Le 16 janvier 2019 à 23:49:36 DorotheaWierer a écrit :
On retrouve le vrai Niki

Par contre, Vettel qui remonte même pas dans les points ? Ok, c'est Monaco, mais quand même

Du coup, t'imagines même pas si ça avait été Bottas au lieu de Vettel…

Il aurait fini dernier, derrière Stroll

Bonncette fois je rattrape mon retard pour de vrai, je viens de finir la saison 2, toujours en progrès dans l'ensemble, à part quelques situations bizarres irl, comme la trahison de Benjamin, surtout la confrontation et les aveux que j'ai trouvé un peu ridicule

J'attaque le reste demain, continues comme ça

Suite dans une vingtaine de minutes, comme ça je suis sûr de pas oublier héhé

Kit de survie pour lecteur en retard
Saison 1 : https://docs.google.com/document/d/1i_D-M9wVeBDbcxO1Mb1jNnG_HmYg0BeSLdQC02PZj6Y/edit?usp=sharing
Saison 2 : https://docs.google.com/document/d/1Q3sSjYiScDXvGH4eGnqUzBddnYVnlC4NsLCSfZpwtTE/edit?usp=sharing
Saison 3 : https://docs.google.com/document/d/1ARHmZ-FSwjbF8vYO_3QHpJNdVE3yVrlAkhV3JgrUYxs/edit?usp=sharing

2020 (S3), Chapitre 14 (n°71) : Un nouveau continent

Jeudi 4 juin 2020, Circuit Gilles-Villeneuve, Montréal
A peine descendu d’avion hier, quand j’ai rallumé mon téléphone, j'ai su que je n’avais aucune chance d’être la vedette du week-end. Les vedettes du moment, ce sont les locaux ; la famille Stroll. Dans la famille, je voudrais le père : actionnaire majoritaire de Force India, Lawrence a annoncé que ses parts étaient à vendre. La raison avancée est une volontée de faire un bénéfice modeste mais certain sur la vente de l’écurie, mais personne n’y croit. Tout le monde opte plutôt pour “Mon fils n’est pas assez bon pour ce championnat, je vais acheter une écurie d’IndyCar plutôt” ou même, dans certains cas, pour “Ce championnat n’est pas assez bon pour mon fils, je vais acheter une écurie d’IndyCar plutôt.” Faites-vous votre propre opinion, moi je pense plutôt que c’est la deuxième phrase qui est la sienne.
La partie moins marrante cependant, c’est que l’avenir de Force India n’est plus aussi rose que leurs voitures. A la barre, il reste encore Telmex, BWT, Uralchem, mais ça n’est pas suffisant. Il va falloir qu’un acheteur se manifeste, sinon l’écurie disparaîtra tôt ou tard.

Au briefing, Claire semble se réjouir de cette nouvelle, ce qui est malsain, d’autant plus qu’ils sont les premiers à avoir cédé aux caprices de Stroll Sr et Stroll Jr. Mais c’est de la politique, moi je ne me concentre pas là-dessus. En arrivant en terre québécoise, on a une évolution moteur de Mercedes mais aussi une bonne grosse amélioration sur l’aileron avant, c’est ça qu’on veut.

Vendredi 5 juin 2020, Circuit Gilles-Villeneuve, Montréal
Le vendredi, on se retrouve donc sur les bords du Saint-Laurent, l’île artificielle Notre-Dame, pour les essais. Malheureusement, je trouve la voiture très instable, encore plus compliquée dans les virages lents, j’ai l’impression d’avoir une seize tonnes à l’arrière !
Alors que George et moi rentrons au même moment, je sors de ma voiture et vais lui demander ce qu’il en pense. Il en pense la même chose, à vrai dire, alors il faut faire avec. J’ai beau demander l’ancienne spec aéro, les gars ne veulent pas, ils disent que ça ne vaut pas le coup, qu’on doit faire confiance aux ingénieurs. Soit. Le contrecoup, c’est qu’on prend la seizième et la dernière place en essais, George devant.

