Bref :p

Reprenons....

Contre toutes attentes (surtout de la part d'Hesso) la guerre commence bien côté Saxon : tout les vassaux ont répondu à l'appel aux armes du Haut-Roi (même si les troupes de Holstein sont semble-t-il retenue loin du front) et les armées franques peinent à se rassembler. Mieux, quand elles y arrivent, leurs hommes se rendent compte qu'il n'y a pas de village civilisé à piller joyeusement et l'attrition est grande. Hesso en viendrait presque à se sentir le courage d'aller mener ses hommes au côté de ses alliés mais il s'abstiendra en feuilletant les rapports de ses espions : l'ennemi peut lever une ost de plus de 7000 hommes, là où le Haut-Roi Saxon, en grattant les fonds de tiroirs (Holstein) peinerait à aligner 5000 hommes... Alors oui, ce n'est pas toujours la taille qui compte, mais vu les talents de chefs de guerre des généraux saxons en comparaison de leurs homologues francs, autant éviter de partir avec un handicap.... Cette réflexion fort censé pousse donc Hesso à rester sur sa stratégie première et à ne pas partir du tout.

Le 21 Juin 774, alors qu'un statu quo agréable était en train de poindre (les armées Franques, souffrant d'attrition, ne pouvait pas envahir la Saxe et les 4000 guerriers saxon étaient libre de faire pression un peu partout), le Haut-Roi décide de montrer à tout le monde qu'il est encore un grand guerrier et il part direction la Francie de l'Ouest pour porter la guerre chez l'ennemi... Là où il est le plus à l'aise...Autant dire que même s'ils sont plus nombreux, les saxons montrent à tous qu'ils sont incapables de comprendre les subtilités de l'art de la guerre et la totalité de l'armée Saxonne se fait anéantir en quelque semaine. Le beau-fils d'Hesso se verra même emprisonné par l'ennemi. Ayant désormais le champs libre, Karl prend tout son temps pour envahir la Saxe... Hesso, de son côté ne voit pas trop comment il pourrait changer la donne avec ses 900 hommes et son manque de talent, aussi il préfère se dire que s'il joue la carte de la collaboration pacifique, il aura peut être une chance de rester en place. C'est pour cela qu'il refusa (poliment) le 10 Août 774, la place de commandant que lui offrait son suzerain.

Pas noble pour un sous, Hesso se dit même qu'il pourrait tout simplement réclamer l'indépendance, comme ça il gagnerait un sursis... Manque de bol pour lui, la stratégie tombe à l'eau : même s'il force des gens à le rejoindre dans sa petite faction, personne ne veut se lancer dans une guerre civile tant qu'un ennemi extérieur est dans la place... Hesso a beau leur expliquer que c'est justement le bon moment, personne ne veut l'écouter et il finit par laisser tomber... Surtout que d'autre problème arrivent...

Déjà, sa barbare de femme tombe enceinte... C'est pas un problème en soi mais ça le devient assez vite quand elle commence à réclamer du koumiss et du lait de jument à 3h du matin. Et évidemment, comme Hesso n'a pas que ça à faire, il dit non et forcément, ça femme le traite de cruel.... Et voila que tout le monde commence à l’appeler comme ça ! Hesso le Cruel ! On pourrait croire que ça en jette, mais non : tout le monde sait qu'il n'est pas cruel pour un sous et le sobriquet est clairement ironique, même dans la bouche des petites gens.
Passablement agacés, Hesso ne parvient même plus à se concentrer sur le bruit que font les assiégeant Pomméraniens qui font le siège de sa place forte... Ah parce que oui, vu que la Saxe n'avait plus vraiment d'armée (à part quelques groupes de maquisards patriotes qui battaient la campagne), ses voisins avaient convenu que c'était peut être le bon moment pour essayer de piquer un bout de terre avant que Karl rafle tout.

31 Aoüt 776. La date où Theodoric, Haut-Roi Saxon, décide qu'il est peut être temps d'arrêter de servir de punching-ball à plus grand que soit. Karl devient maître de la Saxe mais il ne touche pas trop aux seigneurs locaux. Hesso y voit un moyen de poursuivre son projet initial : qu'importe que son suzerain soit un Franc catholique féodalisé, ça ne changeait presque rien à sa vie de Chef de tribu saxonne de confession germanique...

