Ça fait deux ans déjà
Ça avait commencé légèrement, pendant que je m'ennuyais, des sortes de questions, toujours les mêmes, revenaient sans cesse dans ma tête, ça me fatiguait beaucoup.
Le pire, c'est que c'étaient des questions sans réponse, et que ça formait un cercle vicieux : Pourquoi je suis comme ça ? Je réfléchis trop, il faut que j'arrête
Les efforts ne menaient à rien puisque malgré moi ces questions me tracassaient toujours, et ce pendant de nombreuses semaines, tous les jours, ce qui me rendait stressé, tendu et anxieux.
Ça s'était arrêté... je pensais que c'était qu'un long coup de mou, que c'était fini et que j'allais vivre ma vie de garçon comme d'habitude, moi qui avait l'habitude d'être euphorique rien qu'en voyant sans m'en rendre compte le bien dans le mal.
Cependant j'étais déstabilisé, le jour où je me suis surpris en train d'être dans un profond vide
J'étais choqué, c'était la première fois que ça m'arrivait, je n'avais pas l'habitude
Ce sentiment détestable qui n'en est pas un, où l'on ne ressent rien, où l'on est empathique et antipathique, où l'on a le coeur a ne rien faire,à rester attendre que le temps passe, cette sensation que dès qu'on se divertit avec des activités qu'on adore faire en temps normal, on a envie de tout stopper comme si cette chose nous a dégoûté
Je m'étais dit que ce n'était que temporaire, même si j'étais encore sous le choc
J'ai changé d'avis quand j'ai vu que ça faisait deux semaines que j'étais sans émotion
Certes j'avais retrouvé l'envie de faire quoique ce soit, mais je n'éprouvais plus de plaisir en faisant ces activités, plus rien
Durant deux semaines je n'étais plus excité, euphorique, souriant, j'avais l'impression que le monde me tombait dessus, surtout lorsque ces sentiments de vide revenaient alors, un soir sur trois voire deux
Heureusement que j'avais du soutien, de mes amis... surtout que je n'avais pas vraiment confiance en moi, je n'ai jamais eu confiance en moi d'ailleurs
Je ne savais pas ce qui m'arrivait vraiment, en tout cas, rien que deux semaines comme ça, c'était l'enfer, je ne voulais que sortir de ça
Mais... c'était comme ça pendant des mois... 3 ou 4 mois où je n'avais plus d'émotion, où je me sentais vide un soir sur deux
Après... ça a continué, cependant c'était de plus en plus fréquent : pendant quelques mois ces sentiments de vide étaient tous les soirs désormais, et ces questions que je me posais revenaient petit à petit
Je ne sais pas comment, mais ma confiance en moi avait décuplée... J'étais presque narcissique, j'avais totalement confiance en mes capacités d'analyse, surtout, à comprendre les gens, leurs réactions...
C'était un grand atout pour moi, bien sûr je ne m'en vantais pas car je voulais paraître sympathique avec les gens, au moins modeste
Un jour, c'était horrible :
J'ai su ce qu'était vraiment la déprime, en plus comblée avec l'impossibilité d'être heureux
J'avais toujours des gens sur qui compter, des gens qui savaient me rendre heureux, à qui je souffrais pour leur bonheur, surtout une personne en particulier
Les jours passent, je déprime de plus en plus, sans aucune vraie raison, à part mon manque d'affection et ce trouble qui me faisait questionner sans avoir droit à une justification, ce qui me vexait un peu
J'ai toujours voulu être une personne qui pense beaucoup aux autres, sans me négliger non plus, peut-être même privilégier les autres à moi, leur bonheur qui faisait aussi le mien, c'était pour ça que j'étais prêt à souffrir pour aider des personnes qui me rendaient la pareille
Sans m'en rendre compte, à cause de mon manque d'affection, naturellement j'en cherchais
Cependant c'est devenu une habitude, un tic presque car je ne m'en rendais même plus compte : je me plaignais tout le temps -presque- dans le but de me prouver qu'on m'aime.
