Selon moi, le scénario d'un jeu comprend :
- le pitch/la quête principale
- l'univers
- les dialogues/les personnages
En ce qui concerne le pitch, oui c'est très bateau. Une fin du monde, une héroïne puissante qui-est-le-seul-espoir, un passé lié au boss final, tout un tas de persos à recruter... ça casse pas trois pattes à un canard mais c'est un classique du J-RPG et même les meilleurs ont ce pitch vieillot donc je ne compterai pas ce point dans ma note.
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L'univers, quant à lui, est très intéressant. Il s'agit d'un mélanges d'influences diverses : Inde (Ashwat/forteresse Vimana + les personnages principaux), Londres (Royaume de fer), Maya (Kanuul), Chine (Tai Krung), Egypte (Port Maerifa, donc les quais ont aussi des couleurs d'îles grecques), Tibet (Mont Sumeru/Lhan qui n'est autre que la cité interdite de Lhassa) ainsi que le bouddhisme (chakras, for intérieur/méditation, réincarnation..) et l'hindouisme (les figures mythologiques, notamment Kala et toutes les formes d'Ajna). Ce qui fait un univers très varié et rafraîchissant. 20/20
Les personnages sont pour la plupart très attachants, avec leurs particularité : la pirate chinoise amoureuse de la mère poule aux cheveux d'eau, la femme de la forêt aux envies bizarres et sinistres mais cynique, le moine très discipliné, le mec qui a tué le père de l'héroïne mais qui est pas un mauvais bougre finalement, etc. Et surtout Ajna qui est le seul personnage de J-RPG que je connaisse qui se comporte vraiment comme une gamine (veut sauver le monde mais n'écoute pas les adultes, est tout le temps pressée, impulsive, colérique et dont l'immaturité la pousse à la fin du monde à deux reprises). Durant toute l'aventure, Ajna prendra beaucoup de mauvaises décisions en ayant les bonnes intentions (tout comme les boss des villes, d'ailleurs) mais, à la fin, finit par apprendre à contrôler ses émotions et ne plus se laisser aveugler par la colère, allant jusqu'à même convaincre une divinité destructrice de renoncer à son plan de grand méchant pour se réincarner paisiblement. 18/20</spoil>
S'il fallait noter le gameplay, j'aurais mis 13. Les combats sont cool mais les phases de plateforme sont pour la plupart à chier et le donjon final est une purge phénoménale, j'ai vaincu le boss final il y a deux heures et je suis encore traumatisé par ce dernier combat qui n'a rien à voir avec tous les autres du jeu, c'est juste un enchaînement de patterns à apprendre par cœur avec de bons réflexes rien qu'en phase 2, perso j'ai toujours pas compris la phase 1 et ses poings inévitables.