Samedi 6 juin 2020, Circuit Gilles-Villeneuve, Montréal
J’ai beau avoir insisté auprès de Paul, des mécanos, de Paddy, pas moyen d’obtenir l’ancien aileron avant. “C’est une question de s’habituer” m’a-t-on répondu. Très bien, ce sont eux qui décident, mais ce ne sont pas eux qui se retrouvent à manoeuvrer un Scania à l’épingle ou à la chicane.
Je quitte le stand d’emblée, histoire d’avoir le max de tentatives possibles. Le premier tour n’est pas excellent, le temps nécessaire pour rentrer au stand me fait glisser jusqu’à l’avant-dernier rang, alors j’y retourne. J’aurai trois tentatives, celle-ci peut déjà être décisive. : les trajectoires sont plus exactes, les pneus y sont sûrement pour quelque chose, j’améliore de trois dixièmes et me classe P17, c’est un peu mieux, pas suffisant cependant.
Mon dernier tour se profile, je fais chauffer les pneus comme pas possible, je me retrouve presque à faire des perpendiculaires dans la ligne droite du troisième secteur et c’est parti. Je suis à la limite pour chaque virage, le S1 est déjà mieux d’un dixième. Arrivé à la fin du S2, j’en ai encore gagné un, ou presque. Ce tour est bon, plus qu’un virage, pas des moindres néanmoins.
J’arrive avec beaucoup de vitesse, je tape le vibreur en entrée, à cet instant précis je sais que j’ai tout fait sauter. Je termine ma course dans le “Mur des Champions”, espérons que ça soit un présage plus qu’une moquerie. Le drapeau rouge est bien évidemment agité et sonne par la même occasion la fin de la séance, ce qui a pour don de provoquer la colère de Sainz, seizième, qui était en train d’améliorer et de se qualifier. En rentrant dans le stand, Paddy et Claire ont l’air assez remontés, à vrai dire moi aussi.
Paddy : Niki, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Niki : Ce qu’il s’est passé, vous voulez vraiment savoir ce qui se passe ? Vous nous avez foutu un aileron avant pourri, qui transforme ce tracteur en grue de chantier. J’en ai parlé avec George, on a le même problème tous les deux, cette voiture est inconduisible !
Paddy : Calme-toi Niki. On a des ingénieurs qui travaillent tous les jours à l’usine, sur ordinateurs, en soufflerie, pour concevoir des nouvelles pièces, on ne les fabrique pas au hasard.
Niki : Revoyez vos calculs, retournez en soufflerie, mettez-y du Flow Vis, vérifiez les dimensions, je ne sais pas, faites quelque chose, vous ne pouvez pas appeler ça une Williams avec un aileron avant pareil !
Claire : On comprend que tu puisses être frustré Niki, mais il faut faire attention à ce que tu dis. Il y a une différence entre dire et quelque chose et la façon de le dire.

George, qui a entendu le début de la conversation, vient à mon secours.

George : Claire, je ne veux pas me poster d’un côté ou de l’autre de votre débat, mais dans le fond, Niki a raison. Cet aileron avant n’est pas bon. C’est lui qui en a fait les frais, ç’aurait pu être moi, la voiture a vraiment du mal à tenir la piste en virages avec ce nouveau package, je ne suis même pas étonné qu’il ait fait une erreur, vous avez bien vu, moi aussi j’ai tapé au virage 4 en début de séance. Tous les deux, on ne se sent pas à l’aise avec, il y a une dépression d’air quelque part, ça s’engouffre et ça donne des catastrophes comme ça. Regardez la télémétrie des deux voitures, vous trouverez quelque chose.
[Paddy et Claire partent]
Niki : Wow, merci, je t’en dois une bonne. Je m’étais foutu dans un sacré pétrin là !
George : Pas la peine de me dire merci, tu as raison. Ce nouvel aileron est terrible quand il est monté sur la voiture, peu importe ce que disent les calculs, la prochaine fois fais juste attention à comment tu formules ça, je ne serai pas toujours là pour te sauver. Aussi, la prochaine fois, essaye de te crasher après la fin de mon tour, histoire que j’aille en Q2…
Niki : Désolé George...

Grille de départ :
1 Vettel (FER) 2 Verstappen (RBR)
3 Ricciardo (FER) 4 Ocon (MER)
5 Bottas (MER) 6 Gasly (RBR)
7 Hülkenberg (REN) 8 Vandoorne (REN)
9 Leclerc (SAU) 10 Sette Câmara (STR)
11 Norris (MCL) 12 Ticktum (STR)
13 Grosjean (HAA) 14 Ericsson (SAU)
15 Pérez (BFI) 16 Sainz (MCL)
17 Russell (WIL) 18 Kofler (WIL)
19 Magnussen (HAA) 20 Stroll (BFI)

Dimanche 7 juin 2020, Circuit Gilles-Villeneuve, Montréal
Suite au désastre d’hier, les deux voitures sont équipées de l’ancien aileron, comme quoi en sport automobile il faut toujours un drame pour que les choses changent, même s’il y a plusieurs niveaux de drame. Pour moi, le changement d’aileron est obligatoire vu que le nouveau est resté sur le circuit hier et que l’équipe n’a eu le temps d’en fabriquer qu’un seul par voiture, Dieu merci. Cependant, pour George, c’est une demande sa part. Avec des modifications apportées aux voitures qui se sont qualifiées hier, on est contraints de partir des stands.
Au départ, on a donc déjà plusieurs secondes de retard sur Stroll devant. Si George arrive à remonter ce retard, pour moi, l’après-midi est cauchemardesque. Le rythme n’y est pas, je me fais distancer par Stroll, vous vous rendez compte ? Stroll ! Sierra Tango Roméo Oscar Lima Lima ! Si on m’avait dit que j’accèderai à la F1 pour me retrouver dans cette situation, j’aurai repris les skis volontiers...
Trêve de plaisanterie, la réalité du circuit est bien loin de l’amusement : j’ai beau tenter de faire mon possible, l’écart ne se réduit pas. C’est une course extrêmement solitaire pour moi, les seuls adversaires que je croise sont ceux qui me mettent un tour dans le nez, deux pour les plus rapides. Je demande à plusieurs reprises si je peux rentrer pour abandonner, négatif à chaque fois, je ne sais pas pourquoi.
Finalement, sans surprise, je franchis la ligne dernier, vingtième puisqu’il n’y a eu aucun abandon, c’est un réel échec.

