touche à sa fille.
Et faut dire qu'une otaku introvertie, t'interprètes pas tout ce qu'elle fait comme des signaux, faut pas. Sur le coup j'ai bien fait d'ailleurs, elle parle de trucs dégueux et/ou sexuels comme elle parle de manga, c'est un sujet de conversation comme un autre et elle pense absolument pas au-delà.
Cet élément de sa personnalité sera déterminant dans les chapitres à venir.
3h du mat', j'ai le choix entre regagner discrètement ma chambre sans réveiller Salomé et Marie, ou bien demander l'hospitalité pour la nuit à Julie.
Il faut dire que son lit est assez grand pour accueillir deux personnes.
Que nenni, je remballe mes ardeurs et regagne ma chambre attitrée. Je me couche sur un demi quart de bord de lit pour pas déranger Salomé, c'est misérable mais bon je fais avec.
Raconter en détail la suite du séjour manquerait probablement un peu d'intérêt.
Au final je traîne plus souvent avec Julie qu'avec Salomé. (pour ne pas dire qu'avec Julie)
J'apprends de plus en plus à la connaître, et je me trouve bien plus d'atomes crochus avec elle que je n'en ai jamais eu avec Salomé.
On fait quelques sorties, on va chercher des Pokémon tous les soirs (mais à 4 par la suite, Salomé n'aime pas me voir préférer sa sœur à elle), je pousse un peu Julie au cul pour qu'elle finisse sa paperasse pour le Japon et appelle l'ambassade, puis j'aide le papa à monter la douche dans la salle de bain en travaux pour montrer ma bonne volonté.
Salomé était énormément en recherche d'affection durant cette semaine, et je pense avoir ignoré tous ses signaux.
On ne peut pas réécrire le passé mais je pense que j'aurais pu avoir une occasion de retenter quelque chose avec elle en profitant de sa faiblesse.
Mais comme j'avais les yeux rivés sur Julie, ça ne s'est pas fait. J'ai envie de dire tant mieux, parce que d'un côté même si j'adore Salomé et qu'elle est super attirante, je me vois plus du tout avec elle maintenant et j'aurais vraiment peur de remettre notre amitié en jeu ; et d'un autre côté je serais pas en train d'écrire ce risitas si mes choix avaient été différents.
Une semaine plus tard, je regagne la banlieue parisienne dans mon petit appart de prolo.
Julie ne quitte pas mon esprit, mais je me dis que dans moins d'un mois elle est au Japon, et moi dans deux semaines je quitte mon appart parce que j'ai trouvé un nouveau taff à Belfort.
Je me dis qu'il vaut mieux en rester là, elle est rigolote, je veux continuer à papoter avec elle quand elle sera au Japon pour qu'elle me raconte des anecdotes de sa vie là-bas.
Mais à ce moment, j'ai un coup de fil de Salomé.
"Célestin ? Avec mes parents et Julie on monte sur Paris dans deux jours, on va faire du shopping et Julie doit passer à l'ambassade japonaise. D'ailleurs elle aurait un service à te demander parce qu'elle pourra pas récupérer tous ses papiers d'un coup, elle te dira ça après-demain, salut !"
Un service ?
Pour une étrange raison, mon cerveau a fait l'interprétation suivante par rapport aux infos sur l'ambassade que j'avais récolté en aidant Julie à remplir ses papiers quelques jours auparavant : elle doit aller à l'ambassade mais ses papiers seront pas prêts tout de suite, elle doit repasser un autre jour donc elle doit rester sur place parce que l'aller retour de chez elle à Paris est sacrément long, donc est-ce qu'elle va... demander si elle peut squatter chez moi ce laps de temps ?
À cet instant précis, c'est le seul scénario possible dans ma tête. Je commence à nettoyer mon appart de fond en comble pour être prêt à recevoir.
Ok, je vais encore la revoir, je tourne pas tout de suite la page sur ce coup.
sweet
souite
Sweet l'artiste
CHAPITRE 3 : Séparations
Sans être quelqu'un qui vit dans la crasse, c'est tout de même la première fois en un an que je vois mon appart aussi propre.
C'est qu'on pourrait presque manger sur les chiottes tellement j'ai tout briqué de fond en comble.