Les jours passaient et je déprimais de plus en plus fréquemment, de plus en plus fort
J'avais de nombreuses fois où j'étais heureux pendant plusieurs jours, c'étaient comme des rédemptions, j'y croyais à chaque fois ; pour moi c'était la bonne
Mais ça l'a jamais été...
Ça s'empirait, c'était de plus en plus fort, j'avais des idées noires désormais
Je faisais chier les gens, je ne le comprenais pas car j'étais obsédé à l'affection que je réclamais. Je blessais même constamment certaines personnes, dont celle à qui je tenais le plus, qui m'a encouragé à faire des efforts que j'ai fait sans succès
Au fond je ne voulais pas... quelle immoralité et égoïsme de vouloir imposer d'aimer quelqu'un, qu'on s'intéresse à cette personne...
Je n'étais pas moi-même, j'étais rongé par mon manque d'affection, mes déprimes qui m'avaient fait changé, alors que je ne le savais pas, j'étais presque devenu agressif si l'on ne m'aimait pas
Mais d'un autre côté je voulais toujours le bien des autres... intérieurement je n'avais pas changé, c'était qu'à l'extérieur et je ne pouvais pas le voir
La personne à qui je tenais le plus me considérait depuis peu comme un AW, un égoïste puisque je ne pensais pas au malheur que je lui procurais malgré moi
Il me le faisait comprendre souvent, mais je me refermais sur moi-même car je prenais ça comme un refus de m'aimer, ça me faisait si mal...
Il y a quelques jours mon pire cauchemar devint réalité, sans vouloir rentrer dans les détails, mais...
Désormais, je suis perdu, encore plus en manque d'affection, je déprime absolument tout le temps, pour moi les moments les plus joyeux sont quand je pleure, ce qui est très rare car je n'ai toujours plus d'émotion, à l'exception de l'affection, tout tourne autour de ça désormais, pour moi
J'ai perdu toute ma confiance en moi, j'ai si peur du rejet désormais, mais je deviens petit à petit un véritable attentionwhore, je crois que je vais devoir m'attendre au pire
Désormais, je n'ai plus confiance en personne, j'ai l'impression que personne ne m'aime, que je fais chier tout le monde à me plaindre, voire parfois j'ai l'impression que l'on veut mon mal, tandis que je veux le bien des autres
Je me considère comme un connard, j'ai honte de moi, de ma vide vie
Je doute que quelqu'un lira ça, mais moi, écrire tout ça, ça m'a fait oublier pendant des minutes et ça fait du bien...
J'ai tout lu khey.
Et je me suis reconnu dans ce texte. Évidemment pas complètement, mais un peu quand même.
Ce que je vais te dire va peut-être te paraître anodin mais, parle-en à la personne avec laquelle tu te sens le/la plus proche.
Cependant, si tu ne te sens pas près à extérioriser ton mal-être avec quelqu'un que tu connais, alors fais le avec une personne spécialisée. Un psychologue quoi. Ça pourrait vraiment t'aider.
Le 28 février 2017 à 03:46:33 Mj_Star a écrit :
J'ai tout lu khey.
Et je me suis reconnu dans ce texte. Évidemment pas complètement, mais un peu quand même.
Ce que je vais te dire va peut-être te paraître anodin mais, parle-en à la personne avec laquelle tu te sens le/la plus proche.
Cependant, si tu ne te sens pas près à extérioriser ton mal-être avec quelqu'un que tu connais, alors fais le avec une personne spécialisée. Un psychologue quoi. Ça pourrait vraiment t'aider.
Je raconte souvent plus ou moins la même chose à des gens proches et ils me conseillent, j'applique leurs conseils mais ça ne mène à rien...
C'est cool d'en parler mais après quand je vois que les conseils ne changent rien ça me fait perdre espoir
Merci d'avoir lu en tout cas
Tu es déjà voir un psy ? Il pourrait t'aider lui aussi
Allé voir *
Le 28 février 2017 à 07:24:01 Shika031103 a écrit :
Tu es déjà voir un psy ? Il pourrait t'aider lui aussi
J'ai pas envie, je suis obligé de passer par mes parents et je préfère pas parler d'eux..
J'ai aussi lu et je me reconnais aussi la dedans
Le 28 février 2017 à 07:26:40 samsamdu44 a écrit :
J'ai aussi lu et je me reconnais aussi la dedans
Comment ça ?
