Fiche technique

Titre: Planétarium
Réalisation: Rebecca Zlotowski
Scénario: Rebecca Zlotowski, Robin Campillo

Genre: Fantastique, drame
Durée: 105 minutes

Langue: Anglais, français
Pays: France

Avec Natalie Portman, Lily-Rose Depp, Louis Garrel, Emmanuel Salinger, Amira Casar...

Synopsis

Paris, fin des années 30.
Kate et Laura Barlow, deux jeunes mediums américaines, finissent leur tournée mondiale. Fasciné par leur don, un célèbre producteur de cinéma, André Korben, les engage pour tourner dans un film follement ambitieux. Prise dans le tourbillon du cinéma, des expérimentations et des sentiments, cette nouvelle famille ne voit pas ce que l'Europe s'apprête à vivre.

Sortie le 16 novembre 2016

Ça m'intéresse.

Moi aussi

https://www.youtube.com/watch?v=1VMUfGIWWg4

Bande annonce

Nathalie

Lily Rose-Depp. Merci Papa et Maman.
Non, sinon, ça a l'air pas trop mal je trouve. Un ou deux trucs qui me gênent, genre le plan de Portman, la tête hors de la voiture, un peu cliché.

J'ai revu ce film magique et je dois dire que j'avais très très peur de le revoir parce que de nombreuses naiiseries connus des années 90 sont tombées en disgrâce dans mon coeur, de fait le Blu Ray était encore sous blister.
EH bien heureusement que je l'ai revu car c'était encore meilleur qu'avant et le film n'est pas du tout niais, ce qui me semblait bien d'ailleurs (je ne me souvenais que de l'impression envoûtante que le film m'avait procuré, plus les détails). Au contraire le film essaie de corriger l'erreur du film en production à l'intérieur du film en lui-même. Il ne cherche pas à figer et figurer l’indicible dans l'incroyable optimisme technologique d'époque, entouré par le factice rayonnant carton-pâte (qui dissimule un réalité d'époque beaucoup plus cynique et terrible), mais il le fait se déployer dans sa portée intime via une figuration presque impressionniste. Un chef d'oeuvre de sensibilité et de beauté, juste assez d'intellectualisation pour élever le propos sans en tuer la pureté humaine du rêve dans son ambivalence (entre désillusion quasi meurtrière et exploration fantastique de l'infini), d'ailleurs le poème récité vers la fin sur les oiseaux fait écho à cette dimension de l'oeuvre.

Mais le plus saisissant pour moi, formellement parlant, même si ce "planétarium" en carton qui ouvre et clôt le film transporte déjà dans l'exceptionnel, est le jeu d'acteur de Korben qui a saisi les conflits existants dans la dynamique de la toile de fond du film. Notamment cette espèce de naïveté et cette déconnexion indifférente, trop enjouée, face au réel. Et cette émotion en retenu dans l'exploration de son âme. Le Blu Ray montre même quelques scènes cachées qui explicitent certains aspects que la réalisatrice à bien fait de cacher pour préserver la pureté du film sans déborder sur l'explicitation des enjeux qui auraient perdus leur portée générale.

Enfin, la bande originale est une des plus belles que j'ai entendues. En clair, un véritable chef d'oeuvre dont l'échec critique ne me surprend absolument pas, c'est cohérent avec la réception de nombreux autres films partageant les mêmes caractéristiques, par exemple Alexandre, etc. i.e. des films qui explorent leur sensibilité sous un angle figuratif.