merci @LeCoockie, je rectifie et j'avais même oublié la capture d'écran ! Mercredi un peu chargé, je suis tête en l'air...

Merci pour vos retours !

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VI) Royaume souverain de Norvège, Mai 1449 – Le Traité d'Aarhus

Ce mois de Mai 1449, le Danemark est au bord de l'épuisement, son territoire est envahi par les armées étrangères qui pillent ses villes, enrôlent de force ses paysans, détruisent ses fortifications. Le pays est à genoux, saigné aux quatre veines, les paysans commencent à se soulever et refusent de rejoindre l'armée. Les hommes dans la force de l'âge se font rares dans les villes et la révolte gronde aussi chez les bourgeois.
Le reddition de la Garnison d'Aarhus et la prise de sa place forte par la première armée anglaise le 12 Mai 1449 finit d'achever le soutien de la population à la guerre. Ruinées, manquant de nouvelles recrues, les armées danoises se rendent les unes après les autres au camp scandinave dans la journée. Ces événement conduisent le Roi du Danemark et le Souverain de l'Union de Kalmar Christopher III von Wittelsbach à capituler le soir-même.

Les scandinaves et les anglais imposent leurs conditions au vaincu :

• Libération inconditionnelle de la Norvège et de la Suède, qui constitueront des Royaumes indépendants.

• Abdication de Christopher III aux couronnes de Suède et de Norvège.

• Dissolution de l'Union de Kalmar.

• Saisie du trésor royal danois, qui est séparé entre les vainqueurs de la sorte : 20% pour les anglais, 40% pour les Suédois, 40% pour les Norvégiens.

• Occupation militaire temporaire du Holstein par la Norvège.

A ce traité de Paix, est signé le même jour un traité d'alliance militaire qui prendra le nom en Europe d'alliance Tripartite, entre l'Angleterre, la Suède et la Norvège qui se jurent assistance et défense militaire mutuelle.

Ces deux traités, largement dictés par le Roi d'Angleterre Henry VI de Lancastre, provoquèrent des vagues d'enthousiasme dans les peuples Suédois et Norvégiens. La flotte anglaise ayant sévèrement souffert au cours du conflit, Henry VI souhaitait réduire le plus possible les possibilités pour le Danemark de développer sa flotte ou de reconstituer son influence en Mer du Nord, d'où la saisie du trésor danoiset l'occupation du Holstein.

Heureux, Holberg n'en demeurait pas moins inquiet quant aux intentions des anglais et de danois. Il représentait le pays le plus faible, de loin, de cette alliance. La Suède étant bien plus peuplée et développée économiquement, notamment grâce aux minéraux ; et l'Angleterre étant une puissance très respectée, capable de concurrencer la France. Holberg se doutait donc que ses alliés risquaient d'éclipser rapidement son pays. La Suède particulièrement pouvait se révéler menaçante, il avait vu tout l'orgueil du Duc de Västra lorsqu'il était à l’œuvre et se méfiait à cet égard des suédois. Si les anglais pouvaient sembler moins dangereux, ils n'avaient pourtant agit que par pur intérêt et pas par générosité.

Henry VI qui s'était rendu personnellement à la tête de ses troupes et avait participé à la rédaction du Traité de Paix en compagnie du Duc de Västra et de Holberg, avait parut cupide et présomptueux au Norvégien. Si de Västra ne s'intéressait qu'à l'indépendance de son pays et à la gloire qu'il pouvait en retirer, Henry VI était moins stupide et comptait au départ, occuper le Holstein avec ses propres armées.
Holberg comprit tout de suite le danger d'une armée anglaise permanente au Sud du Danemark, cela compromettrait l'existence même de ce dernier et placerait la Norvège dans une situation de vassal de fait. Le Norvégien s'employa donc à convaincre que cette occupation serait beaucoup trop onéreuse pour les armées anglaises dont la mère patrie est bien trop éloignée et alors que très peu de militaires anglais savent parler danois. Holberg suggéra habilement à Henry VI qu'une armée norvégienne serait bien plus appropriée, l'occupation n'est que temporaire, la Norvège est proche le ravitaillement des troupes sera donc aisé. Henry VI accepta la proposition du Norvégien, considérant que sa faiblesse n'en faisait pas une menace et qu'il valait mieux préserver le trésor anglais, alors que la France multipliait les incursions sur les territoires anglais en France.

