Je me demandais si y avait plusieurs écoles différentes dans la façon de jouer, vu que le jeu offre pas mal de possibilités si on connait ses complexités car y a pas mal de synergie entre les bâtiments, factions, constitution, propagande sur la population via les bâtiments d'influence (presse, télé) etc. Par exemple : avez-vous essayé de faire une île purement communiste ou presque ? Ou au contraire une sorte de théocratie ? Soit une emphase sur un certain type de bâtiments, une constitution adaptée etc. Car franchement si on se base seulement sur l'efficacité y a aucun intérêt à avoir un régime athéiste par exemple, alors que ça reste une possibilité qu'offre le jeu et ça peut être fun, question de varier le gameplay et ajouter un aspect roleplay

Perso avant d'essayer des trucs experimentaux je veux faire les missions, doit m'en rester 5 ou 6 donc pour l'instant je mise juste sur l'efficacité alors je suppose que vous serez plus avancés que moi mais n'hésitez pas à partager vos expériences.

Mais tout de même si y a une chose qui revient souvent de mes parties pour l'instant et qui est pas là par défaut c'est le pacifisme dans la constitution et une forte attention portée à la diplomatie, l'ambassade est le bâtiment que je construis à chaque fois en premier. Un + 10 en relation d'entrée de jeu grâce au pacifisme est super utile et vous donne une bonne marge de manoeuvre pour "berner" les autres puissances. Je me retrouve à jouer entre les signatures d'accords de commerce, leur complétion, les missions activées manuellement via l'ambassade etc pour tirer le plus de profit possible de la diplomatie et et c'est drôle et jouissif de demander 20 000 $ d'aide juste avant de foutre mon bienfaiteur à la porte sans aucune conséquence pour plumer un autre pigeon de ses 20 000 $ dans la foulée faut juste bien surveiller ses relations. Je vous parle même pas des bénéfices pour le compte en Suisse, je crois que l'ambassade est la plus utile pour ça grâce à ses missions

Ben tu as tout compris à Tropico.
Il y a deux missions que je trouve vraiment difficiles : le 1% (j'ai eu du mal) et la bataille royale (la partie mène par 4 à zéro).
Une mise à jour en forme de DLC (le lama de Wall street) m'a pourri la vie et depuis j'ai cessé de faire un coup de Tropico de temps en temps, comme il y a 20 ans un coup de Gruntz ou une partie de Cossacks pour foutre sur la gueule aux Anglais.
J'avais essayé une société "communiste" en suivant les instructions du "Che" : cela marche très bien, puis moins bien, puis si mal qu'il fallut en sortir.(*)
Je n'ai jamais pu essayer la théocratie, rien que la tronche de la religieuse me donne déjà des boutons et je ne suis pas loin de penser que son "patron" l'attend de pied ferme pour le jour où elle tentera de faire valider son passeport au guichet de St Pierre.
Avec Tropico, on peut s'essayer à des rôles de composition mais la théocratie me débecte encore plus que les pires dictatures, pour moi c'est aussi insupportable que la bombe atomique.
Et réciproquement.

(*) Il y a un jeu nommé "soviet republic" qui propose de construire un état fonctionnant sur ce mode, c'est assez difficile (l'interface est compliquée) mais le jeu n'est pas cher.
Sur STEAM.

Tout dépend du niveau de difficulté politique que tu choisis.
Si tu choisi une difficulté basse, tu pourras a coup sur faire de l'ile un repère bien précis de n'importe quel faction.
Mais avec un niveau de difficulté élevé il sera plus complexe de privilégier qu'une seule faction.
Au niveau difficile il te faudra faire en sorte d'augmenter le nombre de citoyen adepte de la faction que tu voudras privilégier sinon tu risques d'avoir beaucoup de problème !
Il existes quelques bâtiments qui te permettront de "convertir" les citoyen mais je ne me souvient pas précisément lesquelles.

Bon bah après quelques expériences supplémentaires j'ai eu l'occasion de me familiariser en profondeur avec le système politique, pour une fois que le but était pas de rendre tout le monde heureux. C'était même pas au programme mais j'y ai été contraint par une mission (Super Défense) où mon économie est complètement partie en cacahuètes. J'ai du activer l'édit du test nucléaire ce qui a donné des factions très insatisfaites. S'en est suivi un effet domino qui m'a amené par pure nécessité à propager le communisme et à persécuter les capitalistes en les foutant dans des asiles car les édits qui m'arrangeaient le plus tels que la taxe sur la richesse ou les subsides agricoles (mon économie demeurait fragile tout le long de la mission) montent énormément votre côte auprès des communistes autant qu'ils la baissent pour les capitalistes. Bref un mélange entre pauvreté et insatisfaction chronique de mes sujets m'ont transformé en idéologue tyrannique !

