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2023 (S6), Chapitre 50 (n°258) : Plus bas que terre

Je suis un loser. Tout le monde sait ça. Ma carrière repose sur des défaites, ces défaites d'hier qui font ce que je suis aujourd'hui. Mais celle-ci fait plus mal que les autres. Les mots peuvent difficilement décrire ce que je ressens. A l’échelle de mon sport, je ne suis qu’un gamin. Je n’ai que vingt-cinq ans et tout laisse penser que j’aurai d'autres chances de remporter un titre de champion du monde mais je ne peux pas m’empêcher de penser que c’était peut-être la seule. Des mecs qui n’ont eu qu’une chance, je peux vous en citer un paquet mais l’exemple le plus parlant reste Felipe Massa et, aujourd’hui, j’ai vraiment le sale sentiment d’avoir dressé un parallèle avec lui.

J’ai fait de mon mieux pour combler ce trou de neuf points mais ça n’a pas suffi. J’ai piloté sans faille aujourd’hui et j’ai réalisé un week-end quasi parfait qui m’a permis d’y croire mais ça n’a pas suffi. Ces vingt-cinq points et ce trophée de vainqueur ont un goût amer, c’est certain. Parce que je me suis battu jusqu'à la dernière seconde et que, pendant un moment, ça suffisait.

Comme si cette saison et son résultat n’étaient pas assez fous, il faut que les trois hommes providentiels de cette année 2023 se retrouvent sur un même podium lors de la dernière manche. Une partie de moi voudrait juste rentrer à l’hôtel et faire ses valises rapidement pour quitter le circuit mais je ne peux pas. J’ai perdu et je dois l’assumer. Je le sais, dans les prochaines semaines, les prochains mois et peut-être même jusqu’à la fin de mes jours, on me reparlera de mes trous d’air qui auraient changé l’issue de ce championnat alors jouer les mauvais perdants n’est pas vraiment une alternative. Après tout, si j’avais eu envie d’être heureux aujourd’hui, je n’avais qu’à être meilleur à Austin, d’abord. Comme Fuji et Shanghai définissent respectivement Alonso et Hamilton en 2007, Austin définira Kofler en 2023. Je ne pourrais pas m’en détacher ; même s’il y a des points qui auraient pu me revenir dans d’autres occasions - Montmelo, Monaco ou Suzuka - c’est d’Austin qu’on me parlera.

Devant la situation exceptionnelle et la déception de deux des trois protagonistes du podium, la FIA a aménagé la cérémonie et ne procèdera qu’aux hymnes et à la remise des trophées. Pas d’interview et c’est très bien ainsi.
En arrivant dans le parc fermé, je gare mon Audi au centre, cette numéro 8 qui aurait pu devenir une voiture championne du monde mais qui ne l’est pas devenue. Je prend un moment pour poser les choses à plat dans mon baquet et je finis par sortir, sans effusion de joie. Les bras joints et implorant la pitié des cieux, je n’ai pas vraiment la tête à célébrer mon huitième succès en F1.
Je me dirige rapidement vers les gars qui n’ont pas un mais deux pilotes à consoler. Ils nous donnent des tapes amicales, nous étreignent et nous parlent mais ça ne change malheureusement pas grand-chose. Je finis par aller donner une accolade à Seb, qui fait pour une fois preuve de classe en me retournant le compliment que je lui adresse à propos de sa saison. A force de se préoccuper de la lutte interne, on a laissé filer George et on n’a plus semblé capables de le récupérer depuis la trêve. Finalement, je finis par aller voir GR, tout fraîchement redescendu après avoir été littéralement soulevé du sol par les hommes de McLaren, qui retrouvent la gloire quinze ans après Hamilton.

Niki : Bravo, mec. Tu le mérites.
George : Je crois qu’on le méritait tous les trois. Tu t’es vaillamment battu, il n’y a pas de quoi avoir honte.
Niki : J’imagine…
George : J’en ai sué pour arriver jusque là avec un concurrent pareil, surtout qu’il y avait aussi Seb. J’imagine que je dois te remercier de m’avoir poussé jusqu’au bout de moi-même.
Niki : Profite du moment.
George : Je vais en profiter, oui. Je te souhaite simplement de pouvoir connaître ça plus tard. Tu seras là l’an prochain, il faudra à nouveau compter sur toi pour aller chercher tous les points disponibles et il faudra de grosses performances pour t’empêcher d’y arriver. Je sais que tu vas rebondir plus fort l’an prochain et ça finira par te sourire. Ne t’en fais pas.
Niki : Merci George.