La Norvège ressortit donc grand vainqueur de cette guerre et de la rédaction des Traités, gagnant son indépendance une porte d'accès au Saint-Empire Romain Germanique

Excellent ! C'est maintenant que les choses deviennent très intéressantes
Quel sera la suite pour la Norvège ? J'ai hâte de savoir les plans.

Merci ! Vous verrez très rapidement la direction choisie ! Episode transitif !

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VII) Royaume Souverain de Norvège, Janvier 1450 – L'ouverture au Monde

L'indépendance de la Norvège la fit entrer dans le grand jeu européen. Les marchands étrangers, surtout en provenance du Saint Empire arrivaient de plus en plus nombreux à Oslo et dans les grandes villes de Norvège. Le commerce se développait, les anciennes taxes danoises ayant été abolies, le peuple mangeait mieux et parvenait à vivre paisiblement. L’été 1449, premier été de liberté pour les Norvégiens, fut aussi celui des grandes discussions et conflits politiques.
Les grands seigneurs et barons Norvégiens tentaient de s'accorder pour désigner un Roi. Si Christoffer Holberg était évidemment le nom sur toutes les lèvres, puisqu'il avait soutenu et conduit à l'indépendance du Pays, le choix ne fut pas évident pour la noblesse. Ce choix difficile laissait augurer des difficultés que la noblesse allait causer au Roi Christoffer I de Norvège.

Les grands barons, s'ils appréciaient Christoffer Holberg pour son haut lignage dans la noblesse, et son rôle déterminant dans l'indépendance du Pays, lui reprochaient son jeune âge, à peine 22 ans, et surtout sa trop grande proximité avec la bourgeoisie et les marchands.

Au terme d'une énième assemblée de la haute noblesse à la mi-Août, faute d'autre candidat de l'importance de Christoffer, et face aux moqueries qui commençaient à émaner des dignitaires étrangers sur place : «  Un Royaume sans Roi ? Quelle ironie... », les grands barons désignèrent le héros de l'indépendance Roi de Norvège.

Christoffer Holberg fut couronné Roi en la cathédrale d'Oslo au mois de septembre 1449, déjà marié à une femme de la noblesse, cette dernière mettait au monde un héritier pour le Royaume au même moment. Cet héritier qui devait devenir Roi à son tour à l'avenir fut nommé Harald.

Sur le plan international, des rapports émanaient de toute l'Europe, à destination du nouveau Roi de Norvège.
Sur les rives de la Mer Baltique, les bourgeois de Dantzig avaient fait sécession de l'Ordre Teutonique avec le soutien de la Pologne, ce qui précipitait les deux camps dans la guerre. En russie, les marchands de Novgorod subissaient défaites sur défaites et concédaient à chaque fois plus de terrain à leurs agresseurs, l'Ordre de Livonie et la Moscovie.
L'occupation temporaire du Holstein tendait à se pérenniser, prévu initialement pour durer quelques mois, elle se prolongeait avec l'acceptation tacite de Henry VI, qui venait de céder le comté du Maine aux Français, qui en assiégeaient le château. Henry VI, en ne protestant pas face à l'occupation prolongée du Holstein s'assurait ainsi de l'amitié et de la participation de Christoffer I et de la Norvège en cas de conflit armé avec la France.

Toutefois si cette occupation du Holstein réjouissait en Norvège, les paysans locaux s'y agitaient, et les États allemands proches s'alarmaient de la présence d'une armée scandinave importante à proximité. Christoffer I reçu d'ailleurs plusieurs missives d'Autriche, lui sommant de restituer les terres occupées et de rendre à sa liberté le Holstein. Christoffer I y répondit en envoyant ses meilleurs diplomates pour calmer le courroux impérial et tenter de s'attirer les sympathies de l'Empereur.