Classement de la course :
1 Bottas (Mercedes)
2 Vettel (Ferrari)
3 Ocon (Mercedes)
4 Ricciardo (Red Bull)
5 Verstappen (Red Bull)
6 Gasly (Red Bull)
7 Hülkenberg (Renault)
8 Sette Câmara (Toro Rosso)
9 Leclerc (Sauber)
10 Sainz (McLaren)
…
18 Russell (Williams)
…
20 Kofler (Williams)

Championnats

Un crash, une course pitoyable, une domination infligée par mon équipier tout au long du week-end : pas de doute, le Canada ne m’a pas réussi. Désormais, il faut finir la saison en Europe et j’espère bien rebondir.

Bottas 1er wtf

Kofler devrait faire gaffe

Bottas qui gagne une course
Sympa comme épisode imaginaire mais on attend le vrai du coup

Wesh arrêtez c'est un bon pilote Bottas

Non je déconne, allez Malherbe

Pas très passionnante cette course, comme prévu va falloir attendre l'Autriche.

Sinon je trouve la relation un peu trop cordiale avec Russell pour l'instant... en fin de saison il y a moyen que ça pète. Quoique vu qu'il a un peu de mal à prendre parti...

Cocorico ce soir, GP de France à 21h30

3 Red Bull alignées, cette triche flagrante

Toro Rosso qui commence à prendre le dessus sur Williams

Et gros manque d'inspi pour le titre de l'épisode

Je poste légèrement en avance car ça m'arrange

Kit de survie pour lecteur en retard
Saison 1 : https://docs.google.com/document/d/1i_D-M9wVeBDbcxO1Mb1jNnG_HmYg0BeSLdQC02PZj6Y/edit?usp=sharing
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2020 (S3), Chapitre 15 (n°72) : Endeuillé

Jeudi 18 juin 2020, Circuit Paul-Ricard, le Castellet
Ce n’est pas un week-end qui démarre de la meilleure façon chez Williams. Dans la nuit de lundi à mardi, nous avons appris le décès de Sir Frank Williams, 78 ans. Il y a 43 ans, après plusieurs expériences, cet amateur de courses automobiles lançait l’écurie que tous les fans de Formule 1 connaissent désormais, une écurie bâtie de presque rien, qui a toujours su faire avec des moyens raisonnables, fruit de la volonté et du travail d’un seul homme qui aujourd’hui n’est plus. Neuf titres constructeurs et sept titres pilotes plus tard, ce grand Monsieur peut s’en aller paisiblement. Il a vu passer des géants de ce sport comme Prost ou Senna mais n’a jamais plié ; même après son accident, il avait toujours cette même niaque à chaque course. Je ne l’avais rencontré qu’une seule fois, en Espagne, car il ne venait plus sur les Grand Prix à cause d’une santé fragile mais, derrière son poste de télévision, il avait toujours cet engouement pour la F1 et l’aura toujours, où qu’il soit désormais.

Vendredi 19 juin 2020, Circuit Paul-Ricard, le Castellet
Claire n’est pas là ce week-end, bien sûr, alors Paddy doit s’occuper de tout, un peu seul. Médias, supervision, analyses des télémétries, etc. Je lui demande quelle spec aéro ils nous ont mis pour le week-end, il me répond assez sèchement “L’ancienne. George a demandé.”
Je ne vais pas m’en plaindre, c’est certain, mais malgré ça, il nous manque toujours quelque chose. Les Force India, Sauber et Toro Rosso ont l’air en meilleure forme que nous, George termine dix-septième, juste derrière moi. Un truc ne tourne pas rond avec cette voiture depuis deux courses.

Samedi 20 juin 2020, Circuit Paul-Ricard, le Castellet
Pour la qualif, on ne va pas se le cacher, on est pas très motivés. L’écurie est un peu dans le gaz, même si aucun de nous n’était un proche intime de la famille Williams, se dire qu’on a perdu le père fondateur et patron historique, ça fout un coup. En plus, comme la voiture n’est pas dans le rythme, on ne cherche pas spécialement de la motivation sur ce plan-là, mais il faut continuer, c’est ce que j’ai fait en Azerbaïdjan après avoir perdu Anna, mais c'est surtout parce que la passion du sport auto qui coulait dans les veines de Sir Frank ne doit pas s'interrompre, bien au contraire, il faut le célébrer en pilotant. Dans mon premier chrono, je suis perturbé par Gasly qui s’écarte de façon peu académique, alors je rentre pour remettre de l’essence. Mon deuxième tour n’est pas une dinguerie et je suis malheureusement éliminé, seizième. George m’accompagne, dix-septième, alors qu’on devance les deux Force India et...Ricciardo. Le leader du championnat a eu un problème de turbo et ne s’est pas qualifié, gros tournant pour la course au titre en perspective.
Grille de départ :
1 Vettel (FER) 2 Bottas (MER)
3 Gasly (RBR) 4 Ocon (MER)
5 Norris (MCL) 6 Vandoorne (REN)
7 Hülkenberg (REN) 8 Ticktum (STR)
9 Sainz (MCL) 10 Verstappen (RBR)
11 Sette Câmara (STR) 12 Leclerc (SAU)
13 Magnussen (HAA) 14 Ericsson (SAU)
15 Grosjean (HAA) 16 Kofler (WIL)
17 Russell (WIL) 18 Pérez (BFI)
19 Stroll (BFI) 20 Ricciardo (FER)

