Je poste mon test du jeu ici car les avis sur la page du jeu sont limités à 5000 caractères...
J'espère que vous apprécierez le partage !!
Oyez, oyez peuple de Thédas. L’heure de la fin a sonné (encore eh ouais), et c’est à l’Inquisition qu’il revient la tâche bien difficile de régler tout ce beau bordel (encore eh ouais).
[ATTENTION ! MASSIVE SPOILER WARNING !!!]
Commençons par un bref point d’histoire :
Le DLC « Intrus », ou « Trespasser » dans sa version originale, se déroule 2 ans après les évènements de la quête principale du jeu de base. Donc, Corypheus est vaincu, et avec lui son armée de Venatori, Templiers rouges corrompus et autres fanatiques décérébrés.
Bravo donc à votre inquisiteur (rice) pour ce vaillant combat, mais la perspective d’une retraite coulée douce sous les cocotiers, un cocktail glacé à la main n’est pas pour autant d’actualité dans l’immédiat, car Corypheus, monopolisant la quasi-totalité de l’attention du joueur, cachait une menace aussi, si ce n’est encore plus, grande que lui.
On dirait bien qu’on est reparti pour un tour…
Renfilez vos bottes toutes moites, vos gants encore ensanglantés de votre dernier combat contre une engeance jouant les dieux, et réaffutez votre lame, car on n’est pas au chômage technique et le monde a encore une fois besoin d’un(e) sauveur (euse), mais ça il est trop idiot pour l’admettre.
En effet, cette nouvelle histoire commence par l’arrivée de l’Inquisition à Halamshiral, où est prévu de se tenir un conseil exalté en présence des ambassadeurs d’Orlaïs et de Férelden, de la Divine Victoria fraîchement nommée et de vous bien sûr, car plus on est de fous et plus on rit.
En parlant de fous, cela tombe bien car il se trouve que tous vos compagnons et conseillers ont aussi fait le déplacement pour l’occasion. Il sera alors possible de renouer le contact avec de vieux amis, voire plus si affinités… Les interactions sont franchement particulièrement excellentes : je pense notamment au mariage avec Sera ou encore à l’anniversaire de Bull…Tout bonnement hilarant.
Pour revenir à l’intrigue politique au centre du DLC, le but de ce conseil exalté est de décider du devenir de l’Inquisition, organisation militaire libre devenue tellement puissante que certains craignent ce qu’elle pourrait bien faire ou devenir si elle venait à perdre le contrôle d’elle-même.
D’un côté, nous avons donc Orlaïs qui souhaite mettre l’Inquisition sous l’autorité de la Divine afin de mieux la contrôler et de l’autre Férelden qui souhaite voir son démantèlement, la jugeant inutile aujourd’hui en ces temps de paix relative.
Toute cette agitation se retrouve encore plus bousculée avec l’arrivée d’un évènement des plus troublants au mystérieux Palais d’Hiver : une soldate de l’Inquisition retrouve le cadavre d’un Guerrier Qunari, certainement un Ben-Hassrath, un espion en somme.
Mais que pouvait-il bien faire ici, si loin de chez lui ? Question qui se renforce d’autant plus lorsque l’on se retourne sur les évènements passés avec les Qunari…
On dirait bien un problème de plus sur votre liste, tant mieux car elle ne fera que s’agrandir tout au long de l’intrigue.
Miroir, miroir...
C’est alors ici que vous commencerez votre enquête avec pour commencement la bien maigre piste d’une trainée de sang.
En la suivant, cette piste vous mènera à un eluvian, miroir magique servant de portail pour se déplacer rapidement au travers de la Croisée des Chemins, emprunté par le Qunari pour arriver jusqu’à Halamshiral.
Mais, le joueur un minimum avisé se posera immédiatement la question : Pourquoi faire tout ce chemin seul ??
Bien décidé à tirer cette histoire au clair, vous allez emprunter cet eluvian et retracer le parcours du Qunari en sens inverse.
