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Sujet : [FIC] Cent Ans

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Jadas Jadas
MP
Niveau 10
22 avril 2018 à 23:01:18

J'ai bien avancé aujourd'hui :oui:

Sinon, on a vraiment perdu "tout le monde" en cours de route :hap:

Jadas Jadas
MP
Niveau 10
25 avril 2018 à 22:41:15

https://drive.google.com/open?id=1DZYkDIFrOgjwgJlz22rGDPze5kSG8qUb

 
Précédemment dans « Cent Ans » : Alexandre parvient à convaincre le groupe de ne pas faire voile vers l'Angleterre afin de poursuivre Henri V et les Templiers. Par ailleurs, il y a déjà envoyé un petit détachement.
Fin février, Alix, Loup et Gautier arrivent à l'Hôtel Saint-Pol. Le 1er mars, les choses bougent enfin.

 

 
                                                        • CHAPITRE 41 •
 
 
 

« Sa Majesté a eu la bonne idée d'envoyer un laquais l'annoncer, précisa Loup alors que tous trois venaient d'arriver dans l'une des cours de l'enceinte, située dans la partie dite de la reine. Nous ne raterons pas une miette de son arrivée. Le plus beau dans tout cela ? L'on nous attend à la Porte du Temple, charmante ironie.
— Cesse donc de bavarder, fit Gautier. Que le meilleur gagne ! »

Ni une, ni deux, il s'élança en direction des écuries où, Noble, déjà harnaché, l'attendait. Il se mit en selle, avant de passer la porte à toute allure, réveillant à moitié le garde en poste.
Malgré qu'il eût profité des jours précédents pour s'aventurer dans les recoins de Paris, Gautier dut ralentir pour se remémorer le chemin à prendre afin d'atteindre son objectif ; temps qui lui coûta cher car, déjà, il entendit le martèlement des sabots résonner au loin. Il allait reprendre le galop lorsque Loup et Alix le dépassèrent à toute vitesse. Gautier jura dans sa barbe, puis pressa les flancs de son destrier qui, de par son instinct grégaire, ne se fit pas prier pour rattraper ses congénères. L'Assassin, le torse plaqué contre l'encolure de l'animal, se rappelait maintenant parfaitement de la route à emprunter, et même davantage.

Comme les deux salopiauds, il dévala la rue saint Antoine à toute allure, manquant de renverser une ou deux charrettes au passage et, par ailleurs, d'écraser une bonne dizaine d'enfants et de passants. C'était que, même si Gautier appliquait son entière concentration à les éviter, il devait tout tenter pour gagner cette course qu'il avait lui-même initiée - le blâme revenant à son envie manifeste de se défouler.

Noble était un galopeur émérite et, pour cause, il venait de doubler ses compères pie et bai. Gautier, maintenant en suspension sur ses étriers, n'attendait plus qu'une chose. Situé tout à gauche malgré qu'il eut doublé les deux autres, il fit pression sur son cheval pour qu'il décalât à droite, de manière si légère que Loup et Alix ne semblèrent pas s'en inquiéter.

Bien mal leur en prit.

Gautier, dès lors qu'il aperçut l'ouverture tant espérée, écarta sans ménagement sa rêne droite, prenant ainsi un tournant radical qui barra la route de ses adversaires temporaires, dont les chevaux regimbèrent. Fort des précieuses secondes qu'il venait de rafler, Gautier s'engouffra dans une allée, signant le début d'une folle galopade au travers d'un dédale de ruelles tantôt sales et désertes, tantôt joyeuses et peuplées - mais toujours aussi âcres à la vue et l'odorat. Il dut même, à plusieurs reprises, esquiver in extremis les excréments et autres gaietés balancés du haut des habitations par des mégères peu sympathiques. Il aurait été fort peu séant d'aller à la rencontre d'un roi couvert de merde.

Son périple labyrinthique prit fin lorsqu'il se retrouva au beau milieu de la rue du Temple. Gautier avait parié que ses deux camarades continueraient leur cavalcade le long de la rue Saint Antoine, pour ensuite prendre précisément celle du Temple après un tournant à droite. Il comprit que son instinct ne l'avait pas trompé lorsque, mirant à sa gauche, il vit exactement ce qu'il désirait : Loup et Alix arrivant, mais toujours en retard. Sans attendre, Gautier pivota, lançant de nouveau Noble au galop, allure à laquelle il remonta la rue du Temple sans difficulté - obstacles mis à part.
Une fois proche de la porte soutenue par la muraille, l'Assassin tempéra naturellement son destrier, repassant progressivement au pas, avant de faire volte-face et s'arrêter. Nonchalamment juché sur sa selle, un sourire victorieux aux lèvres, il attendit l'arrivée de ses comparses.

« Vous dire que le sommeil a bien failli me gagner serait un euphémisme, les railla-t-il lorsqu'ils furent à son niveau.
— La victoire d'un tricheur n'en est jamais une, protesta la jeune femme. (Gautier pouffa, Loup également.) Eh, quoi, c'est bien vrai ! Si tu nous avais prévenus avant d'être à cheval...
— C'est exactement ce que j'ai fait. »

Alix allait rétorquer, mais Loup la coupa, l'air enjoué.

