Tale of Tales (Il racconto dei racconti)
Genre : Fantastique
Sortie : le 1er Juillet 2015
Durée : 2h
Avec : Salma Hayek, Vincent Cassel, Toby Jones, John C. Reilly
Nationalité : Italien, français, britanique
Synopsis allociné : Il était une fois trois royaumes voisins où dans de merveilleux châteaux régnaient rois et reines, princes et princesses : un roi fornicateur et libertin, un autre captivé par un étrange animal, une reine obsédée par son désir d'enfant... Sorciers et fées, monstres redoutables, ogre et vieilles lavandières, saltimbanques et courtisans sont les héros de cette libre interprétation des célèbres contes de Giambattista Basile.
Les Cahiers parlent d' "europudding", ça donne envie...
Tales of tales c'est un peu le film que j'ai attendu toute ma vie : de la fantaisie graphique et poétique, sans balancer dans la stupidement épique, avec une vraie saveur culturelle et une belle production value. Du coup c'était forcément le film à Cannes qui me faisait le plus envie. Enfin il sort, j'y vais, et waw ! C'était tout ce que je pouvais en attendre et plus. Alors le film a un peu de mal démarrer, passé une intro saisissante, le film se perd un peu dans l'exposition longuette, le temps de lancer tous les contes entremêlés qui forment donc l'intrigue du film. Mais une fois que c'est fait, damn, c'est juste splendide quoi. Évidemment ce qui frappe de premier abord c'est les costumes, les décors, c'est juste splendide, et c'est à la fois irréel et complètement crédible, ça nous immerge d'emblée dans un univers auquel on croit immédiatement, tout simplement parce qu'il a de la gueule, une vraie ambiance, on a l'impression qu'on peut avancer vers l'écran et y entrer carrément tellement jamais rien ne sent le carton pâte et le plâtre, mais au contraire le beau marbre et les belles draperies.
Ensuite on est immergé dans tous ces contes différents. Je crois que les ai tous autant aimés. Tous on vraiment cette magie, cette simplicité poétique qui ne tombe jamais dans le poussif, et qui rend tous les personnages sans exception intéressants et toutes les situations d'une grande beauté. C'est en partie porté par le travail de Desplat qui nous livre une partition vraiment sublime et enchanteresse, avec un côté vraiment pesant et noir qui contre balance toute naïveté possible. La mise en scène n'est pas spécialement tape à l'œil, c'est très calme et posé, même dans les scènes d’extrême tension, qui sont d'ailleurs absolument démentes, Tale of Tales étant bien parti pour être le film m'ayant fait le plus angoisser cette année. Les monstres, aussi bien en animatroniques qu'en CGI sont filmé exactement comme il faut, de manière lancinante et pesante, ce qui les rend horriblement menaçants. Le résultat c'est vraiment quelque chose d'unique, quelque chose de beau et magique, mais porté par une dimension réelle et vraie qui prend vraiment aux tripes, à cheval entre les cultures fantastiques européennes et l'imaginaire collectif le plus enchanteur.
Ça donne vraiment très envie ce que tu écris du film !
Dire que j'ai failli aller voir Terminator à la place.
Zoomat Sinon il y a aussi Histoires Extraordinaires. Trois contes, chacun par un réalisateur différent : Roger Vadim, Fellini et Louis Malle. En plus il se trouve qu'Alain Delon, Janes Fonda et B.B. C'est ancien (1968) mais ça doit valoir le coup d’œil, surtout si tu aimes l'idée de conte au cinéma.
Ca devrait me donner envie de le voir mais rien à faire, il me tente pas
Le 01 juillet 2015 à 12:58:22 Amajry a écrit :
Les Cahiers parlent d' "europudding", ça donne envie...
Earth-Quake > Merci ! Je jetterai un œil, en plus c'est 3 réals que j'aime du coup.
Ca devrait me donner envie de le voir mais rien à faire, il me tente pas
Now you're just teasing me
C'est cool que des long-métrages comme ça puisse sortir, des trucs aux mondes totalement inventés rien que pour le film.
J'aurais cru que ça intéresserait plus de gens quand même.
Le 01 juillet 2015 à 18:33:50 Zoomatt a écrit :
Ca devrait me donner envie de le voir mais rien à faire, il me tente pas
Now you're just teasing me
Ben je saurais pas trop expliquer pourquoi mais ça me tentait même avant les critiques mitigées.
ça me tentait pas *
Ah du coup je comprends mieux ton 6, c'est plus positif que ce que j'imaginais !
Bon sinon j'y vais cet aprem ou demain, je sais pas encore trop.
Pourquoi tu trouves que c'est vain comme démarche ? Moi au contraire je trouve ça ultra rafraichissant au jour d'aujourd'hui où c'est tellement difficile de se contenter d'un concept et où tout le monde se sent obliger de développer au maximum et se perdre dans l'exposition.
Cette sous-notation.
Lt-Schaffer C'est tout de même incroyable que tu te sois emmerdé, alors que moi-même j'ai été captivé pendant 2 heures, dans une salle non climatisée, un jour de canicule, avec un écran de mauvaise qualité (il y avait un point bleu à un endroit fixe sur l'écran pendant tout le film, ce qui s'avérait plutôt dérangeant lors des plans à photographie sombre).
Tu as lu la critique en entier ? Parce que justement je reviens ensuite sur la certaine vacuité du film et le côté exercice de style qu'il peut avoir. Surtout qu'il a tout un bloc qui tourne un peu à vide dans le dernier tiers et souffre du fait que le film ne raconte pas grand chose en fin de compte, malgré les thématiques (classiques) qu'il entrecroise. Du coup ça m'a un peu procuré ce sentiment de vain, car l'expérience s'évanouit très vite en sortant de la salle, pour reprendre une formule assez juste que j'ai lue ailleurs.
Ah bah moi j'ai trouvé que c'était tout l'inverse (pour changer ). Justement pour le peu que le film raconte je l'ai trouvé assez lent à mettre ses intrigues en place et la première demi-heure m'a laissée un peu perplexe, alors qu'au contraire à la fin on est vraiment ébouriffé par la poésie que ça engendre. Surtout que bon ça fait cet effet quand on prend chaque conte individuellement, mais finalement quand on le prend le film comme un tout avec toutes les intrigues entrecroisées, bah ça fait quand même une histoire assez dense, et je pense que vouloir trop en faire à ce niveau aurait juste alourdi le tout.
Ah d'accord. Oui je reconnais que le fond n'est pas spécialement approfondi, bien que bien présent sur chaque conte, et puis de manière générale ça reste une réflexion intéressante sur l'obsession, le déni et le rejet de l'inévitable.
Demain on va justement en parler dans notre nouvel épisode du FDBF, on verra bien ce qu'il s'y dit, de toute façon il y a des choses à dire dessus j'imagine.
Ok bah je suivrai ça !