Dimanche 21 juin 2020, Circuit Paul-Ricard, le Castellet
Sophia s’appelle désormais la “petite bête qui monte”. Elle est petite et elle monte, mais elle n’est pas forcément bête. Partie en pole de la course sprint de F2, elle a fini deuxième, en plus le double abandon de Ghiotto relance la partie, Soph’ se retrouve propulsée troisième à onze points de la tête. Quelle machine.
Championnat de F2

Avant le départ, tout un cérémonial est organisé pour Sir Frank. L’hymne français a été avancé un peu pour qu’un hommage de quelques minutes puisse être diffusé sur les écrans géants puis nous observons une minute de silence avant de rejoindre nos voitures. Sur le plateau actuel, seuls Ocon, Stroll, Bottas et Hülkenberg ont piloté pour Williams, mais quelques beaux noms des dernières années sont également dans le paddock ce week-end pour ce recueillement un peu spécial: Massa, Button, Rosberg ou encore Webber ont tous été employés de Williams au cours de leur carrière et sont là aujourd'hui.

Dès que les feux s’éteignent, je me débarrasse de Grosjean mais, arrivé au premier enchaînement, il faut presque piler : Norris et Vandoorne, qui partaient en troisième ligne après les problèmes de Ricciardo et Verstappen, se sont accrochés et ont embarqué Ocon avec eux. Le Safety Car fait son apparition dès le premier tour, me voilà d'ores et déjà douzième.

Lorsque la GT R de Bernd Mayländer abandonne la tête de la course, je vois George écraser Grosjean avec un freinage monstrueux. J’ai bien cru qu’il allait continuer tout droit et m’embarquer, fort heureusement ce n'est pas le cas. Ainsi, on chasse en peloton Williams : je tire sur la proie, George y met un coup de hache, on procède comme ça. C’est comme ça que, tous les deux, on arrive à avoir raison de l’autre Haas de Magnussen, une écurie décidément en perte de vitesse au fil de la saison.
Notre stratégie fonctionne, mais il y a une fin à tout : quand je dépasse Ericsson, peu de temps avant les pitstops, George fait face à un mur, pas moyen de passer le suédois. Il perd d’ailleurs pas mal de temps alors que Magnussen derrière lui a déjà changé de gommes.
Au moment de l’arrêt, j’ai la priorité puisque je suis devant en piste, je bénéficie donc de l’undercut. Je ressors de peu devant Magnussen, mauvais présage m’annonçant que George va s’y faire prendre. Effectivement, en ressortant, Magnussen s’intercale entre Ericsson et lui : je suis dixième, il est quatorzième, notre point commun est qu’on a tous les deux peur de Ricciardo, lui à court terme et moi à moyen-terme, puisque ma place dans les points est menacée. Après plusieurs dépassements kamikazes dont Ricciardo a le secret, il finit par arriver sur mes talons et, malgré tout mes efforts, ça ne suffit évidemment pas, la Ferrari est beaucoup plus rapide - l'argument du pilote étant également en leur faveur - et me dépasse en ligne droite.

Je franchis la ligne onzième, frustrant après une telle remontée, mais ça laisse au moins de l’espoir pour la suite si on arrive à faire des courses comme ça à chaque fois.
Classement de la course :
1 Vettel (Ferrari)
2 Gasly (Red Bull)
3 Bottas (Mercedes)
4 Verstappen (Ferrari)
5 Hülkenberg (Renault)
6 Sainz (McLaren)
7 Ricciardo (Ferrari)
8 Ticktum (Toro Rosso)
9 Sette Câmara (Toro Rosso)
10 Leclerc (Sauber)
11 Kofler (Williams)
…
14 Russell (Williams)

Championnats

Journaliste : Niki, comment on se sent quand on vient de terminer une cours dans une Williams sans Sir Frank Williams ?
Niki : Sa disparition nous a beaucoup attristés, c’est certain. La F1 a perdu un de ses grands hommes. On aurait aimé lui rendre un bel hommage, à notre manière, avec une entrée dans les points, malheureusement ça n’a pas été possible.
Journaliste : A propos de la course, comment expliquez-vous cette remontée des deux Williams aujourd’hui ?
Niki : Il faut croire qu’on en voulait plus que les autres. Certains avec qui on a bataillé avaient un bon rythme, mais Sir Frank était là, avec George et avec moi, dans les voitures, c’est ce qui nous a poussé à toujours en vouloir plus. On espère que la prochaine fois, ça se terminera mieux et qu’on puisse, à long terme, redorer le blason de Williams, pour que ce nom rayonne à nouveau en F1.

