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Sujet : Le Coran Mésopotamien

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FiqhDelaGuerre FiqhDelaGuerre
MP
Niveau 3
18 novembre 2017 à 18:00:12

En plus des multiples connexions avec le judaïsme, l'islam est en lien étroit avec la vision des moyens orientaux concernant Dieu, a savoir un roi souverain , juge, tentateur et guerrier.

Un roi pour les moyen-orientaux doit faire la guerre et conquérir, c'est pour cela qu'il a crée l'homme, en tant qu'ennemi a combattre et a dominer afin de le vaincre et d'accomplir sa fonction de roi, mais avant il doit juger parce qu'il est juste, cette guerre doit être une punition méritée, et pour que les peuples la méritent, il les attire vers le péché par divers moyens, y compris en envoyant Satan et les démons.

Un autre concept de la royauté divine est le décret , sa Kalima (son mot), il décrète une chose et ce qu'il décrète se réalise , quand il ordonne une chose, tout ce qui existe se met dans une suite d’événements uniquement pour réaliser son décret. Ce décret a été fixé sur des tablettes au moment de la création du monde. Ce qui est décrété se réalisera inévitablement. Ceci a l'image du Dieu mésopotamien Nabu spécialisé dans l’octroi des destins.

Cette idée de programmation du monde prends une place importante dans la représentation religieuse chez les Orientaux. C’est elle qui est au cœur de la fête du Nouvel An babylonien où les divinités se réunissent pour fixer le destin des hommes pour l’année à venir. Le caractère incontournable de cette procédure est souligné par la consignation des décrets sur des tablettes du destin , de sorte que rien ne peut plus les altérer, même ceux qui les ont « écrits ».
Cependant, ces décisions sont entourées du plus grand secret. C’est pourquoi les hommes inventent mille et une astuces pour percer leur destin. D’où la naissance de la divination, un véritable art pour violer les secrets des tablettes. Les hommes soudoient à cet effet des divinités (démons dans l'islam) chargées, tels nos modernes espions, de tromper la vigilance des dieux célestes et de rapporter l’information voulue à leurs commanditaires humains. Allah n’ a pas manqué de fustiger ces pratiques déloyales, et des mesures énergiques de contre-espionnage ont été prises à cet effet, en plaçant notamment de « puissants gardes »
(coran 72,8) aux portes du Ciel et en chargeant les étoiles filantes de poursuivre et de brûler ces démons qui écoutent aux portes du ciel.

Et c’est ici que Dieu affirme sans ambages qu’il reste, comme on l'a vu, le vrai décideur de la foi et de l’impiété : « Il n’est donné à une âme de croire qu’avec la permission d’Allah » (10,100) L’impiété et la foi sont du seul ressort du Roi-Souverain agissant en pleine possession d’un pouvoir discrétionnaire : « Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre, en totalité, auraient cru » (10,99) Malheureusement Allah en a décidé autrement. Et c’est lors de la création de l’Homme que les dés semblent avoir été jetés : « C’est Lui qui vous a créés, de sorte que parmi vous, il y a l’infidèle, et il y ale croyant » (64,2) ; « Il égare qui Il veut, et dirige qui Il veut » (16,93). C’est Allah qui rend le cœur des gens « insoucieux » (18,28) pour la révélation. C’est Lui qui « a inspiré » à l’âme humaine « son libertinage et sa piété ». (91,8) La technique employée pour empêcher la foi aux réprouvés consiste à « sceller leur cœur, leur ouïe et leur vue » (2,7) Allah les « rend muets » et « aveugle leurs yeux » (47,23-24).

Allah donc décrété qu'il existera des infidèles, et il a fait en sorte qu'ils existent, ce qui confirme et réalise son décret.

Le même stratagème pour empêcher la foi a été utilisé contre tous les peuples de la terre, les Humains comme les Djinns : « Nous leur avons assigné des acolytes et avons paré pour eux ce qui est entre leurs mains et ce qui est derrière eux. Que contre eux se réalise le décret qui a touché avant eux des communautés - Djinns et Humains - : ils étaient les perdants ! » (41,25) Ceux qu’Allah a damnés ainsi, le sont irrémédiablement, car « Allah ne dirige point le peuple des Infidèles » (16,108), et « celui que Dieu a égaré, n’a personne pour le diriger » (13,33).
.
En effet, le Coran s’est fait l’écho d’une objection formulée par les contemporains du Prophète où ils reprennent à leur propre compte la thèse coranique sur le rôle d’Allah dans l’impiété qui leur est reprochée: « Ils [les contemporains du Prophète] disent : « Si le Miséricordieux avait voulu, nous n’aurions pas adoré ces divinités. » De cela, ils n’ont nulle connaissance. Ils formulent seulement des hypothèses » (43,20)

L'objection est imparable. Poussé dans Ses derniers retranchements, Dieu fit valoir l’argument d’autorité : « Dis [leur] : Allah possède l’argument suprême ! » (6,149) Situation d’autant plus difficile que Dieu a fini lui-même par avouer que « Si Allah avait voulu, ils [les Associateurs] n’auraient pas été des Associateurs » (6,107)
Car Allah les a « détournés de la [bonne] voie, et celui que Dieu égare n’a plus personne pour le guider » (13,33). Dieu affirme ici avec force sa fonction de Tentateur, au risque de se voir lui-même accusé d’être l’instigateur du péché d’association par les Associateurs eux-mêmes.

C’est alors qu’après sa chute, Satan offrit à Dieu ses bons et loyaux services : « Que T’en semble-t-il ? », susurra -t-il malicieusement au Roi divin. « Cet être que Tu honores plus que moi, si Tu me repousses jusqu’au Jour de la Résurrection, je dompterai certes toute sa postérité, sauf un petit nombre ! » (17,62)

Comment ce plan diabolique fut-il accueilli par le Seigneur des Mondes ? Positivement, et avec des éloges : « Dieu dit alors : Cette voie-là est pour moi droite. » (15,41) Et Dieu de renchérir sur cette proposition d’Iblîs : « Pars ! Ceux qui, parmi la postérité d’Adam, te suivront, la Géhenne sera leur ample récompense. Suborne donc de ta voix ceux que tu pourras, parmi eux ! Fonds sur eux avec ta cavalerie et ton infanterie ! Associe-toi à eux dans leurs biens et leurs enfants ! Fais-leur des promesses ! » alors que ce que leur promet le Démon n’est que tromperie'' » (17,64)

Dans toute cette scène de la chute du Diable, à aucun moment Dieu n’a cédé la moindre parcelle de Son pouvoir, y compris l’aspect maléfique. Pour tenter les hommes, Iblîs ne fait qu’exécuter les ordres reçus de son Seigneur. Iblîs apparaît comme l’instrument de la volonté divine.