« Allons, pour une fois qu'il gagne contre nous... Il serait bien mal venu de le priver de ce plaisir.
— Tout compte fait, tu as raison, accepta-t-elle, un sourire moqueur fiché sur les lèvres. (Elle fit une révérence exagérée.) Ton talent a eu raison de nous, Gautier. Mon accusation, fausse, n'était guidée que par la jalousie. Mea culpa. »

Gautier, désabusé et amusé à la fois, leva les yeux au ciel, puis tourna encore bride pour se retrouver face à la porte, située à quelques mètres de lui.
Le pont-levis était relevé.

« Il me semble qu'une affaire plus urgente que mon don équestre nous attend. »

Le martèlement des sabots retentit une nouvelle fois, bien plus assourdissant qu'auparavant.

« La voilà justement qui arrive », reprit Gautier à l'entente de ce doux son, mais aussi à la vue du pont-levis, qui entamait tout juste son voyage vers l'autre rive. De fait, un large fossé séparait la ville même de sa campagne.

Comme convenu, un petit détachement de cavaliers royaux vint prêter main forte aux Assassins, se plaçant à leurs côtés. Aujourd'hui, ils menaient la danse, preuve de l'immense confiance accordée par la reine Isabeau, bien que Gautier ne la comprenait pas. Et, comme de coutume, ils agissaient en tant qu'unité d'élite, et non en tant qu'Assassins, chose évidente. Au pire des cas les prendrait-on pour de puissants et influents mercenaires ayant séduit la royauté française, ce qui, à vrai dire, ne déplaisait pas à Gautier.
Noble piétina, son cavalier l'autorisa à grappiller un ou deux mètres ; la compagnie suivit.
La plate-forme rencontra le sol dans un bruit net et assourdissant.
Enfin, il était là.

Suivi par un groupe de cavaliers, Sigismond de Luxembourg fit son entrée dans Paris, juché sur un immense destrier maure, aux rênes richement décorées et au poitrail ceint de parures du même acabit. Vêtu d'écarlate et d'or, la monture ressemblait à l'homme sur son dos, à la seule différence que ce dernier fût roux. La longue barbiche enflammée du monarque et son allure des plus royales imposaient le respect, si bien que Gautier suait d'ores et déjà sous sa tunique. Le temps était doux pour un mois de mars, mais pas au point qu'il fût dans cet état ; Sigismond, assurément, en était la cause.
Celui-ci fut rejoint par l'un de ses hommes, qui l'annonça, dans un français qui ne lui était point habituel mais que, visiblement, il maîtrisait. Peut-être servirait-il d'interprète ?

« Voici Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie, de Croatie et de Germanie. »

Les trois Assassins s'inclinèrent en parfaite synchronisation, bien que toujours à cheval.

« Votre Grâce, nous sommes les envoyés de Sa Majesté la reine Isabeau. Ma dame vous attend à l'Hôtel Saint-Pol, où nous allons vous conduire. »

Loup avait parlé lentement, de manière à se faire comprendre sans heurt mais, à l'air entendu du monarque, cet effort était parfaitement inutile.

« Dans ce cas, allons-y », répondit-il fluidement, quoique avec un accent prononcé.

Sigismond remit sa splendide houppelande en place, tandis que les Assassins tournaient bride. Une fois Sa Magnificence prête à partir, ils se mirent en route. Là, il n'était plus question de faire la course.
Derrière eux suivaient, côte à côte, leurs troupes respectives.
La rue du Temple était plutôt large, mais aussi peuplée. Heureusement, le cortège était exclusivement composé de cavaliers ; chacun veillait à s'écarter sans que les Assassins dussent jouer des coudes.

« Chevaucher en compagnie d'inconnus me déplaît, fit le roi au dessus du vacarme ambiant. J'aimerais connaître vos noms. »

Son accent subjuguait Gautier autant qu'il l'effrayait. Enfin, le terme était peut-être un peu fort, mais, tout de même ! Rarement un homme lui avait-il inspiré autant de fascination et de crainte à la fois. La puissance semblait irradier du souverain tout entier.
Toutefois, l'Assassin, en dépit de sa bouche sèche et de sa gorge quelque peu nouée, n'avait point perdu sa langue.

« Je me nomme Gautier du Lac, Votre Majesté. »

Le titre passa difficilement ses lèvres, mais il le fallait bien. Sigismond acquiesça, puis mira les compagnons de Gautier.

Jadas Jadas
MP
Niveau 10
25 avril 2018 à 22:41:42

« Loup de Gardefeu, Votre Grâce.
— Alix. (Le roi semblait attendre la suite.) Juste Alix, Votre Majesté.
— Juste Alix ? Voilà un nom peu commun.
— Non, je voulais dire...
— Je sais, la coupa-t-il. L'humour de la cour hongroise est... Comment dites-vous, déjà ? (Il plissa son nez busqué.) Ah, oui : particulier. »

Alix se dérida quelque peu, Loup s'égaya. Gautier, quant à lui, se contentait de contenir les ardeurs de Noble, qui n'avait toujours pas compris que la course n'allait jamais reprendre.