Nitro-ny > Oui y en a 4 en tout. Les 3 bâtiments pour lesquels c'est évident : presse, radio, station télé. Et puis... le cinéma ! D'ailleurs on peut optimiser l'efficacité de la propagande via la loi sur les médias dans la constitution si je ne m'abuse. D'après mes souvenirs certaines factions telles que les miltaires/religieux ont des buffs de conversion idéologique encore plus nombreux : soit via des positions au ministère soit même par une option du lycée pour les religieux, où alors j'ai juste confondu avec le ministère de l'éducation, à vérifier. Hâte de tenter l'une de ces deux factions en partie libre, ça doit envoyer du lourd niveau propagande

En tout cas ça marche bel et bien surtout si tu combines cela à une persécution de la faction antagoniste. Avant chaque élection je redoublais de zèle en activant des édits qui montaient encore plus l'opinion des communistes : sécurité sociale, logement gratuit... et le boost de support était assez phénoménal vu qu'ils composaient une grosse partie de la population, il était à hauteur de 15%.

MmePOB > Ce sont les 2 seules missions qu'il me reste à faire si on compte pas celle du Llama de Wall Street. D'ailleurs c'est quoi le souci avec ce DLC ? D'après ce que je sais ben à part ajouter une mission, quelques bâtiments et events il change rien d'autre. Quand à la sale tronche de la religieuse et la théocratie et ben je t'apprends que si tu ménages la faction religieuse tu verras presque jamais voir jamais tout court sa sale gueule, donc peste ou choléra ? C'est vrai, lors de ma partie mentionnée au-dessus j'ai pas vu le Ché tropiquien une seule fois !

Désolé pour la longueur de ce pavé j'ajoute que je trouve ça dommage que l'aspect dictature/militaire du jeu se matérialise rarement in-game. Si on joue en sandbox tous ces trucs là càd idéologie, persécution politique etc sont purement récréatifs et pas vraiment utilitaires. Faut arriver à un certain niveau de détresse et une perte de contrôle sur sa partie pour que ça serve vraiment, mais c'est rare de se vautrer autant quand on connaît bien le jeu, d'ailleurs j'ai toujours pas pigé comment mon plan économique qui semblait si parfait ait pu avoir un résultat aussi minable

Tout a fait daccord avec la fin de ton post !
Pourquoi ne pas rendre les tropicéens heureux ? Cela rapporte plein de fric auusi !

J'aurais été nulle en politique et si d'aventure on m'avait nommée ministre j'aurais rapidement été assassinée.
Tropico est de ce point de vue un excellent jeu : si on veut rendre les gens heureux, on est certain de perdre.
J'ai grandi avec la fin de l'illusion d'un "avenir radieux de l'humanité", bref j'ai très vite compris que la doctrine de Lénine, puis de Mao, était un prétexte à l'instauration d'un régime terroriste et policier tout à fait liberticide.
Castro et Che Guevara portèrent aussi cette illusion mais Che comprit très vite son erreur et il ne voulut pas devenir un apparatchik dans la dérive qu'il observait, il reprit les armes en sachant très bien que son avenir serait une balle qui mettrait fin à son rêve.
Il fut le seul "marxiste" à avoir réfléchi sur la Révolution et à avoir compris que c'était une illusion sur le long terme, bien avant d'arriver en position d'en devenir victime.
Wolinski, qui s'était enrichi et embourgeoisé, fut très lucide : "nous avons fait Mai-68 pour ne pas devenir ce que nous sommes devenus". Je l'avais rencontré en 2003 et nous avions beaucoup parlé ensemble, et bien entendu évoqué la mémoire de Reiser et de Gébé.

Tropico est au second degré un excellent divertissement pédagogique apte à former des citoyens qui ne seront pas les "godillots" de tel ou tel bateleur démagogue, qui ne se feront pas couillonner par telle ou telle propagande.
Si j'ai bien compris "El Prez", c'est un dictateur humaniste et bienveillant qui veut rendre les gens heureux, même malgré eux, et qui se débat dans un monde d'enfoirés, d'égoïstes, de prédateurs et d'idéalistes idiots manipulés, comme un diable dans un bénitier.
Le véritable enfoiré, c'est Penultimo.
Viva Tropico !