George est un sacré personnage et probablement l’un des plus fairplays qui soient. Depuis qu’on s’est croisés pour la première fois en 2013, je n’ai pas souvenir d’un seul instant où George a manqué de fairplay. En karting, même s’il courait en seniors et moi en juniors - question d’argent - je me souviens qu’on me parlait de lui comme d’un exemple. Les Verstappen, Leclerc, Norris, Ticktum, Sette Câmara ou Schumacher étaient impulsifs, comme n’importe qui d’autre, mais George épatait déjà de par sa maturité. Plus qu'un pilote, c'est un personnage qui a remporté le titre aujourd'hui et je m'estime chanceux de faire partie de ceux que le champion craint. “Dis-moi qui t’a battu et je te dirai qui tu es”, j’imagine que c’est ce qui résume mon état d’esprit. J’ai perdu contre George et, même si j’en ai la gorge serrée, je préfère perdre face à quelqu’un comme lui que face à un type sans pitié. Après ces quelques mots et cette cérémonie du podium très particulière - la pire de mon existence - qui a requis de moi une amabilité sans défaut, je redescend vers les stands et, aussitôt arrivé au garage Audi, je m’isole. Je fais brièvement signe à mes proches que j’ai besoin d’être seul et je prend la direction de la pièce qui m’est réservée pour le week-end, où Stefan et moi avons effectué les échauffements avant chaque séance et où sont rangés mes effets personnels.

Une fois seul dans cette pièce, je m’effondre. J’ai fait front devant les caméras, question de bienséance, mais une fois seul, je relâche tout. Toutes ces émotions, ce sentiment d’avoir laissé passer une chance en or, ce sentiment d’avoir raté l’inratable, c’est tout ça qui me hante depuis le drapeau à damiers. Je ne suis pas quelqu’un qui a des regrets, je n’aime pas employer le conditionnel présent et encore moins le conditionnel passé, pourtant cette fois je ne peux pas m’empêcher de me dire que j’aurai pu gagner ce titre. J’ai la sensation que mon CV était suffisant pour gagner ce titre. En dix-huit courses, je suis parti sept fois en pole, j’ai signé six succès et je suis monté douze fois sur le podium : ce ne sont pas des statistiques de vice-champion du monde. Sauf quand on s’appelle Niki Kofler.
Il y a des courses où j’étais destiné à m’extraire de la masse comme au Canada ou en Belgique, deux courses héroïques, parts de la légende de notre sport mais qui n’ont pas suffi. J’ai bien sûr mes torts et cette bataille perdue à Austin me hantera pendant longtemps, mais j’estime aussi que la chance ne m’a pas aidé par moments. L’Espagne notamment me reste en travers de la gorge pour des raisons que j’exposerai certainement une fois que je serai à la retraite. Je n’aime pas imaginer des scénarios alternatifs avec des résultats différents de la réalité mais je vous assure que, quand vous êtes dedans, c’est dur de penser à autre chose qu’à ces opportunités : tous mes abandons ont été coûteux et ils étaient évitables, pour ainsi dire, ce qui fait d’autant plus mal quand on sait que George n’a abandonné qu’une fois dans la saison et qu’il triomphe pour deux petites unités. Et puis deux unités, justement...Plus petite marge depuis l’instauration du barème actuel. Première lutte à trois depuis Abu Dhabi 2010. Malgré la rapidité apparente de notre Audi, rien n’était jamais scellé dans le marbre et le fait que nous ayons été trois jusqu’au bout illustre bien cela.

En revenant du podium, j’ai passé une bonne demie-heure à pleurer seul dans cette pièce d’une dizaine de mètres carré, avant que mon père ne vienne me voir.