Même la faute originelle commise par cet Ange orgueilleux est provoquée par Dieu. Plus encore, le Coran nous apprend que la mission dont Allah a chargé son satanique, mais dévoué serviteur, procède du même pouvoir maléfique émanant de Dieu, celui-là même qui a poussé Iblîs à commettre sa faute à l’encontre d’Allah. Quand le sursis à son châtiment fut accordé au Diable, celui-ci expliqua que le pouvoir maléfique qu’il entend désormais diriger contre le genre humain émane bien de Dieu : « Iblîs, [répondant à Allah,] a dit : « Alors, c’est avec Ta puissance (bi-izzatika) que je vais les tromper tous ensemble, sauf, parmi eux, ceux de Tes dévoués Serviteurs » (38,82) Et Iblîs de préciser que cette puissance divine avec laquelle il entend séduire les Hommes est celle-là même qu’utilisa Allah pour le tromper : « [Iblîs] dit : Mon Seigneur ! C’est ce par quoi Tu m’a trompé que je vais certes leur farder tout sur terre et les tromper tous ensemble, sauf parmi eux, Tes dévoués Serviteurs. » (15,39) Il est même précisé que ces dévoués Serviteurs seront de toutes les manières en petit nombre : « certes, je dompterai toute sa postérité [à Adam], sauf un petit nombre ! » (17,62) C’est là le véritable pacte conclu entre Allah, agissant en sa qualité de Tentateur suprême, et Satan, son fidèle serviteur, en vue de piéger l’Humanité et la pousser à la faute.

« Ne vois-tu pas [toi Muhammad] que Nous avons lâché les Démons contre les Ingrats afin qu’ils les excitent au mal » (19,83) Nous revenons ainsi à notre schéma directeur. Dans un premier temps, Dieu agit en Souverain. Il décrète la damnation de l’Humanité. Celle-ci devient alors Ingrate. Deuxième temps : Dieu
agit en tentateur pour pousser ces Ingrats à la faute.

En sa qualité royale, Dieu se doit de prouver sa puissance, celle de vaincre. Un roi a pour vocation de livrer bataille et de triompher de l’ennemi.

Pour assumer sa fonction royale vis-à-vis des Hommes, Allah, dieu de La Mecque, leur intime l’ordre de soumission,: « Il n’y a de Dieu que Moi. Alors, adorez-Moi ! » (21,25) Tel est, nous explique le Coran dans le même verset, le contenu du message dont ont été chargés tous les messagers envoyés avant Muhammad.

Cet impératif catégorique de la soumission réduit le fait religieux à la guerre. Désormais, rien ne les distingue plus. Dieu apparaît alors sous les traits d’un roi-guerrier dont le seul souci est la conquête des cités-États (qurä). Sa personnalité apparaît, selon la terminologie coranique, identique à celle de tout roi céleste mésopotamien : Allah se présente comme le chef « des armées célestes et terrestres » (48,4 & 7). Il est « fort » (58,21) ; « puissant » (azîz ) ; « détenteur de vengeance » (3,4) ; « a la vengeance vive » (5,38) ; « prompt à machiner » (10,21) ; inflige des « épreuves » (2,49) ; « le meilleur de ceux qui machinent » (3,54 ; 8,30). Il « ourdit des stratagèmes » (86,16). Il déchaîne contre ses ennemis « un vent
mugissant
» (41,16). Il impose à son propre peuple et par ses ennemis, en guise d’épreuves, « les pires tourments » (14,6) ; Il envoie « un vent contenant un tourment cruel qui détruit toute chose sur l’ordre du Seigneur » (46,24-25)

En tant que Souverain-guerrier, Allah manifeste sa nature universelle en décrétant et consignant par écrit la destruction de la totalité des cités terrestres : « Il n’est de cité que nous ne ferions pas périr ou tourmenter d’un fort tourment avant le Jour de la Résurrection. Cela était tracé dans l’Écriture » (17,58) Non seulement
Allah-guerrier projette de sang froid de transformer la terre entière en champs de bataille et de ruine, mais Il procède, pour cette destruction universelle, avec méthode et selon une planification parfaitement réglée une bonne fois pour toutes, sans possibilité de la modifier : « Nous n’avons fait périr de cité sans qu’elle possédât une Écriture [un terme] connue [d’avance]. Aucune communauté n’avance son terme ni ne le recule. » (15,4-5) Ici, le Coran se conforme à l’idéologie qui a dominé toute l’histoire de la Mésopotamie et
jusqu’aux Achéménides, selon laquelle toute cité a un terme désigné et exécuté par Dieu.

Pour que le décret de destruction de la cité puisse se réaliser, il va falloir tout d’abord pousser ses habitants à la faute. Celui qui est chargé de cette mission délicate, c’est le messager du Roi divin, Son héraut . « Nous n’infligeons de tourment [contre une cité] sans lui avoir envoyé un messager » (17,15) Telle est la principale procédure de guerre observée dans l’histoire antique du Moyen-Orient. Et Allah de détailler cette règle à la suite de ce dernier texte : « Et si Nous voulons faire périr une cité, Nous ordonnons à ses riches [de commettre le péché]. Alors, ils s’y livrent à leur turpitude. Alors, le décret se trouve justifié contre elle . Alors Nous la détruisons totalement » (17,16)

Le but de la démarche prophétique, est de consigner l’état de rébellion de la cité qui refuse de se rendre sans résistance. Ainsi étaient les mœurs guerrières de nos ancêtres proche-orientaux. Allah ne peut que le constater : « Nous n’avons envoyé dans une cité aucun héraut sans que les Riches de cette cité s’écrient : Nous renions l’objet de votre message ! » (34,34)

La nature artificielle de la mission du messager apparaît de façon explicite lors d’une guerre opposant deux cités, dont l’une, nous explique le Coran, appartient à des croyants en Allah, l’autre est une cité à conquérir. Dans un bref échange, une troisième cité, intriguée apparemment par la démarche insolite et vaine des messagers de Dieu auprès de la cité à détruire, posa cette étonnante question aux envoyés de Dieu : « Pourquoi prêchez-vous à un peuple qu’Allah va nécessairement les faire périr ou les torturer violemment ? » Réponse des messagers : « [C’est là] un prétexte pour votre Dieu. Et peut-être allaient-ils craindre [Dieu]. » (7,164) Réponse remarquablement explicite sur la manœuvre conçue par Dieu à travers l’envoi de son messager. Il s’agit bien pour le Dieu-Juge de trouver une excuse au décret émis par le Dieu-Seigneur. Remarquons le faux-fuyant utilisé dans l’argumentation : après avoir reconnu que le prêche des messagers ne sert à rien, l’on enchaîne par l’espoir que la cité à conquérir puisse craindre Dieu, et se rende sans conditions.

