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Sujet : Sur le globe d’argent - Andrzej Zuławski

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_Vanaheim_ _Vanaheim_
MP
Niveau 10
04 septembre 2015 à 17:07:37

Titre français : Sur le globe d’argent
Titre original : Na srebrnym globie
Réalisateur : Andrzej Zuławski
Nationalité : Pologne
Date de sortie : 1987, tourné en 1977
Avec : Andrzej Seweryn, Jerzy Trela, Grazyna Dylag, Waldemar Kownacki, ...
Durée : 2h37
Genre : science fiction

Synopsis : Quatre hommes et une femme ont quitté la Terre afin de trouver dans le cosmos une planète où la vie humaine serait possible. Sur l'astre découvert, ils tentent de créer une nouvelle civilisation.

Mon avis : Le seul autre Zulawski que j'ai vu est Le Diable, et Sur le globe d’argent est à peu près aussi barré et déjanté que ce dernier, voire plus, que ce soit dans le jeu d'acteur ou dans les mouvements de caméra. Je ne pense pas me tromper en disant que c'est une caractéristique du cinéma de Zulawski (et je compte bien voir le reste, j'adore ça).
Sur le globe d’argent reste décevant sur certains points étant donné que seul 80% du film a été tourné (l'arrêt du tournage a été imposé par le gouvernement), les 20% restants sont présentés sous forme de voix-off relativement chiantes et qui ponctuent plusieurs passages du film. Il y a aussi la musique, beaucoup trop présente et utilisée sur des passages qui n'en avaient vraiment pas besoin. Et certains monologues, un peu longs.
Mais à part ça c'est bien, c'est propre (et très sale aussi), c'est taré, il n'y a pas grand chose à demander de plus.

Message édité le 04 septembre 2015 à 17:10:55 par _Vanaheim_
Hengsha Hengsha
MP
Niveau 10
04 septembre 2015 à 20:04:14

Si il n'y avait pas cette voix off maladive et destructrice du rythme, ce film serait sans doute le plus grand chef d'oeuvre de tous les temps. :oui:

_Vanaheim_ _Vanaheim_
MP
Niveau 10
04 septembre 2015 à 21:05:44

Pour ceux qui aiment et qui n'ont pas vu Il est difficile d'être un dieu de Alexeï Guerman, vous devriez aller le voir.

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 septembre 2015 à 21:59:16

ça avait l'air intéressant et je crois qu'on a des goûts assez similaires en matière de cinéma (nos divergences se limitent peut-être qu'à SSB :noel: ) mais si en plus tu rapproches ça du chef d' oeuvre du Guerman, je vais voir ça dans le mois qui vient.

ShujiTerayama ShujiTerayama
MP
Niveau 10
04 septembre 2015 à 22:03:12

Zulawski c'est un type qui m'intéresse énormément depuis que j'ai vu Possession, enfin ça a l'air d'être le cinéma que j'aime.

A mon avis je vais continuer avec L'important c'est d'aimé puis L'amour braque.

_Vanaheim_ _Vanaheim_
MP
Niveau 10
04 septembre 2015 à 22:26:05

Je te conseille de voir Le Diable avant caelach pour te familiariser avec son style, commencer par Sur le globe d’argent me semble un peu dur entre autres parce qu'il manque 20% du film.

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 septembre 2015 à 22:50:35

D'accord, mais en fait je crois que je vais me faire sa filmo' complète en octobre, dans ce cas je pense la faire dans l'ordre chronologique (contrairement à ce qui se dit je trouve que c'est la façon la plus pertinente pour les réal' qui n'ont pas fait plus de 20 films, le seul risque c'est d'être dégoutté par une période un peu faible du réal' mais si la filmo' est relativement courte ça va) donc je verrais le diable juste après la troisième partie de la nuit. :)

_Vanaheim_ _Vanaheim_
MP
Niveau 10
04 septembre 2015 à 23:02:55

Perso je trouve que c'est à faire si t'aimes déjà le réalisateur, sinon tu n'auras pas la motivation.