Le soleil rendait la ville plus agréable qu'à l'accoutumée. En revanche, la chaleur exacerbait les odeurs pestilentielles qui y régnaient. Les effluves hongroises et autres étaient-elles aussi putrides ? Gautier en doutait fortement.

« Je dois vous avouer, Alix, que je ne m'attendais pas à voir une femme en armure aujourd'hui. »

En armure, elle ne l'était pas à proprement parler, mais l'idée était là.

« Serait-ce jour de carnaval ? reprit Sigismond.
— L'humour hongrois, je présume ? intervint Gautier, mû par sa fierté naturelle.
— Le seul et l'unique. »

L'ancien bandit soutint le regard du monarque pour lui faire comprendre que la plaisanterie n'avait pas eu l'effet escompté, mais sans lui être désagréable. Ainsi, au lieu d'un regard noir, Gautier arborait un léger sourire. Il le savait, les apparences étaient d'une importance capitale, surtout en présence des puissants.

Alors qu'ils avaient presque atteint le bout de la longue rue du Temple, une rixe éclata au beau milieu du chemin. Gautier lança son destrier au galop, avant de l'arrêter net lorsqu'il eût atteint la foule qui s'était formée. Quelques quidams se retournèrent vers lui, mais leur attention revint très vite sur l'altercation. Gautier, voulant disperser la cohue au plus vite, songea à dégainer sa lame, mais ne le fit pas. Sans doute y avait-il une solution plus convenable.
Quoi que.
Sans ménagement, il brisa la ligne de dos face à lui en pressant Noble. Se faire piétiner ou s'écarter, voilà le choix qu'il donnait à quiconque se mettait en travers de son chemin. Les bateleurs et ménestrels, malgré le combat qui venait de s'engager, n'avaient pas cessé leur tintamarre entraînant.
Au centre du cercle humain - qui s'était refermé -, cinq hommes se battaient dans un chaos total, soutenu par les cris des observateurs. Lorsque l'un des manants mordit la poussière, Gautier comprit.

« Cessez donc ! vociféra-t-il en faisant caracoler Noble. Cessez, ou aucun de vous n'aura cette foutue miche de pain ! »

Les croquants hésitèrent un instant mais, visiblement, ils tenaient à la précieuse denrée.
Très bien.
Gautier, impatient, sortit son épée du fourreau dans un bruit métallique qui attira bien plus l'attention que sa voix.

« J'ai dit : cessez ! »

Cette fois, ils n'hésitèrent pas. Les quatre hommes toujours debout reculèrent, laissant la pauvre miche seule, au côté du spécimen à moitié inconscient.

« On faisait rien d'mal, monseigneur, se défendit l'un des importuns.
— Alors partagez le pain en cinq parts égales. (Tous le regardaient, l'air benêt.) Et plus vite que cela, bon sang ! »

Ils réveillèrent l'inconscient, puis s'exécutèrent. Pendant ce temps-là, Gautier dispersa la foule.

« Allez, dégagez le passage, badauds ! Du vent ! »

L'épée toujours au clair acheva de les convaincre. Ils retournèrent à leurs occupations, tandis que les cinq bagarreurs venaient d'ores et déjà de se réconcilier. Gautier remit sa lame en place.

« Et que je ne vous y reprenne plus ! »

Ils s'empressèrent de hocher la tête, avant de déguerpir.
L'Assassin revint auprès des siens ; le cortège reprit sa marche.

« Rapide et efficace, commenta Sigismond. Vous devez avoir l'habitude. »

Son accent faisait maintenant davantage sourire Gautier qu'il ne l'accablait. Sa confiance était de retour.

« C'est tout un art, répondit-il. Le palais est tout proche, Sire. »

En effet, ils atteignirent l'Hôtel une poignée de minutes plus tard. Ils franchirent le portail orné de lions en pierre, déjà ouvert, qui menait au logis de la reine. Isabeau - plus rarement nommée Isabelle - les attendait dans la grande cour, royalement vêtue. Sa couronne, bien que discrète, reflétait avidement les rayons du soleil, à l'instar de celle de Sigismond. Plus Gautier le regardait, plus il voyait en lui un alter ego d'Alaric. La ressemblance était frappante. S'il avait eu une barbe complète, le monarque aurait été quasiment indissociable du Templier. Il n'y avait plus qu'à espérer que ce ne fût pas un signe.
Les Assassins démontèrent lorsqu'ils furent près de la reine ; Sigismond les imita. L'homme qui l'avait précédemment annoncé réitéra sa performance après s'être rendu au côté de son souverain.

« Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie, de Croatie et de Germanie ! »

Isabeau soutint les bords de sa robe lors de sa révérence ; tous les courtisans alentour s'étaient également inclinés. Le monarque à la crinière flamboyante, les rênes de sa monture dans une main, utilisa l'autre pour agrémenter sa courbette.

« Laissez vos chevaux ici, dit la reine. Garçons ! Amenez donc quantité de foin. »

Les serviteurs s'activèrent, Sigismond confia son destrier à l'un de ses soldats.
Alors qu'il était en chemin pour l'écurie, Gautier entendit la reine demander à son invité si le voyage s'était bien déroulé. De toute évidence, elle savait le roi capable de dialoguer dans la langue du pays où il se trouvait.

