Bonjour,
dans le cadre d'une explication linéaire, je dois analyser la préface des contes du temps passé de Charles Perrault. Aucun soucis jusque là, sauf à un moment : le passage qui donne pour exemple "Tantôt ce sont des enfants qui pour avoir bien obéi à leur père ou à leur mère deviennent grands seigneurs, ou d’autres, qui ayant été vicieux et désobéissants, sont tombés dans des malheurs épouvantables." fait référence à un conte connu, mais je n'arrive pas à trouver lequel.
Merci de vos réponses
Je réponds pas à ta question, je t'en pose plutôt une autre en retour : est-ce que tu as l'impression que cette phrase décrit fidèlement les contes qui suivent dans le recueil de Perrault ?
Le 27 mars 2020 à 11:17:44 DevantJerusalem a écrit :
Je réponds pas à ta question, je t'en pose plutôt une autre en retour : est-ce que tu as l'impression que cette phrase décrit fidèlement les contes qui suivent dans le recueil de Perrault ?
Cet exemple nous permet à la fois de décrire la plupart des contes qui suivent mais également de confirmer l'exemple précédent (faisant références au conte "Les Fées", qui reprend le même "système") pour ainsi apporter des justifications pertinentes à ce qu'il cherche à démontrer durant cette préface, à savoir le rôle précis qu'ont les fables et contes
Tout cela me paraît clair, je cherche juste à trouver le nom de la fable/conte auquel il fait référence dans ce passage là pour pouvoir l'intégrer dans mon explication
"Les Fées" démontre l'inverse de ce que pose cette phrase, c'est sur ça que je voulais attirer ton attention.
Pourtant, la partie précédente (faisant référence aux fées) affirme que "Tantôt ce sont des fées qui donnent pour don à une jeune fille qui leur aura répondu avec civilité, qu’à chaque parole qu’elle dira, il lui sortira de la bouche un diamant ou une perle ; et à une autre fille qui leur aura répondu brutalement, qu’à chaque parole il lui sortira de la bouche une grenouille ou un crapaud".
On peut clairement se rendre compte que la même structure est reprise, valorisant les bons enfants/dévalorisant les mauvais.
Cela dit, pour revenir à la question initiale, aurais-tu une idée du conte auquel il fait référence dans la première citation ? Merci à toi
Oui, enfin ce n'est pas la même chose du tout en l'occurrence. La fille est valorisée en allant contre sa mère - comme dans un grand nombre des contes de Perrault qui font porter sur l'autorité parentale un soupçon très négatif -, et celle qui essaie, même mal gré, de suivre la consigne est punie. Parce que Perrault est un ironiste de premier plan, un Moderne dans la querelle, que ses contes ne sont pas destinés aux enfants mais à un public d'adultes et de jeunes femmes essentiellement qui fréquent les salons. D'où d'ailleurs la morale complètement cynique des Fées qui introduit une véritable économie intéressée du bon geste.
Donc non, je n'ai pas de réponse à te donner, parce que je pense qu'ici la phrase est à lire de manière antithétique, comme souvent dans les paratextes de Perrault où dominent la frivolité et l'ironie.