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Sujet : Mandarin vs Japonais:différences et points communs

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nissan58 nissan58
MP
Niveau 6
29 septembre 2018 à 04:34:16

Bonjour

Certains d'entre vous ma^trisent-ils bien ces 2 langues? En mandarin il y a 4 tons et,de plus, la grammaire et les hanzi sont différents du japonais.
Pour lire un journal chinois,il faut connaître 1200 hanzis?
Quelles sont ls pus grands difficultés auxquelles vous avez été confronté pour l'apprentissage du mandarin

Tchonn Tchonn
MP
Niveau 16
29 septembre 2018 à 14:55:56

Pour les deux langues, c'est environ 2000 à 2500 caractères pour lire un journal. Et encore, une telle connaissance ne te privera pas de regarder fréquemment le dictionnaire.

Globalement :
- Le japonais offre une courbe de progression logarithmique : peu d'efforts amènent beaucoup de progrès au début. À haut niveau, il faut apprendre beaucoup d'éléments relevant du détail et à la complexité absurde pour avoir le sentiment de ne progresser qu'un peu.
- Le chinois offre une progression exponentielle. Au début, c'est galère, tu bosses à fond mais t'arrives rien à dire ou à comprendre et personne ne capte un mot de ce que tu dis. Passé deux ou trois ans, tu progresses chaque jour à des niveaux démentiels.

Apprendre le japonais, puis le chinois (comme j'ai fait) est plus simple qu'apprendre le chinois puis le japonais. Car pour bien parler chinois, il suffit globalement de parler japonais comme un illettré qui aurait cependant un vocabulaire riche. Dans le sens chinois :d) japonais, il y a plus de nouvelles choses à apprendre.

- La prononciation chinoise est globalement la plus grosse difficulté. Les quatre tons + un sont difficiles à maîtriser pour quelqu'un qui vient d'une langue non tonale. D'autant que les étrangers et, par conséquent, les profs, ont tendance à ne pas accorder d'importance aux tons. Alors qu'autant le dire tout de suite : trop de mauvais tons dans une seule phrase vous rendra difficile à comprendre. Le pire est quand il s'agit de dire un seul mot. Même difficulté au niveau des "lettres" : aucune consonne qui existe en chinois n'existe en français. Il y a tout à réapprendre. Sa propre prononciation n'est pas le seul problème : la prononciation des autres aussi. La Chine, c'est des centaines d'accents différents certains particulièrement incompréhensibles. Aujourd'hui, j'ai passé cinq heures de voiture à côté d'un mec du Gansu (encore à côté alors que j'écris ces lignes). Je n'ai RIEN bité à ce qu'il disait...
- Le japonais a une prononciation plus simple, mais pas pour autant proche du français. Il est donc facile pour un Français de tomber dans le piège de croire, par exemple, que le k japonais et le k français sont les mêmes, résultant en un éternel accent à couper au couteau. Ne pas oublier aussi que le japonais est une langue tonale, mais dite "à tons simples" (là où les tons chinois sont dits complexes). Les tons japonais ne posent globalement pas problème lors de l'apprentissage, et sont quasiment jamais enseignés.

- Le chinois à une grammaire quasiment inexistante. Bon point : on peut mettre les mots dans plein d'ordre qu'on veut, ça aura souvent du sens. Mauvais point : pas tous les ordres non plus, et personne ne t'indiquer quel ordre est possible et lequel ne l'est pas, sous prétexte que "le chinois n'a pas de grammaire".
- La grammaire japonaise... À bas niveau, on a l'impression que c'est un jeu d'enfant. Puis on pleure.

- Le chinois a un vocabulaire extrêmement riche. Parfois cinq mots ont des nuances vraiment subtiles. Parfois, cinq autres ont exactement le même sens. Manque de chance, ils sont tous utilisés aussi fréquemment les uns que les autres... Il faut donc tout apprendre et maîtriser. Le voc japonais est plus simple à encaisser, surtout lorsqu'on n'apprend que des mots japonais (il existe aussi des mots dits "chinois" en japonais).