« Dépêchons, le pressa Alix, qui s'était déjà occupée de son pie bai.
— Toujours à la traîne », ajouta Loup.

Gautier se contenta de finir ce qu'il avait à faire, avant de repartir dans la cour, qu'Isabeau et Sigismond venaient de quitter.
Les trois Assassins se frayèrent un chemin au travers de la masse d'hommes et de chevaux afin de rattraper au plus vite la reine. À sa suite - elle leur avait précisément demandé de l'accompagner avant qu'ils partissent du domaine royal -, ils entrèrent dans la bâtisse réservée à Sa Majesté Isabeau. Ils passèrent dans diverses pièces, toutes garnies de magnifiques meubles, et aux murs décorés de tentures colorées brodées de perles.

« C'est un bien bel endroit que vous possédez là, ne put s'empêcher de remarquer Sigismond.
— Décoré par Sa Défunte Majesté Charles V, qui avait, ce n'est rien de le dire, de très bons goûts. (Elle déverrouilla une porte, au fond d'un long corridor.) Par ici. »

Ils s'apprêtaient à entrer lorsqu'un hurlement inhumain retentit.
Gautier en eut le sang glacé.
La reine se retourna vivement vers lui ; il comprit à son regard qu'il devait démêler ce trouble.
Suivi de Loup et d'Alix, il s'élança vers la source du cri, qui, par ailleurs, ne cessait plus. Ils traversèrent moult pièces sous les yeux apeurés des courtisans, au rythme des stridents glapissements. Bientôt, ils empruntèrent la galerie reliant le logis de la reine à celui de son mari. La galerie, ouvrant sur une partie des jardins, leur permit d'apercevoir, au milieu du cadre verdoyant, ce qu'ils étaient venus chercher.

« Louis, mon fils ! Louis ! »

Louis avait quitté ce monde en décembre, près de quatre mois plus tôt.
Une autre vocifération ponctuée de sanglots.
Aucun des gardes présents ne parvenaient à le maîtriser ; il était bien trop enragé.
Pis encore : l'un d'eux se fit subtiliser sa lame.

Ce fut à ce moment que Gautier sut.
Sut qu'affronter le roi de France n'allait pas être une mince affaire.

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
26 avril 2018 à 06:58:02

Je lis ça cet aprèm

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
26 avril 2018 à 17:22:08

Je dis OUI !

Excellent. J'aime beaucoup Sigismond ( autant que la ref à KCD :-))) ) la suite prévoit de l'action et des scènes, mouvementé.

Je pense que Hayato va arriver, et n'oublis pas les ghost fag :oui:

Message édité le 26 avril 2018 à 17:22:53 par Darth_Golgoth
Jadas Jadas
MP
Niveau 10
26 avril 2018 à 17:34:33

Merci bien. Pour la petite anecdote, Sigismond a bien sa place ici dans le contexte de la guerre de Cent Ans, mais c'est effectivement KCD qui m'a fait penser à lui. D'ailleurs, j'ai écrit la majeure partie du chapitre avec l'ost de KCD dans les oreilles :hap:
Et comment que ça promet :noel:

Je l'excuse, il doit être occupé et la fiction n'est pas vraiment la sensation de l'année. Pour les Ghostfags doit pas y en avoir des masses quand même mais on va dire qu'il y en a :hap:

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
13 mai 2018 à 15:20:57

:up:

Jadas Jadas
MP
Niveau 10
13 mai 2018 à 15:34:05

Chapitre 42 bientôt fini, il sera là la semaine pro :oui:

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
13 mai 2018 à 18:40:17

Trop cool !

Jadas Jadas
MP
Niveau 10
24 mai 2018 à 21:59:39

Le retard, encore et toujours :hap:

J'ai eu beaucoup moins de temps que prévu la semaine dernière pour boucler le chapitre, et rebelote cette semaine.Avec un peu de chance, je pourrai le terminer dimanche, mais je ne m'avance pas trop. Au moins, il n'est pas trop attendu :hap:

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
25 mai 2018 à 21:43:30

JAMAIS JE NE LACHERAI CETTE FIC !!!!!

NEVER SURRENDER !!!!!!

Jadas Jadas
MP
Niveau 10
26 mai 2018 à 00:57:41

Ça fait plaisir, résistant :noel:

Jadas Jadas
MP
Niveau 10
27 mai 2018 à 03:10:41

https://drive.google.com/file/d/1fhf5nnKcZdKLwj9OS5TGey8lIT_QVWnx/view
 

 
Précédemment dans « Cent Ans » : Loup, Alix et Gautier, au service de la reine Isabeau, escortent Sigismond, roi de Hongrie, de Croatie et de Germanie, jusqu'à l'Hôtel Saint-Pol. Alors que les Assassins allaient assister à l'entretien entre les deux puissants, un cri glaçant s'élève dans l'enceinte. Après s'être rendus à la source du bruit, les trois comparses se retrouvent face à Charles VI, déchaîné.
 
 

                                                                • CHAPITRE 42 •

 
 

Le soldat démuni d'arme faillit perdre sa tête en prime.
Les deux autres, pétrifiés et à bonne distance, regardaient leur monarque avec un air interdit.
Visiblement, les Assassins allaient devoir se débrouiller seuls.

