Avant-propos...

Ce récit est une chronique familiale similaire à celle des Mac Giric ( https://www.jeuxvideo.com/forums/42-24884-48299722-1-0-1-0-chronique-des-mac-giric-par-bigrat.htm ). Cette fois-ci, on se dirige vers l’Orient…
Infos concernant la partie :
- La chronique des Burdak aura lieu dans le jeu de base, sans mods, avec tous les DLC sortis à ce jour ;
- Cette partie est jouée en Ironman ;
- Les réglages de la partie sont les suivants :
o Épidémies majeures : mortelles (très fréquentes et très meurtrières)
o Épidémies mineures : davantage
o Invasion mongole : aléatoire
o Invasion aztèque : aléatoire
o Déroute : activée
o Pactes défensifs : activés
o Événements surnaturels : activés
o Conversion culturelle : creuset plus rapide
o Séduction de l’IA : désactivée
o Tout le reste : par défaut
Le début de la chronique très bientôt…

Gare au retour d'Alexandre le Grand

Voici le premier chapitre !

Il n'y aura pas des suites quotidiennes ici vu que c'est un peu mieux travaillé

I. Mal Singh Burdak (750 – 822)

La famille Burdak est une très ancienne famille indienne aux origines mal connues, dont les origines paternelles remontent aux peuples iraniens, puis russo-ukrainiens de la mer Noire. Notre Mal Singh est le fils cadet de Mal Singh Burdak (700 – 760), un noble rajput proche du Raja de Jangladesh. Mal Singh Senior servira les Rajas de Jangladesh toute sa vie, et à sa mort sa famille sera récompensée en recevant les comtés de Reni et de Sarasvati. Malheureusement, l’aîné de ses fils, Balan Singh, se montre un piètre dirigeant et dès 768 il est destitué au profit de son jeune frère, Mal Singh.

Historicité de la famille : http://www.jatland.com/home/Mal_Singh_Burdak ; https://en.wikipedia.org/wiki/Burdak
En 769, Mal Singh Burdak est un jeune homme de 19 ans contrôlant deux comtés au nord du royaume des Pratihara, déjà en place depuis plus de deux siècles. Cette même année, le Maharaja Kakustha entreprend une première grande action militaire : il envahit le sultanat de Sindh afin d’arracher aux Arabes sunnites le contrôle de ce royaume indien. La guerre est longue et éprouvante, durant huit années, mais se solde par la victoire des Hindous et la reconquête du raj de Sauvira. La participation de Mal Singh à cette guerre a été particulièrement remarquée et saluée et lui attira un grand prestige et un profond respect.

L’incapacité du sultan Hisham à repousser les hindous fut vue comme un signe de l’inutilité de la domination arabo-musulmane. En 776, le sultan est assassiné et, en 777, son fils et héritier est déposé par les Indiens de son royaume. Le sultanat de Sindh n’est plus et laisse place au royaume de Sindh, dirigé par Taghlak Sawai, un Indien bouddhiste.

Mal Singh utilise ses nombreuses filles pour nouer des alliances avec de puissants rajas, et même maharajas, du sous-continent. Ces alliances lui permettent de bénéficier de six mille soldats supplémentaires, qui conquièrent pour lui et en son nom le comté de Hisar, près de Delhi, en 787.

Presqu’en même temps, Mal Singh est confronté à un grave problème moral lorsque Sangiya, le fils qu’il a eu avec son épouse, est assassiné par sa concubine Samyukta Dardewid. Samuyta voulait en effet que le fils qu’elle a donné au comte de Reni et de Sarsvati soit le seul a hériter des terres de son père, sans devoir partager avec un demi-frère… En punition de son crime affreux, Mal Singh condamne la meurtrière à la pendaison, mais ne déshérite pas le fils qu’il a eu avec elle, Ari-Singh – son dernier enfant mâle.

En 796, Mal Singh se lance dans une guerre contre son seigneur, le raja Durlabharaja Chauhan du Jangladesh. Devant les écrasantes victoires que Mal Singh remporte, le maharaja Vinaykpala Pratihara décide de pacifier le conflit en offrant à Mal Singh le titre de raja d’Haritanaka, mettant ainsi fin de facto à la vassalité des Burdak vis-à-vis des Chauhan. Désormais, Mal Singh se retrouve vassal du maharaja lui-même.