Pour convaincre l’ennemi de se soumettre, le héraut se doit de lui décliner le récit des anciennes expéditions guerrières victorieuses entreprises par le roi divin, illustrant, avec, l’inéluctabilité du décret d’extermination : « A chacun de ces peuples [de Pharaon, Noé, Âd; Thamoud], Nous lui avons présenté des exemples [de tels faits d’armes] avant que Nous ayons exterminé entièrement chacun d’eux » (25,39) Ce détail est important. Le message du héraut doit contenir la liste des batailles déjà livrées par le Roi prétendant à la nouvelle conquête. Ces annales de guerre font donc partie de la procédure guerrière : « Et [le récit] de tels jours [de bataille], Nous le diffusons parmi les gens afin que Dieu sache ceux qui ont cru et prenne parmi vous des témoins » (3,140) La diffusion de tels récits guerriers incombe de droit au prophète-héraut. Il en a été ainsi avec Moïse : « et Nous avions envoyé Moïse avec nos signes, lui ordonnant : fais sortir ton peuple des Ténèbres vers la Lumière et rappelle-lui les jours [des batailles] d’Allah » (14,5)

FiqhDelaGuerre FiqhDelaGuerre
MP
Niveau 3
18 novembre 2017 à 18:02:10

Ces jours d’Allah représentent une importante institution moyen-orientale que l’on retrouve dans le domaine biblique avec le jour de Yahweh, désignant précisément le jour de bataille . L’expression coranique ‘ayyâmu-l-Lâh signifie littéralement Jours d’Allah que là Tradition musulmane a interprété comme « faveurs et vengeances d’Allah », avec une allusion à la lutte contre les polythéistes. L’expression coranique de Jours d’Allah, est en fait connu des anciens Arabes. Nous la retrouvons dans la tradition mésopotamienne des annales de guerre qui sont des récits de batailles souvent illustrés par des peintures couvrant les murs des salles d’audience royales chez les souverains assyriens, et dont le but manifeste est d’impressionner les chefs des cités vassales qui viennent rendre hommage à leur suzerain. Les bas-reliefs néo-assyriens sont en effet consacrés à la célébration de la gloire du souverain à travers ses constructions colossales, mais aussi et surtout à travers ses campagnes militaires triomphales.

Parallèlement, une littérature annalistique est née, codifiant la geste guerrière relatée par le roi à la première personne et usant de stéréotypes comme « Aqqur appul (J’ai détruit, j’ai brûlé) ». Dans ces récits, le scénario est souvent le même : « Je partis de telle ville ; j’arrivai à (telle autre) ville : je la détruisis et la brûlais. Je partis de cette ville... » ce genre ont atteint son apogée avec Sennachérib (704- 681) et Assurbanipal (668-629), ayant transformé leur palais en musée de guerre. Ils imposèrent à leurs vassaux qui pénètrent dans ce palais la lecture de « tablettes d’inventaires » décrivant les illustrations murales devant lesquelles ils se tenaient pour cette cérémonie d’allégeance . Ce stéréotype nous « ne pas espérer les jours d’Allah » (45,14), explique ironiquement le Coran.

Ce qui rapproche encore plus le genre des annales mésopotamiennes du Coran, c’est le recours au genre du dialogue édifiant. Citons ici un dialogue mis en scène dans les annales d’Assurbanipal : « Les habitants d’Aribi s’interrogèrent entre eux : Pourquoi le pays Arubu a-t-il subi cette calamité ? [Et d’y répondre :]
Parce que nous n’avons pas respecté le pacte avec Assur, (parce que) nous avons péché contre le bienfait d’Assurbanipal, le roi Aimé d’Enlil. [...] Ishtar, qui habite à Arbella, s’est revêtue de feu et porta un terrible regard. Il s’est (alors) abattu sur Aribi une pluie incandescente
» C’est ce même dialogue, avec un contenu et un style littéraire étrangement similaire, que l’on retrouve mis en scène dans le Coran entre les habitants de l’Enfer, ou entre ceux-ci et les habitants du paradis, ou encore entre leurs gardiens ou avec le Diable.

Une autre illustration de ce genre stéréotypé du repentir de l’ennemi vaincu nous est fournie par un autre roi assyrien Assarhaddon (680-669) dans une lettre adressée à son Dieu Assur où il fait dire à un ennemi vaincu et repentant : « Je suis un voleur, et pour le péché que j’ai commis, cinquante fois je le referais en bien [...] c’était un péché grave que j’ai commis contre le dieu Assur, quand je n’ai pas écouté la parole du roi, mon Seigneur [...], le serment des grands dieux que j’ai violés, la parole (Amat) de votre majesté, que j’ai méprisée, ils m’ont frappé. Permets que j’apaise ton cœur en colère. Aie pitié de moi et absous mon péché »

Le jour d’Allah se présente aussi dans le Coran sous une autre expression légèrement différente : « Alors, est-ce qu’ils attendent quelque chose de semblable aux jours de ceux qui les ont précédés. Dis-leur [toi Muhammad] : « Attendez-donc [la bataille], [et] j’attends moi aussi avec vous ! » (10,102) Tout le monde attend, ici, le jour d’Allah, qui est aussi celui de tel ou tel peuple. L’équivalence est fondée, car tout peuple livre sa bataille avec un dieu dont la manifestation la plus spectaculaire se fait en son Jour, le jour de la bataille.

Les annales royales de la guerre constituent un genre littéraire (ou picturales) élaboré dans le cadre de l’exercice du pouvoir royal. Ce genre a pour objectif de semer la terreur dans le cœur de la population soumise, afin que le nom du souverain soit craint. Le Coran est sensé être un livre d’annales de guerre consignant les récits des hauts faits terriblement destructeurs des jours d’Allah . Le but est en effet d’en faire un texte d’épouvante pour ses lecteurs : « Allah a fait descendre le meilleur discours : un livre récitatif par lequel se hérisse l’épiderme de ceux qui craignent leur Seigneur, puis leur épiderme et leur cœur deviennent enclins à l’invocation (dhikr) du nom d’Allah » (39,23) Nous retrouvons ici le phénomène du divin qui apparaît comme ennemi et sauveur à la fois. Cette ambivalence est au cœur de la sensibilité religieuse moyen-orientale. Le texte coranique que l’on vient de citer décrire la terreur que le croyant doit sublimer en confiance, voire en amour, pour son Vainqueur. C’est précisément là le but des annales de guerre, faire en sorte, qu’à l’écoute du seul nom du Roi divin, la terreur saisit le cœur.

Dans le coran, c’est le même mot dhikr qui désigne aussi bien l’invocation du Nom de dieu, ou plus exactement la répétition orale du nom divin, que le récit commémoratif d’une aventure édifiante comme celle de l’épreuve qu’a subie Moïse de la part du Sage ou celle du récit d’Alexandre (18,83) ou encore celle du récit du veau d'or, ou d’une geste guerrière. Le dhikr, c’est en effet la glorification du nom de Dieu à travers le récit de sa geste guerrière victorieuse (65,10). Ici, c’est le Coran lui-même qui est qualifié de dhikr, récit édifiant devant être rappelé périodiquement. C’est tout naturellement le vaincu qui est appelé à chanter cette louange du nouveau maître. Quant au IXème siècle av. JC., le roi assyrien Adad-Nirari triompha de Nour-Adad, celui-ci fut invité à chanter la gloire du nouveau maître : « Le roi (vaincu) [...] par sa louange grandiose, rivalisa avec tous les pays [soumis] : les rois [vassaux] furent effrayés, les montagnes tremblèrent. Le roi parla à son suzerain avec humilité : « L’homme d’Assur, le triomphe de sa vaillance est effrayant. Sa geste est celle du dieu Dagan : il est le roi qui accroît les louanges qu’on lui porte »

La glorification a donné lieu, en Mésopotamie et dans le monde biblique, outre aux annales, aux hymnes et aux cantiques, censés faire trembler les montagnes autant que les cœurs des croyants.
Le dhikr renvoie plus généralement à plusieurs institutions : l’invocation rituelle du Nom de dieu, sa glorification à travers sa geste guerrière, sa louange, enfin, aux récits édifiants sapientiaux ou de sagesse.

