Après quelques années à glander à la fac et toucher l'argent du CROUS, il était temps de commencer de vraies études. Il ne me reste que deux ans pour avoir la carte Imagin'R et les transports pas chers, autant tenter un grand coup avant mes 25 ans.

Du coup, je décide de tenter ma chance à l'École de la Cité, lancée et créée par Luc Besson, réalisateur qui a fait pleurer Durendal et qui nous a offert ces chefs-d'oeuvre que sont Subway, Banlieue 13 ou encore Léon.

L'école est gratuite, parfait pour un prolo comme moi, mais la sélection est drastique, 30 élèves scénaristes et 30 élèves réalisateurs par année, pour entre 5000 et 10000 candidats, soit même pas 1% d'admission. Je suis prêt à aller au combat. J'ai été modérateur du 18-25, plus rien ne peut m'arrêter.

Je remplis le formulaire d'inscription, tout tranquille : nom, adresse, parcours, choix de la filière (en scénario pour moi), etc ... puis vient la lettre de motivation. Et merde, moi j'suis là juste pour le troll et parce que c'est gratuit, j'fais quoi maintenant ?

Après avoir passé une heure à chercher des mots, j'abdique et ai presque copié/collé un ancien mail envoyé pour un entretien d'embauche il y a deux ans en changeant deux ou trois mots. Après tout, c'est bien ce que font les meilleurs scénaristes français, non ?

Quelques jours après, le sujet de la première épreuve est envoyé. 48 heures pour trois exercices plus une lettre de motivation, plus détaillée encore. Putaiiiiin ...

Je torche ça en premier, mais ça m'a pris bien trois heures. Merde, j'ai toujours été habitué à dire pendant les entretiens d'embauche ce que le mec en face veut entendre.
Bon, une fois passé ce petit calvaire, on passe aux choses sérieuses.

Premier exercice : "dites-nous pourquoi Marion Cotillard et Brad Pitt doivent jouer dans un film ensemble." Bon, je ne m'y connais pas tant que ça en cinéma, mais Google est mon ami. Je vois sur des forums que les anglophones bandent sur Cotillard comme nous sur Del Sierra. C'est un bon début de piste.

Puis je découvre qu'un film avec les deux est en préparation. Comme la moitié des participants sont des trous du cul, ils vont forcément en parler. Je préfère aborder le sujet du couple Brangelina et de comment Marion pourrait rendre Jolie verte de jalousie, comme quoi ça ferait la une des journaux et qu'on s'amusera bieng le jour du divorce.

Ma théorie part même en couilles à un moment, genre Angelina Jolie voudra se venger et baisera (traduction dans le milieu du cinéma : elle jouera avec) un acteur français du genre Guillaume Canet, Jean Dujardin, voire Omar Sy #Blacked

Je passe ensuite au deuxième exercice : "illustrez l'équilibre de n'importe quelle façon". Hey, vas-y, j'en sais rien moi, on verra plus tard, j'dois d'abord jouer à FIFA. J'suis toujours bloqué en division 2 Ultimate Team, j'arrive pas à monter, mais en même temps j'affronte des joueurs prêts à claquer 100€ pour avoir un Lacazette ou un Cavani boosté ...

Puis je pense à tous les montages qui ont été faits sur la gueule de Blaise Matuidi qui se tient en équilibre comme il peut pendant l'Euro et lui trouver une solution au pauvre bonhomme. Ça me réussit de jouer, je trouve des idées. Allez, encore vingt matchs en perdant à la dernière minute, c'est pour la bonne cause.

Après une nuit passée sur FUT et J&M, merci les pornologues du forum pour vos petites trouvailles bien de chez nous), je me remets à bosser. Après tout, 18 heures sur 48 sont déjà passées et j'ai encore deux exos à faire.

Exercice 3 : "dites-nous qui vous êtes sans utiliser un seul mot ni de support électronique ou mécanique". La première idée qui me vient, c'est d'éjaculer sur une feuille et de leur envoyer. Simple mais efficace, puis, je n'enfreins pas les règles.

Puis je me dis que si je suis pris en faisant, c'est que je devrais plutôt me méfier. Je me résigne et entame mon brainstorming. Finalement je pense à faire un stade en carton avec un terrain de foot vert, la moitié bien précise avec des lignes tracées à la règle, l'autre moitié avec mon jus.