J'adore tout simplement

Sweet

Doucement, mais surement, les choses avances. Il reste plus qu'a éclater le Danemark et la Suède pour pouvoirs coloniser en toute tranquillité
Une série toujours aussi bonne qui rempli mes journées

Une nouvelle fois, merci pour vos retours ! Petit teaser pour dimanche ;)

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VIII) Royaume Souverain de Norvège, 1450 – 1454 – Le retour à la Paix et à la Prospérité

La Paix revenue en Norvège, le nouveau Roi Christoffer I tenta en premier lieu de garantir cette paix et de préserver son Royaume contre ses voisins plus puissants. En effet, la Suède dirigée par le Roi Gustav I, Duc de Västra, déclarait la guerre en décembre 1450 à la République de Novgorod, comptant bien étendre son territoire en Russie. Face à l'appétit vorace des suédois Christoffer I s'inquiétait légitimement, car bientôt c'est une grande partie de la péninsule finlandaise, arrachée aux marchands de Novgorod, que s'accapara la Suède.

Les tensions avec le Saint-Empire Romain Germanique prirent fin avec la mort de l'Empereur et l'élection de son fils, Ladislaus Postumus au titre Impérial. Plus sensible aux diplomates norvégiens que son père, l'Empereur Ladislaus renonça à continuer d'exiger la libération du Schleswig-Holstein. Plus encore, un mariage entre la sœur du Roi Christoffer I et le neveu de l'Empereur et Archiduc d'Autriche Ladislaus fut arrangé en Janvier 1452.
Le mariage se déroula à Innsbruck en Autriche, toute la Cour Norvégienne s'y rendit, ce qui lui permit de fraterniser avec la noblesse autrichienne. Christoffer I put rencontrer pour la première fois Ladislaus. Éloignés de quelques courtes années en âge, les deux souverains s'entendirent bien immédiatement. Quelques semaines plus tard, fin février 1452, l'entente amicale entre les deux pays alla encore un degré plus loin, car les diplomates convenaient d'un traité d'alliance militaire à Nuremberg.
Avec ce Traité d'alliance Christoffer I pouvait enfin se rassurer quant à la sécurité de son pays, être allié avec l'Empereur du Saint-Empire c'était une formidable garantie. En plus du prestige attaché à la fonction, les autrichiens étaient de bons soldats et disposaient de nombreux alliés, ce qui repousserait n'importe quel agresseur classique. Ladislaus Postumus trouva aussi son intérêt au Traité, le Schleswig-Holstein était reconnu comme officiellement annexé à la Norvège, toutefois ce territoire était aussi intégré parallèlement au Saint-Empire Romain Germanique, ce qui ouvrait la possibilité à une adhésion future de la Norvège au Saint-Empire. Ce traité de Nuremberg fut célébré comme une victoire politique majeure du nouvel Empereur en Autriche. Le Schleswig-Holstein réintégrait le Saint-Empire sous la férule Norvégienne, échappant ainsi au joug danois.

Les affaires extérieures étant bien menées pour un certain temps, Christoffer I se concentra plus largement sur les affaires intérieures de la Norvège à partir de 1453. Rapidement, l'administration royale constata que les revenus Norvégiens ne suffisaient pas à financer l'armée, la marine et les dépenses courantes, et que les solde positif du trésor n'était dû qu'aux importants subsides anglais que la Norvège continuait à percevoir. Il fallait donc trouver un moyen d'augmenter les revenus du trésor. Doté de l'important butin de guerre contre le Danemark, de grands travaux furent lancés, de grandes halles et marchés furent construites à Oslo et à Bergenhus qui respectivement participaient beaucoup au commerce en Mer Baltique et en Mer du Nord. Ces marchés développèrent le commerce dans ces régions et les revenus qui y étaient liés.
De même, dans l'optique de renforcer la puissance commerciale norvégienne, le Roi ordonna la construction d'une flotte supplémentaire destinée à protéger le commerce dans le nœud commercial de Lübeck, contre les pirates et autre bandits.