Au contraire même, ça ne pouvait que bien se passer ! Hesso décida même d'envoyer une petite carte à son nouveau chef pour l'inviter, lui et sa femme, à un petit souper sympa en Holstein. Dans le même temps, le Cruel des jeux de plateaux décida que lui aussi, il voulait un bout de la Saxe : vu que son ancien Haut-Roi était encore affaibli par la guerre, il allait tout simplement lui tomber sur le râble et lui piquer Hambourg ! Fier de lui, Hesso envoya le pigeon porteur de guerre... Ce n'est que plus tard dans la journée que la mine déconfite de son Sénéchal lui fit comprendre qu'il avait peut être agit précipitamment : Holstein non plus n'avait plus d'armée, la garnison ayant était réduite à néant lors du précédent siège perdu... Au moins ça expliquait pourquoi on entendait plus personnes s'entraîner dans la cours....

Alors que la poignée d'homme qu'il avait réussi à rassembler se dirigeait vers Hambourg en se demandant bien ce qu'ils pourraient y faire, Hesso reçu deux pigeons de la part du Roi Karl. Le premier était une réponse positive à l'invitation à souper (qui précisait toutefois que la +1 du Roi ne serait pas présente car elle ne voulait pas avoir à souffrir d'une soirée entière avec des culs terreux barbares), le second pigeon, lui, laisse Hesso sans voix : le Roi lui proposait de devenir son Chancelier. Voyant là une occasion en or de se faire bien voir et peut être même de glaner du pouvoir à peu de frais, Hesso accepta aussitôt et commença à préparer ses bagages, aussi excité qu'une pucelle le jour de son mariage (une vraie pucelle, pas une sauvage comme sa femme...)
Cependant sa joie fut de courte durée : Une troisième missive arriva quelques jours plus tard. Karl voulait révoquer le titre de Chef de Holstein à Hesso. Trop c'était trop... Pour qui se prenait ce sale rouquin ? Qu'il se foute sa croix au cul et qu'il n'espère même pas pouvoir goûter aux petit-fours !
En signifiant son refus au Roi, Hesso venait de se rebeller ouvertement.

Le plus beau dans l'affaire, c'est que son acte de révolte fit des petits et c'est pratiquement toute la Saxe qui invita Karl à aller s'asseoir sur une épée. Tout le pays ne parlait plus que d'Hesso le Cruel, le libérateur de Saxe... Se sentant pousser des ailes suite à sa nouvelle autorité, Hesso rassembla son armée (presque 3000 hommes) et ordonna à ses généraux de prendre Hambourg pour lancer un message fort : Hambourg est à la Saxe et la Saxe est aux Saxons.... Ou un truc du genre...

Tout se passait bien... Hambourg était tombé, les hommes étaient motivés... Mais voila, ça faisait pas d'eux de meilleurs guerriers... On repéra assez vite une armée franque qui se dirigeait droit vers Hambourg. Ils étaient moins nombreux et ils allaient devoir travers un fleuve pour se battre... Clairement, on pouvait pas perdre...
Après la bataille, les 2500 francs restant s'amusaient à noyer les saxons agonisant en tirant des flèches en directions de la centaines de fuyards qui traversaient le fleuve en sens inverse... Hesso n'a jamais trop comprit pourquoi ses hommes avaient perdu ce jour là et ses généraux ne firent que répéter en boucle "non mais, ils sont bons en face.... Puis l'équipement ça joue...."

Alors que le chef d'Holstein se voyait déjà écartelé en place publique pour trahison, un événement inattendu lui donna un sursis : un autre gars venait de lancer sa propre révolte saxonne.... Et il avait fait ça bien : plus de 10 000 hommes le suivaient. Bon, eux aussi étaient pas très bon parce qu'après les premières batailles, son armée avait bien été dégrossie de moitié... Mais le fait-est que cette apparition inexpliquée de farouches patriotes avait permis à Hesso de rassembler une nouvelle fois ses hommes (bien moins nombreux, certes....) et qu'il pouvait à nouveau essayer de revendiquer son indépendance vis à vis de l'envahisseur. Le seul problème était que son nouvel allié ne voulait pas de lui comme allié, malgré son insistance dans l'importance de montrer une unité nationale face à l'ennemi Franc.

... Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer face à un tel récit! François Holstein n'a encore une fois pas volé son nom

C'est absolument génial

All Hail Hesso of Holstein ! S'il gagne cette guerre, je lui érige une statue

Le 19 novembre 2015 à 17:06:21 Kait a écrit :
C'est absolument génial

All Hail Hesso of Holstein ! S'il gagne cette guerre, je lui érige une statue

Si je gagne cette guerre je m'érige une statue XD

J'ai aucun commandant digne de ce nom, une armée qui sent le chou et malgré l'intervention de la révolte saxonne, Karl a encore facilement les reins pour lever 3 ou 4000 hommes... D'autant que si c'est pas lui qui me roule dessus, je pari que ce sont les gars de la révolte saxonne qui vont le faire (leur chef à une revendication forte sur tout les duchés de Saxe).

Pourquoi tu ne t'es pas converti au christianisme après avoir été vassalisé ?

Mais génial le récit

De mieux en mieux.

L'infanterie légère tribale c'est de la chair à canon oui

Et c'est débile que Widukind soit hostile aux saxons, les mêmes mecs qu'il essaye de protéger de Charlemagne

Quand tu lèves une armée tribale, vérifie bien que tes flancs sont équilibrés, si dans ton armée de 4000 hommes, tu as 2500 gusses à gauche, et 750 au centre et à droite, ton armée risque de prendre cher. Il vaut mieux privilégier le centre, en positionnant l'armée tribale au centre, et les petites armées sur les côtés.

Le 19 novembre 2015 à 18:40:16 Bigrat a écrit :
Pourquoi tu ne t'es pas converti au christianisme après avoir été vassalisé ?

Mais génial le récit

J'avais pas l'option :/ Au début c'est ce que j'ai voulu faire en me disant qu'au pire, c'était pas grave si la république était pas germanique mais quand je suis allé dans le panneau d'intrigue j'avais pas l'option. Je pouvais seulement me convertir à la culture du suzerain mais pour ça il me fallait du prestige que je n'avais pas.

Le 19 novembre 2015 à 22:27:23 Kaneh a écrit :
Quand tu lèves une armée tribale, vérifie bien que tes flancs sont équilibrés, si dans ton armée de 4000 hommes, tu as 2500 gusses à gauche, et 750 au centre et à droite, ton armée risque de prendre cher. Il vaut mieux privilégier le centre, en positionnant l'armée tribale au centre, et les petites armées sur les côtés.

En règle générale j'ai pas assez d'homme pour avoir trois flancs. La seule fois où j'ai pu avoir les trois flancs, j'avais plutôt bien équilibré les troupes mais le problème venait clairement des généraux et de l'efficacité des soldats : à force légèrement supérieur et le terrain de mon côté je vois quand même mes hommes se faire démolir sans rien faire en retour.

Le 19 novembre 2015 à 19:42:01

Dimo14 a écrit :

De mieux en mieux.

L'infanterie légère tribale c'est de la chair à canon oui

Et c'est débile que Widukind soit hostile aux saxons, les mêmes mecs qu'il essaye de protéger de Charlemagne

Ouais ça m'a surpris quand j'ai vu les 10k d'armées poper en étant hostile XD Je crois que ça vient du fait que pour le jeu, je suis considéré comme étant un bout de Francie Occidentale (j'apparais sous le nom de "Révolte de Francie Occidentale"), du coup le Widukind doit considérer que je suis un ennemi aussi... Ce qui est assez con dans la mesure où on a le même ennemi :/

Boh alors et la suite ?

J'ai pas eu le temps de jouer ce week-end :p Mais elle arrivera aussi vite que possible

Vous l'attendiez, la voila, la suite des aventures de Hesso le Cruel de Holstein, allias François Holstein.

Alors que sa femme tombe enceinte pour la deuxième fois, Hesso profite de la révolte plutôt bien partie de Widukind pour tenter de reprendre du terrain pour sa propre rébellion. Et ça marche ! Les d'habitude lamentables guerriers de Holstein parviennent à remporter une splendide victoire en Meckelenburg. Bon, le fait qu'il soit trois fois plus nombreux joue probablement un peu mais ça n'en demeure pas moins une victoire.