- En termes de caractères, le chinois a en général qu'une prononciation par caractère (la règle a BEAUCOUP d'exceptions, pour des caractères généralement TRÈS fréquents...). En revanche, le japonais a de une à six voire même huit prononciations par caractère... Les méthodes d'apprentissage sont donc légèrement différentes. En revanche, il est toujours conseillé d'apprendre le sens des caractères, et non simplement leur utilisation dans des composés. À bas niveau, ça paraît un effort inutile. Lorsque tu auras plus d'aisance avec la langue, tu seras heureux d'avoir fait cet effort supplémentaire au début.

- Dans les deux cas, la façon de s'exprimer est tout à fait différente du français. On n'exprime pas les émotions de la même façon (par exemple, l'intonation varie). Un même mot ne s'utilise pas de la même façon qu'en français. Traduire une phrase mot à mot va donc toujours résulter en une bouillie incompréhensible, contrairement à l'anglais, par exemple. De la même façon, beaucoup d'expressions qui vont te sembler intuitives en français n'auront pas de sens en chinois et en jap. Il faudra donc non seulement apprendre une nouvelle prononciation, une nouvelle grammaire, un nouveau vocabulaire, mais aussi tout un nouveau code d'expressions. Pour gagner en complexité, ces codes varient du chinois au japonais, mais dans un degré moindre.

- Le chinoises coûte globalement moins cher à apprendre que le japonais. Question de coût de la vie sur place.

- Le japonais ne sert... À rien. Il y a des jours où j'oublie que je sais parler japonais tellement je m'en sers par une fois sorti du Japon. Le chinois sert un peu plus, notamment à cause de la quantité astronomique d'informations disponibles que dans cette langue... Ainsi que de l'importance des communautés chinoises à l'étranger.

- À titre personnel, je trouve que le chinois est une langue plus riche, plus belle (mais pas dans sa prononciation) et plus artistique que le japonais. C'est une langue dont la puissance littéraire est telle qu'elle pénètre tous les aspects du quotidien. Le japonais me paraît plus terre à terre, moins permissif et globalement moins propre à une richesse artistique et philosophique.

Tout ça, c'est loin d'être exhaustif.

Desunatsuki Desunatsuki
MP
Niveau 9
29 septembre 2018 à 15:28:05

Tchonn a raison le japonais ne sert à rien sauf pour 2 choses (l'expatriation et le tourisme) contrairement au mandarin qui est parlé dans 4 nations (Malaisie, Singapour, Taiwan et Chine) et ainsi que les régions specs (Hong Kong et Macau). Une fois, j'ai vu un documentaire (que je ne sais plus le titre) qui a dit que le mandarin a pris la place de l'anglais dans l'Asie du Sud Est et l'Asie de l'Est comme langue de relation.

Message édité le 29 septembre 2018 à 15:31:27 par Desunatsuki
Nitamade Nitamade
MP
Niveau 7
29 septembre 2018 à 20:44:22

J'aimerais juste rectifier vdd en disant que Taiwan n'est pas une nation c'est une province de chine

Desunatsuki Desunatsuki
MP
Niveau 9
29 septembre 2018 à 21:39:30

Le 29 septembre 2018 à 20:44:22 nitamade a écrit :
J'aimerais juste rectifier vdd en disant que Taiwan n'est pas une nation c'est une province de chine

Le statut de Taiwan est déjà très controversé.

Tokyohot Tokyohot
MP
Niveau 10
29 septembre 2018 à 21:57:04

"notamment à cause de la quantité astronomique d'informations disponibles que dans cette langue"

:question:

Tchonn Tchonn
MP
Niveau 16
30 septembre 2018 à 12:24:05

Nitamade :d) être une nation et une province de Chine n'est pas exclusif. La Chine se considère comme un pays multinational, avec 55+1 nations... Elle promeut même "la protection des identités nationales". Le mot chinois utilisé est bien celui qu'on traduit par "nation". Avant de troller, essayez de comprendre le sens des mots utilisés...

Desunatsuki :d) à HK et Macau, ça parle principalement cantonnais. Le mandarin y est bien moins utile que l'anglais.
Pareil pour SG et la Malaisie, le chinois qui y est parlé n'est pas le mandarin mais le hokkien, ou minnanhua, aussi appelé "taïwanais" à Taïwan. Là encore, parler mandarin ne servira pas à grand chose. L'anglais est par ailleurs la langue maternelle d'une majorité des descendants chinois de Singapour...