Le Roi finit par trouver une explication aux revenus toujours plus faibles de la couronne, la noblesse corrompait les officiers et l'administration royale pour percevoir certaines taxes dédiées à la Couronne. Trop faible politiquement pour lutter contre la noblesse, à qui il devait son trône, Christoffer I préféra ignorer cet état de fait, mais commença discrètement à épurer l'administration royale des éléments les plus corrompus.

La félicité qui semblait s'être installée aussi bien à la Cour de Cristoffer I, que dans les masures des petits pêcheurs ne devait pourtant pas durer éternellement et bientôt c'est avec cruauté que le concert des nations européennes allait emporter le plus faible des pays Scandinaves vers toute une série de difficultés.

Toujours aussi agréable à lire

Je plussoie. Merci

On attend la suite avec impatience!

La suède commence a devenir inquiétante tout de même Tu est allié à la Moscovie ? Tu peux
Sinon, toujours une excellente série, vivement le suite

Merci à tous pour vos retours ! Cet épisode est particulièrement long, ne vous y habituez pas trop !
Bonne lecture !

Pas encore d'alliance avec la moscovie @LeCoockie, tu vas trouver ton explication dans cette partie.

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IX) Royaume Souverain de Norvège, 1454 – 1458 – La généralisation des troubles (Partie 1)

Paradoxalement, l'accès à l'indépendance de la Norvège s'était accompagné d'un court état de grâce et de renaissance économique de quelques années. Mais bien vite, les espoirs de paix et de développement croissant du peuple norvégien allaient se volatiliser.

Un matin, une dépêche arriva de Dantzig : les bourgeois de la ville avaient obtenu de l'Ordre Teutonique leur reconnaissance en tant que république marchande vassale de la Pologne. Christoffer I considéra cette nouvelle avec une certaine inquiétude, la montée en puissance de la Pologne allait déstabiliser l'équilibre régional et il est certain que désormais les polonais allaient se mêler de commerce en Mer Baltique. Or la puissance de la Pologne pourrait lui permettre de mettre ses revendications commerciales en exécution par les armes. Une fois encore, Christoffer I sentit la Norvège être isolée un peu plus davantage. D'autant que des nouvelles alarmantes arrivaient de Schleswig-Holstein. L'occupation norvégienne commençait à y trouver ses limites, les allemands du Holstein tout comme les danois du Schleswig refusaient de reconnaître la souveraineté de la Norvège sur ce territoire, et déjà des actes de rébellion mineurs étaient signalés : injures à des soldats en patrouille, passage à tabac des soldats de faction dans certains villages, attaque de convois de ravitaillement.
La situation se dégradait de plus en plus, les germanophones du Schleswig-Holstein réclamaient leur indépendance, malgré l'approbation impériale de l'annexion à la Norvège. Il faut dire que les officiers militaires Norvégiens n'y étaient pas pour rien, au départ bienveillants, ils se comportaient désormais comme en terre conquise traitant les germanophones comme des citoyens de seconde zone, ceux pouvant parler norvégien bénéficiaient d'un traitement de faveur. Les danois du nord du Schleswig, acceptaient bien l'annexion, malgré l'esprit de revanche contre leurs agresseurs le peuple ne voyait pas d'un mauvais œil ce nouveau conquérant qui restait scandinave, surtout après le saignage à blanc de son propre pays en hommes et en taxes par Christopher III von Wittelsbach. Toutefois, après les premières années de rétablissement post-guerre, le Danemark se remettait sûrement et entrait en phase de convalescence, vouant une haine féroce à ses anciens sujets, Christopher III avait entrepris de récupérer par tous les moyens le contrôle sur ses anciennes possessions. Ainsi, le Danemark commença t-il a financer des bandits locaux du Schleswig pour les transformer en véritables milices, puis en guérilla séparatiste. Le Danemark limitait son aide au matériel et au soutien financier pour le moment, mais nul doute qu'il comptait aller plus loin assez rapidement.

