Bonjour tout le monde !
 
Une question assez simpliste mais qui mérite d'être posée. Au-delà de la chiée de livres de développement personnel qui se vendent en ce moment, est-ce que des livres ont changé votre vie ?
 
De réels changements, que ce soit sur vos convictions politiques, votre manière d'interagir avec les autres, votre style de vie ou que sais-je encore, tout témoignage est intéressant.
 
Si tel est le cas, quels sont les ouvrages qui vous ont fait évolué et pourquoi ?

Oui

Les Fictions de Borges ont complètement détruit les restes de matérialisme que j'avais à 18 ans et m'ont ouvert à une lecture transcendante du monde, quelques mois après je me convertissais.

Sinon la lecture à haute dose m'a de plus en plus éloigné d'un certain prosaïsme du monde, ça dilue un peu mon rapport au réel à terme, j'ai un mépris pour le politique et le sociétal qui m'a rendu totalement apo alors que j'étais plutôt conservateur de droite avant.

La littérature c'est ce qui m'a fait découvrir la plupart des oeuvres d'art que j'aime en-dehors de ce format, et globalement les modes de représentation divers qu'elle peut contenir ont beaucoup influencé mes propres schéma de pensée dans la vie de tous les jours.

Je me suis fait un peu mongoliser par la fiction écrite, de manière problématique d'ailleurs. Mais bon c'est comme ça.

Oui.

Totalement, mon existence est livresque comme le dit Anne-Marie à Michel et Régis dans Les deux étendards.

Personnellement oui les livres ont changé ma vie ! Je n'aimais pas tellement ca à l'école. C'est seulement plus tard que j'ai commencé à lire des romans thrillers et intrigues principalement, puis des livres plus d'actualité et de culture comme The Four sur le règne des GAFA ou encore Sapiens sur l'histoire des HomoSapiens et de l'Homme en général. La lecture permet de s'échapper, de cultiver son imagination. Elle m'a permis de me mettre à l'écriture,; J'ai commencé à écrire mon 1er livre il y a un peu plus d'un an maintenant et j'ai pu l'imprimer pour l'offrir à ma famille. https://www.pumbo.fr/imprimer-un-livre . Donc oui lire change la vie, ouvre son esprit et permet de s'évader dans les pages d'un livre !
Si vous avez d'autres propositions de lecture je suis preneur !

Probablement dépressif pendant mon adolescence, lire rimbaud et de la poésie plus généralement, m'a ouvert l'esprit et fait comprendre une certaine
transcendance. La vie fut profonde et j'ai pu colorer mon abime! C'est peut être rien ou pas concret pour certaine personnes, mais ça m'a aidé à mieux vivre

Ouais avant je me faisais chié au taf,en trois ans ma bibliothèque est passé de 5achats scolaires à 75achats de plaisirs.Sinon sur le plan personnel sûrement mais je suis pas capable de m'en rendre compte

Oui, et je n'en dirai pas plus.

Lire m’a donné envie d’écrire et écrire m’a rendu heureux, donc...

Oui bien sûr.

Oui. Enfin l'enseignement de livres plus que les livres en eux-mêmes, via mes études. Quand tu étudies Bourdieu, Arendt, Tocqueville, et beaucoup d'autres penseurs des sciences humaines, ça enrichit ta manière de voir et de comprendre le monde

Ca vaut aussi avec les autres genres que les essais, chacun est sensible à différents trucs !

Je retiens pour ma part deux livres qui ont profondément changé ma petite personne :

-"le prince" de Machiavel : je devais avoir 12 ans et traversant une mauvaise passe, cela m'a fait prendre conscience d'abord que les humains n'étaient pas spéciaux et que comme toute choses, ils se manipulaient et se transforment ; que le monde n'est pas manichéen ; et que pour arriver à ses fins il est toujours bon d'observer, d'anticiper et de ne jamais se laisser submerger par ses émotions.