Johann : Ca ne vaut pas le coup de t’infliger ça, mon grand.
Niki : Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?
Johann : Tu ne mérites pas ça. Tu as tout fait comme il fallait, c’est juste que ça ne devait pas être pour cette année.
Niki : J’ai tout sacrifié pour cette putain de saison...Tout. J’ai fait un grand ménage dans ma vie, j’ai oublié des gens en cours de route, tout ça pour ça...Je me dégoûte. Je n’ai pas été foutu d’être meilleur quand il le fallait. J’ai envie de tout arrêter, je sacrifie tout et n’importe quoi pour ma carrière et je finis toujours second...
Johann : Ne dis pas ça. Ne dis pas aujourd'hui ce que tu regretteras demain. C’est l’émotion qui parle, ça ne sert à rien de te rabâcher des trucs pareils. Tu m’aurais cru si je t’avais dit, il y a cinq ou dix ans, que tu lutterais pour le titre en 2023 ?
Niki : Non.
Johann : Alors considère que cette opportunité que tu as eu est une chance. A force de travail, la porte s’ouvrira un jour et tu l’auras.
Niki : Échouer n’était pas permis. J’avais les cartes en main.
Johann : Souviens-toi, Niki..."Gagner est une chose mais, dans la défaite, j'apprenais toujours plus.".
Niki : Ce n’est pas le moment de me ressortir les discours de Lauda, Papa.
Johann : Tu sais aussi bien que moi qu’il dit vrai. Qu’est-ce que tu serais devenu si tu avais gagné aujourd’hui ? Tu en as vu d’autres, des défaites. Dans ta carrière, tu as toujours fini second, pourtant tu ne t’es jamais dit que l’échec était interdit. Tous les échecs t’ont amené ici. Tu ne serais pas ici si tu avais gagné en karting, en GP3 ou en F2. Tu es arrivé à ce niveau à cause de Norris, à cause de Ticktum, à cause de tous ceux qui t’ont battu par le passé et qui t’ont rendu plus fort. Et je met ma main à couper que Russell est en train de faire de toi un meilleur pilote. Tu n’aurais pas eu envie de le remettre à sa place si tu l’avais battu alors que, maintenant, je crois que tu ne rêves que d’une chose, c’est de pouvoir lui rendre la monnaie de sa pièce.
Niki : Je n’ai plus la force. Je suis allé puiser au bout de moi-même, j’ai tout optimisé mais ça n’a pas suffi…
Johann : Il va te falloir du temps pour accepter ça, je le sais. Mais n’oublie pas que cette expérience te servira dès que tu seras de nouveau dans cette position de gagner un titre.
Niki : Et si c’était la seule ?
Johann : Niki...Sors d’ici, l'air est en train de t'étouffer. Il fait cinquante degrés dans ce merdier, je t'assure que tu devrais sortir. Sors, va rejoindre ta mère, Karl, tes enfants. Ils vont t’aider à comprendre que tout n’est pas perdu. Tu as encore plein de belles choses devant toi, ne regarde pas dans le rétro en te remémorant ce que tu as raté mais pense plutôt à ce que tu vas réussir à l’avenir.

Alors que nous sortons des bureaux alloués à Audi par les organisateurs du GP, nous tombons sur Steven.

Steven : Je n'aurai jamais pensé avoir autant de compassion pour un loser...Je suis dégoûté pour toi, Niki. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis dégoûté.
Niki : Loser un jour, loser toujours...
Steven : Sale journée. Tu pars et en plus tu pars sans couronne. Je me sens horriblement mal que tu ne l’aies pas eue. J'ai la sensation d'avoir merdé alors qu'on a tous fait de notre mieux, toi y compris.
Niki : J’imagine que tu sais comment ça se passe, on a déjà été dans cette situation avant.
Steven : Ouais mais la première fois j’étais heureux que tu partes car je savais que tu allais poursuivre ton ascension. Cette fois, je me dis qu’on est presque tout en haut et qu’on aurait pu faire ça dans la même équipe. Mais c’est comme ça. J’espère juste que Richard ne te criera pas trop dessus l’an prochain et qu'il te sera utile pour ton sacre l'an prochain.
Niki : Merci, Steven.

Alors que je reviens au rez-de-chaussée où sont situés les garages de l’équipe et le paddock, j’échange avec ceux qui sont venus pour moi ce week-end et qui tentent bien que mal de me changer les idées. C’est une tâche difficile, presque impossible, à laquelle Karl s’attelle sans grand succès. Alors que je discute juste à l’extérieur du garage Audi et que je sais qu’une caméra est focalisée sur mes faits et gestes depuis plusieurs minutes, j’aperçois Seb au loin et décide d’aller le voir.

Sebastian : On m’a dit que tu n’avais pas l’air en grande forme depuis la fin de la course…
Niki : C’est plutôt exact.
Sebastian : Je ne me fais pas de souci pour toi. Tu as montré quelque belles choses, surtout à la toute fin quand il ne restait plus beaucoup d’espoir. Ca ne me surprendrait pas que tu finisses par y arriver. Je n’aime pas la personne que tu es mais je suis obligé de m’incliner devant le pilote ; tu as prouvé que m’avoir dans ton équipe n’était pas synonyme de se faire marcher sur les pieds, tu as réussi à m’emmerder et même à finir devant moi. Je reconnais ma défaite mais je me dis qu’elle paraît moins absurde quand on sait ce que tu es devenu. Je garde le souvenir du gamin insolent qui cherchait à attirer l’attention mais, maintenant, je crois que tu n’es plus tout à fait ce genre de mec, même si tu n’es pas encore champion du monde...Maintenant, tu vas être redouté et c’est là que tu vas devoir prouver que cette année n’était pas un accident. Les gens t’attendront au tournant dès mars.
Niki : Et toi, tu m’y attendras ?
Sebastian : Certainement...