Voyant que mon escapade pornologue de la veille ne m'a pas suffit, je me soulage un bon coup sur une parodie érotique du Cinquième Élément, histoire de préparer la suite du concours pendant ma branlette.

Une fois calmé, je renonce définitivement à associer ma semence à ce concours. Vu qu'on n'a pas le droit aux mots, j'utilise des sponsors sans lettres pour décorer mon stade : à ce moment, je n'ai jamais autant apprécié cette chaîne de caca rapide qu'est McDonald's.

Pour fabriquer le stade, je dois trouver du carton. Je me mets à fouiller le local poubelle pour trouver du carton, puis me mets à coller les bouts pour que ça tienne. Un peu de patafix découpé en plein de petites boules pour faire quelques spectateurs et mon stade aura une affluence digne d'un match de Ligue 1.

Fin de la journée, je décide de passer un peu de temps sur le forum. Fin de la nuit, il serait peut-être temps d'aller dormir. Et merde, j'ai oublié le deuxième exercice, celui sur l'équilibre. Tant pis, je dors.

La nuit m'aura portée conseil : pour l'exercice, je trouve un truc tout con : une balance à l'équilibre tient deux autres balances. Ces deux balances, toujours neutres, en tiennent d'autres. Et ainsi de suite. Mais une des balances n'est pas à l'équilibre et penche du côté d'un coeur, face à un éclair. J'sais pas ce qu'il s'est passé dans mon rêve mais, pourquoi pas, ouais.

Je dessine vite fait le truc, c'est presque l'heure d'aller livrer le tout à la Cité du Cinéma, le seul lieu capable de faire venir Rihanna en Seine-Saint-Denis
Je galère dans le métro avec mon stade, qui au passage fait 50cm de long et 20cm de haut, puis vient le passage par la ligne 13 en heure de pointe. Sous le monde, le stade s'écroule.

J'arrive devant l'école, file d'attente digne de Disneyland. Vu le monde qui passe avant moi, j'essaye de remettre d'aplomb mon magnifique stade en carton. J'essaye de me rassurer en regardant les projets des autres. Un gars avait fait une centrale nucléaire décorée de stickets My Little Pony. Ça en fait déjà un qui ne sera pas pris à ma place.

Quelques jours plus tard, je reçois mon mail de réponse. Putaing, les cons, ils m'ont gardé ! J'ai été sélectionné pour la deuxième épreuve, malgré le stade en carton et le troll avec Angelina Jolie. Revers de la médaille, la deuxième épreuve, c'est à 8h du matin. Bon, j'espère que la fournée sera bonne ce matin-là, j'en aurai bien besoin.

L'épreuve consiste en plusieurs exercices, ma foi assez simples, dans une grande salle façon baccalauréat : scénario à trous, questions de culture générale, de culture ciné, traductions (thème et version) de scénarios pour tester le niveau d'anglais et un début d'histoire à continuer, le tout en quatre heures. Pour l'histoire à terminer, je m'inspire d'un film où ça part en cacahuètes après un coup de téléphone à base d'adultère et tout. Enfin la quantité astronomique de porns que j'ai pu consommer va me servir. Et ouais les mecs, comme quoi ça peut servir de suivre l'histoire dans les films de boules !

Pour le scénario à trous, quelques punchlines vues sur le forum et ça passe tout seul. Je suis assez fier de moi, j'ai réussi à caler un "l'important, ce n'est pas le cheval, ce qui compte, ce sont les règles du jeu", puis un "je suis pas gros, je suis cylindrique" vers la fin.

A la fin de l'épreuve, Luc Besson vient nous voir et nous fait un speech à propos de l'école et d'Europacorp, comme quoi il recherchait les meilleurs talents pour les films à gros budgets de demain. Mouais, m'enfin pour l'instant la plupart des films qui sont tournés là-bas, ce sont des comédies françaises avec Kad Merad ou Dany Boon.

En partant, je discute rapidement avec un des gars du staff et une élève de la promo d'au dessus. Ça socialise pépère, et les deux étaient vraiment cools. Merde, si ça se trouve, en fait j'vais vraiment m'éclater dans cette école. Y'a même un feeling avec la fille, qui est un bon 7/10. Mais, on n'y est pas encore, la route est encore longue.