Mal Singh se lance alors dans une guerre pour conquérir le comté de Tribandapura, au nord. Mal lui en prend, car son fils aîné et héritier, Ari-Singh, trouve la mort d’une curieuse façon durant la guerre, piétiné par une foule de chevaux qui se sont échappés. Une mort suspecte… Mais la guerre se soldera par une réussite ! Bien maigre victoire dans le cœur de Mal Singh, qui apprend au même moment le décès de sa concubine favorite et mère de son héritier…


En 811, Mal Singh s’en prend au maharaja du Punjab, Jai Ram Karkota, qu’il envahit en espérant l’assujettir. Grâce à ses nombreux alliés, c’est chose faite dès l’horizon 812 et Mal Singh s’impose comme le véritable dirigeant du Punjab. Il se fait couronner maharaja du Punjab le 16 janvier 813 et prend ainsi ses distances avec le maharaja Pratihara, avec lequel il parvient néanmoins à rester en très bons termes grâce à leurs liens matrimoniaux. Mal Singh profite également de ses alliés pour s’emparer du très riche comté de Rajanpur, sur les rives de l’Indus, qui fait office de principale frontière commerciale entre les Pratihara du Rajastan et les Sawai de Sindh.

Mal Singh stabilise quelque peu son nouveau royaume, puis cherche bientôt à en repousser les frontières. En 817-818, il s’aide une fois de plus de ses nombreux alliés pour envahir le raj de Gandhara, occupé par les Zunbils du Zaboulistan. Les Zunbils zunistes sont chassés facilement, et ce malgré l’alliance de sang qui les unit aux Burdak – le frère du duc des Zunbils a épousé une fille de Mal Singh, mais le duc a rompu l’alliance sous de fallacieux prétextes : qu’il en paie le prix !

Les réjouissances sont cependant de courte durée car, durant l’année 819, le vieux Mal Singh perd deux de ses filles et deux de ses petits-fils : Maharani, épouse du raja de Mathura, décède en février, un an après son fils cadet et quelques mois seulement après son fils aîné ; et sa fille Lakhsman, épouse du raja arabe Fadl de Multan, meurt d’une crise cardiaque en octobre. En août 820, c’est Ali Sher Sawai, maharaja du Sindh, beau-fils de Mal Singh, qui décède d’anxiété et de dépression. C’est son fils, Sikandar Sawai, petit-fils de Mal Singh par sa mère, qui devient donc le maharaja du Sindh…

Mal Singh est ravagé par la tristesse en voyant ses enfants et petits-enfants mourir, et l’âge commence à se faire sentir. Il sort de moins en moins, et perd petit à petit l’ambition de ses jeunes années. Il tente d’oublier sa morosité en prenant de nouvelles concubines, et assiste à la naissance de sa dernière fille le 9 juillet 822. Mal Singh Burdak a alors 72 ans et, le 25 août suivant, il sera retrouvé inanimé dans son lit, décédé paisiblement après une vie bien remplie et 54 années de règne.

Il eut, de son vivant, 12 enfants – dont 4 décédèrent avant lui –, 25 petits-enfants – dont 3 décédèrent avant lui –, et 7 arrière-petits-enfants.