Dans la semaine qui suit, alors que je voyage à travers l’Europe - Londres, Paris, Vienne - pour donner des interviews à différents médias, une nouvelle choc s’abat sur le paddock : Sebastian Vettel a décidé de prendre sa retraite avec effet immédiat. En voilà, un gros scoop…

AH!

Excellent ces trois derniers chapitres j’ai vibré pendant la course

Ayaaaa Seb qui part à la retraite, ça me surprend pas plus que ça

Vu que quasiment tout est acté, je vois pas trop ce qui va se passer. Mais j'imagine mal Planz promu en titulaire chez Audi, du coup je me demande qui ils vont aller chercher. Ne nous mets juste pas Bottas, épargne nous ça

Il y a des courses où j’étais destiné à m’extraire de la masse comme au Canada ou en Belgique, deux courses héroïques, parts de la légende de notre sport mais qui n’ont pas suffi.

C'est vrai que quand on y repense, Niki était le meilleur pilote du monde en 2023 intrinsèquement. Mais bon c'était sûr que la guerre d'ego entre lui et Seb allait finir par coûter cher

Niki parle beaucoup de l'Espagne et à vrai dire j'ai oublié la raison exacte de l'abandon (c'est là qu'il parlait de complot ?), mais moi je repense surtout à Monaco où il abandonne à cause de ce crétin de Jack Aitken

Niki : Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?

Johann : Tu ne mérites pas ça. Tu as tout fait comme il fallait, c’est juste que ça ne devait pas être pour cette année.

[...]
Johann : Ne dis pas ça. Ne dis pas aujourd'hui ce que tu regretteras demain.

Plagiat, t'es grillé
https://youtu.be/M3PS-RApBXo?t=2159
Mais excellemment bien utilisé au sein d'une discussion qui est de ta propre plume, j'aime

Toujours aussi douloureux de voir Thibaut en détresse, du coup en revivant ça avec Niki, ça m'a fait mal pour lui

2023 posts, 2023 comme l'année du sacre de Ni...Ah bah non ptdr

Le 14 novembre 2019 à 23:04:38 Mouf67 a écrit :

Plagiat, t'es grillé
https://youtu.be/M3PS-RApBXo?t=2159
Mais excellemment bien utilisé au sein d'une discussion qui est de ta propre plume, j'aime

Toujours aussi douloureux de voir Thibaut en détresse, du coup en revivant ça avec Niki, ça m'a fait mal pour lui

Ca m'avait bien fait marrer de voir que t'étais convaincu de ça aux US déjà
J'avais prévu ça depuis un moment, le contexte colle sur certains points je trouve

Non mais... je ne peux pas croire... mais enfin... ne dis pas aujourd'hui ce que tu regretteras demain

Je me doutais fortement que t'avais écrit l'épisode avant le reportage sur Pinot, mais j'imaginais que t'étais revenu sur le texte pour l'adapter un tout petit peu et faire un hommage référence tant le discours de Madiot est énorme et déjà culte en quelques sortes pour les fans de vélo

Le "Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?" puis "Tu ne mérites pas ça", j'ai tout de suite pensé à ça, mais je trouve que c'est tellement passe partout que je me suis dis coïncidence. Mais quand j'ai vu le "C'est juste que ça ne devait pas être pour cette année" et surtout le "Ne dis pas aujourd'hui ce que tu regretteras demain", je me suis dis que c'était trop et que c'était forcément volontaire pour faire référence à ce moment

Depuis la saison 4 faut plus trop se fier à la date d'écriture mais plutôt à la date de ré-écriture
Là en l'occurrence j'ai ré-écrit cet épisode quasi-intégralement et il me semble que j'ai fait ça en septembre

A quand les suites du coup maintenant ?

Le 15 novembre 2019 à 11:02:00 PapY_MoLoToV a écrit :
A quand les suites du coup maintenant ?