ShujiTerayama ShujiTerayama
MP
Niveau 10
04 septembre 2015 à 23:24:41

Ouais.

Ou quand tu redécouvre la filmographie d'un cinéaste (mais c'est rare).

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 septembre 2015 à 23:29:15

Oui ça se tient, c'est vrai que je faisais ça surtout pour les filmo' de moins de 10 films où là on peut prendre sur soi, mais dans ce cas précis de la filmo' de Zulawski, je pense pas que je vais abhorrer au point de vouloir arrêter sa filmo'.

Mais outre cet inconvénient, l'avantage de faire une filmo' en entier, c'est de ne pas mettre de côté des films d'un réal' qu'on apprécie et de les oublier alors qu'on aurait pu les voir en finissant sa filmo'. (le classique "ah je l'ai pas encore vu ce film mais j'adore ce qu'a fait ce réal' il faut absolument que je le visionne quand j'aurais le temps" en devient histoire ancienne)

metaphoque metaphoque
MP
Niveau 7
05 septembre 2015 à 09:00:24

Le 04 septembre 2015 à 20:04:14 Hengsha a écrit :
Si il n'y avait pas cette voix off maladive et destructrice du rythme, ce film serait sans doute le plus grand chef d'oeuvre de tous les temps. :oui:

amen

Pseudo supprimé
Niveau 10
29 septembre 2015 à 01:22:53

Hallucinant, un film très exigeant mentalement, la première demi-heure donne directement le ton avec cet atmosphère malsaine et hostile prégnante signifiée par le style de Zulawski (que j'aurais aimé encore plus fou pour ce film :o)) ) de la caméra hyper mobile et cette logorrhée incompréhensible, la photo' aussi et très particulière parfaite pour ce globe d'argent. L'ambiance sonore est aussi très bien, enfin pas vraiment supportable pendant deux heures mais tout à fait dans l'esprit du fim, c'est très calme, outre le peu de musiques extra-diégétiques, il n'y a pas de bruit ambiant sur cette planète, que les monologues des protagonistes et parfois les gémissements des figurants.

Par contre cette narration m'a séché soit avec ces monologues avec des prises de vues de la terre, soit avec la réapparition du premier protagoniste dont j'avais oublié l'existence, ça ne gène pas outre mesure car les films de Zulawski sont pas les plus compréhensibles même quand ils sont plus conventionnels. :hap:
Et comme je l'ai dit entre parenthèse, j'aurais aimé parfois une caméra plus folle, le choix de la caméra subjective limite parfois les prises de vues même si le réal' s'en libère souvent de cette pseudo-contrainte (ce qui rend le tout encore moins compréhensible et pseudo-méta').

Vana pour le moment je te conseillerais Possession et L'amour braque, surtout le second si tu aimes ce style extrème. :)

_Vanaheim_ _Vanaheim_
MP
Niveau 10
29 septembre 2015 à 01:35:51

J'ai Possession, je compte tous les voir.

Pseudo supprimé
Niveau 10
29 septembre 2015 à 01:42:20

Dans tous ce que j'ai vu de lui, y a que l'important c'est d'aimer que j'ai trouvé trop mou dans la réal' mais les performances d'acteurs et leur direction rattrape tranquillement le tout.
Le seul truc qui pourrait être décevant pour toi c'est que tu as commencé avec deux gros morceaux quand même, le reste va souffrir de la comparaison.

_Vanaheim_ _Vanaheim_
MP
Niveau 10
29 septembre 2015 à 17:22:37

Le Diable et Sur le globe d’argent sont vraiment les deux meilleurs ?

Pseudo supprimé
Niveau 10
29 septembre 2015 à 22:29:06

Non ce sont pas les deux meilleurs de mon pdv et de ceux que j'ai vu ou du moins pas largement, c'est l'amour braqué qui doit faire le plus consensus il est vraiment fou.

Mais l'important c'est d'aimer et la femme publique sont bien en-dessous. Son premier film aussi.

