J'entends souvent des gens qui disent que chez certains auteurs l'histoire doit s'adapter au style qui serait plus important mais c'est faux. Souvent on dit que Céline, dick, ou Proust ou même Rimbaud sont dans ces cas là mais c'est de l'abus de langage.

C'est juste que le style est beaucoup plus fusionnel avec l'histoire, et que l'histoire ne fonctionne pas forcément par un incipit-élément déclencheur... Etc.

Par exemple quand on lit un livre de Dick l'histoire a un sens, c'est juste que les sentiments sont retranscris de la plus fidèle des manières possibles...

Et même avec Rimbaud c'est le cas, y'a toujours un sens bien précis à ses poèmes, c'est pas juste pour faire jolies mais pour traduire les choses du mieux que l'on peut...

Dick c'est le parfait contraire, à moins que tu veuilles dire que chez lui tout se plie à son esprit tordu.

L'opposition "style d'abord - histoire d'abord" est assez vaine puisque les deux s'entrelacent, et de diverses manières propres à chaque auteur.
Mais je serais d'accord pour dire que les deux arguments, dans un sens ou dans l'autre sont mauvais: une histoire sans style, un style sans rien à dire, les deux sont insupportables. Mais là on enfonce des portes ouvertes.

Ben j'les enfoncerai jusqu'à ce que j'en crève

Je parle de Dick parce que si ses histoires sont "tordus" et semblent insensés c'est pour signifier que le monde, pourrait paraître insensé et qu'on est jamais sûr de ce qui est vrai et de ce qui ne l'est pas.

Sinon j'ai jamais l'impression que le style surpasse l'histoire ou l'inverse, y'a pas d'asservissement et je voulais juste dire que c'est un abus de langage, il me semble, que de dire que chez certains auteurs l'histoire est seulement au service du style...

Bien sur que non. Je sais pas, tu transformes Madame Bovary, Moby Dick, la divine comédie, macbeth, le rouge et le noir, ce que tu veux, en scénario. Tu donnes ensuite le scénario à Maxime Chattam et trouves ensuite un moyen de faire oublier à l'humanité que ces livres existaient avant. Personne ne s'en souviendra dans le futur.

Dire "le style qui surpasse l'histoire" ou "une histoire qui surpasse un style" ou même "une histoire au même niveau que le style", c'est totalement absurde... Essayez seulement de vous figurer ce que ça veut dire. Rien. Rien du tout.

Ce qui différencie vraiment les histoires entre elles est justement la forme.
Combien d'histoire sur l'amour ? Pourtant, c'est la forme et la manière de l'écrire qui feront d'elle un chef d'oeuvre

Le 25 octobre 2017 à 00:05:49 LueurEternelle a écrit :
Ce qui différencie vraiment les histoires entre elles est justement la forme.
Combien d'histoire sur l'amour ? Pourtant, c'est la forme et la manière de l'écrire qui feront d'elle un chef d'oeuvre

Je pense pareil, si nos thèmes sont si inépuisables, cela dépend avant tout de la façon de les traiter. Mme Bovary en soit le thème est vu et revu par exemple.