Vous avez eu 6500 mots en 2 jours et c'était des chapitres giga-importants, t'as pas le droit de dire ça wesh

Je vais répondre quand même : suite samedi et ça ne sera pas le final de la saison. Il reste 4 épisodes et autant de jours de publication, la saison se terminera donc samedi prochain.
Vu que j'ai rushé la fin de saison sportive (c'était volontaire pour ajouter à l'excitation) j'avais besoin de quelques épisodes pour poser deux ou trois trucs à plat et ça sera fait dans les prochains chapitres.
Pour ce mois de novembre, il nous reste donc :
- 4 épisodes
- Les mises à jour StatsF1 (avec une belle percée de Niki )
- Le traditionnel "keskachangé" où je donnerai les grandes lignes de la saison 6 initialement prévue (spoiler : y'avait pas mal de trucs différents )
- Un big fat résumé de toutes les intrigues de votre fiction préférée depuis son commencement

C'est bien que tu réhabilites Seb je trouve. Bon j'espère qu'il va pas se lancer dans les podcast maintenant

La réaction de Niki est compréhensible mais de la a se dire que c'est un looser il abuse total. J'ai l'impression qu'il a aucune confiance en ses capacités. Mais en tout cas sacré salve d'épisode et cette story est vraiment incroyable tant y a énormément d'idées exploités et c'est très difficile de se réinventer dans les story sportives.

Le 15 novembre 2019 à 11:14:20 Soeprapto a écrit :

Le 15 novembre 2019 à 11:02:00 PapY_MoLoToV a écrit :
A quand les suites du coup maintenant ?

Vous avez eu 6500 mots en 2 jours et c'était des chapitres giga-importants, t'as pas le droit de dire ça wesh

Je vais répondre quand même : suite samedi et ça ne sera pas le final de la saison. Il reste 4 épisodes et autant de jours de publication, la saison se terminera donc samedi prochain.
Vu que j'ai rushé la fin de saison sportive (c'était volontaire pour ajouter à l'excitation) j'avais besoin de quelques épisodes pour poser deux ou trois trucs à plat et ça sera fait dans les prochains chapitres.
Pour ce mois de novembre, il nous reste donc :
- 4 épisodes
- Les mises à jour StatsF1 (avec une belle percée de Niki )
- Le traditionnel "keskachangé" où je donnerai les grandes lignes de la saison 6 initialement prévue (spoiler : y'avait pas mal de trucs différents )
- Un big fat résumé de toutes les intrigues de votre fiction préférée depuis son commencement

Le lecteur est roi

Je rigole bien sur mais j'ai hâte de lire la suite

Le 15 novembre 2019 à 11:46:10 [-Monarch-] a écrit :
C'est bien que tu réhabilites Seb je trouve. Bon j'espère qu'il va pas se lancer dans les podcast maintenant

Niki : *termine 4e d'un Grand Prix*
Sebastian : IS NIKI'S CAREER OVER ?
Oh quel pied

La réaction de Niki est compréhensible mais de la a se dire que c'est un looser il abuse total. J'ai l'impression qu'il a aucune confiance en ses capacités.

Aucun championnat gagné depuis 2014, défaite face à Ticktum en F2, défaite en F1, y'a de quoi perdre la foi.
(Par contre pour ses capacités c'est faux, le récit fait souvent ressortir (et à juste titre) qu'il se considère comme le meilleur pilote du monde en 2023 )

Mais en tout cas sacré salve d'épisode et cette story est vraiment incroyable tant y a énormément d'idées exploités et c'est très difficile de se réinventer dans les story sportives.

Merci

- 4 épisodes

J'espère que tu nous prépares un cliffhanger digne de ce nom

- Les mises à jour StatsF1 (avec une belle percée de Niki )

On aime toujours

- Le traditionnel "keskachangé" où je donnerai les grandes lignes de la saison 6 initialement prévue (spoiler : y'avait pas mal de trucs différents )

Il y a une seule chose qu'on veut savoir : Sophia dans la Ferrari, c'est championne du monde direct, on est d'accord ?

- Un big fat résumé de toutes les intrigues de votre fiction préférée depuis son commencement

C'est bien que tu réhabilites Seb je trouve. Bon j'espère qu'il va pas se lancer dans les podcast maintenant

Bah pourquoi, il est où le problème ?