Quelques jours, je reçois la réponse. Je suis autorisé à passer la dernière épreuve du concours. Shiiiiit. D'un coup, la pression commence à monter d'un cran, il ne reste plus que 120 candidats. Et si pour une fois je réussissais quelque chose dans ma vie ? Ce serait un plaisir fou que de passer au nez et à la barbe de plusieurs milliers de personnes qui me jalouseraient et qui se donnent comme des fous alors que j'suis là les doigts dans le nez en mode no care total.

Donc, je suis chaud bouillant pour passer la dernière étape du concours. Sur le mail, c'est écrit que l'épreuve se passe sur place, qu'elle dure 24 heures et qu'elle commence à 8 heures du matin. Pour être prêt, je forme mon rythme deux jours avant en faisant nuit blanche pour s'endormir tôt la veille. Sauf que j'm'endors à 9h du matin comme une grosse merde. Ça marche jamais ces trucs.

J'me réveille donc vers 18 heures. Un gars normal. Je prépare un peu de bouffe en suivant les conseils de Prolix TV et essaye de m'endormir vers 4-5h histoire de ne pas être en état de compote pendant les épreuves.

La sweet tout de suite.

Je prends en partant une couverture et beaucoup de Coca, pour tenir. En grand cocacolique je finis la première bouteille avant d'arriver à la Cité du Cinéma. Sur place, je dis bonjour, la couverture sur mon dos, et balance "demain, à l'aube, il n'en restera que trente." Pas de réaction. Paye tes futurs scénaristes d'élite.

Le staff nous rassemble, encore un speech de Luc Besson, "bla bla bla, vous êtes les meilleurs mais y'a pas la place pour tout le monde, bla bla bla, même si vous n'être pas pris vous pouvez être fiers de vous, bla bla bla" puis tout le monde est mis dans une grande salle, la même que pour l'épreuve de quatre heures, mais avec des canapés. Je m'allonge tranquillou et commence à fatiguer, quand on m'appelle. La tête dans le cul.

Je dois suivre un des profs, seul. On emprunte un couloir, puis un ascenseur, puis un deuxième couloir, un autre ascenseur et un troisième couloir, pour arriver dans une salle aménagée comme un appartement, avec un lit et tout. Je commence à me faire des films dans ma tête (scénariste d'élite on a dit), je crois que j'ai passé trop de temps sur Internet.

Là, il me dit de me présenter, et d'expliquer mes motivations. Sa mère la reine des p... J'improvise un début de discours fayot digne de Manuel Valls quand quelqu'un entre dans la salle. Et ce quelqu'un, c'est Luc Besson. D'un coup, je me transforme en François Hollande version Guignols de l'Info.

Là, il me pose la question suivante : "imagine une rivière avec de l'eau qui coule, au bord de cette rivière se trouve un saule pleureur, qui pleure : pourquoi il pleure ?" U WOT M8 ? C'est quoi cette question ? Bon, contrôle, après tout t'as réussi à improviser de la merde sur scène, tu peux bien trouver un truc de merde.
"Parce qu'il est seul". Je prie de toutes mes forces à ce moment-là.

"Très bien" qu'il me répond. Le truc drôle avec Besson, c'est qu'il est totalement inexpressif. Je suis sûr que quand il se tapait Milla Jovovich ou une de ses actrices il devait jouir comme ça
Du coup, je vais passer le reste des 24 heures à me demander si c'était bon ou pas. Mais bref. Le gars me reconduit jusqu'à la grande salle, avec les trois couloirs et les deux ascenseurs, et là, facilement la moitié des candidats vient me demander ce qu'il s'est passé.

Je me contente de retourner vers mon canapé. Et qui je vois en face de : le mec fan de My Little Pony. D'où il a survécu lui ?! Bon, au moins lui il assume ses délires, pas comme les autres qui sont tous aussi angoissés que Célestin au McDrive.

Le temps passe, je commence à sympathiser avec le brony, les autres font chacun leur tour leur entretien, et on se met à troller des films, dont des films de Besson (son premier film en noir et blanc, les Minimoys et un des films les plus lents du monde, The Lady). Une candidate débarque de nulle part et commence à défendre les films de Besson trollés en gueulant bien fort pour se faire entendre des profs.

On l'a laissée parler puis le mec change de sujet de suite. "Tu préfères Rainbow Dash ou Fluttershy toi ?" "Alors mec, c'est pas parce que j'ai sympathisé avec toi par défaut que tu dois prendre la confiance." C'est ce que je me suis dit. En vrai, j'ai répondu que j'avais une préférence pour Applejack.