Nous sommes le jour J, je dois rejoindre la petite famille à La Défense, complètement à l'opposé de là où j'habite.
Manque de pot, le RER A est fermé sur toute la portion Paris centre pendant l'été.
Je suis bon pour me taper la ligne 1 du début à la fin, bordel je la déteste elle est tellement vétuste, en plus l'été les effluves immondes de sueur mélangées à la crasse initiale me filent juste la gerbe.
J'arrive à destination un peu palot.
Salomé m'avait donné rendez-vous dans "le centre commercial de La Défense".
Bordel mais Les 4 Temps c'est immense et on avait aucun point de rendez-vous précis, cette organisation de champion.
Je l'appelle, et après 10 minutes à pas se comprendre, on finit par se retrouver.
Le père est déjà en train de râler parce qu'il est fatigué de la route pour rejoindre Paris et il est soûlé d'être traîné dans les magasins par 3 femmes.
Comme lors de mon séjour chez Salomé, je me retrouve vite avec Julie et on reste un peu à l'écart de sa famille pour papoter.
Alors qu'on glandouillait dans un magasin, elle attrape mon T-shirt et tire dessus comme une gamine qui veut interpeller quelqu'un.
"Heu dis Célestin..."
Je sais ce qu'elle va me demander, c'est pour ça que je suis là.
"J'ai... un service à te demander, si ça te dérange pas, en fait..."
Oui ?
Vas-y dis-le, je me suis préparé, MAKE MY DAY.
"Ce matin j'étais à l'ambassade et j'ai donné la plupart de mes papiers, mais je dois encore récupérer un document important pour pouvoir partir mais il sera prêt qu'après demain. Et bon ça serait un peu chiant pour papa de refaire un aller-retour Paris avec moi juste pour ça alors..."
OUI.
C'est exactement le scénario que j'avais envisagé.
"Est-ce que tu pourras aller à ma place à l'ambassade dans deux jours, comme t'habites près de Paris... ? Ce dimanche on ramène Salomé à l'aéroport elle retourne au Canada, on pourra se voir à ce moment là pour que tu me donnes mon papier du coup."
Woputain.
Comment je suis redescendu instantanément de mon nuage.
Effectivement c'était possible aussi ça, je pensais juste que les papiers à récupérer à l'ambassade étaient trop "officiels" pour y envoyer un tiers.
Non seulement ça casse tous mes espoirs mais en plus ça me fait une trotte, j'habite en banlieue moi, c'est pas l'aller retour en 20 minutes.
Mais forcément j'accepte, elle m'a demandé ça avec un air tellement gêné et plein d'innocence, j'ai cru qu'elle allait mourir devant l'effort psychologique que lui a demandé cette requête.
Le reste de la journée s'écoule sans autre événement majeur, et j'essaie de profiter au mieux de la présence de Julie.
Ah si, peut-être une petite anecdote avec Salomé qui avait récupéré des photos d'elle faites chez une photographe pro.
Des photos super sexy en lingerie pour la plupart.
Alors qu'elle montre les clichés à sa maman, je me glisse derrière et regarde discrètement.
Salomé est quand même super gênée du coup.
"Aaaah Célestin regarde pas, je suis en sous-vêtements !"
"Et alors ? Je t'ai déjà vu en soutif plein de fois hein, en plus là c'est des photos, c'est de l'art, on s'en fout."
Je dis ça.
Avec sa mère à côté.
Le malaise bordel.
Heureusement que le père était plus loin et avait pas entendu ça.
Julie non plus d'ailleurs.
Bah forcément, même si avec Salomé on est jamais sorti ensemble, ça nous arrivait parfois de dormir dans le même lit à l'époque, et comme elle me faisait confiance, elle s'en foutait elle dormait en petite tenue à côté de moi. (ou alors elle m'avait tellement émasculé dans sa tête qu'elle était persuadée que je pouvais rien lui faire)
De ce que je sais, sa famille sait juste que je lui ai couru après quand on s'est connus mais que cette période est passée.
Malheureusement pour moi, c'est un détail qui a son importance, surtout pour Julie. Mais à ce moment, je n'en suis pas encore conscient.
Je suis donc rentré dans mon chez-moi habité par l'aura sainte de Monsieur Propre.
Seul.
Pas comme je l'espérais.
Avec la mission d'aller chercher un foutu papelard.