En effet, le week-end prochain, il faudra faire mieux. Non seulement pour montrer que cette écurie est capable de marquer des points, mais aussi parce que c’est le Grand Prix d’Autriche, le GP qui me tient le plus à coeur. Au pays, j’ai déjà beaucoup de fans, j’espère qu’ils sauront me pousser depuis les tribunes.

Frank

malgré tout mes efforts, ça ne suffit évidemment pas, la Ferrari est beaucoup plus rapide - l'argument du pilote étant également en leur faveur - et me dépasse en ligne droite.

Bah alors Niki on n'a pas confiance en soi ?
Non en vrai je suis surpris d'une telle phrase, je pense pas qu'il y ait beaucoup de pilotes aussi humbles.

RIP Frank

Bonne course malgré l'absence de points. Par contre Toro Rosso a vraiment pris le dessus pour le moment, et Sauber continue d'engranger avec Leclerc

Et après 3 Red Bull au Canada, c'est 3 Ferrari en France. Beaucoup de triche dans ce championnat

Verstappen et Ricciardo qui font les pilotes mercenaires, ils sont un coup chez Red Bull, un coup chez Ferrari, j'imagine qu'en Autriche, ils seront chez McLaren ?
Sinon, je donne encore une saison en plus de celle-ci pour que le duo Red Bull reste tel qu'il est actuellement (sauf si l'un est titré et l'autre "sous-performe" selon notre cher Helmut), puis après, Ticktum montera chez RB.

Double épisode aujourd'hui, et pour cause : direction Spielberg pour le Grand Prix que l'on attend tous

Rendez-vous vers 19h30 pour la première partie et 21h pour la seconde

Le 24 janvier 2019 à 07:43:55 Elektronomia a écrit :
Double épisode aujourd'hui, et pour cause : direction Spielberg pour le Grand Prix que l'on attend tous

Rendez-vous vers 19h30 pour la première partie et 21h pour la seconde

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2020 (S3), Chapitre 16 (n°73) : Österreich Vaterland (1/2)

Jeudi 25 juin 2020, Österreichring, Spielberg
Six mois plus tard, me revoilà en Autriche. Ca fait drôle de vivre si loin de son pays d’origine, mais les avantages de la vie monégasque me permettent de ne pas trop penser au fait d’avoir “déserté” mon pays. En grand patriote que je suis, je trouve que me qualifier de déserteur est plus un euphémisme qu’une hyperbole mais, visiblement, les fans ne m’en veulent pas : je suis harcelé dès que je sors du garage, il m’est impossible de faire trois mètres dans le paddock sans être arrêté ; ça ne fait aucun doute, l’Autriche va me soutenir tout au long du week-end. Dès jeudi, j’enchaîne trois interviews pour des médias nationaux puis la conférence de presse, à laquelle je suis invité et assailli de questions. Morceaux choisis :
Journaliste : Niki, vous êtes le premier pilote autrichien à participer à un Grand Prix d’Autriche depuis Alexander Wurz il y a 20 ans. Est-ce que vous trouvez ça injuste que votre pays soit si peu représenté en F1 ?
Niki : Non, il n’y a pas d’injustice, je ne crois pas. Il y a plein de sports où notre pays est excellent, malheureusement la F1 n’en est pas un mais, de l’autre côté, heureusement, je suis là, ne vous inquiétez pas. En plus, moins il y a de pilotes, plus ils sont soutenus, c’est le cas au Mexique, aux Pays-Bas et je crois bien que c’est le cas ici aussi.
Journaliste : Est-ce que vous pensez que ces fans ont perdu l’habitude de soutenir un pilote national ?
Niki : Ce genre de choses, ça ne se perd pas. Regardez, les néerlandais, ça fait peut-être quarante ou cinquante ans qu’ils n’ont plus eu un pilote local à supporter à la maison, pourtant tout les week-ends ils vous empêchent de dormir avec leurs klaxons et ils vous étouffent avec les fumigènes et l’odeur de bière ! Ce pays n’a peut-être pas la culture de la F1, mais il a la culture du sport. Voir un représentant du pays, ça rend tout le monde fier, peu importe qui c’est. Il y a quinze ans, quand j’étais gosse, je supportais Alex Wurz et Christian Klien, malgré leurs résultats modestes et je suis persuadé que ce week-end, il y aura des gosses qui me supporteront parce que je suis autrichien et je les en remercie.
Journaliste : Avez-vous espoir de pouvoir célébrer un bon résultat avec votre public dimanche ?
Niki : Sans espoir, on ne fait rien, alors oui j’ai de l’espoir. Si une météorite tombe sur une certaine partie du circuit où tous les pilotes sont regroupés, je pourrai peut-être même gagner, qui sait !

