Salut,
j'ai un avis assez mitigé sur L'Idiot de Dostoïevski. Il m'a paru inutilement long, avec d'interminables discussions dans des salons et des terrasses. Le récit est un peu trop décousu à mon goût. Le nombre de personnages est important, au point de m'y perdre parfois. Il faut dire que les noms russes n'aident pas. (Si j'avais su, j'aurais carrément fait une fiche personnages...)
En contrepartie, j'ai beaucoup aimé la fin, la finesse psychologique de certains personnages et également certaines digressions (sur la religion, la peine de mort, la difficulté de mettre en avant des personnages banals pour un auteur etc).
Bref, est-ce que ça vaut le coup que je tente un autre roman de cet auteur ? ou bien autant m’arrêter là ?
Lis Karamazov
De manière général le style de Dostoïevski c'est beaucoup ça tu sais... Beaucoup de passages longs, de persos secondaires pas toujours utiles... Il faut se rappeler qu'il était payé à la ligne, et qu'il était dans la dèche. Essaye L'éternel mari, qui est beaucoup plus court et très beau en plus, et Le joueur, qui est plus une grosse nouvelle. Ils devraient te plaire.
Si tu veux lire un truc un peu plus "soft" il y a Le joueur.
Il fait dans les 180 pages, donc beaucoup moins de personnages que dans L'idiot, Crime et Châtiment et Les Frères Karamazov. Déjà l'histoire ne se déroule pas en Russie et une bonne partie des personnages est étrangère (ça aide pour les lieux et les noms)
Après ce qui est sympa c'est le contexte auquel l'écriture du livre est liée: en 27 jours entre 2 parties de Crime et Châtiment, Dostoïevski forcé par son éditeur d'écrire une histoire alors qu'à la base il voulait en faire un pavé comme il en avait l'habitude... Tu vas retrouver un peu moins de réflexions philosophiques & religieuses mais plus d'éléments autobiographiques
Je suis d'accord pour le joueur, très bon bouquin et facile à lire
Les frères Karamazov ou crimes et châtiments
Ils sont très bien maîtrisés
Je te conseille pas les Démons par contre.
Les carnets du sous sol, c'est pas mal aussi, 200/300 pages
Les mecs qui conseillent Le Joueur, vous croyez l'auteur a 12 ans ou c'est cmt
Merci pour vos réponses.
l faut se rappeler qu'il était payé à la ligne
Cela pourrait expliquer pas mal de choses...
Après je ne suis pas contre les pavés (j'aime beaucoup Les Misérables par exemple), mais ça ne justifie les longueurs inutiles.
Les frères Karamazov ou crimes et châtiments
Ils sont très bien maîtrisés
Tu as eu L'Idiot ? Si oui, tu les trouves vraiment mieux maîtrisés que lui ?
Ce que tu considères comme des longueurs inutiles peut se rattacher à l'écriture très polyphonique de Dostoïevski qui se remarque particulièrement à travers les nombreux personnages secondaires qui nous apparaissent dénués d'intérêts ou de pertinence dans le récit.
Alors certes, c'est parfois lourd (et encore, L'Idiot est un de ses meilleurs, j'te raconte pas la calamité littéraire qu'est Humiliés & Offensés...) mais ça repose sur un style très intéressant et assez original. En soit, Dostoïevski ne fait pas parler ses personnages, il ne fait que rapporter ce qu'ils disent. On peut toujours l'imaginer dans un coin de la pièce en train de noter ce qui est en train de se dire, sans jamais interrompre, sans jamais influencer ces personnages. Cela a pour effet de donner à ces derniers une vie qui s'ancre dans une réalité très physique par opposition à un Tolstoï chez lequel la vie aussi est omniprésente, mais d'une façon plutôt visuelle; chez Dostoïevski, on ne voit pas les personnages, on les sent.
Tolstoï chez lequel la vie aussi est omniprésente, mais d'une façon plutôt visuelle; chez Dostoïevski, on ne voit pas les personnages, on les sent.
Plutôt d'accord, bien vu
Si c'est la longueur qui te gêne, peut-être les carnets du sous-sol. Les nuits blanches aussi ...
Ce sont plutôt des récits courts et assez différents, ça t'aidera peut-être à savoir si c'est juste Dostoïevski que t'aime pas.
Pareil que l'auteur, j'ai lu Le Joueur récemment qui m'a beaucoup plu. J'ai voulu continuer avec L'Idiot et je trouve que ça rame. Je viens d'achever la première partie (environ 300 pages) et je vais continuer car je ne souhaite pas ne pas terminer ce livre mais je dois avouer que je suis déçu.