Pendant ce temps, dans le monde…
- Carloman n’a pas été assassiné par son frère. Charlemagne ne s’est emparé de la Francie Médiane qu’en 798. Il meurt en 803, son fils Pépin le Bossu hérite de la Francie Médiane et les Carolingiens perdent la Francie Occidentale. Les années suivantes, les Francs s’entredéchirent et l’Europe de l’Ouest ne ressemble plus à rien.
- Le khan des Bolgares Krum a écrasé l’Empire romain d’Orient et s’est emparé de toute la Grèce et de la Pannonie, mais ce grand empire n’a duré que vingt ans. Il y a désormais trois khanats indépendants dans la région : le khanat de Pannonie, le khanat de Bulgarie, et le Khanat de Grèce-Bavière. Tous sont contrôlés par des khans bolgars catholiques. En Pannonie, les seigneurs locaux sont pricipalement des Avars catholiques ou païens ; en Bulgarie ce sont principalement des Bolgars païens ; en Grèce ce sont principalement des Grecs catholiques ou orthodoxes ; en Bavière ce sont principalement des Allemands catholiques et quelques Bolgars païens.
- Le khagan des Khazars Simsam, dit « le Fléau de Tchéremisse », a envahi avec brio le reste de l’Empire, a conquis l’Anatolie, la Sicile et la Sardaigne et s’est fait proclamer Basileus peu avant de mourir ; mais son fils et successeur Bälgçi a renoncé au nomadisme pour s’asseoir sur le trône byzantin, quitte à délaisser les steppes de son père, de telle sorte que l’union de l’Empire romain d’Orient et l’Empire khazar n’aura duré que trois années. Bälgçi est chassé de l’Empire après quatre années, et la Maison Isauros est remise sur le trône par les vassaux grecs. Les Isauros tentent de rester fidèles à l’iconoclasme une quinzaine d’années puis, voyant que les Grecs de Grèce se sont convertis au catholicisme romain, ils se convertissent également. Les seigneurs locaux grecs d’Anatolie, eux, restent quasi-unanimement fidèles à l’iconoclasme.
- Les Lombards ont conquis la Tunisie, le sud de l’Italie et la Tripolitaine. Le roi des Lombards s’est également fait couronner roi d’Afrique. Son influence s’est étendue à l’ouest puisque les Kabyles d’Algérie ont chassé les Arabes musulmans et se sont reconvertis au catholicisme romain, mais la région d’Alger reste détenue, elle, par les Omeyyades musulmans. Les Berbères catholiques sont guidés par la famille berbère Constantine, cette famille étant une famille-sœur des Isauros puisque la mère de la famille Constantine est également la mère, d’un premier mariage, du Basileus Saint Manuel.
- Les Omeyyades ont presque fini d’écraser les Asturies, et les Wisigoths restants sont devenus culturellement des Castillans.
- Le roi d’Abyssinie a fini par chasser les musulmans de Somalie et tente de rechristianiser la région.

Bon début de partie ! J'y connais rien du tout en indiens alors je vais suivre.
Par contre le bordel en occident
Ils vont se faire plaisir les Andalous si les Francs ne s'allient pas.

tain le monde qui part déjà en couilles, ça serait pas un récit de Bigrat sinon
Par contre vu que le récit se passe en Inde, y'avait un autre perso qui est intéressant pour ceux qui ont envie de tester le coin à cette époque, c'est Ramagupta de la maison Gupta, qui possède deux comtés, et qui est le dernier descendant de la dynastie qui a régné sur un immense empire indien https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_Gupta

J'aime tellement cette date de départ pour ça : y a pas une partie identique tant les évènements peuvent changer du tout au tout.

Le 17 septembre 2016 à 12:42:04 [Neko-Chan] a écrit :
J'aime tellement cette date de départ pour ça : y a pas une partie identique tant les évènements peuvent changer du tout au tout.

Je confirme même si la date de TOG est pas mal non plus avec l'héritage parfois foireux des karling

Le 17 septembre 2016 à 12:36:54 DeathLawli a écrit :
tain le monde qui part déjà en couilles, ça serait pas un récit de Bigrat sinon

Tellement bien résumé...

Pour la succession, tu es en agnatique ou en agnatico-cognatique ?
Histoire de savoir si la partie va bientôt se finir via une peste noire ou si ça va durer un peu. ^^

Le 18 septembre 2016 à 02:08:10 Vunds a écrit :
Pour la succession, tu es en agnatique ou en agnatico-cognatique ?
Histoire de savoir si la partie va bientôt se finir via une peste noire ou si ça va durer un peu. ^^

On retient les leçons du passé, je ne bougerai pas de l'agnatique !