Gautier, la main sur la garde de son épée, chercha dans le regard de Loup ce qu'il devait faire. Le Maître Assassin dodelina de la tête négativement, Gautier retira sa main.

« Vauriens, rendez-moi mon fils ! »

Tout en hurlant, le roi fonçait désormais sur ses hommes, qui n'avaient pas l'air décidés à bouger.
Merde.
Sans attendre, Gautier se rua vers Charles et parvint à le plaquer au sol avant qu'il ne touchât l'un d'eux. Alors qu'il s'était attendu à voir la lame voler à l'autre bout du jardin, il s'aperçut qu'elle était toujours en possession de son adversaire. Le roi, qui n'avait pas cessé de beugler, lui asséna un coup de coude rageur ; Gautier roula dans l'herbe, Charles s'était déjà relevé. Cela s'était passé si rapidement que Loup et Alix n'avaient pu maîtriser Sa Démente Majesté.
Gautier se releva difficilement, mais prêt à en découdre. Roi ou pas, il ne pouvait pas se laisser humilier. Charles, un semblant de lucidité dans les yeux, les mirait tour à tour en faisant des moulinets, sans toutefois se départir de son attitude bestiale et féroce, exacerbée par son large torse et sa taille imposante - il dépassait Gautier qui, pourtant, était bien plus grand que la moyenne.

« Votre Grâce, nous ne... »

La tentative de Loup faillit se solder par un meurtre. Son habilité lui avait permis d'éviter in extremis un coup d'estoc. Les négociations n'étaient pas à l'ordre du jour.
Quelques courtisans alertés par les rugissements débarquèrent ; ils furent encore plus inutiles que les chevaliers, voire encombrants.

Une dame couina lorsque la lame du souverain s'abattit au sol, à quelques centimètres de Gautier, qui venait de rouler sur son épaule. Loup et Alix tentèrent une approche, mais Charles, menaçant, fit tournoyer son épée avec une puissance à en faire détaler plus d'un.
La rumeur s'élevait parmi les gens de la cour.
Partez donc ! voulut leur hurler Gautier, mais il n'en eut pas le loisir. Constatant qu'il ne pourrait pas continuer à esquiver indéfiniment, il dégaina son épée juste à temps pour parer un énième assaut. Le son de l'acier alla de pair avec les plaintes apeurées des curieuses, qui, toutefois, ne regagnèrent pas le palais.

Qu'ils interviennent ou s'en aillent !

Les deux Assassins, profitant de la diversion de Gautier, qui contrait toujours, voulurent neutraliser le monarque, mais c'était sans compter sur ses hommes, qui choisirent le pire moment possible pour agir. Et surtout la pire des façons. De fait, les gardes armés engagèrent le combat avec Loup et Alix, qui durent dégainer à leur tour.

« Un peu de bon sens, vociféra Loup, vous voyez bien que nous ne voulons aucun mal à Sa Majesté !
— C'est notre devoir. »

Imbéciles ! Foutus soldats écervelés !

Tandis que ses deux alliés se mirent dos à dos, celui de Gautier fut bientôt plaqué contre une paroi. Acculé, il leva son épée et résista de toutes ses forces au puissant assaut du roi. Les traits déformés par la souffrance, Gautier perdait peu à peu du terrain ; à tel point que le plat de sa propre lame rencontra un instant son front. Dans un dernier effort bruyant, il parvint à repousser son ennemi, dont l'épée ricocha contre le mur lorsque Gautier fut hors d'atteinte. Il en profita pour envoyer son pommeau dans la mâchoire du monarque, qui cilla sans toutefois s'effondrer. A contrario, ce coup sembla le faire entrer dans une rage encore plus grande.

Au diable la prudence ! Je ne vais pas risquer ma vie pour éviter d'égratigner Son Altesse Royale !

Gautier attaqua réellement pour la première fois ; le roi, surpris, peina à se défendre d'abord, mais renversa bien vite la tendance. L'Assassin se remit en position et attendit le prochain mouvement, l'œil vif.
Charles aboya derechef, puis plongea presque en attaquant d'estoc. Gautier se décala, les genoux fléchis, avant de se glisser derrière le monarque qui, ayant senti l'entourloupe, se retourna pour lui asséner un coup de pied. Il était rapide, mais sa fureur le rendait brouillon. Gautier saisit fermement sa cheville, mais le roi, doté d'un équilibre étonnant, parvint à abattre sa lame sur celle de l'Assassin, qui avait encore une fois contré in extremis. Néanmoins, il ne put résister et son épée glissa de sa poigne, valdinguant au loin. Il lâcha son adversaire, puis plongea sur le côté pour éviter un énième assaut.
Il sentit à peine l'acier effleurer son mollet.

Gautier reprit son arme en toute hâte, arrachant quelques brins d'herbe au passage. Ses comparses, quant à eux, tenaient bon face aux attaques répétées des deux gardes. Le troisième s'en était allé.
Il crut entendre la voix de la reine se mêler au vacarme de la foule, mais ne put s'en assurer.