Tokyohot :d) La Chine évolue dans une bulle fermée. Beaucoup de choses qui s'y passent ne sont pas relatées en anglais. C'est vrai pour l'actualité, évidemment. Mais aussi pour la majorité des informations produites en Chine. Ça devient particulièrement important dans le secteur des nouvelles technologies, par exemple, où la Chine prend les devants, et donc où les dernières avancées sont principalement disponibles en chinois.

Youkutsu Youkutsu
MP
Niveau 9
30 septembre 2018 à 12:58:01

Puisque Tchonn a évoqué la richesse culturelle et littéraire du chinois, je me demandais si les sources anciennes étaient facilement accessibles pour les Chinois. Les Japonais et les Coréens ont beaucoup de mal puisque leur littérature a été longtemps rédigée en chinois classique, ou elle est franchement absconse (le Genji il faut quand même un bon niveau pour comprendre ce que ça raconte). Mais les Chinois contemporains peuvent-ils lire facilement le roman des trois royaumes ?

Anti_Crypto Anti_Crypto
MP
Niveau 10
30 septembre 2018 à 13:14:36

Le 30 septembre 2018 à 12:24:05 Tchonn a écrit :
Nitamade :d) être une nation et une province de Chine n'est pas exclusif. La Chine se considère comme un pays multinational, avec 55+1 nations... Elle promeut même "la protection des identités nationales". Le mot chinois utilisé est bien celui qu'on traduit par "nation". Avant de troller, essayez de comprendre le sens des mots utilisés...

Desunatsuki :d) à HK et Macau, ça parle principalement cantonnais. Le mandarin y est bien moins utile que l'anglais.
Pareil pour SG et la Malaisie, le chinois qui y est parlé n'est pas le mandarin mais le hokkien, ou minnanhua, aussi appelé "taïwanais" à Taïwan. Là encore, parler mandarin ne servira pas à grand chose. L'anglais est par ailleurs la langue maternelle d'une majorité des descendants chinois de Singapour...

Tokyohot :d) La Chine évolue dans une bulle fermée. Beaucoup de choses qui s'y passent ne sont pas relatées en anglais. C'est vrai pour l'actualité, évidemment. Mais aussi pour la majorité des informations produites en Chine. Ça devient particulièrement important dans le secteur des nouvelles technologies, par exemple, où la Chine prend les devants, et donc où les dernières avancées sont principalement disponibles en chinois.

Je ne sais pas de quoi tu parles exactement mais en électronique tout est en anglais in fine. Les japonais non plus dans les années 80 n'aimaient pas l'anglais mais ils s'y sont pliés aussi pour le secteur de la recherche, malgré le poids qu'ils avaient.

Message édité le 30 septembre 2018 à 13:15:17 par Anti_Crypto
Tchonn Tchonn
MP
Niveau 16
30 septembre 2018 à 18:54:13

Youkutsu :d) la littérature ancienne chinoise est écrit dans le même chinois que la littérature ancienne japonaise. On appelle ça "guwen" (kanjis pour furui et bunka no "bun").

C'est globalement peu accessible pour les natifs. Le guwen a une grammaire différente du chinois moderne, un vocabulaire parfois complètement distinct, ainsi qu'une forme d'expression très concise, laissant beaucoup de place à l'interprétation. Comprendre le guwen relève de la même logique que celle de comprendre le latin pour nous, même si l'effort est moindre, la proximité relative avec le chinois moderne étant plus grande qu'entre le latin et le français. Aussi, l'omniprésence de la culture ancienne chinoise au quotidien fait que la population y est tout de même plus ou moins familière.

En revanche, j'ai par expérience l'impression que les étrangers arrivent plus facilement à comprendre le guwen, peut-être à cause de l'effort important mis dans l'apprentissage logique des caractères. Je me suis essayé à l'Art de la Guerre en guwen et j'arrive plutôt bien à le comprendre. Certains livres en guwen sont aussi plus accessibles que d'autres, comme The Dream of the Red Mansion (Honglou Meng). En revanche, j'ai tenté Journey to the West (Xi You Ji)... Je n'ai rien capté.