II. Singham Burdak (792 – 824)

En tant que dernier fils de Mal Singh Burdak, Singham n’aurait pas dû hériter de son père… mais la mort d’Ari-Singh, l’aîné de ses frères, assassiné en 805, remet tout en question. Singham devient alors le dernier des enfants mâles de Mal Singh, et par la même occasion l’héritier de toutes ses possessions. Lorsqu’enfin le vieux maharaja s’éteint à 72 ans, l’enfant de la concubine paysanne hindoustanaise Kanwar accède au trône du Punjab et est propulsé maharaja.

Singham tente de démontrer toute sa force en s’attaquant en premier lieu à son neveu, le maharaja Sikandar Sawai du Sindh. Une année de conflit est nécessaire pour que Singham s’empare du comté de Karur, mais le raja de Kuru profite alors de l’affaiblissement des armées du Punjab pour l’envahir.

Le 10 octobre 828, les armées de Singham et celles du raja de Kuru se font face sur le plateau de Trigarta, un peu au sud du plateau tibétain. Là, une terrible bataille s’engage : les commandants du raja sont tout aussi talentueux que ceux du maharaja… Mais Singham se montre trop impétueux, trop impatient. Il désire monter lui-même au combat pour se faire apprécier de ses troupes, et participe activement à la bataille. Encerclé par les hommes du commandant de Karur, le bouddhiste Krishna Guhilot, Singham est tué au combat sous les hurlements du commandant adversaire…

… car, en effet, Krishna Guhilot n’est autre que le père de la concubine favorite de Singham ! Le commandant de Karur voit son « gendre » s’écrouler, sans vie, massacré par ses troupes sur son propre ordre. Un incident fâcheux qui fera grand bruit dans toutes les cours du sous-continent indien.

Pendant ce temps, dans le monde…
- Le roi carolingien de Francie Médiane est devenu cathare.

Bon au moins il aura eu quelques bastons
Par contre j'attends encore le moment ou les Ummayads deviendront juifs et commenceront à envahir l'europe cathare

L'avantage des récits de Bigrat, c'est qu'ils ne durent pas bien longtemps en général.

Le 18 septembre 2016 à 12:06:58 Vunds a écrit :
L'avantage des récits de Bigrat, c'est qu'ils ne durent pas bien longtemps en général.

Tu n'as pas connu le récit des Vikings qui a duré un an, me semble-t-il

III. Krishna Burdak (824 – 853)

Unique fils du maharaja Singham Burdak, Krishna lui succède alors qu’il n’est âgé que de six mois à peine. Il entre alors de plein pied dans le cœur de l’un des plus grands scandales de son époque, puisque le meurtrier de son père n’est autre que le père de sa mère, qui combattait dans les rangs de l’armée d’en face. Submergé par les remords, Krishna Guhilot meurt en sombrant dans l’alcool et la dépression peu après.

Comble de l’ironie, Singham avait donné à ce fils qu’il aimait tant le nom de ce grand-père maternel qui le tuerait quelques mois plus tard. Krishna Burdak est ainsi le petit-fils par sa mère de Krishna Buhilot, dont la Maison noble remonte au sixième siècle et était parvenue à se hisser au rang de rajas d’Ajmer. Sa grand-mère maternelle est Bauladevi Jewlia, la fille d’un petit comte vassal des Pratihara.

Krishna devient certes le maharaja, mais c’est Balan Singh Burdak, cousin germain de feu Singham, qui prend le pouvoir en se faisant élire régent du royaume par le Conseil. Afin de s’assurer un plus grand contrôle sur le tout jeune garçon, Balan Singh fiance sa mère, Chachinidevi Guhilot, au maharaja Sovideva II Rashtrakuta de Karnuta, âgé de 14 ans. Ainsi, le mariage aura lieu quand Krishna aura deux ans : il sera sevré, et sa mère pourra être envoyée loin au sud, là où elle ne pourra plus gêner personne…

Les plans de Balan Singh sont cependant perturbés par les guerres. Alors qu’il compte bien poursuivre le raja de Kuru et mener la guerre sur son propre terrain, celui-ci décède et son royaume est scindé entre ses deux fils, tous deux cousins germains de Krishna par leur mère. L’on convient alors d’une paix blanche, et l’on tâchera d’oublier ce fâcheux incident… et c’est bien nécessaire, car les Pratihara du sud lorgnent le faible royaume du Punjab et passent à l’attaque, espérant récupérer leurs anciennes possessions, devenues indépendantes de leur royaume lorsque Mal Singh devint maharaja à son tour.