Il était temps d'en finir. Le spectacle n'avait que trop duré.
Gautier ne gratifia pas le roi d'une occasion de respirer. Il fit mine de fondre sur lui et, au dernier moment, pivota vers la droite avant de mettre Charles à genoux d'un coup bien placé derrière l'articulation. Cette fois-ci, l'épée de son adversaire le quitta. Gautier, derrière le souverain, se servit du plat de sa lame pour l'étrangler.

« Qu'est-ce-que... Gardes, cessez ! »

Isabeau venait de surgir du troupeau de courtisans, bien plus fourni qu'auparavant.
Les hommes du roi cessèrent, bien qu'avec hésitation. La reine s'approcha de son mari, suivie de Sigismond.

« Reculez, Votre... »

Gautier, déconcentré durant un fragment de seconde, avait légèrement donné du leste au monarque agenouillé, qui venait d'en profiter pour lui asséner un coup de nuque bien placé.
Résistant à l'envie de vérifier l'état de sa virilité, Gautier grimaça cependant de douleur, mais pas suffisamment longtemps pour que sa cible lui échappât.
Sans l'aide de personne et, surtout, sous le nez de moult puissants, l'Assassin empoigna la lame de ses deux mains gantées, avant d'en fracasser le pommeau contre la mâchoire de Charles VI.
Le roi s'écroula.
Gautier voulut l'imiter, mais sa dignité l'en dissuada.
Dieu qu'il avait mal aux couilles.
Le roi ne brille peut-être pas par son intelligence, mais putain qu'il a la tête dure.

Isabeau lança un regard aux courtisans, que Gautier devina lourd de reproches car tous levèrent le camp.
Entre temps, un freluquet, presque essoufflé, avait jailli de la foule éparpillée.

« Père ! Qu'avez-vous fait ? »

Dans son élan, il fonça vers Gautier qui, bien que déconcerté, parvint sans mal à le retenir. D'une main, il avait agrippé l'une des épaules du garçon encapuchonné. Lorsqu'il comprit à qui il avait affaire, Gautier le relâcha précipitamment.

« Charles, mon fils ! » s'était exclamée Isabeau en volant vers lui, avant de le prendre dans ses bras.
Le fameux Charles, fils du roi de France et de sa femme, était loin d'être coopératif. Il voulut se dégager, mais la reine l'en empêcha, plus par nécessité que par véritable amour maternel, un aveugle l'aurait vu.
Néanmoins, Gautier dut lui accorder ceci : elle savait y faire avec le jeune garçon. Pour cause, il s'effaça docilement après que sa mère lui eût murmuré quelque mystérieuse instruction.
Après cela, l'attention de la reine retomba sur l'Assassin, qui venait de subir la colère du fils, mais surtout du père.

« Comment allez-vous ? » lui demanda-t-elle, une trace d'inquiétude dans la voix.

Sigismond le regardait attentivement ; Gautier se redressa, ne voulant aucunement exposer sa douleur.

« Bien, Votre Majesté. Je n'en dirais pas autant de Son Altesse Royale votre mari.
— À ce propos... Gardes, ramenez le roi dans ses quartiers, qu'il se repose sous bonne surveillance. J'insiste. » Les hommes s'exécutèrent sans broncher. Isabeau, remarquant quelque chose, reprit : « Oh, votre mollet. »

Gautier baissa les yeux vers ce dernier. Certes, de la plaie s'écoulait de l'hémoglobine, mais il était davantage inquiet pour sa botte. Peut-être parviendrait-il à la rafistoler tout seul, ou sinon trouverait-il bien quelqu'un dans ce fichu palais apte à le faire.

« Ce n'est qu'une égratignure, Votre Majesté. »

Son regard passa de la reine à Sigismond, qui arborait un rictus quasiment invisible. Quasiment.
Loup et Alix les avaient rejoints.

« Du peu que j'en ai vu, votre habileté au combat est remarquable. (Il s'adressa ensuite à Isabeau.) C'est une précieuse unité que vous avez là. »

Elle acquiesça, pensant la conversation terminée, mais le souverain de Hongrie ajouta : « Il ne vous manque plus qu'un roi. »

Gautier s'attendait à la voir réagir, mais elle n'en fit rien. Sans doute savait-elle que c'était là pure vérité.
Un silence s'installa mais ne dura pas, car la reine rétorqua enfin.

« N'outrepassez pas votre position de médiateur, Sigismond. Vous êtes ici en mon royaume, ainsi que celui du monarque que vous calomniez.
— Ce n'était qu'une innocente remarque, veuillez excuser mon affreux manque de délicatesse, ma Dame. »

L'éclat malicieux dans les yeux du monarque n'avait rien de rassurant, au contraire. Le jeune Charles, quant à lui, se tenait toujours en retrait, tête baissée mais sans doute oreilles traînantes.

« Gautier, allez donc vous faire soigner. (Il allait protester, mais la reine poursuivit.) Le Conseil ne se réunira pas avant une bonne demi-heure. Vous savez où nous rejoindre. »

Message édité le 27 mai 2018 à 03:12:45 par Jadas
Jadas Jadas
MP
Niveau 10
27 mai 2018 à 03:11:07

 

 
                                                                     ***
 
 

« Ces... Assassins seront là, n'est-ce pas ? »

Gautier n'était plus qu'à quelques mètres de la salle où on l'attendait lorsqu'il entendit les murmures de Bernard VII, comte d'Armagnac et connétable de France. Ne s'étant pas fait repérer, il demeura tapi dans l'ombre.