TakashiMizutani TakashiMizutani
MP
Niveau 10
13 janvier 2016 à 17:53:48

C'est un film tout particulièrement singulier dans l'histoire du cinéma, je pense. Bon, le tournage, en soit était très particulier, mais je pense pas que ce soit ça qui rende le film si unique. Car des films inachevés et maudits, il y'en a eu, L'Enfer de Clouzot en tête (même si à la différence du film de Zulawski, celui de Clouzot n'a jamais été monté). Ce qui fait du film quelque chose d'unique, c'est l'entreprise du montage. Qui n'est pas celle de vouloir "faire avec les restes", et sortir le film même si il est inachevé. Auquel cas le film ne serait resté que l'échec de ce qu'il était voué à être.
Ici comment Zulawski envisage t-il les restes de son film ? Et bien il a conscience de leur nature avortée. Il sait pertinemment que son projet initial est un échec. Ce qu'il fait c'est que par son montage, il prend un point de vue conscient par rapport à ce projet inachevé. Par la voix off, il explicite, «ce film a une histoire, de par ce montage, j'affirme son histoire». Et si à travers ce montage il affirme l'histoire de ce tournage, alors ce n'est plus seulement Zulawski qui sait, mais aussi le film. Le film est conscient lui aussi, de cette histoire. Et par conséquent c'est une nouvelle œuvre, à part entière, qui naît.
Zulawski en montant son film ne scelle pas ce qu'il entrepris entre 1976 et 1977. Non, il pose un regard tout à fait différent. Il se sert de simple prises de vues, comme nouveau support, pour un nouveau projet. Et par ce nouveau regard, alors ce dont il se sert prend un nouveau sens.
Mais cependant, les deux projets restent tout à fait liés et ne forment, à mon sens, qu'un.

La première partie du film est d'ailleurs très représentative de cette liaison entre ce projet passé et ce projet présent.
Je pense à ces plans en vue subjective, qui je trouve prennent un sens très particulier avec ce nouveau regard adopté par Zulawski. Un peu comme si ça le faisait intervenir très directement dans le film. D'une manière qui serait tout à fait impossible si le tournage avait été parachevé en 1977.
Cette histoire de caméra qui est à la base dans le récit, par ce nouveau regard qui est celui de Zulawski face à son projet raté, devient totalement méta.
Il y'a le Sur le globe d'argent de 1977, incarné par ces prises de vues, sortes de témoignages du tournage qui eu lieu entre 1976-1977 et qui fut avorté. Et donc, cette conscience qu'il insuffle à ces prises de vues, insufflé donc par ce nouveau montage, qui incarne le Sur le globe d'argent de 1988, que nous voyons. C'est comme si le film était conscient de lui même, et par cette conscience, qu'il devenait alors le Sur le globe d'argent du passé. Le film possède une existence, une âme...
Ainsi, par ces vues subjectives, à mon sens, le film induit très directement Zulawski. Car non seulement le film du présent devient le film du passé, mais aussi il deviennent Zulawski lui même. Ce qui donne au montage une dimension transcendante et spirituelle. Puisque à la base, au moment du tournage, ces vues subjectives avait une signification tout autre. Là c'est comme si le Zulawski du présent, qui regarde les ruines de son film inachevé, interagissait directement avec ces ruines... qu'il entrait en contact avec elle et les faisait revivre. Ou peut être même qu'il revivait parmi elle, avec le Zulawski du passé.

Message édité le 13 janvier 2016 à 17:58:22 par TakashiMizutani
Pseudo supprimé
Niveau 10
12 février 2016 à 23:43:05

Hate de le voir sa mère

-Zappa- -Zappa-
MP
Niveau 10
01 mars 2016 à 12:46:27

Expérience hallucinée, hallucinante et hallucinatoire, Sur le Globe d'Argent est un film monstrueux, une oeuvre titanesque que le tournage chaotique et inachevé éloigne encore un peu plus de perspectives d'analyse rationnelle.