Tous ces genres sont pratiqués depuis une très haute antiquité. Ce qui rapproche de façon encore plus étroite cette institution du dhikr de la tradition antique, c’est que le texte de la louange est élaboré par la divinité concernée pour être révélé à l’homme. Dans le poème mésopotamien d’erra/Nergal, consacré à la geste dévastatrice du dieu des Enfers, il est clairement spécifié que le poème a été révélé aux humains par Ishum, émanation divine d’erra/Nergal, et ce à travers un scribe prophétique.

La promesse d’un Jour terrible n’est pas une simple vue de l’esprit. C’est que bien des peuples l’ont vue se réaliser à leurs dépends. Leurs cités prospères se sont transformées du jour au lendemain en un amas
de pierres. Leurs ruines ont traversé les temps pour apporter à d’autres peuples impies le témoignage le pl us éloquent de la véracité de la promesse divine. « Et Nous n’avons envoyé avant toi que des hommes appartenant à des cités, à qui Nous envoyions révélation. N’ont-ils point parcouru la terre et vu comment était la fin de ceux qui étaient avant eux [...] De sorte que , quand les Messagers désespérèrent et crurent qu’ils étaient démentis [par Dieu], Notre appui leur est venu. » (12,109-110)

Outre les ruines, Dieu a institué la momification pour servir de témoin à Sa vaillance guerrière promise au genre humain. Quand, dans le récit coranique de l’Exode, Pharaon est sur le point de se noyer avec sa troupe lancée à la poursuite des Fils d’Israël, il capitula devant le Dieu victorieux d’Israël : « le Pharaon dit : « J’ai cru en ce qu’il n’y ait de Dieu que Celui auquel ont cru le s Fils d’Israël, et je suis parmi les soumis (muslimîn). » Et Allah de répondre : « C’est maintenant [que tu te soumets], alors que tu as désobéi auparavant et que tu fus parmi les semeurs de scandale ? Aujourd’hu i, pourtant, Nous te sauvons en [litt. : avec ] ton corps (bi-badanika ), afin que tu sois un signe pour ceux [qui viendront] après toi » (10,90-92).

La Grande Bataille

Après avoir accordé aux Hommes un séjour sursitaire sur terre, nous nous trouvons à la dernière étape de notre épopée trinitaire de la création, après la création de la Cité terrestre et la détermination de son sort, puis, son accomplissement des péchés. Dès lors, la Cité terrestre se trouve au seuil du troisième moment de l’épopée, toute prête à recevoir la venue du juge suprême, le « jour où Nous faisons éclater la Grandiose violence : Nous sommes le vengeur ! » (44,16) Ce jour-là, « la violence de votre Seigneur est vraiment intense » (85,12), manifestant ainsi la gloire guerrière du Roi divin. Avec cette phase finale de l’épopée, il n'apparaît clairement que le Jugement dernier est en même temps une épreuve de force, un acte de guerre. Et ce n’est pas là un hasard. La guerre en général, telle qu’elle est vécue par les peuples du Moyen-Orient ancien, a toujours un double contenu, judiciaire et militaire. Même si le scénario matériel est bien celui d’un choc entre deux armées, la guerre est aussi conçue comme un acte de justice, un jugement en acte, en somme, une cérémonie de jugement. Conformément à l’idéologie guerrière moyen-orientale, le jour dû
Jugement Dernier n’est pas seulement décrété, mais il est aussi fixé à l’avance à une date irrévocable, comme pour mieux signifier à l’ennemi l’impossibilité de se soustraire à une défaite inéluctable.
C’est le « jour du temps fixé » (15,38), « dont on ne saurait changer le terme [contre la volonté] de Dieu » (30,43). C’est « le rendez-vous d’un jour sans possibilités de le retarder ou de l’avancer [pas même] d’une heure » (34,30). Ce jour est caractérisé non seulement par son inamovibilité, mais aussi par son imminence, faisant du jour l’équivalent de l’heure : « L’ordre de l’heure n’est que comme un clin d’œil ou encore plus rapide. » (16,77) C’est aussi « le jour où sonne l’heure » (30,14) et où « le séisme de l’heure sera immense » (22,1). Nous retrouvons ce thème de l’imminence caractériser aussi le Jour biblique de Yahweh.

Cette guerre-jugemen est en même temps guerre d’exécution de jugement. Le caractère irrésistible de la guerre l’identifie à une véritable partie de chasse. Image dont les souverains mésopotamiens
n’ont pas manqué de se servir pour illustrer leur prétention à une suprématie invincible sur un ennemi réduit à l’état animal.

L’arme symbolique du chef de guerre oriental, c’est le filet de chasse. La plus ancienne et la plus célèbre des illustrations du filet de chasse nous est fournie par la stèle dite des vautours, conservée au Musée du Louvre. Cette stèle est consacrée à la célébration de la victoire, vers l’an 2470 av. J.C., d’Eannatum, prince de la cité-état sumérienne de Lagash, sur sa voisine Umma. Au verso de la stèle, le dieu victorieux Ningirsu est figuré tenir fermement dans sa main gauche un filet renfermant ses ennemis, alors qu’il tient dans sa main droite une masse avec laquelle il s’apprête à assommer sa « proie ».
Cette symbolique de la chasse a été utilisée à nouveau, un demi-siècle plus tard, par Enmetena, un des successeurs d’Eannatum, et toujours dans le même cadre de conflit qui oppose Lagash à Umma. C’est une longue inscription dite cône d’Enmetena qui se trouve, elle aussi, au Louvre, et qui se termine par cette malédiction contre tout prince d’Umma s’avisant à agresser Lagash : « qu’Enlil le détruise ! Que
Ningirsu, ayant jeté sur lui son grand filet de jet, abat sur lui son pied et sa main de géant !
»

Outre le filet, signalons aussi un autre cliché de chasse fort répandu, celui de la saisie de l’ennemi par le toupet. Le Coran utilise plus d’une fois cette image antique pour décrire le sort des coupables saisis, le jour du Jugement Dernier, « par le toupet [du front] et les pieds » (55,41), nous offrant ainsi un des clichés les plus authentiques de l’idéologie moyen-orientale de la guerre. Le Coran a réutilisé cette image de la saisie par le toupet pour décrire le sort d’un certain persécuteur du Prophète : « ne sait-il pas qu’Allah le voit. Qu’il prenne garde ! S’il ne s’arrête, en vérité, Nous le traînerons [en Enfer] par le toupet de son front, toupet menteur et pécheur ! Qu’il appelle son clan ! Nous appellerons les clients » (96,14-18) cette menace de représailles contre l’impie est présentée sous forme de guerre se déroulant au jour du Jugement dernier.
Encore une illustration du contenu guerrier de l’eschatologie biblico- coranique. Dans ces conditions, c’est en toute logique que cette saisie par le toupet culmine en quelque sorte avec une saisie universelle par le toupet de toute créature : « Il n’est aucun être se mouvant qu’Il [Dieu] ne tienne pas son toupet » (11,56), marquant la victoire du roi divin sur l’ensemble de ses créatures. Précisons, enfin, que ce cliché oriental de la saisie par le toupet est, selon Heintz, d’origine égyptienne, et qui pénétra très tôt au Moyen-Orient pour faire partie intégrante de la « koïnè des scènes de victoire de tout le Proche-Orient antique » . Cette symbolique de la saisie par le toupet se retrouve dans le domaine ouest sémitique où l’iconographie nous montre parfois, en guise d’ennemi, un lion saisi par son toupet, comme pour mieux illustrer la nature de chasse conférée à la guerre.

