Homeland : Irak année zéro

Date de sortie 10 février 2016 (2h 40min)
De Abbas Fahdel
Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalité Irakien

Synopsis et détails
Une fresque puissante qui nous plonge pendant deux ans dans le quotidien de sa famille peu avant la chute de Saddam Hussein, puis au lendemain de l’invasion américaine de 2003. Ce documentaire est découpé en deux parties – l’avant et l’après. Nous partageons les joies et les craintes de cette famille irakienne qui nous montre à quel point toutes les familles du monde ont les mêmes aspirations : travailler, éduquer leurs enfants, rire, aimer, s'impliquer dans leur société… Abbas Fahdel nous montre également qu’au coeur de la guerre il existe des hommes, des femmes et des enfants exceptionnels, des héros du quotidien, « des gens qui sont nos frères humains et que l’on quitte le coeur brisé quand le film prend brutalement fin ».

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=242694.html
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=242696.html

BA: : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19559910&cfilm=242694.html

En deux parties;

Partie 1: Avant la chute
Partie 2: Après la bataille

Bon eh bien voilà, aucune salle ne le projette à Nice ou ses environs, je suis blasé. Je monte à Paris le 2 mars, j'espère qu'il aura une quatrième semaine d'exploitation.

Je ne sais pas si je vais pouvoir me dégager du temps pour y aller mais j'en entends tellement de bien de partout que je vais essayer quand même.

Je pense que j'irai lundi mardi.

Bon, après renseignement le film passe mardi prochain au Comoedia à Lyon, ce sera apparemment suivi d'un débat (et ça marche sur quasiment toute la journée du coup, la première partie passe à 10 heures et la seconde à 14 heures).

Moi ça me tente bien, mais d'un côté ça me fait très peur deux fois 2h45 de documentaire.

Melaine

MP
10 février 2016 à 13:15:39
Moi ça me tente bien, mais d'un côté ça me fait très peur deux fois 2h45 de documentaire.

Si tu as l'occasion d'y aller, va y, ça vaut vraiment le coup. C'est vraiment une approche rare que fait ici Abas Fahdel en filmant en grande majorité sa famille. Il casse une sorte de frontière qu'un spectateur ne peut franchir. Les documentaires de ce genre sont très rares.
Fabuleux

Le 10 février 2016 à 13:15:39 Melaine a écrit :
Moi ça me tente bien, mais d'un côté ça me fait très peur deux fois 2h45 de documentaire.

Meulaine, tu sais bien qu'il ne faut pas prêter attention à la durée. Les meilleurs réalisateurs transforment des heures assis dans un fauteuil en un trop court instant de délice.

Le 10 février 2016 à 13:15:39 Melaine a écrit :
Moi ça me tente bien, mais d'un côté ça me fait très peur deux fois 2h45 de documentaire.

Un court-métrage pour Wang Bing.

Le 11 février 2016 à 00:16:00 Broulalaradine a écrit :

Le 10 février 2016 à 13:15:39 Melaine a écrit :
Moi ça me tente bien, mais d'un côté ça me fait très peur deux fois 2h45 de documentaire.

Meulaine, tu sais bien qu'il ne faut pas prêter attention à la durée. Les meilleurs réalisateurs transforment des heures assis dans un fauteuil en un trop court instant de délice.

Ouais enfin moi si j'ai bien un problème c'est au niveau de la concentration, et les films longs, même s'ils sont bien, j'ai du mal à m'y mettre !

Bon malgré tout j'ai quand même le souvenir d'avoir regardé La Porte du Paradis en le commençant à minuit.

Le seul truc qui m'emmerde c'est de devoir y aller deux fois en fait, mais ça me tente énormément.

J'viens de voir la première partie, et franchement ça vaut le coup, j'ai hâte de voir la deuxième partie demain !

J'y vais ce soir .

Deuxième partie vue à l'instant, c'est assez puissant.

Je sors de la première partie, je dirais simplement que c'est du documentaire "brut" avec un minimum d'intrusion du réalisateur dans son scénario, donc ça n'est pas très accessible car dans l'essentiel il faut se contenter de ce qu'on voit et de ce qu'on entend dans les moments que la caméra capture, comme un oeil invisible, de ce qu'on est capable de comprendre à partir de ça, le réalisateur donne peu d'informations concernant son jugement sur la situation et il influence au minimum les sujets de son film (quasi absence d'interaction) .
En terme de montage, de montage son, c'est hyper sobre et dépouillé.

J'attends de voir la deuxième partie demain pour en juger dans son ensemble.

Ben c'est un peu le meilleur genre de documentaires ça !

Le 12 février 2016 à 00:59:43 blazcowicz a écrit :
Ben c'est un peu le meilleur genre de documentaires ça !

Je n'en ai pas encore vu énormément (des documentaires en général). J'aimais beaucoup l'approche de Herzog dans Into The Abyss où il pose pas mal de questions, où il imprime sa présence à travers sa voix, son personnage qui se fond dans la réalité qu'il filme, c'est la seule référence de documentaire avec une présence importante du cinéaste dans l'espace dans lequel il réalise qui me vienne à l'esprit immédiatement.
Mais comme je l'ai dit, j'en ai vu trop peu pour me baser sur ceux que je connais comme une "norme".

En tout cas Homeland : Irak année 0 c'est vraiment pas du tout le même genre d'approche. Je crois qu'il parle à deux ou trois personnes sur les 2h45 de film, et ce sont de très courts échanges.

Ah ok, ben j'ai pas vu de docus d'Herzog encore même si je connais la méthode. La grande majorité de ceux que je regarde depuis un petit moment sont absolument sans intervention de la part du réal, donc c'est devenu un peu une habitude pour moi.

Je trouve que cette approche est quelque chose d'unique, comme si le réalisateur s'effaçait en donnant quand même son opinion (alors c'est sûr ça va pas être du explicite comme chez certains), notamment grâce aux enfants : j'ai en effet posé comme question au réalisateur à la fin de l'avant première si malgré ce qu'on pouvait croire quant au côté objectif qui se dégage du film s'il n'y avait pas quand même une part subjective, et c'est en effet le petit côté narratif du doc (lorsque les enfants parlent de politique) que s'exprime la pensée d'Abbas Fahdel.

Le côté subjectif c'est tout simplement la personne du réalisateur et par ricochet sa famille à travers laquelle on vit ces évènements.

Il est évident qu'on n'aurait pas eu le même film s'il avait été tourné par le type avec son âne qui vit dans une maison en carton ou le fidèle du Baas qu'on voit témoigner à un moment.

Le réal est vraisemblablement un intellectuel ayant passé une partie de sa vie en occident, sa famille a l'air de vivre plutôt confortablement malgré les restrictions. Après dans quelle mesure ça a influencé ses choix d'images c'est difficile à dire mais je pense que ça a commande quand même sa façon de filmer la rue, ces enfants qui ont une place centrale dans le film, les monuments, la nature, la ville, sa façon de "parler" de l'occident, la scène où un de ses amis nous récite le poème dans son théâtre etc...

En tout cas le film est exceptionnel, j'espère vraiment que beaucoup oseront faire l'effort d'aller le voir en entier, je sais que près de 5h30 de docu-témoignage ça refroidit un peu mais c'est tellement riche, ça en dit tant sur ce pays, sur cette période, sur cette société et même avec du recul sur l'actualité que ce serait dommage de passer à côté.