Vendredi 26 juin 2020, Österreichring, Spielberg
Le public est au top ce week-end. Avec le retour du GP des Pays-Bas, les groupies de Verstappen ont laissé la place aux miens, finie l’investiture batave dans mon pays, je reprend les commandes avec mes “nouveaux” fans, puisque j’ignorais que tant de gens étaient acquis à ma cause. Il y a toute une tribune, à la sortie du premier virage, qui tremble à chaque fois que je passe. Quitte à faire le déplacement, ils sont aussi venus pour Sophia, mais c’est surtout moi qu’ils acclament. Bien que ça ne fasse aucune différence sur la feuille des temps, j’arrive quand même à finir treizième de la séance, George est dix-septième. Après la séance, j’enchaîne deux plateaux télés ; à l’inverse du public, les journalistes sont un peu mielleux, un peu faux et, entre deux reportages sur la faune dans les montagnes de Styrie, tu as trente secondes pour expliquer au premier demeuré venu que la F1 ce n’est pas seulement tourner en rond sur un circuit, qu’il y a des sacrifices, des gros entraînements, tu commences à rentrer dans le détail puis on te parle cette fois des chapelles construites au quatorzième siècle par les moines...

Samedi 27 juin 2020, Österreichring, Spielberg
Avant la qualif, je me retrouve encore à signer des casquettes, des t-shirts, des poitr...Non, pas ça, pas cette fois. Certaines filles m’ont demandé de signer le t-shirt qu’elles portaient, mais pas leur peau, c’est déjà ça…
Une fois monté dans la voiture, il faut être sérieux. Je m’élance dès le début de la séance, officiellement pour avoir trois tentatives, officieusement pour pouvoir faire rugir le public tant que je suis encore en lice. Dès mon premier tour, je sens que c’est un bon. Le public fait une ola dès que je passe, ça ne m’aiguille pas sur la qualité du tour mais c’est toujours beau à voir. Une fois rentré au stand, je vois que mon chrono m’offre la neuvième place provisoire, très crédible. Je me décide donc à attendre la fin de séance pour ne refaire qu’un tour supplémentaire, je donne tout, sans supplément car ce n’est pas spécialement nécessaire, mais les conditions en piste se sont améliorées, je passe septième, j’ai l’impression que les tribunes vont s’embraser. Je passe en Q2 de très belle façon, comme George.
Une fois la deuxième séance commencée, il faut tout donner pour se placer aussi bien que possible. Mon premier tour est très bon et me place pour l’instant dixième, mais il en faut un autre, encore meilleur, pour assurer une miraculeuse place en Q3, qui sait ?
Il n’y a rien à perdre, je n’aurai même pas espéré être à cette place avant le week-end, alors à nouveau, je donne tout, j’ai l’impression de gagner du temps dans le secteur 2, je franchis la ligne...P11. La Q3 me repousse toujours, mais le pas en avant que j’ai fait vers ladite Q3, devant mon public en plus, ne me laisse aucun regret. George se classe 14ème. Demain, à nous les points !

Grille de départ :
1 Verstappen (RBRl) 2 Gasly (RBR)
3 Ricciardo (FER) 4 Vettel (FER)
5 Bottas (MER) 6 Ocon (MER)
7 Hülkenberg (REN) 8 Vandoorne (REN)
9 Sette Câmara (STR) 10 Sainz (MCL)
11 Kofler (WIL) 12 Ticktum (STR)
13 Norris (MCL) 14 Russell (WIL)
15 Leclerc (SAU) 16 Magnussen (HAA)
17 Pérez (BFI) 18 Grosjean (HAA)
19 Ericsson (SAU) 20 Stroll (BFI)

2020 (S3), Chapitre 17 (n°74) : Österreich Vaterland (2/2)

Dimanche 28 juin 2020, Österreichring, Spielberg
Ce matin, de nouveau, je suis séquestré par les médias. Me voilà invité d’ORF 1, diffuseur de la F1 en Autriche, je me sens un peu mieux car eux parlent de la F1 tout au long de la saison, pas seulement cinq jours par an. Le contrecoup, c’est que je n’ai pas vu la course de Sophia. Elle partait en fond de grille à cause d’un abandon hier, la faute à une boîte de vitesse récalcitrante. Malgré sa belle remontée, elle n’a fini que onzième et repart bredouille du meeting qu’elle attendait le plus de toute la saison. C’est cruel, je me rappelle encore de l’euphorie de l’an dernier quand j’avais empoché 46 points sur les 48 possibles ici. Elle a perdu deux places au classement et un sacré paquet de points.
Championnat de F2

Après avoir multiplié les interviews, juste avant la parade des pilotes, quelques commissaires de piste m’escortent vers la tribune. Je vais saluer les fans et on me donne le “canon à t-shirts”, qui est censé propulser des polos Williams que j’ai signé dans les tribunes. L’idée est bonne, la réalisation moins, les premiers rangs ramassent tout parce que la portée du truc n’est pas suffisante. Je finis par lancer les polos moi-même, puis je joue un peu avec les fans en réglant leur bruit avec mes mains, tel un chef d’orchestre. Cette communion est vraiment féérique et ça ne s’arrête pas là puisque, lors de la parade des pilotes, le moindre geste de ma part à leur égard les met dans un état second, même un signe du pouce. Après ça, il faut néanmoins rentrer aux stands et enfiler combi, gants, casques & co. Ce week-end, mon casque est spécial - tous les pilotes font ça à la maison - intégralement rouge avec mon nom écrit en lettres blanches en attaché, un casque hommage à Niki Lauda qui a semblé beaucoup plaire dans le paddock et dans les gradins.
Une fois ce casque enfilé, je ne suis plus Niki, je suis Kaiser Niki, comme à chaque grand rendez-vous. C’est un surnom assez ridicule que m’avait imaginé Karl quand j’allais signer chez ART il y a 18 mois, mais j’aime bien, ça flatte mon égo.
Au départ, je me fais absolument écraser par les trois soldats de la Reine derrière moi : Ticktum, Norris et Russell, ces monstres croisés en F2, m’ont fait redescendre sur Terre plus vite que Felix Baumgartner. Je me blottis dans l’aileron arrière de George puis finis par repasser deux tours plus tard. Ce qui m’embête, c’est d’avoir laissé filé Norris, dont la McLaren va probablement s’échapper en air libre.