Autre cliché de chasse : le « papillon qui voltige ». Le jour dû Jugement, est celui « où les hommes sont comme des papillons dispersés » (101,4). Un poème sumérien datant de l’an 2140 av. JC utilise cette même image coranique dans sa description de la geste héroïque du dieu de la guerre Ninurta, où, se lançant contre les habitants du pays rebelle, « Il abattit leurs bouviers, comme papillons qui voltigent » et se promettant : « eh bien ! je vous écraserai comme des papillons ! »

L’état animal de l’ennemi vaincu est illustré aussi par la nudité dans laquelle l’iconographie mésopotamienne représente les vaincus. Si la guerre est réduite à une partie de chasse, et l’ennemi à une proie, le chasseur est sublimé à son tour en un animal prédateur. La guerre se transforme en une partie de chasse menée par un puissant fauve lancé contre des animaux ennemis dépourvus de toute résistance. L’animal symbole de la proie est l’agneau, présent dans les sacrifices funéraires, et dont la symbolique a été reprise dans le domaine biblique. Les animaux symboles des dieux et des rois orientaux sont des prédateurs léonins, symboles à la fois de la terreur sacrée et du prédateur. La guerre est ainsi menée selon le modèle d’une partie de chasse conclue par la consommation sacrificielle de l’ennemi-proie.

FiqhDelaGuerre FiqhDelaGuerre
MP
Niveau 3
18 novembre 2017 à 18:02:59

Le jour du jugement va mettre, comme dans toute guerre, face à- face deux armées. D’un côté, l’armée de la cité céleste, composée par son roi divin, ses hérauts et leurs compagnons qui sont passés à leurs côtés ; de l’autre, les ennemis humains ainsi que leurs divinités.
Le jour du jugement, les deux camps ennemis sont déjà de vieilles connaissances. Ils se sont déjà fait la guerre sur terre, mais à petite échelle, celle de la cité. Le héraut avait déjà guerroyé contre ses ennemis, les Hommes et les Démons. Le jour du jugement, les deux camps ennemis sont déjà de vieilles connaissances. Ils se sont déjà fait la guerre sur terre, mais à petite échelle, celle de la cité. Le héraut avait déjà guerroyé contre ses ennemis, les Hommes et les Démons : « Nous avons institué pour chaque Prophète un ennemi composé de démons [sous forme] d’hommes et [sous forme] de Djinns » (6,111-112) au cours de ces batailles, les deux camps ont recours aux mêmes procédés, tels que la tromperie : « les hypocrites trompent Allah, [mais] c’est [plutôt] Lui qui les trompe » (4,142) ; où les stratagèmes : « [Les Ennemis] ont ourdi des ruses, et Nous ourdîmes des ruses sans qu’ils ne le pressentent. Regarde le résultat de leur ruse : Nous les détruisîmes avec leur peuple tout ensemble. » (27,50-51) La règle dans cette guerre est que le Roi conquérant a toujours le dessus quelle que soit la partie adverse : « Vous n’êtes pas pour frapper Allah d’impuissance ni sur terre ni au ciel » (29,22), car « il n’existe aucune chose sur terre ou dans le ciel pour réduire Allah à l’impuissance » (36,44). Ses ennemis, qui « ne sauraient faire du mal à Allah en quoi que ce soit » (3,177), « vont savoir, [le jour dû Jugement], qui est en mauvaise posture tactique et qui a la troupe la moins nombreuse » (19,75).

Car, avant la Bataille, Allah a décidé de se donner l’avantage, ainsi qu’à ses prophètes et leurs alliés : « Allah a décrété : « Je vaincrai assurément, Moi et mes hérauts. » Allah est fort et puissant » (58,21)
Et que « notre décret a précédé [ce jour] pour nos serviteurs les hérauts [stipulant :] « ce seront eux qui seront assistés [par Nous], et que nos troupes seront, elles, les victorieuses ! » (37,171) Promesse a
été faite aux alliés d’Allah de vaincre aussi bien sur terre que le jour de la Grande bataille : « Nous soutiendrons assurément nos hérauts et ceux qui ont cru, dans la vie d’ici-bas, et le jour où se dresseront les
Témoins
» (40,51) De sorte que, ce Jour-là, « Allah ne couvre pas d’opprobre le Prophète et ceux qui ont cru avec lui » (66,8).

Le scénario de la guerre prend alors forme. La trompette, qui fait elle aussi partie du cérémonial guerrier du Moyen-Orient ancien, donne le signal au déclenchement des hostilités. Elle est le symbole de la terreur qu’inspire la guerre orientale : « Il sera soufflé dans la Trompette, et ceux qui sont dans les cieux et sur la terre seront foudroyés » (39,68) et « terrorisés » (27,87), à l’exception des élus qui afficheront le sourire (80,38). L’heure ayant sonné, et la trompette ayant retenti, Dieu apparaît alors en chef de guerre, accompagné de son armée céleste : « Allah et les Anges viennent à eux [aux ennemis] dans l’ombre des nuées, alors que l’Ordre aura été décrété » (2,210). Les Anges arrivent en ce jour, avec Dieu, « rang par rang » (89,22) et « L’Esprit et les Anges se mettent en rang, sans parler » (78,38) Ce symbole martial du rang se retrouve même chez les magiciens mobilisés par Pharaon contre Moïse, et invités à se présenter, eux aussi, « en rang » (20,64).

Autre détail de cette guerre eschatologique, le recours au mouvement d’encerclement de l’ennemi, lors de la scène du supplice par le feu : « La nouvelle de Celle qui couvre t’est-elle parvenue ? En ce jour-là, les visages sont humbles » (88,1-2) La désignation due Jour du jugement par Celle qui couvre (al-Ghâshiya), illustre le contexte guerrier où nous évoluons.
Outre al-ghâshiya, le Coran a recours à une autre expression guerrière : al-qâri'a, Celle qui fracasse, signifiant l’action de heurter ou frapper, surtout la tête. Cette expression, qui désigne elle aussi le
Jour du jugement, appartient aux représentations figurées des scènes de guerre orientales où l’on voit le roi divin brandir un fléau ou une masse au-dessus des têtes de ses ennemis, comme nous l’illustre magnifiquement la stèle des vautours.