Niveau gameplay, ca reste grosso-modo le même que pour le jeu de base, avec l’ajout toutefois d’un nouveau pouvoir de l’ancre bienvenu et très efficace, rendant vraiment hommage à la puissance de la marque et de son porteur par la même occasion.
Après avoir tenté de nombreux portails, un des eluvian mènera votre petite troupe à un lieu de l’Immatériel bien étrange, avec une gravité inversée à certains endroits, le plafond servant de sol et inversement selon la perspective de la caméra. Mais le plus important sera votre rencontre avec l’imposante chef des Ben-Hassrath : Viddasala ; ayant pour but de détruire la magie, tuer l’Inquisiteur (rice), dans l’objectif ultime de conquérir tout Thédas et de l’assouvir au Qun.
Lors d’une petite discution avec cette dernière, après une assez longue traque qui vous aura fait visiter du beau pays, elle vous admet être elle aussi à la poursuite de quelqu’un : le Loup Implacable, Fen’Harel, un ancien dieu elfique toujours en vie.
200 agents Ben-Hassrath tués plus tard, vous retombez sur Viddasala qui vous fait alors la révélation que Fen’Harel n’est autre que Solas, mage qui, au temps de Corypheus, se battait vaillament et sans relâches à vos côtés.
Le temps presse donc, car il vous faut le retrouver avant Viddasala qui est bien déterminée à mettre ses plans à exécution et donc à le tuer.
Et c’est donc après une petite centaine d’espions Qunari tués, un gros molosse du nom de Saarath terrassé et un braconnage de Dragon plus tard que les retrouvailles avec votre ami d’antan pourront s’effectuer dans un calme bienvenu après telle bataille et sur fond de Soundtrack à la fois douce, prenante et terriblement touchante… un coup de maître de la part de Trevor Morris qui signe là même une meilleure composition que pour le jeu original, il faut le faire !
Maintenant, parle !
C’est un (e) Inquisiteur (rice) fortement affaibli (e) à cause de son acre de plus en plus douloureuse, qui rencontre donc un Solas dans une armure des plus classes, « comme on n’en fait plus.. » dirait-on.
Le moment est propice à la compréhension du joueur, qui se voit adressé la possibilité de littéralement marteler notre pauvre Solas de questions, mais c’est une bonne chose au final. Toutefois, j’ai trouvé malheureux de ne pas avoir eu l’option « [Gifler] », pour lui faire regretter son abandon aussi soudain qu’inattendu 2 ans auparavant.
On apprend alors que Solas est à l’origine de la création du Voile, car il souhaitait préserver les anciens elfes, alors immortels, mais en ce faisant, il a fait tout perdre à son peuple, devenu alors mortel.
Plein d’amertume et de regrets, il se donne pour objectif suprême de rétablir la suprématie des elfes, même ci cela passe par la destruction de notre monde. Son intention est donc louable, mais ses moyens ne valent guère mieux que ceux de Corypheus, et Solas ira même jusqu’à vous avouer qu’il n’en retire aucune fierté mais qu’il est prêt à faire le nécessaire et d’aller jusqu’au bout pour son peuple.
C’est sur ces déclarations que Solas s’éclipse et devient le « vilain » présumé pour la suite de l’histoire de Dragon Age.
De retour au Palais d’Hiver, vous regagnez le conseil exalté avec l’avant bras gauche sectionné à cause de l’ancre qui a, présumons-le, nécessité une amputation, et avez le choix final de vouer allégeance à la Divine et ainsi de placer l’Inquisition sous son autorité, ou de complètement la dissoudre.
Un choix d’autant plus cornélien, du fait que l’on aura appris que l’Inquisition est infiltrée par des agents de Fen’Harel et des Qunari depuis un bon moment déjà…
Verdict Final ! 17/20
• Les + :
- Une ancre de plus en plus puissante… mais aussi dangereuse
- Une DA superbe
- Des interactions avec les compagnons travaillées et pleines d’humour
- La vraie fin de l’Inquisition
• Les - :
- La fin du jeu en DLC
- Une Viddasala bien vite expédiée