Devant, j’ai la chance que Sette Câmara, dont les initiales SSC signifient “Super Safety Car”, ralentisse tout le monde derrière lui, c’est à dire tous les pilotes dixième ou pire : Sainz, Ticktum et Norris sont piégés. Il ne se passe absolument rien, personne n’arrive à passer personne, pourtant je faisais confiance à Ticktum pour donner un coup de roue à Carlos Sainz et le transformer en sonde Voyager.
Au tour 29, alors que je me décide enfin à passer Norris, je suis alerté par Paul de ne pas dépasser. Un télescopage monstrueux entre Verstappen, Ricciardo et Vettel, les trois premiers du championnat, fait sortir le Safety Car, le vrai cette fois.
Malheureusement, au tour suivant, Paul m’annonce une crevaison lente, sûrement un débris, je suis obligé de rentrer aux stands. D’un côté, c’est bien que ça tombe pendant l’interruption, de l’autre, bon sang, j’avais prévu d’emmener mes pneus de départ loin !

Le restart ne se fait qu’au tour 35 parce que les commissaires savent qu’il faut m’aider. Non, honnêtement, je ne sais pas ce qu’ils ont foutu, mais la neutralisation est extrêmement longue. Dès qu’on repart, c’est nerveux, alors ça frotte. Pérez et Grosjean se sautent au cou, ils partent large au virage 1 et reprennent la piste derniers en ayant laissé passer Ericsson, Stroll et moi. Je me défais de ces deux bonshommes sous quatre tours.

Progressivement, les arrêts s’effectuent. Je demande à Paul ce qu’il en est “Tu ne va pas me croire Niki, tu es P3 ! P3 ! C’est extraordinaire, continue comme ça, reste concentré.”
Troisième ? Bon sang, quel miracle a bien pu se produire pour que ça arrive ? Tout ce que je sais cependant, c’est qu’en changeant un peu le mot “miracle”, on obtient “mirage”. Rapidement, je suis rattrapé par les suspects habituels, la chance va cependant m’offrir un peu de répit puisque Bottas, destiné à un podium certain, renonce pour une casse mécanique. Ainsi, pour la première fois depuis Bakou 2018, une écurie autre que Mercedes, Ferrari et Red Bull va monter sur le podium.
Si une chose est sûre, c’est que ça ne sera pas moi : Vandoorne obtient ma place assez rapidement et semble s’envoler vers son premier podium et le premier de Renault depuis des années. A sa suite, Hülkenberg l’imite mais semble hors de portée de ce foutu podium, qu’il n’aura visiblement jamais. Après avoir été balayé par les deux Renault, je peux cependant relâcher un peu la pression : grâce à un travail colossal de Sette Câmara, personne ne sera en mesure d’inquiéter ma cinquième place. Cinquième place ! A domicile ! Le salaud !
Cette performance me rappelle celle de Webber, à Melbourne en 2002. Pour son premier GP national, il avait terminé cinquième, récompensé par deux maigres points. Pour moi, dix unités, c’est absolument sensationnel.

Paul : WUNDERBAR NIKI ! Désolé, c’est le seul mot d’allemand dont je me souvienne ! Fantastique ! P5, P-p*****-de-5 ! Tu as fait la course du siècle, franchement, bravo, fête-le comme il se doit, celui-là !
Niki : YEEEEEEEEEEEEEEEEESSSSSSSSSSSSSSSSS ! P***** de m****, c’est incroyable. Quel week-end, quelle course ! MERCI ! Merci les gars, beau boulot, vous le méritez autant que moi ce résultat. Quel miracle ! Merci aux fans, vous avez été incroyables tout le week-end, voilà ma façon de vous dire “Danke” ! Danke für alles. Vous avez tous fait de moi un prophète en mon pays, merci du fond du coeur.