-"dans les forêts de Sibérie " de Sylvain tesson ; comme quoi être un solitaire dans l'âme et rêver d'autre chose que d'un job stable, le cul vissé à une chaise de bureau , et trouvant ridicule le fait de donner son avis (passionnant et éclairé) sur la marche du monde (mais derrière un écran), n'était pas un syndrome dont j'étais le seul représentant.

Ooooh que oui. Au collège j'avais aucun ami et je me faisais même insulté à longueur de journée.
Étant donné que je voulais plus sortir dans mon village pour ne pas que ça continue même en dehors des cours, j'ai commencer un livre. Un peu puis de plus en plus.
Ça m'a permit de me sentir mieux, de me rendre compte de la stupidité des gens qui m'entourait à ce moment là.
Et c'est grâce à ça que j'ai découvert mon rêve qui est de devenir écrivain.

Je n'en ai pas l'impression en terme de jalons, ma vie n'a pas basculé après une lecture. Mais il est évident qu'une accumulation de lectures infléchit la pensée et donc mon parcours de vie. Comme la télé, comme internet, comme les films, comme mes amis, comme tout quoi.

Le 06 mars 2019 à 23:05:49 Crostini a écrit :
Les Fictions de Borges ont complètement détruit les restes de matérialisme que j'avais à 18 ans et m'ont ouvert à une lecture transcendante du monde, quelques mois après je me convertissais.

Sinon la lecture à haute dose m'a de plus en plus éloigné d'un certain prosaïsme du monde, ça dilue un peu mon rapport au réel à terme, j'ai un mépris pour le politique et le sociétal qui m'a rendu totalement apo alors que j'étais plutôt conservateur de droite avant.

La littérature c'est ce qui m'a fait découvrir la plupart des oeuvres d'art que j'aime en-dehors de ce format, et globalement les modes de représentation divers qu'elle peut contenir ont beaucoup influencé mes propres schéma de pensée dans la vie de tous les jours.

Je me suis fait un peu mongoliser par la fiction écrite, de manière problématique d'ailleurs. Mais bon c'est comme ça.

Ça t'a surtout rendu pédant.

Tout dépend de les lectures. Les livres de fiction sont des divertissement.Ceux de non-fiction (comme la philosophie) me sont utiles.

Au lycée, si je n'avais pas découvert la littérature (lecture comme écriture) j'aurais certainement fini en prison ou je serais déjà mort. J'avais de très gros soucis de violence (je précise, je ne vivais pas en France). Quand j'ai découvert la littérature ça bloquait au début, je rentrais dans le système scolaire français, sans coeficient, alors qu'avant, au collège on avait des coefficient très élevés en sciences (7 math, 6 physique, 6 svt contre 6 français, 2 anglais, 2 espagnol, 1 langue complémentaire latin ou autre) du coup je bossais les sciences à fond j'avais des 5 de moyennes dans les matières littéraires.

Je me souviens au premier trimestre je n'avais rien rendu en français, en seconde. La prof m'a collé la première semaine des vacances et m'a dit que je resterai là toutes les fêtes si je ne faisais pas les devoirs à rendre. Au but de dix jours, après de nombreux essaies médiocres, j'ai pu rendre des devoirs corrects. L'un d'entre eux c'était d'écriture une satyre qui faisait semblant de louer l'état des routes chez nous (qui étaient catastrophique à l'époque) tout en les critiquant subtilement. J'avais rendu ça sous forme de poème, après écrire et lire ont été une drogue

Jusqu'à ce que je rentre en école d'ingénieur et que je perde tout
Là j'essaie de reprendre depuis quelques mois, mais j'avais vraiment perdu le truc

Oui, clairement.

les livres dont vous êtes le héros (découverts en primaire) m'ont donné le goût de la lecture, de l'écriture, du jeu, de la fantasy et de l'imaginaire et du dessin donc déjà j'ai été servi alors que ce n'était pas encore la littérature au sens propre du terme

après il y a eu des auteurs comme Tolkien, Vance (Le cycle de Tschaï) Howard (Conan), Lovecraft, Wells et plein d'autres auteurs de SF/fantastique américains

et c'est ça qui m'a donné envie d'être écrivain donc ça a défini une partie de ma vie