Balan Singh ne désespère pas : les Pratihara ont une armée deux fois plus importante, mais rien n’est impossible ! Grâce à des mercenaires payés à prix d’or et à des commandants recrutés en quatrième vitesse parmi les plus doués – et hostiles aux Pratihara –, le régent parvient à repousser une première vague d’assaillants, puis une seconde… Tentant le tout pour le tout, il pousse même le combat chez l’ennemi. Cette stratégie se révèlera décisive et une paix blanche pourra être négociée en février 827, sauvant les meubles.


Le régent Balan Singh Burdak récupère donc un royaume ruiné, à la limite de l’endettement. Heureusement, la capture de plusieurs prisonniers de valeur lors des batailles – dont un comte et son fils – permit de sauver le Punjab de la banqueroute, mais les fonds sont faibles et l’armée royale a perdu de nombreux hommes. C’est dans ce contexte que les vassaux opportunistes du Punjab décident de faire sécession : le raja Didar Madra de Lahore et le comte Kapur Kahlon de Karur se rallient au raja Amar Karkota de Gandhara alors que celui-ci pose un ultimatum. Le chien exige d’être reconnu comme le seul et unique maharaja du Punjab !

Balan Singh commence par refuser cet ultimatum, s’engageant ainsi dans une guerre civile déséquilibrée. Il compte sur les parents éloignés de Krishna pour lui venir en aide… mais c’est l’effet inverse qui se produit lorsque l’infâme Indrayudha II Ayudha, maharaja de Kosala et de Delhi, attaque son cousin Krishna pour revendiquer le comté de Hisar !

Le régent tente le tout pour le tout en s’attaquant aux rebelles, mais l’armée royale subit une cinglante défaite par un ennemi bien supérieur en nombre. Le chef des rebelles, Amar Karkota, contraint alors le régent d’abdiquer au nom de Krishna et en sa faveur. Le 26 mai 827, Krishna perd officiellement son titre de maharaja du Punjab, titre qui passe sur la tête de chacal usurpateur tandis que Krishna est rétrogradé raja de Haritanaka. Amar a ainsi la grande satisfaction de récupérer la couronne de son père, Jai Ram Karkota : on se souvient en effet que les Karkota étaient originellement la famille régnante du Punjab, Jai Ram ayant été déposé par Mal Singh Burdak… Les Karkota, ancienne famille comptant dans ses membres trois anciens Samrats de l’ancien empire du Rajastan, retrouvaient une partie de leur gloire d’antan.

La guerre civile a cependant affaibli le petit royaume du Punjab, lui qui n’était déjà pas en mesure de lutter contre ses voisins ! C’est sans difficulté que le maharaja Ayuda parvient à s’emparer du comté de Hisar. Le nouveau maharaja du Punjab ne voit pas forcément cela d’un mauvais œil : cela fait toujours un comté de moins pour le jeune enfant qu’il vient de déposer…

Pendant neuf années, l’usurpateur va se prélasser sur le trône du Punjab tandis que le jeune Krishna grandit en cellule, ne recevant quasiment aucune éducation. Un semblant de justice est rendu en septembre 836, lorsqu’Amar est blessé d’un coup de sabre dans l’estomac lors d’une bataille contre le maharaja de Sindh. L’usurpateur agonise quelques jours, souffrant le martyr, avant de mourir comme un misérable.

Son fils et successeur, Ajit Karkota, n’a que 13 ans mais ne semble pas plus favorable vis-à-vis de Krishna, qu’il refuse de libérer même en échange d’une énorme rançon. D’autres interminables années se passent. Le régent, Balan Singh Burdak, fait tout pour obtenir la libération de son parent – en vain. Il mourra finalement en mai 842, infirme, maladif, à moitié fou et rongé par la variole.

