-"Deux allongés" dit Gaspard au serveur.

Les deux adolescents étaient assis à la terrasse d'un bar niçois. C'était une belle matinée de fin d'été qui commençait, les rues étaient calmes et les vitrines brillaient, illuminées par le soleil orangé qui s'échappait de l'obscurité.
Les deux amis se connaissaient depuis toujours ou presque et se voyaient tous les jours ou presque.

C'était leur rentrée dans le supérieur, ils étaient pris - par hasard, dans la même prepa. L'un était passionné par la poésie, l'autre par les romans, et tout deux souhaitaient devenir journalistes sans avoir une réelle connaissance du métier. Il étaient assis en silence, fatigués et rêveurs avant que le serveur bruyant les interpella :
"Voilà vos décaféinés, ça fera 5 euros".
Les deux garçons étaient trop timides pour faire remarquer à la rustre personne son erreur, ils préférèrent en rire et s'allumer des cigarettes. Ils commencèrent à échanger des paroles banales et frivoles qui embrassèrent, dans le désordre, les sujets suivants : la copine de Gaspard, la nouvelle montre d'Ycare, la beauté du paysage de Kos (ile balnéaire grecque), le désespoir dans l'oeuvre de Maupassant, l'élégance de la fumée d'une cigarette.

Quand ils s'aperçurent que les cours étaient sur le point de commencer ils partirent précipitamment, et coururent en riant jusqu'à un immense portail en chêne sombre, somptueux mais fermé. L'un des deux appuya avec ferveur sur le bouton blanc qui faisait office de sonnette.
Une dame grinchonnante ouvrit lentement la porte en leur lançant d'un ton inquisiteur :
"Vous petits garnements, vous êtes en retard, et vous devez savoir qu'il n'est pas bon de se faire remarquer le premier jour. Vous êtes en quelle section ?"
- On est en Hypokaghne, répliqua Gaspard
- Dépêchez vous de regagner la salle 123, c'est au premier étage, couloir de gauche, conclut la régente.

Ils pressèrent le pas, s'élancèrent dans les escaliers, mais devant la porte, blanche et étroite, aucun des deux n'osa prendre les devants.

"On va faire un pile ou face" lance Ycare
- Pile, répondit son ami
- Attends mais je n'ai pas de pièce, t'en as une ?

Ils s'esclaffèrent dans leur désaccord et leur chamaillerie s'entendait dans la salle si effrayante. Ils s'en rendirent compte lorsqu'une femme ouvrit la porte et s'écria :
"Qu'est-ce que c'est que ce raffut. Vous dérangez mon cours là"

C'est pas terrible terrible si je puis me permettre

https://www.jeuxvideo.com/forums/0-58-0-1-0-1-0-ecriture.htm

Adresse-toi plutôt ici.

Autrement :

Les deux amis se connaissaient depuis toujours ou presque et se voyaient tous les jours ou presque.

La répétition est vraiment lourde, je suppose qu'elle est voulue du coup, ou que c'est une inattention, mais dans les deux cas c'est dérangeant.

ils étaient pris - par hasard

C'est pas très français le demi-cadratin unique.

fatigués et rêveurs avant que le serveur bruyant les interpella :

Il manque une négation et après "avant que" on met du subjonctif.

Les deux garçons étaient trop timides pour faire remarquer à la rustre personne son erreur

Je trouve l'emploi de l'adjectif "rustre" en rupture de tonalité avec le reste de ton texte.

Ils commencèrent à échanger des paroles banales et frivoles qui embrassèrent, dans le désordre, les sujets suivants : la copine de Gaspard, la nouvelle montre d'Ycare, la beauté du paysage de Kos (ile balnéaire grecque), le désespoir dans l'oeuvre de Maupassant, l'élégance de la fumée d'une cigarette.

J'aime bien

un immense portail en chêne sombre, somptueux mais fermé

C'est une formulation étrange. Le "mais" suppose une forme de lien logique exclusif entre les deux éléments, or le fait que le portail soit somptueux ne l'empêche en rien d'être fermé et inversement.

grinchonnante

Je crois pas que ce terme existe Ronchonnante ou grinchante plutôt.

Vous petits garnements

Même remarque que pour rustre.

Dépêchez vous de regagner la salle 123

Pas de problème de langue en soi mais logiquement l'emploi de "regagner" est gênant puisque dans la scène que tu décris ils ne sont pas encore entrés dans la salle pour la première fois.