Galvanisé par leur victoire et par la présence des troupes de Widukind au sud, les hommes d'Hesso font le siège de Hambourg. Widukind a beau être ouvertement hostile envers eux, il est trop occupé à assiéger les places-fortes de Saxe pour s'intéresser à eux.

Les mois passent sans grand changement et alors que les éclaireurs rapportent avoir repéré des mouvements Francs au sud, la sauvageonne d'Holstein met bas. Hesso est d'abords hésitant devant l'allure du poupon : des pommettes saillantes et deux fentes en guise d'yeux, ça fait pas bien Saxon tout ça. Mais il finit par accepter l'enfant : il avait beau avoir la tête de sa mère, il suffirait de l'élever correctement et tout le monde n'y verrait que du feu. Mieux, quand la République d'Holstein deviendrait réalité, on pourrait envoyer l'enfant à l'est établir des relations commerciales avec sa famille maternelle. Un plan parfait.
Dans le même temps, les tribus de Hambourg se rendirent et ont commença à mener le siège du lieu saint qui s'y trouvait.

Y a un proverbe en Holstein qui dit : "Quand ça veut pas, ça veut pas". Widukind avait simplement ignoré l'armée de 1200 francs qui l'avait contourné. En voyant arriver sur eux les soldats de Charlemagne, les troupes du Holstein perdirent un peu de la virilité récupérée pendant les pillages de villages saxons et décidèrent d'organiser un repli stratégique. Selon les officiers, les hommes seraient partis à temps pour éviter les francs. Sauf que les officiers, c'est pas des génies...
L'armée franque traversa le fleuve avec une rapidité étonnante et les saxons durent tant bien que mal accepter le combat. A forces égales, les troupes d'Holstein se firent une fois de plus humilier et les lambeaux de l'armée se regroupèrent en Holstein où Hesso préféra ordonner le démantèlement des troupes. Il lui fallait de nouveaux guerriers.
Le plus moche dans l'affaire, c'est que tout l'avantage prit sur Charlemagne venait de disparaître en une seule bataille.
Décidé à ne pas se laisser marcher sur les pieds, Hesso envoya son chancelier, Hartwig, en mission à Paris : il devait trouver là bas des gens fâchés contre Charlemagne et les inciter à se rebeller. Sur le papier, c'est le genre de plan qui sonne super bien... Dans les faits, le bon Hartwig passa plusieurs années à errer dans Paris sans réussir à convaincre personne... Il en revint néanmoins avec un petit manifeste qu'il fait copier en une centaines d'exemplaires qui indiquait avec une précision remarquables tout les bons coins de Paris : le Guide du Pèlerin.

Pendant que Widukind perdait de plus en plus d'hommes dans sa guérilla contre les francs, Hesso lui ne chôma pas : il mit en route un quatrième enfant avec sa femme (qui semblait étonnement épanouie de ses multiples grossesses) et il s'appliqua à faire comprendre aux chefs de tribus le B.A.BA du commerce. Bien qu'assez peu doué, ils faisaient tous preuve de beaucoup de volonté. L'idée de pouvoir amasser des fortunes sans risquer de se blesser aidant pas mal.

Dans le reste du monde, les bouleversements religieux changent le destin de milliers de personnes. Hesso, lui, ne se sent absolument pas concerné.

Loin des problèmes religieux du monde, Hesso fut confronté à des problèmes d'un ordre tout à fait différent. Alors que sa femme accouché d'une fille aux traits asiatiques, sa concubines vint le voir pour lui annoncer qu'elle portait un enfant. Le souverain d'Holstein ne savait plus vraiment s'il devait rire ou pleurer : ça commençait à faire beaucoup de gamins...
Alors qu'il s'interrogeait sur ce potentiel problème de descendance en se rendant dans les appartements de sa femme, il surprit l'impensable : son beau-fils, ce sale bouffeur de fromage, servait de monture à la femme des steppes qui le faisait hennir.
Le sang du souverain ne fit qu'un tour et c'est furieux qu'il fit traîner les deux amants, nus, au milieu de la cour pour exposer aux yeux de tous la liaison adultère... Avec le recul, Hesso se dit qu'il aurait du faire ça plus discrètement, sa réputation en aurait moins prit un coup. Quoi qu'il en soit, sa femme fut dès lors connue sous le sobriquet d'infidèle et il en profita pour divorcer immédiatement.
Il regretta un peu de séparer ses enfants de leur mère mais bon, c'est ainsi... Quand elle arriva enfin chez son père chez qui on l'avait renvoyé, on apprit qu'elle était tombé enceinte et qu'elle avait donné naissance à une fille clairement typée saxonne...
Maintenant débarrassé de l'infidèle, Hesso pouvait à nouveau se concentrer sur la révolte : les rapports indiquaient tous que les garnisons étaient pleines de braves saxons prêt à se battre.