Du côté du camp adverse, les Hommes se présentent devant leur Seigneur « en rang » (18,48), simulant, à leur tour, une formation guerrière. Lors de cet engagement ultime, la relation entre Dieu et l’Humanité est fondée sur l’ « inimitié » (40,10) réciproque; Dieu cherchant de son côté à exercer sa « vengeance » (44,16), en réduisant la « machination » des Hommes à néant (52,46). Une fois les deux armées arrivent face-à-face, Dieu lance aux « ennemis d’Allah » (41,19) un défi de guerre : « Aujourd’hui, c’est le
Jour de la décision. Nous vous avons réunis, vous et vos ancêtres. Si vous avez un stratagème, usez-en contre Moi !
» (77,38-39) mais, ses ennemis « ne seront pas secourus [par leurs divinités] : ils sont ce jour en train de se rendre » (37,26).

Allah pousse alors son cri de victoire : « A qui est la royauté ce Jour ? À Allah, l’un, le Vainqueur ! » (40,16) « La royauté, ce Jour-là, véritablement est au rahmân ! » (25,26)

Le Roi apparaît, ainsi, en ce jour, en sa qualité de juge : « La Royauté, en ce jour, est pour Allah. Il juge entre eux [les Hommes] » (22,56) Il est alors garant de la justice de son action. La devise même de ce jour est bien la Justice : « en ce jour, toute âme est rétribuée selon ce dont elle s’est acquise. En ce jour, il n’y a pas d’injustice. Allah est rapide dans Son [règlement de] compte. » (40,17) Le symbole de ce jour reste la balance : « et nous installons les balances justes au jour de la Résurrection. Toute âme ne sera lésée en la moindre chose et si cette chose est le poids d’un grain de moutarde; Nous l’apporterons. Combien Nous suffisons pour faire rendre compte. » (21,47)

Ce jour de la grande bataille est accompagné de bouleversements cosmiques spectaculaires qui illustrent la désagrégation et la dissolution de la création après que celle-ci eut accompli sa mission. C’est là une sorte de retour au chaos d’où la Terre est tirée : « Le Jour [est celui-ci] où Nous plions le ciel comme on plie des parchemins à l’aide d’un sceau-cylindre. » (21,104) En réalité, nous avons là une justification théologique des bouleversements cosmiques qui font partie de l’image codifiée de la guerre. Toute guerre est nécessaire- ment accompagnée canoniquement par ces bouleversements. Cela fait partie des clichés idéologiques de la guerre chez les peuples dus Moyen-Orient ancien.

En ce jour, « le séisme de l’heure sera chose immense » (22,1) ; « Jour du très grand Cataclysme » (79,34), plein de « fracas » (80,34), « énorme » (10,15) et « enveloppant » (11,84), où « la terre et les cieux se changeront en autre chose » (14,48). En ce jour, « le soleil sera obscurci, les étoiles ternies, les montagnes seront mises en marche (...) ; les mers se seront mises à bouillonner » (81,1-3 &6) ; la lune, qui « se fissure » (54,1), « s’unit au soleil » (75,9). Alors que les planètes « se dispersent, et les mers sont projetées » (82,2-3), le ciel devient « comme l’airain fondu » (70,8), « tournoie » (52,9), « se fissure, et chute » (69,16 ; 25,25), faisant dégager une « fumée compacte » (44,10) qui fait de ce jour le « jour de l’Ombre » (26,189). C’est le jour où « la terre et les montagnes tremblent » (73,14 ; 79,6) et celles-ci se mettent « à marcher » (18,47 ; 52,11), pour être « dispersées » (77,10). Ce cliché du cataclysme cosmique, en ce jour de guerre-jugement, vise à créer un effet de terreur absolue. Ce jour est décrit comme « grand » (11,3), « lourd » (76,27), « douloureux » (11,26), « menaçant, catastrophique » (76,10) et « dont le mal est universel » (76,7). Ce jour est celui « où tu verras les hommes ivres, bien qu’ils ne le soient pas» (22,1-2), et « frappés de mutisme » (30,12). En « ce Jour, retentira le retentissement, y succédant le relevant, des cœurs, en ce jour, [sont] palpitants, les regards humiliés » (79,6-9) et « changeant [d’aspect] » (24,37). Les « angoissés ont le cœur près de la gorge » (40,18), les « visages [comme] couverts de poussière » (80,40) et qui « se noircissent » (3,106) ; « les yeux exorbités, (...) la tête immobile, le cœur vide » (14,42-43). Un Jour où se produisent aussi des bouleversements physiologiques, « les enfants se voient frappés [par Allah] de canitie » (73,17). À ce bouleversement cosmique terrifiant de la guerre est associé le cliché de l’enfantement prématuré. En ce jour « stérile » (22,55), « où vous verrez chaque nourrice délaisser ce dont’elle allaite, où chaque femelle fécondée mettra bas ce qu’elle porte » (22,1-2).
Ce thème de l’enfantement comme signe de l’éclatement de la guerre se retrouve de façon récurrente dans la littérature mésopotamienne. Ainsi, le roi assyrien Assurnazirpal II (883-859) est qualifié par l’expression : « telle qu'à la levée de ses armes furieuses, tous les pays tressaillent des douleurs de l’enfantement ». Son successeur salmanazar III (858-823) est désigné comme celui « qu’à la mention de sa souveraineté, les contrées sont en détresse et les villes tressaillent des douleurs de l’enfantement [...] » ou encore, « A l’assaut de sa dure bataille, les contrées sont en détresse, et les pays, quant à leurs fondements, tressaillent des douleurs de l’enfantement sous l’empire de sa vaillance » . De même que Tiglat-Phalazar III (744-727) se présente comme celui « qui, à la levée de ses armes furieuses, fait vaciller les quatre coins du monde en sorte que les lieux habités tressaillent des douleurs de l’enfantement »

En s’écroulant, la montagne fait place à la plaine, plus commode à débusquer tout ce qui appartient aux hommes et tout ce qu’ils tentent de cacher dans un esprit d’inimitié envers leur Seigneur : « ce Jour où ils sont apparents, [et] rien ne peut être caché d’eux à Allah. » (40,16) « En ce jour, vous serez exposés, et rien qui ne soit à vous ne peut être caché. » (69,18) Dans l’idéologie orientale, la plaine symbolise la bataille. En Sumérien, la plaine se dit EDIN, terme qui désigne le lieu de bataille.
On le retrouve en hébreu pour désigner la justice. L’expression yaw m al-dîn, utilisée pour désigner le jour du jugement, constitue-t-elle une lointaine réminiscence du concept mésopotamien de la plaine . Cette institution se retrouve dans la désignation biblico- coranique de l’Enfer : jahannam, la géhenne, dont l’origine
étymologique remonte à la biblique vallée de Ben-Hinnôm, située au sud de Jérusalem, consacrée par les Judéens « pour que leurs fils et leurs filles y soient consumés par le feu. » (Jérémie 7,30) « remplir la plaine (EDIN) de corps » de ceux qui contreviennent au traité de vasselage mésopotamien, est une des malédictions rituelles que l’on retrouve par exemple dans le traité conclu entre le roi néoassyrien Asssarhaddon et Ramataya d’Urakazabanu. La plaine remplie d’os de morts défaits dans une bataille peut être aussi le lieu de leur résurrection, comme dans Ézéchiel, 37,1-14.