VDD :d) beaucoup de la littérature sur l'IA, l'IoT, le Big Data n'est disponible qu'en chinois, par exemple

Anti_Crypto Anti_Crypto
MP
Niveau 10
30 septembre 2018 à 19:13:02

J'en doute fort. La littérature pertinente sur ces sujets est en anglais, le reste c'est du réchauffé.

Message édité le 30 septembre 2018 à 19:13:16 par Anti_Crypto
Oursboloss Oursboloss
MP
Niveau 10
01 octobre 2018 à 01:20:27

Le raisonnement idéal de VDD pour que l'on se rende compte dans dix ans qu'on est dépassés et qu'on aurait peut être dû s'y intéresser.

Youkutsu Youkutsu
MP
Niveau 9
01 octobre 2018 à 12:51:48

Tchonn : merci, c'est très intéressant et ça donne envie de s'y plonger. Le caractère volontairement évasif de la langue doit sans doute expliquer comment les étudiants aux examens impériaux ont pendant des siècles commenté les textes de Confucius en apparence assez simples.
Je n'y connais rien quant aux sources contemporaines, mais juste pour l'histoire et le passé, ce soit être formidable de maîtriser le chinois.

Tchonn Tchonn
MP
Niveau 16
01 octobre 2018 à 13:02:57

Youkutsu :d) Effectivement, les textes en guwen, surtout les plus anciens, ont une signification si peu fixe qu'ils laissent place à une puissance interprétative équivalente à celle qu'on a pu connaître avec la Bible, etc.

Il existe d'ailleurs plusieurs moments dans l'histoire de la philosophie chinoise où des courants ont cherché à modifier complètement l'interprétation faite de tel ou tel texte.

Enfin, les textes de Confucius sont loin d'être les seuls textes à avoir figuré aux épreuves des mandarins. Celles-ci consistaient avant tout en une récitation. Les commentaires ne venaient que dans un second temps.

Tu peux tenter les textes en guwen. Une bonne connaissance des caractères japonais et un bon dico pour les caractères les plus rares devrait être suffisant pour les textes les plus simples.

J'ai commencé à apprendre le chinois il y a quatre ans, faisant le saut depuis le japonais. Il n'est jamais trop tard ;-)

nissan58 nissan58
MP
Niveau 6
01 octobre 2018 à 13:11:28

Le 29 septembre 2018 à 14:55:56 Tchonn a écrit :
Pour les deux langues, c'est environ 2000 à 2500 caractères pour lire un journal. Et encore, une telle connaissance ne te privera pas de regarder fréquemment le dictionnaire.

Globalement :
- Le japonais offre une courbe de progression logarithmique : peu d'efforts amènent beaucoup de progrès au début. À haut niveau, il faut apprendre beaucoup d'éléments relevant du détail et à la complexité absurde pour avoir le sentiment de ne progresser qu'un peu.
- Le chinois offre une progression exponentielle. Au début, c'est galère, tu bosses à fond mais t'arrives rien à dire ou à comprendre et personne ne capte un mot de ce que tu dis. Passé deux ou trois ans, tu progresses chaque jour à des niveaux démentiels.

Apprendre le japonais, puis le chinois (comme j'ai fait) est plus simple qu'apprendre le chinois puis le japonais. Car pour bien parler chinois, il suffit globalement de parler japonais comme un illettré qui aurait cependant un vocabulaire riche. Dans le sens chinois :d) japonais, il y a plus de nouvelles choses à apprendre.

- La prononciation chinoise est globalement la plus grosse difficulté. Les quatre tons + un sont difficiles à maîtriser pour quelqu'un qui vient d'une langue non tonale. D'autant que les étrangers et, par conséquent, les profs, ont tendance à ne pas accorder d'importance aux tons. Alors qu'autant le dire tout de suite : trop de mauvais tons dans une seule phrase vous rendra difficile à comprendre. Le pire est quand il s'agit de dire un seul mot. Même difficulté au niveau des "lettres" : aucune consonne qui existe en chinois n'existe en français. Il y a tout à réapprendre. Sa propre prononciation n'est pas le seul problème : la prononciation des autres aussi. La Chine, c'est des centaines d'accents différents certains particulièrement incompréhensibles. Aujourd'hui, j'ai passé cinq heures de voiture à côté d'un mec du Gansu (encore à côté alors que j'écris ces lignes). Je n'ai RIEN bité à ce qu'il disait...
- Le japonais a une prononciation plus simple, mais pas pour autant proche du français. Il est donc facile pour un Français de tomber dans le piège de croire, par exemple, que le k japonais et le k français sont les mêmes, résultant en un éternel accent à couper au couteau. Ne pas oublier aussi que le japonais est une langue tonale, mais dite "à tons simples" (là où les tons chinois sont dits complexes). Les tons japonais ne posent globalement pas problème lors de l'apprentissage, et sont quasiment jamais enseignés.