« Oui, confirma un homme dont l'identité lui échappait. Sans avoir voix au chapitre, mais trois seront présents, m'a t-on dit.
— Pourquoi leur accorder tant d'importance ? Leur présence est néfaste depuis le début.
— L'un d'eux est le frère de Mathias du Lac, et vous savez bien que...
— Du Lac est porté disparu depuis je ne sais combien de temps, sans doute est-il mort. Eh, quoi, ne me faites pas ces yeux là ! Et puis, les liens du sang ne signifient rien.
— Vous avez raison. Par ailleurs, la perte n'est pas si considérable que cela, au vu de la proximité qu'il entretenait avec la reine.
— Certes. (Il vérifia qu'il ne fût pas écouté.) Au diable Isabeau et ses roquets. Je la trouve bien trop confiante lorsqu'ils la chaperonnent. Maintenant qu'elle est de retour, nous devons nous assurer que cela ne durera pas. Que la terreur règne une nouvelle fois.
— Que la terreur règne. »

L'acolyte hocha la caboche avant de déguerpir. Le maître des écuries et des armées regarda autour de lui, puis ouvrit la porte de la salle destinée au Conseil du roi qui, ici, se révélait plutôt être le Conseil de la reine, mais aussi celui des Armagnacs.
Armagnacs dont le dirigeant semblait enclin à faire chuter Isabeau. Seul Gautier détenait cette information ; encore fallait-il correctement l'exploiter. Il ne savait pas encore comment, mais il trouverait bien un moyen de l'utiliser à bon escient. Pour l'heure, il était attendu.
Ainsi, il fit son entrée dans l'arène.

« Maintenant que nous sommes au complet, commençons », annonça Isabeau lorsque Gautier fut placé non loin d'elle, dos au mur avec Loup et Alix. Tous trois semblaient pareils à des statues.
Des statues diablement menaçantes qui, à la moindre incartade, étaient autorisées à intervenir. Bernard VII et ses Armagnacs n'avaient qu'à bien se tenir.

Aux œillades lancées par certains hommes assis autour de la longue table rectangulaire, Gautier eut la confirmation que les Assassins n'étaient pas les bienvenus. Heureusement, tous ne les dévisageaient pas ; en somme, qui était du côté de la reine les tolérait, sans qu'il sût forcément leur réelle affiliation.

La reine de France présidait l'assemblée, le postérieur sur un fauteuil aux allures de trône ; Sigismond était tout près, de même que Charles, que Gautier surprit en train de le scruter. Le jeunot, pris sur le fait, détourna les mirettes.

« Nous avons dès aujourd'hui l'honneur d'accueillir Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie, de Croatie et de Germanie, en qualité de médiateur dans la guerre nous opposant aux Anglais depuis des décennies. »

Une rumeur.
Rapidement tempérée.

« Gardez la tête froide, messieurs. La chaleur du soleil me suffit bien assez. »

Les airs rembrunis de la plupart des conseillers faillirent arracher un rire à Gautier, mais il se retint. L'heure n'était pas à la rigolade.

« Messire Sigismond, je vous propose de nous exposer vos idées. »

Gautier devina l'ombre d'un rictus sur le visage du souverain ; les autres ne semblèrent pas s'en inquiéter. Évidemment, se dit-il, ils sont bien trop occupés à conspirer contre la reine pour prêter attention à ce qui importe réellement. Vraiment, Gautier haïssait la politique et ses jeux malsains.

« Fort bien, mais permettez-moi avant cela de m'interroger sur l'état de votre époux le roi. Que lui arrive-t-il donc ? »

Dire de quelle sombre dégénérescence souffre-t-il ? aurait eu le même effet sur l'assemblée, de laquelle s'éleva derechef la rumeur. Tous étaient pourtant au courant de l'incident qui s'était produit un peu plus tôt, c'était inévitable. Le palais revêtait l'apparence d'un terrible brasier que les ardents racontars alimentaient.
Les on-dit concernant Charles VI avaient assurément dépassé les frontières de son royaume ; la question de Sigismond se révélait purement déstabilisatrice. Gautier l'avait vu venir, ce roi là n'était pas commun, ni commode.
Du reste pouvait-il peut-être s'avérer utile.
Ou former un obstacle de plus sur la route des Assassins.
Quitte ou double.
Pour le moment, Gautier voyait la balance pencher d'un côté qui ne le ravissait pas.

« Point d'inquiétude, son état requiert juste du repos. Il est, par ailleurs, mille fois désolé de ne pouvoir vous recevoir lui-même.
— Clairement, cela n'aurait arrangé personne. »

À cette phrase énigmatique, les nobles froncèrent les sourcils tout en se regardant en chien de faïence.