La plaine est champ de bataille, mais aussi lieu où l’on consume par le feu les corps des vaincus, en guise de châtiment autant que culte sacrificiel au dieu vainqueur. La vallée de Hinnom biblique - là Géhenne - est essentiellement lieu de sacrifice holocauste. La Géhenne coranique fait office de plaine où se déroule le châtiment des vaincus de guerre, conformément à la tradition mésopotamienne, mais sans exclure le sacrifice par le feu qui est la forme dominante du rituel sacrificiel chez les Orientaux.
Celui qui préside à ce lieu de torture ignée est l’Archange Mâlik à qui les suppliciés s’adressent pour mettre un terme à leur vie tant elle leur est devenue insupportable : « et ils [les rebelles] crient : « Ô Mâlik ! Que votre Seigneur nous fasse mourir ! » Et [Malik] de leur répondre : « Vous y restez ! » (43,77) Cet Archange est flanqué de tortionnaires recrutés parmi « des Anges gigantesques et puissants, qui ne désobéissent point à Allah dans ce qu’Il ordonne et qui font ce dont ils ont reçu ordre » (66,6). Ces tortionnaires célestes « sont au nombre de dix-neuf » (74,30) Mâlik était vénéré en Syrie-Palestine en tant que divinité populaire avant l’installation des tribus israélites, et il continua de l’être même après, si l’on se fie au passage biblique sur le sacrifice des enfants par les hébreux.

Les techniques de la torture les plus raffinées sont longuement détaillées pour terrifier le pécheur. Leur but n’est pas la purification comme pourrait le laisser penser le recours au feu. Aucune utilisation purificatoire par le feu n’a été signalée dans tout le Moyen-Orient ancien. Le feu appartient au sacrifice rituel ou à la guerre et il n’est, dans ce dernier cas, qu’un outil de punition et de vengeance.
L’Enfer coranique où géhenne a des allures d’une immense usine de torture destinée en principe à l’humanité entière : « Il n’est parmi vos personnes qui n’arrive point à elle [la géhenne] ! C’est pour ton
Seigneur un [décret] arrêté inévitable. Ensuite, Nous sauvons ceux qui ont craint, et laissons les Injustes agenouillés devant elle.
(19,71- 72)
Les pécheurs destinés à la Fournaise sont attachés, autres techniques pour les empêcher de prendre la fuite, à l’aide de carcans et de chaînes : « les carcans à leur cou, [et], enchaînés, ils sont traînés » (40,71) ; « accouplés dans les fers » (14,49). « Prenez-le, et chargez-le d’un carcan ! puis, au brasier, présentez-le ! puis, à une chaîne de soixante-dix coudées liez-le ! » (69,30-32) Ces détails coraniques de la scène de captivité se retrouvent sûr de nombreux bas-reliefs mésopotamiens où l’on voit les captifs enchaînés deux par deux. Les pécheurs seront « traînés sur leur visage vers le feu [on leur dira :] « Goûtez le toucher de la Saqar ! » (54,48) ; « allez à l’ombre [de la fumée] d’un [brasier] à trois colonnes, [ombre] non épaisse et qui ne sert à rien contre la flamme, car le feu jette des étincelles [grosses] comme des bûches, des étincelles qui sembleraient des masses jaunes » (77,30-33).

Autre supplice associé au feu, la boisson : « Ce Jour-là, visages humbles, absorbés, harassés, affrontant un feu ardent, abreuvés à une source bouillante, n’ayant pour nourriture qu’une euphorbe qui n’engraisse point et ne vaut rien contre la faim. » (88,2-7) pour toute nourriture, les hôtes de l’Enfer auront le droit de goûter à l’arbre dû Zaqqûm : « Nous avons en vérité placée [l’arbre du Zaqqûm] comme épreuve pour les Injustes. C’est un arbre qui croît au fond de la Fournaise, dont les fruits sont comme des têtes de Démons et dont les
Injustes mangeront et s’empliront le ventre. Ensuite ils boiront certes, dessus, un mélange d’eau bouillante, puis ils retourneront en vérité à la Fournaise.
» (37, 63-68)

Canopus88 Canopus88
MP
Niveau 5
18 novembre 2017 à 18:05:51

J'ai lu vite fait mais j'ai reconnu un livre que j'ai feuilleter sur google. c'est pas "le coran et l'orient ancien" un truc comme ça ?

FiqhDelaGuerre FiqhDelaGuerre
MP
Niveau 3
18 novembre 2017 à 18:09:46

oui c'est un peu un résumé, des passages choisis qui illustrent la forte connexion entre le coran et la vision du monde mésopotamienne.

Hezbokhrameini Hezbokhrameini
MP
Niveau 7
18 novembre 2017 à 18:22:24

Je me suis arrêté au titre "coran mésopotamien" :sleep:

Coran du Jurasique https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474488554-jesus18.png

Hezbokhrameini Hezbokhrameini
MP
Niveau 7
18 novembre 2017 à 18:26:15

Comment clôturer un topic en une phrase :

L'auteur explique à sauce le coran , hors les explications sont déjà présente dans les tafsirs , l'explication de l'auteur est donc nul voir insignifiant https://image.noelshack.com/fichiers/2017/04/1485259037-bloggif-588741091e719.png

FiqhDelaGuerre FiqhDelaGuerre
MP
Niveau 3
18 novembre 2017 à 18:36:34

non au contraire, même si les tafsirs ne sont pas très utiles parce que écrits deux siècles plus tard et proposent 36 explications différentes a chaque verset et Hapax, l'auteur n'essaye pas de les contredire, il essaye plutôt de trouver l'origine folklorique de la vision que présente le coran, parce que tout texte est le produit de son environnement. Et effectivement, il propose énormément de similitudes avec les anciennes pratiques orientales de la guerre preuves archéologiques, statues et dessins a l'appui.

Message édité le 18 novembre 2017 à 18:37:39 par FiqhDelaGuerre
IbnLe1942 IbnLe1942
MP
Niveau 10
18 novembre 2017 à 19:30:09

L'approche historique du Coran est toujours intéressante.

C'est repris de quel livre exactement ?

FiqhDelaGuerre FiqhDelaGuerre
MP
Niveau 3
18 novembre 2017 à 19:54:07

Le 18 novembre 2017 à 19:30:09 IbnLe1942 a écrit :
L'approche historique du Coran est toujours intéressante.

C'est repris de quel livre exactement ?

celui la (avec lien de téléchargement) : http://gen.lib.rus.ec/book/index.php?md5=DD9477373146AC3185EFDCF872754A06

Hezbokhrameini Hezbokhrameini
MP
Niveau 7
18 novembre 2017 à 19:59:48

Le 18 novembre 2017 à 18:36:34 FiqhDelaGuerre a écrit :
non au contraire, même si les tafsirs ne sont pas très utiles parce que écrits deux siècles plus tard et proposent 36 explications différentes a chaque verset et Hapax, l'auteur n'essaye pas de les contredire, il essaye plutôt de trouver l'origine folklorique de la vision que présente le coran, parce que tout texte est le produit de son environnement. Et effectivement, il propose énormément de similitudes avec les anciennes pratiques orientales de la guerre preuves archéologiques, statues et dessins a l'appui.