Le public est en transe, il hurle quand je passe devant eux en les saluant pendant le tour d’honneur et, à vrai dire, moi aussi je hurle depuis mon cockpit.
Sur le podium, Gasly l’emporte avec Red Bull, l’occasion pour ce public de reprendre, à l’unisson, Land der Berge, Land am Strome. Drapeau autrichien sur les épaules, je chante l’hymne, comme si j’avais gagné, parce que cette cinquième place, dans cette voiture, sur ce circuit, dans ce pays, c’est une vraie victoire pour moi. Gasly, Ocon et Vandoorne composent un podium complètement improbable, témoin d’une course d’anthologie.
Classement de la course :
1 Gasly (Red Bull)
2 Ocon (Mercedes)
3 Vandoorne (Renault)
4 Hülkenberg (Renault)
5 Kofler (Williams)
6 Sainz (McLaren)
7 Ticktum (Toro Rosso)
8 Russell (Williams)
9 Sette Câmara (Toro Rosso)
10 Norris (McLaren)

Championnats

Quand je rentre au stand, je suis acclamé par l’équipe. On pose pour la photo qui accompagne toute performance de haut-vol, avec le pitboard “NIKI P5” et tous les mécanos autour de moi. Juste après ça, je prend le temps d’aller voir toute ma famille, qui est venue ce week-end mais dont je n’ai pas parlé pour la simple et bonne raison que je ne les ai quasiment pas vus. Sophia court et me saute dessus quand elle me voit, mes parents la rejoignent pour un câlin de famille comme on en avait plus fait depuis longtemps. Mon père est en larmes, j’aurai pensé ne jamais voir ça sur un circuit..
Ensuite il y a Karl, assez distant mais pas pour autant malheureux. Il me serre contre lui avec une force insoupçonnée pour un gars au physique d’allumette comme lui, il faut le dire. Et puis il y a Gabi, oh Gabi. L’étreinte est particulièrement longue, le baiser tout autant, je vois une larme couler le long de sa joue. Quand je l’essuie, elle me regarde dans les yeux et me dit “Aujourd’hui, je suis heureuse Niki, c’est la première fois depuis deux mois. Je suis fière de toi. Je t’aime.”

Après ça, le détour par la zone presse s’impose, tout le monde court avec son micro pour venir me voir.
Journaliste : Niki Kofler, vingt-et-un ans, neuf Grand Prix de Formule 1 et déjà une statue promise dans son pays. Vous réalisez ?
Niki : Pas-du-tout. Je ne sais pas ce qui vient de m’arriver. Le ciel m’est tombé sur la tête, mais je lui ai donné un coup de tête fulgurant. J’ai fini combientième ?
Journaliste : Cinquième.
Niki : Quinzième, plutôt, non ? Vous me prenez pour un idiot ? Vous voyez, je ne réalise rien.
Journaliste : Plus sérieusement, qu’est-ce que ça fait de faire une telle performance, à la maison ?
Niki : C’est énorme. Ce week-end a été particulier en tous points, l’accueil du public a vraiment été dingue, c’était la première fois que je venais en Autriche en six mois et, croyez-moi, je veux bien y revenir tous les jours en vélo si l’accueil est comme ça à chaque fois.
Journaliste : Ca faisait vingt ans qu’on attendait de voir un pilote autrichien piloter en F1 dans son pays natal, mais, aujourd’hui, vous avez dépoussiéré tout les livres d’histoire, non ?
Niki : Que les livres d’histoires brûlent en enfer. Le ciel a choisi de me faire terminer cinquième aujourd’hui, c’est un signe, ça veut dire que je peux écrire, moi-même, une page de l’histoire de ce pays en Formule 1.
Journaliste : Malgré la bonne performance, il va falloir se reconcentrer, les autres GP seront plus difficiles, j’imagine ?
Niki : Oui, vous avez raison, ça va être très difficile, cinquième c’est très bien, mais au prochain GP on visera dix places plus bas parce que...Oh et puis, vous m’embêtez avec votre question, j’ai fini cinquième à la maison bon sang ! Si vous voulez un conseil, faites sauter cette chemise, prenez une pinte à ma santé, tout le monde sera heureux. Bon, peut-être pas votre boss, mais il comprendra, je lui enverrai une casquette signée pour m’excuser !
Journaliste : Je vais faire ça mais, avant, une dernière question. Vous avez dit vous appeler Niki parce que votre père était fan de Niki Lauda. Est-ce que vous pensez que, dans vingt ans, nous croiserons la route d’un pilote nommé Niki en votre honneur ? Peut-être même vôtre fils ?
Niki : Ce serait génial, ouais, c’est sûr. Merci à vous.

La question ne me dérangeait pas particulièrement, mais la fin de celle-ci, sur mes enfants à moi, je ne voulais pas trop y répondre, alors j’ai botté habilement en touche. C’est encore trop frais dans ma mémoire.
Après la course, j’ai payé un coup à toute l’équipe, à certains amis pilotes, mais je n’ai pas fait d’excès pour autant, étonnant connaissant ma réputation, pas vrai ? J’ai préféré profiter de ma famille car ce bon résultat m’a fait me souvenir d’une chose : la chance finit toujours par s’équilibrer. J’ai eu des hauts, des bas, mais pour moi, ce sommet jamais atteint jusqu’ici me fait me souvenir de ce qui s’est passé cette année. Je pense fort à Anna et je suis sûr que, tout en haut, elle est fière de moi, mais j’aurai tellement voulu avoir la chance de lui raconter ce week-end si particulier, quand elle aurait posé des questions sur ma carrière, vers ses six ou huit ans. Malheureusement, le ciel m’a ôté cette chance.

Niki le looser méritait de vivre ce week-end d'anthologie Juste derrière Ticktum au classement désormais, ça promet

Hülkenberg 4ème, JPP