Ensuite, deuxième épreuve, en solitaire aussi, dans une petite salle avec un prof. Deux pots avec des papiers, d'un côté des animaux, de l'autre des objets. Cinq tentatives, à chaque mélange il faut créer une petite histoire à l'oral. Au début c'est tranquille, et à un moment, je tombe sur "ours" et "fusil". Je pouffe de rire comme un con, pensant aux photos de Vladimir Poutine sur un ours torse nu.

Le prof me demande ce qui me fait autant rire. "Non, rien. Rien ..." "Dites-moi, allez-y."

Pour la troisième épreuve, des duos sont formés, c'est un exercice de doublage improvisé. Un truc assez basique. Ensuite, un autre exercice, cette fois d'analyse cinématographique. Puis
tout le monde est convié dans un des studios du complexe. Besson arrive et nous donne une liste d'objets à trouver en 90 minutes. "Une framboise" je commence à marcher petit à petit vers la sortie.

"Un boulon" encore un peu. "Une bougie." "Un journal Métro, et enfin ..." Là, il y a une vingtaine de mètres entre moi et les autres candidats, j'étais le seul éclairé par la lumière naturelle, tout près de la sortie. "Et enfin, une plume. C'est parti." Là je fonce comme jamais, en route vers l'aventure !

Je contourne donc le bâtiment en partant à fond comme au début de Battle Royale et fais bien gaffe de ne pas être vu. Une fois arrivé de l'autre côté, je me rappelle que je n'ai pas dormi de la nuit. Il est loin mon passé de sportif.

De l'autre côté donc, un terrain vague avec une plume qui traîne (yeah), des baies avec des framboises (yeah) et une benne avec des déchets qui ont débordé, dont un boulon (yeah). Comment se remettre en confiance en dix secondes

Pour la bougie, il y a des restaurants, je vais forcément en trouver là-bas. Et en effet, il y a des bougies électriques, au niveau de l'entrée. Deux candidats sont en train de demander au responsable et au cuisinier si ils ont des framboises. La diversion idéale pour moi, je chope une des bougies et la fous sous ma veste.

Enfin, le journal. On est en plein été au moment du concours, donc pas de journaux distribués aujourd'hui. Il va falloir refouiller les poubelles. Je finis par retourner dans la salle de l'entretien (le saule, tout ça ...). Y'a personne, c'est totalement vide. Je vais dans la pièce d'à côté, je toque, personne, je fouille, rien trouvé, je sors. Troisième pièce, pareil. Quatrième pièce, je rentre, sans toques cette fois, de toute façon ce sera forcément vide. Oh ... monsieur Besson. Rebonjour.

Il aurait pu être en train de se branler au moment où je suis entré ...

La seule porte sur laquelle je ne frappe pas, il a fallu que ce soit sa loge personnelle.

C'est foutu, je ne serai jamais admis.

- Oh. Qu'est-ce que tu viens faire ici ?
- Je f-f-fouille les poubelles p-pour trouver le journ-n-nal, vou-vous en avez ?

- Non, il n'y en a pas ici. Sors maintenant.

Ayé, c'est officiel, je suis condamné à vivre du RSA.

Je dépose mes objets au studio juste après, renonçant à trouver ce journal à la con. Je me contente de donner un plan de métro à la place. Paye ta blague de merde.

Épreuve suivante, tout le monde est rassemblé, Besson arrive avec un gros carton dans lequel se trouve des journaux. Ce troll ...

Besson demande aux gens de se former en trios. Le brony vient tout de suite vers moi avec un autre gars. Bon, pourquoi pas, j'avais la flemme de quémander. Mais Besson annonce qu'il veut des trios mixtes, et me désigne pour me mettre avec deux filles que je ne connais absolument pas. Mouais, j'suis pas en état de pécho après la PLS de tout à l'heure.

L'exercice consiste à exploiter un des articles du journal pour créer une idée de film. On était en pleine affaire FIFA-Blatter à ce moment-là, j'étais chaud de ouf. Mais j'étais surtout tout seul. Les deux filles veulent partir d'un article parlant de surpopulation carcérale. Je propose alors une prison remplie d'accros au porno avec des trafics de jeux d'occasion, des tentatives d'évasion et des magouilles avec les modérat gardiens.