Dans sa haine contre les royaumes scandinaves nouvellement indépendants, Christopher III chercha alliés et soutiens à l'étranger. La Pologne refusa toute ambassade danoise, considérant que son arrivée en Mer Baltique ne devait pas s'accompagner d'une prise de position immédiate. Les petits États allemands du Nord se montrèrent globalement favorables aux danois, tout en se gardant bien de leur promettre quoi que ce soit, se sachant protégés au sein de l'Empire, ils n'avaient pas envie de se mettre en danger avec une hasardeuse alliance extérieure. Finalement le soutien au Danemark, arriva de là où personne ne l'attendait. Contrariée par l'invasion Suédoise de Novgorod en Carélie et en Laponie, la puissante Moscovie souhaita prendre toutes les dispositions pour se prémunir de la dangereuse alliance Tripartite Suède-Norvège-Angleterre. A la surprise générale le prince moscovite fit dépêcher une ambassade au début de l'année 1455 à Copenhague, pour demander la conclusion d'un traité d'alliance militaire. Il va sans dire que les danois, bien trop ravis de ce nouvel ami impromptu, ne discutèrent en rien leur offre.
L'annonce de cette alliance entre Danois et Moscovites fit plonger le Roi Christoffer I en état quasi-catatonique pendant plusieurs jours. Fou de rage, il était incapable de parler. Il sentait venir dans son dos la lame du roi Christopher III et ne pouvait rien faire pour stopper son inexorable progression. Le Roi trouva la solution parmi son Conseil, celui-ci lui suggéra d'abandonner les Suédois à leur sort si jamais ils venaient à être attaqués. L'idée de trahir son allié déplaisait au Roi, d'autant que si les Suédois y passaient, le tour des Norvégiens viendrait juste après. Mais le monarque s'y résolut après plusieurs semaines : il ne pouvait pas tordre la situation internationale à sa volonté, mais il pouvait agir avec pragmatisme.
Cette alliance entre danois et russes, galvanisa les partisans de Copenhague au Schleswig-Holstein, le Royaume de Christopher III von Wittelsbach augmenta ses livraisons d'armes et de ravitaillement à la guérilla et y envoya des officiers militaires pour encadrer et entraîner ces partisans, au cours de l'année 1455. Pourtant nombreuse, l'armée Norvégienne au Schleswig-Holstein peinait à lutter contre la guérilla danoise et les révoltes paysannes allemandes.
Au mois de septembre la situation dégénéra, les allemands se soulevèrent dans plusieurs villes importantes du Holstein, constituant une véritable armée citoyenne, ils s'en prirent rapidement aux garnisons et patrouilles norvégiennes qu'ils massacrèrent avec succès. Prévenu en urgence le Comte norvégien Olavsson, chef militaire au Schleswig-Holstein, réagit avec une grande rapidité. Olavsson ne voulait pas laisser le temps aux milices citoyennes coalisées de se renforcer davantage et d'obtenir un soutien de la part des États allemands proches. Il fonça donc avec toutes les forces disponibles sur les forces allemandes insurgées. Sachant le Schleswig-Holstein perdu s'il était défait à cette bataille, Olvasson décida d'attaquer aussi rapidement que possible les paysans allemands pourtant très supérieurs en nombre, bien que mal équipés et entraînés, sans attendre un soutien d'Oslo.
La lutte fut longue, plus de 5 jours de combats sanglants, d'affrontements entre hordes de paysans armés et les contingents militaires norvégiens. Il n'y eut pas de grande bataille à proprement parler, mais plutôt une suite de petites escarmouches dans chaque camp. Au final les paysans déposèrent les armes, face à leurs pertes qui s'accumulaient et au manque de soutien étranger. Si côté Norvégien on déplorait quelques 1500 morts ou disparus, il y en eut plus du triple côté paysans.

Les problèmes allaient en se multipliant pour le petit pays scandinave, la mort d'un noble local de Bergenhus, assassiné sur ordre de plusieurs marchands allemands, qui s'étaient enfuis par la suite, provoqua de sévères troubles à travers le pays en Octobre 1455. Cet assassinat doublé de la révolte réprimée au Holstein conduisit à une vague de persécutions des allemands en Norvège. Vint un moment critique où un allemand pouvait être plus mal vu qu'un danois. Le Roi Christoffer I essaya d'apaiser les tensions, soucieux de ne pas se brouiller avec les États allemands et avec l'Empereur.