Et on se demande après comment les saxons ont pu survivre pendant des siècles

les rapports indiquaient tous que les garnisons étaient pleines de braves saxons prêt à se battre.

Encore ?
Tes troupes se refont vite dis donc.
Bon, elles meurent tout aussi vite, si ce n'est plus, donc bon

Le 26 novembre 2015 à 16:59:15 Kait a écrit :

les rapports indiquaient tous que les garnisons étaient pleines de braves saxons prêt à se battre.

Encore ?
Tes troupes se refont vite dis donc.
Bon, elles meurent tout aussi vite, si ce n'est plus, donc bon

Quand tu recrutes tous ce qui bouge, les armées se reforment vite :p... L'idée c'était de voir si un cul-de-jatte pouvait fuir.... Ils peuvent...

Quelle idée de laisser ta femme repartir chez son père. Chez moi c'est emprisonnement, divorce, puis exécution pour les deux amants

Là encore, le plan était parfait... C'est l'exécution qui pêchait... A peine levée, les armées saxonnes virent déferler les troupes franques en masse sur les terres des révoltés. Charlemagne en avait assez de devoir gérer deux révoltes saxonnes en même temps et il avait décidé de s'occuper de la plus facile à mâter en premier.

Comme l'avait prédit Kait, le doyen du village d'Holstein : "ils vont s'prendre une branlée encore plus vite qu'la dernière fois". Après cette raclée, Hesso décida de calmer le jeu un bon coup et d'attendre. En fait, c'était pas (complètement) les hommes le problème, c'était aussi l'équipement. Usant de son prestige relatif de chef (laborieux) de révolte nationale, il ordonna la construction d'une vaste armurerie en Holstein qui devait lui permettre d'améliorer ses troupes...

Théorie qu'il ne vérifia jamais puisque Charlemagne assiégea la région du Munster et proposa à son vassal rebelle une paix blanche, désireux qu'il était de vite se débarrasser de ce petit contre temps pour s'occuper de Widukind. Voyant là une occasion en or de ne pas se faire décapiter, Hesso accepta l'offre de paix et la révolte cessa... Seul Widukind luttait encore pour une Saxe indépendante et libre.

Bien qu'officiellement soumis à l'autorité Karlesque, Hesso profita de la possible victoire de Widukind pour rejoindre la faction indépendantiste au sein de la Francie Occidentale. Si jamais le Saxon parvenait à battre Charlemagne, il pourrait lui aussi, avec d'autres, se rebeller ouvertement une nouvelle fois et pourrait même éventuellement parvenir à ses fins.

Les semaines passèrent et Hesso décida de reprendre son activité favorite : la diplomatie. Il envoya de nombreuses invitations à dîner à travers le Royaume (dont une à la reine) en espérant rattraper le coup de sa trahison auprès de ses propres vassaux comme auprès de ses anciens ennemis... Hélas, tout le monde l'envoya paître et il se retrouva à dîner en compagnie de sa concubine et d'un évêque.... La soirée fut si angoissante que le pauvre Hesso décida que plus jamais il ne ferait de petit frichti, désormais, il se consacrerait à sa deuxième passion : l'enrichissement.
Cette nouvelle ambition lui attira la sympathie du roi des Francs qui lui proposa une nouvelle fois le poste de Chancelier. Et une nouvelle fois, Hesso accepta....