- Le chinois à une grammaire quasiment inexistante. Bon point : on peut mettre les mots dans plein d'ordre qu'on veut, ça aura souvent du sens. Mauvais point : pas tous les ordres non plus, et personne ne t'indiquer quel ordre est possible et lequel ne l'est pas, sous prétexte que "le chinois n'a pas de grammaire".
- La grammaire japonaise... À bas niveau, on a l'impression que c'est un jeu d'enfant. Puis on pleure.

- Le chinois a un vocabulaire extrêmement riche. Parfois cinq mots ont des nuances vraiment subtiles. Parfois, cinq autres ont exactement le même sens. Manque de chance, ils sont tous utilisés aussi fréquemment les uns que les autres... Il faut donc tout apprendre et maîtriser. Le voc japonais est plus simple à encaisser, surtout lorsqu'on n'apprend que des mots japonais (il existe aussi des mots dits "chinois" en japonais).

- En termes de caractères, le chinois a en général qu'une prononciation par caractère (la règle a BEAUCOUP d'exceptions, pour des caractères généralement TRÈS fréquents...). En revanche, le japonais a de une à six voire même huit prononciations par caractère... Les méthodes d'apprentissage sont donc légèrement différentes. En revanche, il est toujours conseillé d'apprendre le sens des caractères, et non simplement leur utilisation dans des composés. À bas niveau, ça paraît un effort inutile. Lorsque tu auras plus d'aisance avec la langue, tu seras heureux d'avoir fait cet effort supplémentaire au début.

- Dans les deux cas, la façon de s'exprimer est tout à fait différente du français. On n'exprime pas les émotions de la même façon (par exemple, l'intonation varie). Un même mot ne s'utilise pas de la même façon qu'en français. Traduire une phrase mot à mot va donc toujours résulter en une bouillie incompréhensible, contrairement à l'anglais, par exemple. De la même façon, beaucoup d'expressions qui vont te sembler intuitives en français n'auront pas de sens en chinois et en jap. Il faudra donc non seulement apprendre une nouvelle prononciation, une nouvelle grammaire, un nouveau vocabulaire, mais aussi tout un nouveau code d'expressions. Pour gagner en complexité, ces codes varient du chinois au japonais, mais dans un degré moindre.

- Le chinoises coûte globalement moins cher à apprendre que le japonais. Question de coût de la vie sur place.

- Le japonais ne sert... À rien. Il y a des jours où j'oublie que je sais parler japonais tellement je m'en sers par une fois sorti du Japon. Le chinois sert un peu plus, notamment à cause de la quantité astronomique d'informations disponibles que dans cette langue... Ainsi que de l'importance des communautés chinoises à l'étranger.

- À titre personnel, je trouve que le chinois est une langue plus riche, plus belle (mais pas dans sa prononciation) et plus artistique que le japonais. C'est une langue dont la puissance littéraire est telle qu'elle pénètre tous les aspects du quotidien. Le japonais me paraît plus terre à terre, moins permissif et globalement moins propre à une richesse artistique et philosophique.

Tout ça, c'est loin d'être exhaustif.

Merci
1) Pour les tons, faut-il se faire corriger par un natif ou un Chinois de France?

2) Que pensez-vous de cet arcile pour trouver du taff en RPC?
https://chinoistips.com/trouver-un-emploi-en-chine-le-guide-complet/

3) HSBC à HK ils recrutent ds Occidentaux?