Étrangement, elles n'étaient pas très emballées. J'vois vraiment pas pourquoi. Faut dire qu'elles veulent entrer dans une école fondée par un gars qui a écrit une histoire d'amour entre un bout de chair qui devient une bonasse et un gros loser qui fait du VTC 12 heures par jour pour arrondir ses fins de mois.

La seule personne que j'ai trouvé intéressante depuis le début de la journée, c'est le brony. Cimer chef putain ... Après l'exercice, je me détends un peu, des gars du staff étaient en train de jouer rapido au foot dans le hall gigantesque du complexe. Je me joins à eux, fais quelques passes, et là, un des gars rate totalement sa passe aérienne et tape dans la réplique officielle de la voiture de Michel Vaillant. Un "oh le con !" sort de ma bouche, et là le mec du staff fonce vers moi
- Qu'est-ce que t'as dit là ?

- Non, non, rien ...

- C'est quoi ton numéro de candidat ?

- Le 36

Il regarde mon buste. Je me suis rappelé qu'on porte tous un collier avec notre numéro dessus, et c'était pas le 36.

Je retourne dans la salle du début, vide ma quatrième bouteille de Coca et là y'a la 7/10 de l'autre fois qui vient me voir. On cause puis elle m'explique que les élèves plus anciens guident et surveillent les candidats et participent à la prise de décision finale. Je lui glisse discrètement un billet de 50€ dans le décolleté.

Elle se lève et repart très rapidement, énervée. Et merde ... Je crois que je ne la choperai pas en fin de compte.

La nuit commence à tomber, les gens commencent à s'allonger par terre ou sur les canapés. Quelques heures sont allouées. Vu mon rythme de merde, j'arrive pas à pioncer. Je commence à causer avec le brony, et on repart en trolls de plus belle.

Une des candidates nous dit de parler moins fort. Balek. Un autre, deux minutes après, nous dit de fermer nos gueules. J'ai fait prout. Quelques minutes après, alors que les lumières sont éteintes et que la plupart des gens dorment, le gars du staff avec qui j'avais parlé pour la deuxième épreuve arrive et commence à réveiller chaque candidat, un par un, en leur disant "hey, hey, réveille-toi. Oui, dis-moi, tu dors ? Okay, bonne nuit." Ce mec est devenu mon héros.

J'suis sûr que ce mec aurait été des nôtres si il était né dans les années '90. C'est le matin tôt, très tôt, la fournée vient à peine de sortir, Supiot n'est même pas encore couché, que Luc Besson nous ramène des croissants et pains au chocolat. Un exercice de planning avec le scénario et la liste des acteurs, pour finir tranquillement ces 24 heures. Je vide ma dernière bouteille de Coca, sinon j'tiens plus, et à 8h pile on est lâchés. Je dis au revoir au brony, regarde les autres candidats qui sont épuisés, et je me casse.
Quelques jours après, j'ai la réponse, je ne suis pas pris. Ça, à la rigueur, vu les boulettes, j'm'y attendais. Le brony m'envoit un sms, euphorique, il est pris. Je regarde ma place. Je suis arrivé 31ème. Pour 30 places.
Putain.
En plus, j'ai perdu 50€. 10% d'un RSA.

Bref, ne passez jamais le concours de l'école de Luc Besson.

J'ai tout lu

Tu m'as régalé khey

Oh merde la chute

Faut faire ça en journée khey si tu veux pas bidé

Surtout avec un pavé pareille

J'ai tout lu , triste

10/10

Putain khey j'ai tout lu attentivement
Je veux passer les concours cette année
Souhaite moi bonne chance

On les repasse ensemble khey ?

meilleur risitas ever.

C'était cool

Jai tout lu fdp
Si l'histoire des 50€ dans le décolleté était arrivé plutot jme serais abstenue de continuer enculer

31 bordel
Je parie que sans ton trio avec les deux grognasses t'étais pris avec ton scénar digne du fofo
Les mecs veulent des originaux pas des copies de ce qui se fait déjà !

Mmhmhmh Mmmhmh Mmmhh Mmmh

MMHMHMH MHHMM MHhm ..

Si j'etais 31 comment j'aurais pété un cable

Ton histoire me rappelle un peu ma vie, j'ai toujours été le premier des perdants

La vache...

19/20

Si y'en a un qui se désiste pour une raison ou pour une autre tu as des chances d'être pris du coup non ?

Aie aie aie j espere que c est fake le 31eme