Son petit-fils, également appelé Balan Singh, prendra le relai de la régence. Ce nouveau régent pense pouvoir obtenir la libération de Krishna par un autre moyen : le mariage ! Le maharaja n’est pas encore marié, or Krishna a une sœur, Kituka Burdak… Contre l’avis de Krishna, le nouveau régent organise le mariage entre le maharaja, ravi de pouvoir ainsi bénéficier d’une épouse du sang de Mal Singh Burdak, et la jeune Kituka. Mais même l’alliance par le sang ne peut attendrir l’animal obèse qui règne sur le Punjab : même après avoir épousé sa sœur, il refuse toujours de libérer Krishna !

Par ailleurs, Ajit se montre incapable de protéger ses sujets. Il perd une guerre contre le royaume de Delhi, qui s’empare du comté de Tribandapura… une possession de Krishna ! Le pauvre raja, qui n’a aucun autre souvenir que celui de la captivité, se voit ainsi privé d’une de ses possessions légitimes…

D’autres interminables années de captivité s’enchaînent, Krishna ne pouvant en aucun cas sortir de sa cellule. Le 23 décembre 851, les dieux punissent le vil Ajit Karkota pour sa vilenie : le porc est lynché par les soldats d’un raja au service du maharaja de Gujarat. Son successeur est Pritichand II Karkota, que l’animal a eu avec Kituka Burdak, la sœur de Krishna.

Une éclaircie dans le ciel noir ! Immédiatement après le décès de son époux, la reine-mère tente de faire libérer son frère, mais son fils n’est âgé que de neuf mois et le Conseil lui refuse le poste de régente du royaume, préférant l’attribuer à l’oncle paternel du maharaja, Sher Karkuta. Le régent refuse les demandes répétées de la reine-mère, et Krishna, qui est pourtant l’oncle maternel du maharaja, continue de croupir dans une cellule qu’il n’a plus quittée depuis ses 4 ans. Affaibli par un quart de siècle de captivité dans un cachot, le pauvre Krishna Burdak trouve la mort le premier mai 853. Sa mort marque l’extinction de la branche masculine des Burdak descendants du maharaja Mal Singh, même si le sang de ce dernier continue de couler dans les veines d’une foultitude de nobliaux du nord de l’Inde via les nombreuses branches féminines.

Pendant ce temps, dans le monde…
- Les Abbassides, trop décadents, ont été renversés par les Bakrides. Cela ne s’est pas fait sans dégâts collatéraux, puisque le califat a de facto perdu sa suzeraineté sur une foule de territoires, dont une grande partie de la Perse, mais aussi le sultanat de Syrie et le sultanat d’Égypte.
- Les Kabyles catholiques d’Algérie ont finalement été écrasés par les Omeyyades et convertis de force : l’islam, la jiziya ou la mort…
- Le fils de Charlemagne, Pépin le Bossu, a abdiqué de tous ses titres – roi de Germanie, d’Austrasie et d’Aquitaine – pour se faire moine. C’est son petit-fils, le Bolgar Krovat Suvar – que l’Occident surnomme « le Fils envoyé par le Diable » qui lui a succédé. C’est malgré tout un bon catholique, et il a décidé de se germaniser pour mieux correspondre à ses sujets.
- Les Isauros ont perdu le contrôle de l’Empire romain, qui est passé entre les mains de Ruprecht Anniona, un Allemand hellénisé.
- Scission du grand royaume des Lombards : il y a désormais deux rois lombards, le roi de Lombardie et le roi d’Afrique et de Sicile. Tous deux sont cousins germains et sont de la Maison Alachisling.
- L’Egypte commence à s’en prendre à l’Abyssinie chrétienne.

ça sent le game over

Le 20 septembre 2016 à 21:05:46 Dewolfeur a écrit :
ça sent le game over

Dis pas ça, ça va porter malheur

Ah mince, le monde partait bien en couilles, dommage que l'Inde ne te réussisse pas

Une vraie partie de Ck2 ça.
Tout commence bien, tu prends la confiance et bim tu te fais baiser à sec par une succession foirée