Le 15 novembre 2019 à 12:41:43 Mouf67 a écrit :

- 4 épisodes

J'espère que tu nous prépares un cliffhanger digne de ce nom

Le cliffhanger de fin de saison est éclaté Un de mes pires
Ca reste meilleur que le final de la saison 2 qui n'avait pas du tout de cliffhanger mais c'est en-dessous de tous les autres
Autant j'aime bien ce que j'ai globalement fait sur les épisodes restants, autant le dernier + son cliffhanger j'en suis vraiment pas fier...:noel:

Il y a une seule chose qu'on veut savoir : Sophia dans la Ferrari, c'est championne du monde direct, on est d'accord ?

Aucune idée, j'ai jamais émis de scénario sur ce qu'elle aurait donné chez Ferrari vu que le scénario prévu depuis longtemps c'était sa mort

Le 15 novembre 2019 à 12:07:42 Soeprapto a écrit :

La réaction de Niki est compréhensible mais de la a se dire que c'est un looser il abuse total. J'ai l'impression qu'il a aucune confiance en ses capacités.

Aucun championnat gagné depuis 2014, défaite face à Ticktum en F2, défaite en F1, y'a de quoi perdre la foi.
(Par contre pour ses capacités c'est faux, le récit fait souvent ressortir (et à juste titre) qu'il se considère comme le meilleur pilote du monde en 2023 )

Bah j'ai plus l'impression que c'est une façade et c'est très adéquat de sa carrière : en dent de scie. Il est capable de survoler un GP de manière outrageuse, fier comme un boeuf et en mode c'est moi le boss, et une défaite et dans sa tête : IS NIKI'S CAREER OVER ? Alors que justement il ne peut que se dire qu'il est arrivé dans LA période qui va enfin le mettre au sommet.

Bon du coup il faudra un pur drama la saison prochaine parce que t'as un peu vidé le casting de son entourage Le comeback de Naïma ?

Le 15 novembre 2019 à 13:36:29 [-Monarch-] a écrit :

Le 15 novembre 2019 à 12:07:42 Soeprapto a écrit :

La réaction de Niki est compréhensible mais de la a se dire que c'est un looser il abuse total. J'ai l'impression qu'il a aucune confiance en ses capacités.

Aucun championnat gagné depuis 2014, défaite face à Ticktum en F2, défaite en F1, y'a de quoi perdre la foi.
(Par contre pour ses capacités c'est faux, le récit fait souvent ressortir (et à juste titre) qu'il se considère comme le meilleur pilote du monde en 2023 )

Bah j'ai plus l'impression que c'est une façade et c'est très adéquat de sa carrière : en dent de scie. Il est capable de survoler un GP de manière outrageuse, fier comme un boeuf et en mode c'est moi le boss, et une défaite et dans sa tête : IS NIKI'S CAREER OVER ? Alors que justement il ne peut que se dire qu'il est arrivé dans LA période qui va enfin le mettre au sommet.

Pas n'importe quelle défaite, pour le coup.
Je pense que tu peux être aussi fort que tu veux mais quand tu te retrouves comme ça à 25 ans, dans une équipe toxique et avec un équipier que tu blaires pas, c'est pas forcément facile d'accepter une défaite

Bon du coup il faudra un pur drama la saison prochaine parce que t'as un peu vidé le casting de son entourage Le comeback de Naïma ?

J'ai prévu quelques nouvelles additions au casting et certains personnages déjà connus vont (re)prendre un rôle plus important
Pour le coup je vais surtout jouer sur Niki : après Niki le timide des 4-5 premières saisons et le Niki bourreau de travail de la saison 6 on va découvrir Kofler 3.0 pour dépayser un peu le lecteur
Mais en attendant y'a les 4 épisodes de conclusion de la saison avant de parler de tout ça

Rendez-vous demain entre 17h30 et 18h pour la suite.

Au programme de demain : un nouveau personnage

Saison 6 : https://docs.google.com/document/d/14S4TIfRErd2aBXG-2rcNoTqkQ6p8BGJ1ITnswlUhURs/edit?usp=sharing

