Ça fait maintenant 5 ans que je passe tous les vendredi soir devant le renommé "Aux Délices d’Istanbul".

Depuis 5 ans, mon seul objectif et de franchir le seuil de l’échoppe et d’y déguster le légendaire kebab.
Vendredi dernier, j’ai pris mon courage à deux mains, et je suis allé manger là-bas le soir, au soleil couchant.

A peine franchi la porte, la musique que jouait les saltimbanques au fond de la salle, résonna dans ma tête. Mettez là pour vous imprégnez dans l’ambiance : https://www.youtube.com/watch?v=xL7brJgJKMg

Me voilà à l’intérieur. Le restaurant était plein. Une garnison de janissaires étaient attablés le long du mur orange. Quelques Sipahis sirotaient un Tropico en regardant jouer les troubadours. Un vieux monsieur était assis au fond de la salle et ne faisait rien d’autre qu’être le vieux monsieur assis au fond de la salle. Enfin, un homme à moustache, que je soupçonnais être le Sultan des lieux, découpait la viande derrière le comptoir.

Tout ce monde c’est retourné vers moi quand je suis entré.

Feintant l’assurance la plus totale, d’un pas conquérant, j’ai marché droit vers le comptoir.
Le Sultan ne semblait pas m’avoir vu et continué de s’occuper de la viande qui dansait sur la broche.
Les autres clients m’observaient du coin de l’oeil.

« Un Kebab patron ! » Ai-je demandé clairement au Sultan en t-shirt blanc.

La Musique se tue brusquement. Les soldats levèrent tous la tête en ma direction. Un silence de mort s’installa. C’est alors que le chef se retourna lentement vers moi. L’ambiance était pesante...

Pensant qu’il n’avait pas entendu ma requête, je récidivai : « Un Kebab patron ! ».

Le patron me dévisagea silencieusement pendant une bonne minute. Le regard méfiant, il s’essuya ensuite les mains sur son t-shirt et s’adressa à moi dans un français qui sentait bon le soleil et les loukoums :
_« Pain ou galette ? » dit-il d’un ton visiblement méfiant.
_ « Galette » ai-je répondu, sûr de moi.

A l’instant même où j’avais prononcé ce mot, je senti la mâchoire de mon interlocuteur se crisper. Un calme effrayant régnait dans ce temple de la gastronomie orientale. Les discrets froissement de métal derrière moi me laissaient penser que des soldats avaient porté leurs mains sur leurs fourreaux.

Le sultan s’empara alors d’une galette qu’il mit à chauffer. Il prit ensuite la pince en argent et se dirigea vers le bar à salade.
_ « Salade tomate oignon ? » me demanda t’il sur un air de défi.
_ « Sans oignons, je ne les digère pas » ai-je répondu fièrement, rejetant le défi du chef.

L’agitation se faisait de plus en plus grande dans mon dos. On pouvait entendre les lames glisser contre le cuir des fourreaux.

Le Chef remplit ma galette des accompagnements. Il y ajouta ensuite la viande. Ses gestes trahissaient un état de colère intérieur intense. Je pu même percevoir une larme de rage perler dans mon kebab. La tension était insoutenable.
_ « Quelle sauce ? » me questionna-t’il alors les dents serrées et la rage au ventre.
Je regardai furtivement le tableau aux milles et unes recettes et j’annonçai triomphant : « Ketchup. »

Ce fut l’erreur de trop. A peine eu-je fini de prononcer le nom de ce doux assortiment que la compagnie de Janissaire se leva d’un bon, armes à la main. Les cavaliers Sipahis dégainèrent également. Quant au vieux monsieur du fond de la salle, il se contenta de rester le vieux monsieur au fond de la salle. Le chef s’était saisi de son plus grand couteau et le pointait dans ma direction. Tous jurés dans une langue qui m’était inconnu.

Acculé, face à la mort comme Calogero, je me devais de tenter quelque chose. C’est alors que dans un baroud d’honneur, je me mis au centre du groupe et je déclarai de ma voix la plus virile:

"Sans rigoler les gars.
Je pratique la MMA depuis maintenant 6 ans, de la boxe en parallèle depuis 7 ans, je pourrai.
Ainsi que la musculation depuis 4 ans, 1m87 pour 86 kg.
J'ai une vitesse de fou, et des réflexes identiques à ma vitesse. J'ai juste à attendre que vous me chargiez, je vous esquiverai et je vous donnerai à tous des bonnes patates dans la tête. Je ne vous lâcherai pas. A la moindre erreur de l’un de vous, vous êtes finit. T'auras toujours des puceaux de chez Izmir kebab pour penser que c'est impossible. Rien n'est impossible avec de la volonté déjà les amis, et de 2 ) c'est pas avec votre corps de lâche et vos cotte de mailles que vous allez faire quoi que ce soit.
N'importe quel homme un minimum entraîné peut vaincre une horde de janissaires avec une lance. Avec un Kebab galette salade tomate ketchup, c'est pas forcément plus compliqué ça demande juste de la technique. "

L'assistance resta bouche-bée par mon discours. Les soldats se regardaient paniqués. Le chef était en sueur. Le vieux monsieur continuait à agir comme le vieux monsieur qu'il était...Mon kebab en main, je traversai ainsi dignement la foule et allai me poser à la table en fer forgé en plastique près de la fenêtre. J'avais gagné le respect du maître kébabier, j'étais désormais un Homme. C'est avec le sourire que je pu donc déguster mon divin sandwich.

Cet épisode de ma vie restera à jamais graver dans ma tête et dans le marbre Villeroy & Bosh de mes toilettes.

Cimer chef putain.

ta fait un effort allez débidage en cours

Pas mal

OTTOMANED

Pas mal

Plagiat

L'auteur qui écris ce texte à 4h du mat

La Sublime Porte

J'up

Cest beau

https://youtu.be/uem7QFp0uKY

pas mal

Pas mal