Mais après ça j'allais encore revoir la petite famille pour le départ de Salomé, ils m'ont d'ailleurs proposé de venir passer me chercher chez moi le week-end avant d'aller à l'aéroport, histoire que je profite des séparations de famille dans les pleurs.
Et surtout de Julie.
Le dernier jour arrive.
J'ai été chercher le papier pour Julie, c'était finalement assez rapide et la petite madame de l'ambassade était à l'image de toutes les japonaises que j'avais rencontré jusqu'à présent : adorable. Ah ça, ils ont le sens du service les nippons.
C'est pas comme celles de chez nous qui tirent la tronche jusque par terre quand tu viens demander un formulaire.
La joyeuse famille arrive à l'heure devant chez moi pour me prendre avec la voiture en ruine du papa.
Faut le dire, à 5 là-dedans on est vite serrés, mais ça me permet d'être un peu collé à Julie, ce qui rend le voyage plutôt agréable au final.
Ses parents m'invitent au restau avant que l'avion de Salomé ne décolle.
C'est super sympa, je me sens accepté au sein de cette famille.
Bon, c'est surtout pour me remercier du service rendu à Julie en fait.
Salomé nous quitte pour prendre son avion et rentrer au Canada.
Ça pleure dans les chaumières, forcément en tant que parent, voir ta fille repartir aussi loin ça fait mal.
De mon côté je suis habitué aux séparations donc j'encaisse mieux, mais mon empathie par rapport aux parents me fait un petit pincement au cœur.
Au retour je suis assis à l'arrière avec Julie.
Je sais que ce sont mes derniers moments avec elle, qu'après ça il s'écoulera un bon paquet de temps avant que je ne puisse la revoir physiquement.
Et bon, avec les parents à côté, je vais éviter de dire trop d'énormités.
Je me contente de sortir un cadeau que je lui ai acheté lors de mon passage sur Paris, sachant que son anniversaire était pour bientôt : un artbook collector de sa série préférée.
Ça avait piqué mon budget, surtout que chez Junku, la librairie japonaise parisienne où je passe le plus souvent, ils se font vachement plaisir sur les prix.
Quand t'es devenu un pro de la conversion yen/euro, tu pleures en voyant que chez eux, tu passes de 3800 yen le bouquin à 62 euros.
Ces crevures.
Elle est ravie, et sait pas vraiment où se mettre devant mon déferlement de gentillesse. Je rends service, je l'aide dans ses démarches, je fais des cadeaux.
Quel beau Célestin.
On arrive devant chez moi, je dis au revoir aux parents et je suis donc là, debout face à Julie.
C'est la dernière fois que je la vois avant un long moment.
Sous le regard inquisiteur du père, je me permets de seulement lui faire un énorme hug.
Je lui offre un dernier petit cadeau, plus symbolique, un p'tit porte-clé du Japon. (j'avais du en acheter une vingtaine lors de mon dernier séjour, c'est pas cher et c'est toujours le cadeau facile et utile à sortir en toutes circonstances)
Un dernier petit au revoir de la main, et ça y est, elle est partie.
Définitivement, je n'arrive pas à lire cette fille, je suis incapable de déceler si y'avait une ouverture avec elle ou pas.
Mais dans la mesure où une fois de plus je n'ai pas su porter mes couilles, ça change pas grand chose.
En rentrant chez moi, je craque.
Ma meilleure amie est repartie et j'ai pas assez profité d'elle.
J'ai pas osé entreprendre quoi que ce soit avec une fille qui me plaisait beaucoup.
Bordel ce niveau de pathétisme.
À quel moment je suis devenu comme ça ?
J'veux dire, c'est pas comme si j'étais un futur mage noir, je m'étais dépucelé à 19 ans avec une espèce de nympho plus âgée que moi, par la suite je suis sorti avec des filles plutôt correctes. Quand est-ce que mes testicules sont tombés ?
J'aime pas avoir des regrets, je déteste ce sentiment.
J'ai besoin de mettre de l'ordre dans ma tronche, mais il faut que j'en parle à quelqu'un pour avoir un avis extérieur.
Je vais appeler la seule personne qui peut m'apporter des conseils car elle me connaît moi, connaît Julie, et est positionnée de façon neutre dans cette histoire : Marie.