Pour la petite histoire, Andrzej Zulawski commence le tournage en 1975, trois ans après le Diable, fresque historique et adaptation prophétique se situant quelque part entre le Livre de l'Apocalypse et Oui-oui pète un plomb. Après deux épuisantes années, le nouveau ministre de la culture ferme les robinets, coupe les vivres, et les décors et costumes manquants sont détruits. Zulawski finit le film dix ans plus tard en insérant dans le montage original des séquences documentaires tournées clandestinement dans les rues polonaises doublées d'une voix-off expliquant les passages manquants.

Le film, adapté de l'oeuvre de Jerzy Zulawski, l'oncle du cinéaste donc, est à prendre avec des pincettes. D'une part, il est facile de se perdre dans 2h40 de logorrhées verbales hystériques, Sur le Globe d'Argent ne brillant pas nécessairement par sa simplicité : c'est très obscur, volontiers abscons, et ça cherche délibérément à paumer son spectateur. Mais pas gratuitement, j'y reviendrai. D'autre part, le caractère émietté et inachevé du film n'arrange rien, bien au contraire : les transitions vers les passages insérés sont extrêmement brutales, et les quelques bribes de narration qu'on en tire sont si confuses, qu'il est bien difficile d'y lire quelque chose. La lisibilité est loin d'être la considération première de ce Zulawski et on a le droit de mal le prendre, de parler de posture, d'hermétisme, de pensum informe, comme j'ai pu le lire ici et là dans certaines critiques négatives sur Internet.

Mais putain, il faut voir au delà de ça ! Ou plutôt : à l'intérieur de ça. Si le film se permet autant d'abstractions, de confusions, de dialogues métaphysiques incompréhensibles, c'est qu'il n'y a, au fond, qu'une seule chose qui intéresse Zulawski : celle de plonger dans son spectateur dans un univers apocalyptique, dévasté par la folie, les cultes païens et macabres, l'avidité. Et là, s'agit de donner une chiquette au mécréant qui viendra me dire que tout le travail visuel atmosphérique du Globe d'Argent n'est pas absolument remarquable de virtuosité et de cohérence. C'est l'utilisation la plus incroyable qu'il m'ait été donné de voir du jumpcut comme si la planète sur laquelle arrivait nos astronautes ne leur faisait pas simplement perdre la raison mais aussi la mémoire.

Car il s'agit bien de cela. Ce qui intéresse Zulawski, c'est de capter cette folie, directement liée à l'emprise tellurique de la planète sur ses colonisateurs. Et les repères se brouillent, les images se perdent, les dialogues en deviennent délirants, hystériques et non-sensiques. Il faudrait alors rapprocher ce Zulawski de son précédent, le Diable, qui lorgnait déjà vers cette esthétique de l'aberration nihiliste mais de manière plus intimiste : c'était un personnage sain confronté, et bientôt gagné, par la perversité des siens, par la décadence sociale. Sur le Globe d'Argent a une tonalité nettement plus ouverte et monumentale : la folie gagne absolument tous les espaces et sensoriels et techniques du film. La mise en scène est improbable, le montage tout autant, la photographie semble être passé par un prisme ternissant et déformant, comme pour souligner l'impitoyable brume qui s'abat et sur les personnages et sur les spectateurs.
Aucun mouvement ascendant là-dedans mais une gradation anxiogène et burlesque vers les abysses de la psyché humaine, une plongée vertigineuse et sans retour dans le fanatisme le plus barbare, dans la frénésie névrotique, dans l'aliénation la plus profonde.

Et comme dans Il est difficile d'être un Dieu qui propose une expérience différente sur un sujet similaire mais d'une radicalité proche de celle du Zulawski, il n'y a pas d'espoir de changement, il n'y a pas de lueur au fonds du puits comme dans Stalker. Le voyage ne peut s'achever littéralement que par la Passion du personnage principale, sa mort sur une croix de fortune. Le parallèle messianique est vite fait, d'autant qu'il est entretenu par le cinéaste polonais pendant tout le film. Mais la fascination finit par se mouvoir en obstination ...

Des doigts décharnés dans des fractures ouvertes. Sur le Globe d'Argent. Travail de maître. Ciao Andrzej, je t'aime très fort.

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