« Arrangé ? finit par intervenir le comte d'Armagnac. Qui parle d'arrangement, là où vous n'êtes qu'un médiateur ? (Un silence.) Votre Majesté.
— Ma position de médiateur m'oblige à me soucier de la condition de votre souverain, mon cher... Excusez-moi, je n'ai pas retenu votre nom, ni votre titre.
— Bernard VII, comte d'Armagnac et connétable de France.
— Hm, hm. »

Sigismond, le presque empereur, n'en avait cure.

« Comme je le disais, ce dont je fus le témoin aujourd'hui me préoccupe. Qui dirige réellement ici ? Vous, Votre Majesté ? Que de lourdes responsabilités pour une femme, aussi forte soit-elle.
— Je ne suis point seule.
— Monsieur le connétable serait-il le véritable dirigeant ? déduisit-il en fixant ce dernier. Je me serais bien tourné vers Son Altesse le dauphin, mais son absence est à déplorer.
— Vous vous adressez ici au Conseil tout entier, précisa la reine, pressée par les questions à double-tranchant de Sigismond.
— Le Conseil, oui. »

Le roi de Hongrie jaugea les membres de ladite assemblée tout en passant ses doigts le long de la masse rousse que formait sa barbe. Ses yeux de renard perçants en mettaient plus d'un mal à l'aise.

« Une trêve, lâcha-t-il à brûle-pourpoint.
— Non, rétorqua sans attendre Bernard VII.
— Non ? s'en étonna Sigismond. Je suis ici pour procurer la paix entre les deux Couronnes, et vous refusez si abruptement une trêve ? »

Le connétable se retint de poursuivre, alors que tous les regards convolaient en sa direction. Les trois Assassins échangèrent des œillades pleines d'incompréhension, qui céda bien vite le pas à de la pure suspicion. Gautier ne faisait aucunement confiance au chef des Armagnacs, et c'était d'autant plus le cas à présent qu'il lui connaissait de furieuses intentions envers la reine. Assurément, il trouvait un intérêt dans le conflit. Mais lequel ? Gautier ne pouvait que spéculer.

Encore une fois, les conseillers partirent dans des messes basses qui déplurent à leur reine ; laquelle s'empressa de reprendre la main.

« Il est évident que la guerre ne profite à personne ; je vous prie donc de garder votre calme, messieurs. »

Elle profitait au comte d'Armagnac, à en croire sa mine colérique.
Même si cet air lui était coutumier.

« Ce fut une bien étrange journée, mais surtout le premier jour de médiation et de négociation. Nul doute que nous allons parvenir à une solution profitable au plus grand nombre.
— Nul doute, Votre Majesté », confirma Sigismond, bien que Gautier n'aurait su dire s'il exprimait là pure ironie ou non.

Isabeau se leva, sonnant ainsi la fin de cette catastrophique réunion.

« Messires, je vous remercie. Nous remettrons cela demain, peu avant midi. »

Tous furent alors enjoints à quitter la salle, certains plus bougons que d'autres, à l'exception de Sigismond et du jeune Charles, qui devait attendre sa mère la reine.

« Sigismond, nous allons vous accompagner jusqu'à vos quartiers et installer votre suite », l'informa Isabeau.

L'intéressé se tint prêt à partir, allant se placer près du fils de son hôte, qui mirait de nouveau Gautier par intermittence. Son regard semblait osciller entre crainte et fascination.
La reine s'approcha des Assassins, auxquels elle adressa un hochement de tête entendu.

« Vous savez quoi faire. »

Ils savaient.

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
27 mai 2018 à 12:34:36

Je lis ça dans l'après midi :oui:

Jadas Jadas
MP
Niveau 10
27 mai 2018 à 13:08:27

Y'a intérêt, moi qui me suis penchée dessus au beau milieu de la nuit en rentrant d'un mariage :noel:

Sinon, je sais pas si je l'ai déjà demandé, mais tu lis sur le drive ? Si oui comment tu trouves la mise en page et tout le bazar ?

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
27 mai 2018 à 18:23:57

Le côté politique me rappelle GoT

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
28 mai 2018 à 09:22:32

Le 27 mai 2018 à 13:08:27 Jadas a écrit :
Y'a intérêt, moi qui me suis penchée dessus au beau milieu de la nuit en rentrant d'un mariage :noel:

Sinon, je sais pas si je l'ai déjà demandé, mais tu lis sur le drive ? Si oui comment tu trouves la mise en page et tout le bazar ?

Nan je ne lis pas sur le Drive désolé je ne peux pas te donner de réponse :desole:

J'ai pas précisé car j'étas préssé mais le chapitre est excellent et tu as le don de me hype pour la suite à chaque fois

Jadas Jadas
MP
Niveau 10
28 mai 2018 à 16:18:21

La vraie question c'est : qu'est-ce qu'il n'y a pas dans GoT :noel:

C'est rien pour le drive, c'est juste que JVC est loin d'être ergonomique je trouve :hap:
Merci bien, comme toujours. C'est difficile d'écrire en ce moment avec le bac qui arrive (bon j'avoue j'ai pas encore révisé :hap:) et plein d'autres trucs autour, mais bientôt les vacances !

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
28 mai 2018 à 20:49:43

Grosse folle ! Il serait temps de s'y mettre :rire:

Faudrait aussi envoyer un mp à Hayato :(

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