Un autre Dosto à conseiller pour rebondir après l'Idiot ?
Le 10 décembre 2018 à 17:19:59 toutanballon2 a écrit :
Pareil que l'auteur, j'ai lu Le Joueur récemment qui m'a beaucoup plu. J'ai voulu continuer avec L'Idiot et je trouve que ça rame. Je viens d'achever la première partie (environ 300 pages) et je vais continuer car je ne souhaite pas ne pas terminer ce livre mais je dois avouer que je suis déçu.Un autre Dosto à conseiller pour rebondir après l'Idiot ?
L'Idiot est un bon roman mais qui peut déplaire à beaucoup, notamment pour son style peu conventionnel. Termine le quand même, il t'en reste que 600
Sinon commencez par Crimes et Chatiments pour ses gros bouquins, c'est le plus facile à aborder. Mais ne passez pas à côté des Frères Karamazov qui est son pur chef d'oeuvre.
Je crois que tu te rends pas compte que tu soulignes des qualités de Dostoievski. Si tu veux une intrigue plus compacte, moins de personnage et moins de discussion philosophique, tu peux lire du Hemingway.
"Payé à la ligne", lol, genre parce qu'il était payé, Dostoievski se foutait bien de ce qu'il écrivait, c'est con comme réflexion. Vous, vous êtes pas payés à la ligne, ça a pas fait de vous des grands auteurs (je dis vous, mais évidemment je suis dedans).
Karamazov
Vous, vous êtes pas payés à la ligne, ça a pas fait de vous des grands auteurs
La négation de l'inversion n'a jamais constitué en logique une preuve tangible, espèce de sale mongolien dégénéré.
"That's escalated quickly"
Le 30 novembre 2016 à 07:36:35 AlphaKhey a écrit :
Ce que tu considères comme des longueurs inutiles peut se rattacher à l'écriture très polyphonique de Dostoïevski qui se remarque particulièrement à travers les nombreux personnages secondaires qui nous apparaissent dénués d'intérêts ou de pertinence dans le récit.Alors certes, c'est parfois lourd (et encore, L'Idiot est un de ses meilleurs, j'te raconte pas la calamité littéraire qu'est Humiliés & Offensés...) mais ça repose sur un style très intéressant et assez original. En soit, Dostoïevski ne fait pas parler ses personnages, il ne fait que rapporter ce qu'ils disent. On peut toujours l'imaginer dans un coin de la pièce en train de noter ce qui est en train de se dire, sans jamais interrompre, sans jamais influencer ces personnages. Cela a pour effet de donner à ces derniers une vie qui s'ancre dans une réalité très physique par opposition à un Tolstoï chez lequel la vie aussi est omniprésente, mais d'une façon plutôt visuelle; chez Dostoïevski, on ne voit pas les personnages, on les sent.
C'est juste.
"On peut toujours l'imaginer dans un coin de la pièce en train de noter ce qui est en train de se dire, sans jamais interrompre, sans jamais influencer ces personnages." C'est justement cette ambiance mêlant le théâtrale et le psychologique qui fait la force de ses romans.
Sinon, pour l'auteur, je te conseille, comme il a été évoqué au dessus, Crime et Châtiment , puis ensuite Les Démons / Possédés (qui est pour moi le chef d'oeuvre de Dostoïevski). Le joueur peut-être une douce entrée également. Je comprends que tu n'ai pas pu apprécier grandement L'Idiot : moi-même étant fan de l'auteur, je l'ai trouvé bien plus léger que certaines de ses autres œuvres. Je pense qu'une seconde chance est envisageable
Le 11 décembre 2018 à 10:17:49 Auteur blacklisté a écrit :
Vous, vous êtes pas payés à la ligne, ça a pas fait de vous des grands auteurs
La négation de l'inversion n'a jamais constitué en logique une preuve tangible
Il n'y a pas de "preuve tangible" dans le domaine où on parle, ce qui est peut-être la raison pour laquelle je n'essaie pas, à l'inverse d'autres crétins ici, de donner une pseudo-forme A+B à mes posts. Aussi, tu es de mauvaise foi crasse, car ma réduction à l'absurde sert très bien à montrer que c'est un sophisme de penser que parce que Dostoievski était payé à la ligne, cela influençait son travail d'écriture (confondre corrélation et causation).
c'est un sophisme de penser que parce que Dostoievski était payé à la ligne, cela influençait son travail d'écriture
donc il faisait des descriptions d'armoires pendant 5 pages par pur désir esthétique
aller retourne lire deleuze le mongol