D'après ce que je sais, les grands poètes étaient très connus de leur temps, dans les journaux beaucoup de poésies étaient publiés quotidiennement maintenant j'ai l'impression qu'on pourrait sortir un recceuil de poèmes magnifiques tout le monde s'en foutrait qu'en pensez vous ?
Faut pas se faire une vision trop idyllique du passé non plus. Lis ou relis les Illusions Perdues de Balzac, finalement la merveilleuse seconde partie ne parle que de ça La poésie ça fait pas de thune alors seuls les esthètes s'en préoccupent encore. Et c'est pas eux qui tiennent les bourses des éditions.
Je ne connais pas les habitudes de lecture des gens avant le XXème siècle, mais maintenant la majorité achète des bouquins pour l'été et pour la plage. Et les gens ne lisent pas de poésie sur la plage. Ils lisent du roman. Du bon roman. Du Marc Lévy.
C'est cliché de dire ça évidemment, mais comme l'a dit Stoechiometrie, la poésie n'intéresse que les gens qui recherchent la beauté de la langue là où les gens veulent être divertis, et ne voient pas forcément le divertissement dans de la poésie.
Oui effectivement, toute littérature dont le sens est très implicite voire absent est austère et peu propice à plaire au grand public.
Sarcasme ?
Bah non, c'est sérieux. D'ailleurs c'est la grande réponse des gens qui matent ou lisent de la merde quand tu leurs fais remarquer, ils répondent qu'ils ont "pas envie de se prendre la tête".
Le 02 juillet 2015 à 17:05:08 stoechiometrie a écrit :
Bah non, c'est sérieux. D'ailleurs c'est la grande réponse des gens qui matent ou lisent de la merde quand tu leurs fais remarquer, ils répondent qu'ils ont "pas envie de se prendre la tête".
grave, je trouve ça con de juste se divertir quand tu peux te divertir ET apprendre en même temps
La poésie s'apprécie par le style, les images sophistiquées qu'elle renvoie, la sensibilité, l'être du poète...
Dans une société où le lectorat récompense plus que tout par sa fidélité les jolies histoires fluides dans un langage si peu travaillé, Lévyesques... la poésie ne se vend pas. Je ne m'étonne pas trop.
On pourrait se poser la même question pour la littérature en général...
Le 02 juillet 2015 à 17:47:08 [WorldGamer] a écrit :
On pourrait se poser la même question pour la littérature en général...
Pas à ce point... tu tournes la tête t'as réellement l'impression que la poésie s'est figée à Prévert. Les poètes existent encore, mais il faut les chercher... bien et pas partout.
Quelle différence cela fait finalement ?
Que la poésie n'est plus connue car elle n'est n'est plus connue lui donne une chance de revenir ( ainsi, au Québec des années 60, elle était plus populaire que le roman) plus grande que si les gens ne l'aimaient tout simplement plus. Que la poésie soit moins abordable pour le quidam est certainement une raison de sa populairité moindre, voire quasi inexistante, mais en revanche, et comme avantage, cette absence de popularité permet aux auteurs d'être des auteurs absolus, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas tenter de plaire au public : il n'y en a quasi pas. Les auteurs peuvent donc se permettre toute les extravagances personnelles, toutes les expérimentations, toutes les tentatives sans avoir la légère influence de « plaire », de rameuter du badot.
Je ne pense pas que la poèsie est disparu. Elle a juste énormément évoluer. Si les gens n'aimer plus la poèsie, des gens comme Grand Corps Malade et autres Rouda ne vendrait guère de disques.
Seulement effectivement on vois rarement quelqu'un sortie un bouquin de poèsie et le lire. (bien que les Fleurs du Mal fassent partie de mes livres de chevet.) Mais ça, je crois plutot que de tout temps ce fut plus ou moins le cas. Beaucoup de grands poètes n'ont eut de véritable reconnaissance que sur le tard, voir même après leur mort.
Comme ça, je dirais qu'il doit aussi y a voir un rejet du vide intersidéral qu'on nous a souvent vendu comme de la poésie contemporaine D STRUK TURAY.
Vous savez, le truc du genre :
Réveil
Faim dans le monde
Je suis
Voiture
Magad, je suis un génie
Parce que la poésie est, bien souvent, en tout cas dans la façon dont on la présente à l'école, plus difficile à lire que le genre romanesque, le théâtre, etc.
Dans mon cas personnel, je trouve les Fleurs du Mal très difficile à lire et à comprendre par rapport à un roman, que je dirais "lambda". Donc logiquement, par paresse peut-être, je préfère généralement lire un roman que de la poésie. Après, je trouve que certains recueils de poésie sont tout à fait abordable, du type Paroles de Prévert, que j'ai trouvé très simple a lire et m'a beaucoup plu.
Bref, je pense que la poésie est quand même assez difficile d'accès.