Tchonn Tchonn
MP
Niveau 16
01 octobre 2018 à 19:11:33

1) Peu importe. Le plus dur sera de trouver quelqu'un qui a la patience de te corriger tellement le début va être galère. En revanche, mieux vaut éviter ceux dont le putonghua n'est pas la langue maternelle (comme ceux qui ont le cantonnais comme langue maternelle, par exemple).

2) J'ai parcouru vite fait. Globalement, y a rien de faux. C'est parfois exagéré (l'histoire de 80% des Occidentaux en Chine débutant comme prof de langue est absurde), et ça relève globalement de banalités applicables à tout pays.

Je rajouterai :
- Le VIE, c'est vraiment la porte d'entrée la plus simple. C'est la voie à favoriser selon moi. Je suis d'ailleurs moi-même VI.
- Ne pas traduire son CV en chinois. Il sera forcément mal traduit, et y a rien de pire que des fautes de langue avant le premier entretien.
- L'importance de WeChat n'est pas assez soulignée dans l'article.

Globalement, il faut garder en tête que la Chine n'a pas besoin de nous. Tout ce qu'on sait faire, surtout à notre niveau, un Chinois peut le faire, parfois mieux, souvent de manière plus adaptée. Il faut donc vraiment apporter quelque chose de valorisant : des compétences en langue, des compétences vraiment rares, des compétences s'alignant sur les grands projets gouvernementaux, etc. D'où généralement la planque qu'est la boîte française.

3) Comme dit au-dessus, le fait que tu sois occidental ou non n'a pas d'importance. Ou bien t'apportes des compétences utiles à la boîte et t'as des chances d'être recruté, ou bien non et tu jartes.

nissan58 nissan58
MP
Niveau 6
01 octobre 2018 à 20:48:41

Le 01 octobre 2018 à 19:11:33 Tchonn a écrit :
1) Peu importe. Le plus dur sera de trouver quelqu'un qui a la patience de te corriger tellement le début va être galère. En revanche, mieux vaut éviter ceux dont le putonghua n'est pas la langue maternelle (comme ceux qui ont le cantonnais comme langue maternelle, par exemple).

2) J'ai parcouru vite fait. Globalement, y a rien de faux. C'est parfois exagéré (l'histoire de 80% des Occidentaux en Chine débutant comme prof de langue est absurde), et ça relève globalement de banalités applicables à tout pays.

Je rajouterai :
- Le VIE, c'est vraiment la porte d'entrée la plus simple. C'est la voie à favoriser selon moi. Je suis d'ailleurs moi-même VI.
- Ne pas traduire son CV en chinois. Il sera forcément mal traduit, et y a rien de pire que des fautes de langue avant le premier entretien.
- L'importance de WeChat n'est pas assez soulignée dans l'article.

Globalement, il faut garder en tête que la Chine n'a pas besoin de nous. Tout ce qu'on sait faire, surtout à notre niveau, un Chinois peut le faire, parfois mieux, souvent de manière plus adaptée. Il faut donc vraiment apporter quelque chose de valorisant : des compétences en langue, des compétences vraiment rares, des compétences s'alignant sur les grands projets gouvernementaux, etc. D'où généralement la planque qu'est la boîte française.

3) Comme dit au-dessus, le fait que tu sois occidental ou non n'a pas d'importance. Ou bien t'apportes des compétences utiles à la boîte et t'as des chances d'être recruté, ou bien non et tu jartes.

Merci.
1) C'eST comme au Japon pour l'immigration:pourquoi recruter un gaijin si on a un Japonais pour faire le même boulot?

2) J'ai dépassé l'âge des VIE et de prépas.Je suppose que c'est l'employeur chinois qui doit remplir la demande de visa de travail,non?(ou justifier son recours à un étranger)

3) Question:as-tu appris le mandarin(et cantonais?) En autodidacte en France? Sur place? Ave des livres en anglais?
Bref comme tu maîtrises les 2 langues puis-je en avoir plus?(MP possible)

4) Digression;sur ce forum, il n'y as pas de section Chine(monde Chinois plutôt) ou apprendre le mandarin?ça intérese peu de gens?

