J'entend souvent des éloges pour celles de Markowicz mais j'ai mes reserves sur à quel point l'interpretation d'un petit rat de bibliotheque juif peut rester fidèle a un chretien reactionnaire. Puis ses editions coutent plus du doubles des autres. Pas d'amalgames
En traductologie, la question de "meilleur" ou de "pire" en regard d'une traduction - professionnelle tout du moins - ne se pose pas vraiment.
Celle de Markowicz est la plus littérale, et si dans tes choix de traduction tu valorises cet aspect c'est celle qu'il faut choisir.
Pourquoi ce forum est rempli de gros beauf' comme l'auteur?
Pourquoi on se tape que des attardés qui ont été tellement victimisés dans l'enfance qu'ils pensent pouvoir avoir un avis sur tout?
Ferme ta gueule l'auteur, victime va.
Desolé si je t'ai offensé mon ami juif. Ce n'était pas l'intention. J'aime pas la facon dont le gars se dit dans ses interviews detester les ideau de l'auteur qu'il traduit. A croire que s'il y a un auteur chez qui on sait le moins detacher l'oeuvre et ses idées, c'est Dostoievski. En plus sa facon de se metre en avant, on dirait qu'il se croit plus qu'un simple intermediaire.
Quant à me traiter de victime, c'est pas moi qui est triggered par une question anodine et se défoule sur internet.
Le traducteur de fait n'est pas un simple intermédiaire, c'est un auteur de seconde main. La traduction, à part dans le cas très spécifique du mot à mot, procède toujours d'un travail de réécriture - et donc d'écriture. Si je te demande de reformuler n'importe quelle phrase que je pourrais concevoir, tu aurais toute propriété intellectuelle sur ta formulation quand bien même tu aurais été amené à la produire dans un cadre sémantique strictement borné. Les traducteurs sont d'ailleurs rémunérés comme des artistes et pas comme des épiciers ou des maçons.
Tout ça pour dire que la traduction littéraire relève d'un mode de lecture puis d'écriture particuliers, qui laissent forcément place à l'interprétation. Après est-ce que ça veut dire qu'il est nécessaire de se pâmer d'admiration pour l'homme que l'on traduit ? Non, en rien. Un travail professionnel fait fi de ce genre d'a priori, et celui de Markowicz l'est indéniablement. Juif ou pas.
Je vois ce que tu veux dire, mais ca reste à la base une personne chargée de retranscrire l'auteur originel au lécteur aussi fidelement que possible, donc un intermediaire.
Et pour se faire, cela ne requiert elle pas une certaine comprehension (je ne dis pas adherence) du fond de l'oeuvre et de la pensée de l'auteur au dela de la forme? Parce que bon, quand je lis un truc pareil, je me pose des questions;
"Il le fréquente assidûment depuis près de dix ans et pourtant, il
n'a jamais rêvé de le rencontrer. «De toute façon, Dostoïevski ne m'aurait jamais adressé la parole. Je suis juif», dit André Markowicz. Le bonhomme Dostoïevski ne l'intéresse pas: bon père, orthodoxe pratiquant, réactionnaire et antisémite. «Je préfère l'homme intérieur, celui des livres. Celui qui n'est pas à une contradiction près», assène le petit homme volubile à la coiffure de moujik."
C'est comme voir un catholique ou musulman traduire Nietzsche, il y a un petit truc de genant mais tu ne sais pas très bien quoi.
Mais merci pour la reponse contructive.