Bonne chance Ownaj, tu peux te surpasser.
Je vois un peu ta situation
J'étais comme toi trait pour trait, et aujourd'hui encore, j'arrete pas
Et je suis allé plus loin encore...
Je peux pas vraiment te donner de conseils, mais je te soutiens, ça va finir par passer
J'ai tout lu.
Pour le vide, il faut que tu en parles de vive voix à quelqu'un, et non par écrit ; ça ne résoudra pas ton fardeau, mais l'allègera je pense. Ensuite, essaye le plus possible ee faire des choses que tu aimes, quelles qu'elles soient, ça peut t'aider.
Concernant la personne à qui tu tenais le plus, es-tu sûr qu'elle te considère comme une Aw? Il peut être frustré de ne pas réussir a t'aider, et l'accumulation de frustration ne donne jamais rien de bon...
En tout cas, sache que tant que tu auras besoin d'aide, je serais disposé à t'aider, comme bien d'autres ici
Le 28 février 2017 à 07:35:20 ShinjiHosoe a écrit :
Bonne chance Ownaj, tu peux te surpasser.
Le 28 février 2017 à 07:38:54 Mattias_DBZ a écrit :
Je vois un peu ta situation
J'étais comme toi trait pour trait, et aujourd'hui encore, j'arrete pas
Et je suis allé plus loin encore...Je peux pas vraiment te donner de conseils, mais je te soutiens, ça va finir par passer
Le 28 février 2017 à 08:35:18 MaitreBuisson a écrit :
J'ai tout lu.Pour le vide, il faut que tu en parles de vive voix à quelqu'un, et non par écrit ; ça ne résoudra pas ton fardeau, mais l'allègera je pense. Ensuite, essaye le plus possible ee faire des choses que tu aimes, quelles qu'elles soient, ça peut t'aider.
Concernant la personne à qui tu tenais le plus, es-tu sûr qu'elle te considère comme une Aw? Il peut être frustré de ne pas réussir a t'aider, et l'accumulation de frustration ne donne jamais rien de bon...
En tout cas, sache que tant que tu auras besoin d'aide, je serais disposé à t'aider, comme bien d'autres ici
Merci c'est gentil
J'ai pas le courage d'en parler à haute voix... Et aussi je sais pas à qui, sûrement pas un psy, j'ai aucunement envie de déballer ma vie privée à quelqu'un que je connais pas
Et j'en suis quasiment certain, oui...
Et il y a plus rien que j'aime, enfin je préfère certaines activités qui m'occupent plutôt que d'autres qui me lassent, mais y'a pas concrètement quelque chose que j'aime
Bonne chance, petit khey
Ça me fait vraiment froid dans le coeur ce que tu dis là et j'aimerais vraiment pouvoir t'aider..
Le 28 février 2017 à 07:38:54 Mattias_DBZ a écrit :
Je vois un peu ta situation
J'étais comme toi trait pour trait, et aujourd'hui encore, j'arrete pas
Et je suis allé plus loin encore...Je peux pas vraiment te donner de conseils, mais je te soutiens, ça va finir par passer
Bon courage aussi
Le 28 février 2017 à 12:41:25 salyskellington a écrit :
Bonne chance, petit khey
Ça me fait vraiment froid dans le coeur ce que tu dis là et j'aimerais vraiment pouvoir t'aider..
Merci Que tu le veuilles c'est déjà trop, merci
Le 28 février 2017 à 12:41:07 [Ownage a écrit :
Et il y a plus rien que j'aime, enfin je préfère certaines activités qui m'occupent plutôt que d'autres qui me lassent, mais y'a pas concrètement quelque chose que j'aime
T'aimes bien la musique, non?
Oui mais c'est pas pour autant que je ressens du plaisir à en écouter
Mais je veux dire, en faisant des choses que tu aimes faire ça peut peut-être ameliorer ça
Visiblement non
C'est passager, je pense pas que tu deviens dépressif du jour au lendemain comme ca sans raison
Prends pas ça comme une provocation ou quoi, je dis juste ce que je pense