Et une nouvelle fois, Karl en profita pour la lui mettre à l'envers... Une fois arrivé à Paris, il ne fallut que quelques jours pour que Charlemagne convoque son Chancelier et ne lui demande des explications sur ses volontés d'indépendance. Incapable de trouver un mensonge valable pour se sortir d'affaire, Hesso se vit conduire dans les cachots du Roi. Il y resta une petite semaine avant que sa verve ne lui permisse d'obtenir une cellule plus confortable : le Roi concéda à son prisonnier qu'effectivement, on ne risquait rien à le consigner à résidence. Son ego en avait prit un coup mais au moins Hesso était installé confortablement dans une chambre d'ami du Roi.

C'est par l'intermédiaire du garde à sa porte qu'il apprit, peu de temps après, la défaite de Widukind. Le saxon s'était soumis après une dernière bataille et il était désormais vassal de Charlemagne. Comme quoi, tout arrive.

C'est encore du fond de sa cellule, des années plus tard, qu'Hesso apprit que son fils aîné avait atteint la majorité. On autorisa une visite pour que le père voit le fils. Le jeune homme n'était pas bien fringant mais Hesso capta rapidement en lui un don qui pourrait s'avérer capital dans son entreprise de fonder une république marchande : son fils était un véritable renifleur d'or (Charlemagne prétendit même que l'enfant devait être juif... Il faut dire que Charlemagne avait des idées assez arrêtées sur les juifs qu'il avait fait expulsé de son royaume il y a plusieurs décennies...). Fier de son rejeton, Hesso lui conseilla de se fiancer rapidement à une jeune fille Norse... De toute façon, aucune femme franque ne voulait de lui et il lui déconseillait fortement les nomades.

Plus tard, c'est une missive glissée dans son pain qui manqua de tuer Hesso, tant par sa découverte que par son contenu : l'ancien Haut-Roi de Saxe se voyait ordonner d'abandonner ses titres et le vieil homme refusait, évidemment. Il en profitait de fait pour inviter son ancien vassal à la révolte.

Bien que prisonnier, bien qu'incapable sur le champ d'honneur et bien qu'entouré d'hommes et de généraux incompétents, Hesso n'en restait pas moins un fier germain et par Thor, il ne s'agenouillerait pas devant un rouquin tant qu'il aurait l'opportunité de lui chier dans les bottes.

Quelques jours plus tard, le Holstein rejoignait la révolte. A Paris, dans sa chambre surveillée, Hesso quant à lui, se préparait à devoir user de toute sa diplomatie pour convaincre Charlemagne qu'il n'y était pour rien.

En bonus, carte des royaumes et des religions du coin

Je rajoute aussi un petit errata : je me suis rendu compte que je me suis trompé dans la chronologie. Hesso a découvert le relation adultérine de sa femme après sa révolte ratée. Du coup pendant le dernier dîner il y avait sa femme (qu'il soupçonnait), sa concubine et un évêque... Ambiance :D
C'est seulement quelques jour après que j'ai eu l'event "dirty secret" permettant de révéler la liaison. Vu que c'est pas hyper important j'ai pas tout récrit mais voila, la vérité est rétablie

Le 26 novembre 2015 à 21:54:16 Bigrat a écrit :
Quelle idée de laisser ta femme repartir chez son père. Chez moi c'est emprisonnement, divorce, puis exécution pour les deux amants

Les traits d'Hesso sont pas raccords pour ça : le mec est charitable et confiant. Du coup il est juste devenu tout rouge et a renvoyé bobonne chez elle après l'avoir humiliée publiquement.
Pour l'emprisonnement et l’exécution de l'amant, là encore, je voulais rester dans la démarche du gentil loser. Cela étant, d'un point de vue gameplay, j'avais de toute manière pas la puissance pour risquer une guerre civile contre le beau-fils, surtout après la branlée contre Charlie.

tempéré par charitable.

J'adore ton style d'écriture, c'est passionnant. Tu arrives à nous captiver avec l'histoire d'un complet loser.

Vraiment hâte de voir la suite.

Le 26 novembre 2015 à 22:48:08 Kait a écrit :
J'adore ton style d'écriture, c'est passionnant. Tu arrives à nous captiver avec l'histoire d'un complet loser.

Vraiment hâte de voir la suite.

ahah merci, ça fait plaisir