2023 (S6), Chapitre 51 (n°259) : L’idole de tout un peuple

Mercredi 13 décembre 2023, Vienne
Je n’en peux plus...Ca fait trente-et-un jours que cette foutue saison est terminée et trente jours que je parcoure le globe pour donner des interviews sur les plateaux télés. En plus de mon tour d’Europe, je suis allé aux Etats-Unis pour une interview avec NBC, la F1 m’a réquisitionné pour aller dans ses locaux à Englewood, de même pour la marque dont je suis l’égérie, The North Face, qui va bientôt lancer sa campagne “Always Forward” avec ma grosse tête au premier plan, j’ai hâte. Mon programme ressemble en tout points à celui d’un champion du monde, le seul détail c’est que je n’ai pas gagné le titre. Léger détail…
En plus de cette euphorie liée au dénouement de cette saison épique, je suis aussi désormais connu pour être celui qui a envoyé Sebastian Vettel à la retraite précipitamment, alors que beaucoup estiment que la défaite que je lui ai infligé au championnat du monde a eu raison de son envie de poursuivre en 2024. Je ne suis pas certain que ça soit vrai mais je vous avoue que je me contente d’adhérer à cette idée faute d’avoir une autre idée plus plausible qui pourrait expliquer le soudain départ de Seb. Certains disent que Sebastian a pris peur en sachant qu’il devrait affronter Max au vu du déroulé de la saison 2023 ; sans être un sanguin, je lui en ai fait voir de toutes les couleurs en interne et, avec quelqu’un d’aussi influent que Max, sûrement Seb a-t-il préféré battre en retraite.

Sur le vieux continent, j’ai été reçu à la chancellerie de Ballhausplatz 2 par Sebastian Kurz au cours d’une cérémonie placée sous le signe des dorures et du luxe, ce genre de trucs assez faux où vous êtes reçu parce que vous êtes célèbre et pas pour ce pour quoi vous l’êtes. Je ne suis même pas sûr d’avoir prononcé le terme “Formule 1” plus de cinq fois dans la soirée. Malgré cela, il y a des gens ici qui ont un peu conscience de la personne que je suis. L’Autriche toute entière me témoigne son soutien depuis la défaite et ils m’ont permis de me souvenir de quelque chose ; pour un pays comme le nôtre, un vice-champion est déjà quelqu’un de très compétent. En grossissant le trait, je fais partie des meilleurs pilotes de l’Histoire de mon pays ; l’Autriche et la F1 se résumaient jusqu’ici à quatre noms - Berger, Lauda, Rindt et Wurz - alors le simple fait de devenir le premier ressortissant vainqueur d’un Grand Prix en vingt-cinq ans m’a propulsé au rang d’idole nationale, le fait de me battre pour un championnat du monde a ravivé le souvenir de Niki Lauda et ça suffit déjà amplement à beaucoup de gens, même si je ne fais pas partie de ces gens qui ont le trophée sur le cheminée.

Le moment que j’attendais avec hâte justement, c’était la cérémonie organisée le 2 décembre à Paris, à l’occasion de la remise des trophées FIA. Dans un bâtiment aussi gigantesque que splendide - le Grand Palais, je crois que c’est comme ça que les français l’appellent à juste titre - on a remis à George son précieux trophée et on a malgré tout réservé un petit créneau aux deux déçus que sont Seb et moi. Nous sommes tous les deux repartis avec un trophée d’honneur pour notre podium au championnat du monde mais ce trophée n’a absolument aucune valeur. Seb a reçu un trophée d’honneur pour l’ensemble de sa carrière tandis que j’ai été privé du titre de “Révélation de l’année” par ce foutu George, qui a réalisé une ascension bien plus éclatante que moi entre l’année dernière et cette année, je l’avoue.
La soirée en elle-même a été moyenne, à vrai dire ça a commencé à devenir drôle quand j’ai dû monter sur scène, légèrement éméché, pour recevoir ce prix récompensant ma deuxième place finale et prononcer un court discours. J’ai difficilement réussi à garder le fil, disons ça comme ça.

En ce mercredi soir glacial de décembre, je suis de nouveau à Vienne, cette fois pour une cérémonie qui couronne tous ceux qui ont illuminé l’année autrichienne en sport. Bien évidemment, la rareté de ma performance - premier autrichien sur le podium final depuis 29 ans et premier en lutte pour le titre à la dernière course depuis 39 ans - fait de moi la star de la soirée. Il y a aussi la légende, le seul, l’unique, le surhomme : Marcel Hirscher, salué pour son dixième globe de cristal. Oui oui, dix. Après deux deuxièmes places derrière Kristoffersen puis Marco Schwarz - un autrichien en cache toujours un autre - le Roi a récupéré sa couronne pour rebondir après ses neuf globes consécutives sur la période 2012-2020, preuve qu’il est le plus grand skieur de tous les temps et avec une marge assez grande sur quiconque voudrait contester cette affirmation. Maintenant, Cool, Cooler, Hirscher va prendre une retraite bien méritée après avoir fait tomber tous les records possibles et imaginables qu’il existe en ski alpin.