"les tafsirs ne sont pas très utiles"

Allez on blacklist gentillement le troll https://image.noelshack.com/fichiers/2017/10/1489245825-avocat-risitas.png

IbnLe1942 IbnLe1942
MP
Niveau 10
18 novembre 2017 à 20:01:13

Merci.

FiqhDelaGuerre FiqhDelaGuerre
MP
Niveau 3
18 novembre 2017 à 20:14:33

Le 18 novembre 2017 à 20:01:13 IbnLe1942 a écrit :
Merci.

de rien :ange:

FiqhDelaGuerre FiqhDelaGuerre
MP
Niveau 3
18 novembre 2017 à 21:02:22

Le 18 novembre 2017 à 19:59:48 Hezbokhrameini a écrit :

Le 18 novembre 2017 à 18:36:34 FiqhDelaGuerre a écrit :
non au contraire, même si les tafsirs ne sont pas très utiles parce que écrits deux siècles plus tard et proposent 36 explications différentes a chaque verset et Hapax, l'auteur n'essaye pas de les contredire, il essaye plutôt de trouver l'origine folklorique de la vision que présente le coran, parce que tout texte est le produit de son environnement. Et effectivement, il propose énormément de similitudes avec les anciennes pratiques orientales de la guerre preuves archéologiques, statues et dessins a l'appui.

"les tafsirs ne sont pas très utiles"

Allez on blacklist gentillement le troll https://image.noelshack.com/fichiers/2017/10/1489245825-avocat-risitas.png

ne le prends pas mal, mais objectivement , un document reflète son époque, donc un tafsir qui date de 150 ans après les faits nous renseigne plus sur la vision des gens de son époque plus qu'il ne nous renseigne sur le coran écrit un siècle auparavant. Et si seulement il existait une seule explication pour les versets, on trouve plusieurs chaines (remontant a des compagnons rarement le prophète lui même), plusieurs avis et parfois la même chaîne de transmission avec un avis différent. Oui la méthode des chaines de transmission est bonne comparée a d'autres, mais a condition que le milieux soit neutre, genre des gens qui vont transmettre un phénomène naturel ou autre, les débuts de l'islam sont tourmentés, entre assassinats et Fitnas, dans un tel milieux, ce n'est pas juste la tradition orale qui pourrait être compromise mais même les écrits ne peuvent s'en sortir indemnes. Donc ces tafsirs avec plusieurs explications, plusieurs d'entre elles clairement issues de mythologies environnantes avec des éléments ne se trouvant même pas dans le coran, ne peuvent être considérés très utiles pour l'historien pour comprendre les débuts du coran.

Mais pour le religieux c'est différent, il n'a pas le choix, sans Tafsir et recueils de Hadiths, il n'existe pas de religion, donc pour le religieux ils sont importants , mais pas pour l'historien qui cherche a comprendre la vision des gens a l'époque d'élaboration du coran pour la première fois et pas la vision de savants vivants plusieurs siècles plus tard. :ange:

PS : Il existe des tafsirs attribués a divers personnages très proches de l'époque de la révélation, dont Jaafar Al-Sadiq, Ibn Abbas, Mujahid....mais ces Tafsirs sont largement incomplets, et la plus ancienne copie ne date pas de ces personnages, ce sont des copies tardives dont l'auteur est inconnu et qu'on attribue a des compagnons. Les plus anciens tafsirs complets et datés sans ambiguïté et dont on a des copies anciennes sont assez tardifs. Meme chose pour les hadiths, plus ancien recueille est le Muwatta de Malik (fin du 8eme siècle), il existe un autre , celui qu'on attribue a Hammam Ibn Munnabih mais il ne contient que 100 hadiths, et il pourrait être un faux, on le soupçonne d'appartenir a Abdel Razzak (9eme siècle). La plus ancienne biographie date d'Ibn Hicham (9eme siecle)......On a donc déjà des problèmes de datations sans même introduire les théories révisionnistes. Pour le religieux, tout est simple, on peut lui ramener un recueil de Hadiths de Bukhari datant du 10eme siècle, et il croira automatiquement au contenu, l'important est d'avoir une substance écrite de quoi fonder une religion, quelque chose a suivre et aller au paradis, l'historien a des objectifs différents :ange:

OctavonDeter OctavonDeter
MP
Niveau 5
18 novembre 2017 à 22:42:45

Le 18 novembre 2017 à 18:22:24 Hezbokhrameini a écrit :
Je me suis arrêté au titre "coran mésopotamien" :sleep:

Coran du Jurasique https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474488554-jesus18.png

Ne me dites pas que celui qui a posté ce message croit que la Mésopotamie correspond à une période temporelle ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474488554-jesus18.png

HelioSoleil HelioSoleil
MP
Niveau 7
18 novembre 2017 à 23:54:48

L'Islam pour les nuls

kanganard kanganard
MP
Niveau 7
19 novembre 2017 à 00:03:13

La mésopotamie, c'est pas la période juste entre la paléopotamie et la néopotamie ?

:rire:

enzonaturel enzonaturel
MP
Niveau 8
19 novembre 2017 à 15:56:51

G PA LU

+COPY/PASTE c'est pas srx envoi un link direct la prochaine fois...

Panarabisme Panarabisme
MP
Niveau 10
19 novembre 2017 à 16:12:58

Je n'ai pas tout lu mais de ce que j'ai lu pour le moment, l'interprétation qu'il donne des versets n'a aucun rapport de près ou de loin avec la signification connue qu'en donnent les oulémas qui les ont interprété à la lumière du texte coranique dans son ensemble. Quand il dit qu'Allah affirme sa fonction de tentateur par exemple, c'est tout à fait erroné au regard de ce que le texte coranique dit véritablement, c'est une interprétation erronée du texte.

Du reste c'est avant tout du concordisme et des liens faits de façon tout à fait artificielle, faire un parallèle entre les récits épiques babyloniens et la célébration des victoires militaires dans certains passages du Coran : c'est presque du complotisme à ce niveau là, dans ce cas toutes les sociétés qui ont célébré leurs victoires militaires (... soit l'ensemble des sociétés en réalité, jusqu'à la notre) prennent leur source chez les babyloniens.

L’expression coranique de Jours d’Allah, est en fait connu des anciens Arabes

Connue*

Panarabisme Panarabisme
MP
Niveau 10
19 novembre 2017 à 16:15:43

Un autre concept de la royauté divine est le décret , sa Kalima (son mot), il décrète une chose et ce qu'il décrète se réalise , quand il ordonne une chose, tout ce qui existe se met dans une suite d’événements uniquement pour réaliser son décret. Ce décret a été fixé sur des tablettes au moment de la création du monde. Ce qui est décrété se réalisera inévitablement. Ceci a l'image du Dieu mésopotamien Nabu spécialisé dans l’octroi des destins.

Au passage, lol.

Conception totalement erronée de ce qu'est véritablement la tablette préservée dans notre religion, du destin et du libre-arbitre : on dirait les types qui font du concordisme entre le Dieu biblique et les épisodes de la bible et la mythologie sumérienne, c'est vraiment faire des connexions pour faire des connexions.

On dirait du azlok en mieux écrit.

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