Les tensions ne diminuèrent qu'avec le temps, plusieurs ambassades d'un côté comme de l'autre et de nombreux présents côté allemand faute d'excuses officielles.
Alors que la situation paraissait s'apaiser, un matin d'Août 1456 une foule compacte s'achemina dans les principales artères d'Oslo. Réveillé en urgence par ses valets, le Roi Christoffer I fut mis au courant par son chancelier : on venait de découvrir dans un monastère proche du Chateau d'Akershus, trois des marchands allemands ayant commandité la mort du Comte de Bergenhus. La foule était en proie à l'émeute et il fallait rapidement désamorcer la situation. Il fallait arrêter ces marchands et leur réserver la seule peine susceptible de calmer la foule : la mort. Les quelques nobles allemands présents à la Cour de Norvège, la plupart en tant qu'ambassadeurs, ne s'opposèrent pas à l'arrestation de ces quelques marchands qui avaient avant tout agit pour leur compte. Certains allemands émirent quelques réserves, mais face au début de saccage de la ville par les émeutiers, se gardèrent bien de manifester une totale opposition.
Dans Oslo, hormis le quartier du Palais, la ville s'était soulevée toute entière et réclamait justice. Dans les rangs des émeutiers l'on entendait « Clergé, pêtres, ils sont de mèche avec l'ennemi ! », «  A mort les clercs qui protègent les allemands ! ». Sans que la garnison ne puisse intervenir, plusieurs prêtres furent lynchés, torturés par la foule en délire. Seuls purent s'extraire les curés respectés et les évêques qui, disposant d'une garde personnelle, se réfugièrent au Palais.
Face au Roi l'archevêque d'Oslo et les évêques des alentours en appelèrent à une répression par l'armée. Mais le Roi balaya cette proposition de la main, il ne ferait pas charger son peuple par ses hommes. Cela ne ferait qu'envenimer la situation, laissant penser que le Roi était lui aussi compromis. Après réunion extraordinaire de son Conseil, le Roi décida d'envoyer son armée arrêter les marchands cachés dans le monastère d'Akershus.
De vives protestations émanèrent de l'archevêque d'Oslo :

« -Mon Roi, ces hommes sont dans un lieu appartenant à l'Eglise et sont donc sous sa protection, vous ne pouvez les arrêter car ils seront jugés par la justice ecclésiastique. »

« -Je n'ai que faire de vos avertissements Monseigneur l'archevêque, vos imprudences font qu'aujourd'hui la foule veut votre tête et celles de ceux que vous protégez. Mes hommes iront chercher ses allemands, dussent-ils faire brûler monastère. »

« -Votre majesté, si vous y procédez, vous risquez le courroux divin, l'excommunication par notre saint-père. Vos hommes ne peuvent entrer dans ce monastère, comme toutes les églises, les hommes en arme n'y sont pas admis. »

« -Monseigneur Archevêque, je suis le plus docile des chrétiens et un humble serviteur de l'Eglise, mais lorsque vous commettez des erreurs pareilles le pouvoir des hommes doit venir au secours de l'Eglise, fusse-t-il en violation des lois divines. »

L'échange s'acheva là. Le monastère fut investi par les soldats du Roi Christoffer I dans les heures qui suivirent et le lendemain, les marchands furent traduits en justice et décapité à l'épée deux jours plus tard. La foule regagna son calme suite à l'arrestation des marchands et à leur mise à mort.
Si le calme était revenu parmi le peuple, ce ne fut pas le cas du clergé. Le Roi connaissait déjà des difficultés avec la haute noblesse mais venait désormais s'ajouter des tensions avec le haut clergé, il y avait fort à parier que tôt ou tard les élites nobiliaires et cléricales allaient se retourner contre le pouvoir royal.

Très intéressant pour la suite
continue comme ça

Rien de tel qu'un bon lynchage pour rassembler le peuple

Excellent comme d'habitude