Lors de ma première apparition sur scène, j’ai d’abord reçu un prix récompensant ma saison ; cette fois, personne ne m’a battu pour le trophée même si je trouve que le choix d’Hirscher était plus logique que moi pour désigner la “Personnalité autrichienne de l’année”. Après un discours axé sur ma fierté de recevoir un pareil trophée, j’ai fait un peu de massage d’organes auprès du public venu nombreux pour applaudir Dominic Thiem, Xaver Schlager, Marcel Hirscher, Niki Kofler et tous les autres autrichiens qui ont marqué l’année sportive écoulée. J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’échanger pendant quelques minutes avec le numéro 2 du classement ATP, ce qui m’a fait très plaisir car Thiem est un athlète que j’apprécie regarder jouer. Il véhicule une certaine élégance sur le court mais est pourtant capable de sortir des vrais coups de carabine et c’est probablement ça qui fait qu’il est arrivé aussi haut au classement mondial, puisqu’il a occupé la première place des rankings pendant une bonne partie de l’année avant qu’une tragique élimination au second tour à Flushing Meadows ne propulse Alexander Zverev au rang de numéro 1 mondial.

Je suis remonté sur scène une heure plus tard pour recentrer un peu sur la compétition auto en annonçant la naissance d’un projet qui me tient à coeur et que j’ai gardé secret tout ce temps. Ce projet, c’est la création d’une académie de pilotage qui verra le jour prochainement à Innsbruck et qui sera dirigée par Karl en personne. Je m’étais toujours dit que, le jour où je serai célèbre, je rendrai à l’Autriche ce qu’elle m’a donné et le fait d’avoir frôlé la consécration est le moment idéal pour annoncer la création de cette académie qui - je l’espère - aidera les gamins de mon pays à percer en sport auto. J’ai eu du mal à m’extraire de la masse en karting car personne ne regarde en direction de l’Autriche pour trouver le futur crack du sport auto, pourtant mon parcours illustre que je ne suis pas forcément moins bon qu’un anglais, qu’un français ou qu’un allemand, trois pays pourtant bien plus en vogue que l’Autriche en termes de pilotes.
A travers cette académie, je n’aspire pas forcément à finir comme Red Bull, ni même BWT, simplement j’aimerai apporter ma pierre à l’édifice en aidant les gamins autrichiens à atteindre leurs rêves car, à mes côtés en karting, beaucoup rêvaient de F1 mais Sophia et moi sommes les seuls à l’avoir atteinte.

Plus tard dans la soirée, alors que je m’aventure dans le froid glacial de Vienne pour échapper un peu à toute l’ambiance de cette cérémonie, je suis atteint d’un moment de classe extrême : remarquant une saleté sur ma chaussure droite, je crache dessus avant de la nettoyer. Pas de bol, je n’étais pas tout à fait seul à ce moment-là…

? : Est-ce que tous les pilotes de F1 font comme ça ?
Niki : Pardon ?
? : Est-ce que vous nettoyez tous vos chaussures en faisant ça ?
Niki : Hum...Pas vraiment, non.
Julia : Excusez-moi, je ne me suis même pas présentée. Je suis Julia.
Niki : Je vous connais déjà, oui.
Julia : A quel point ?
Niki : Julia-Anna Meitner, vingt ans, biathlète. Vous êtes probablement invitée à cette cérémonie pour votre victoire lors de la poursuite à Antholz en janvier dernier, même si votre neuvième place finale au classement général de la Coupe du monde laisse penser que la globalité de votre hiver et vos records de précocité justifient de vous avoir nommée pour le trophée de “Révélation autrichienne de l’année”, trophée que je vous souhaite de remporter au vu de ce que vous avez déjà accompli à un si jeune âge.
Julia : Est-ce que ça fait partie de vos connaissances ou est-ce que vous êtes allé sur Wikipedia il y a dix minutes pour faire vos recherches ?
Niki : Je suis amateur de biathlon à mes heures perdues. Je me tiens au courant des résultats et j’essaie de regarder les compétitions, quand je peux.
Julia : Donc je ne suis qu’une athlète parmi d’autres, pour vous…
Niki : Pas complètement. Une jolie jeune femme qui a tout pour elle attire plus facilement la curiosité du spectateur masculin, vous savez. Vous ne trouverez ça dans aucune bio sur internet, je certifie que c’est ma syntaxe personnelle.
Julia : Est-ce que c’est un compliment ?
Niki : Tout dépend de l’interprétation que vous en faites...

Ah merde, on y va encore une fois

Petit up pour ceux qui n'auraient pas vu

Je lis ça demain