Message édité le 01 octobre 2018 à 20:51:31 par nissan58
Tchonn Tchonn
MP
Niveau 16
02 octobre 2018 à 05:28:25

1) C'est pire qu'au Japon. La situation n'est pas la même. La Chine est un pays en développement avec une main d'œuvres abondante et qui a désormais atteint des niveaux de compétences similaires voire supérieurs à ce qu'on produit en France. De plus, le pays est extrêmement nationaliste et ne visa qu'au "renouveau du peuple chinois". Il n'a pas de raison de s'appuyer sur les autres pays, hormis pour leur siphonner le peu de savoir que la Chine n'a pas encore acquis, et pour leur vendre des trucs en retour.

2) C'est toi qui fait ta demande de visa, l'employeur fournira certains documents nécessaires.

3) J'ai commencé à apprendre le chinois en 2014, à mon retour du Japon. D'abord 1 an en France pendant mon Master 1 (2h/semaine), mais c'était de la grosse merde et ça m'a juste permis d'obtenir le HSK 3 en juin 2015.
Ensuite je suis parti faire un stage dans une entreprise française à Pékin pendant 6 mois, et j'avais 3h par semaine de chinois à la Hutong School le soir après le boulot. À l'époque, ma copine était chinoise, mais on ne parlait qu'en anglais. En six mois, je suis passé du HSK 3 au 4 (obtenu en janvier 2016).
J'ai arrêté d'apprendre pendant un semestre à mon retour en France, puis suis parti faire un stage à Shanghai dans une boîte japonaise à l'été 2016. Mes collègues parlaient chinois.
Un semestre en France avec de très bon cours de chinois, puis, en 2017, six mois de stage à Taipei. Mes collègues étaient tous français. Mais mes collocs, potes, copine, etc. étaient tous taiwanais. J'avais aussi une prof particulière taïwanaise.
Je suis ensuite directement retourné à Shanghai, où je suis depuis septembre 2017. Je bosse dans un environnement français, mais je continue de prendre des cours le soir. J'en ai pris à la Jiaotong University (médiocres à haut niveau, mais excellent établissement pour les débutants) et maintenant je suis à la Mandarin House à raison de 3h/semaine en one-to-one. J'ai obtenu le HSK 5 en mai dernier. Et je vise le 6 pour septembre prochain.

Globalement, donc, ça a été de l'apprentissage en anglais, sauf pour les deux moments en France. C'est aussi beaucoup d'apprentissage sur le tas. Et comme mentionné plus haut, je parlais déjà japonais, ce qui a grandement simplifié les choses.

4) À l'image de la France en général, JVC est assez véhément à l'égard de la Chine et continue de voir ce pays comme un trou perdu peuplé de barbares incultes, lobotomisés et "olol communistes". La Chine fait encore pas mal peur. Ça m'étonne pas qu'il n'y ait pas de section dédiée sur ce site.

Tchonn Tchonn
MP
Niveau 16
02 octobre 2018 à 05:29:24

Pour l'info, je sais qu'il y a parmi la "majorité silencieuse" du fofo des gens présents en Chine depuis plus longtemps que moi et qui maîtrisent bien mieux la langue. N'hésitez pas à vous manifester si vous avez des choses à rajouter :-)

nissan58 nissan58
MP
Niveau 6
04 octobre 2018 à 13:14:26

Le 02 octobre 2018 à 05:28:25 Tchonn a écrit :
1) C'est pire qu'au Japon. La situation n'est pas la même. La Chine est un pays en développement avec une main d'œuvres abondante et qui a désormais atteint des niveaux de compétences similaires voire supérieurs à ce qu'on produit en France. De plus, le pays est extrêmement nationaliste et ne visa qu'au "renouveau du peuple chinois". Il n'a pas de raison de s'appuyer sur les autres pays, hormis pour leur siphonner le peu de savoir que la Chine n'a pas encore acquis, et pour leur vendre des trucs en retour.

2) C'est toi qui fait ta demande de visa, l'employeur fournira certains documents nécessaires.

3) J'ai commencé à apprendre le chinois en 2014, à mon retour du Japon. D'abord 1 an en France pendant mon Master 1 (2h/semaine), mais c'était de la grosse merde et ça m'a juste permis d'obtenir le HSK 3 en juin 2015.
Ensuite je suis parti faire un stage dans une entreprise française à Pékin pendant 6 mois, et j'avais 3h par semaine de chinois à la Hutong School le soir après le boulot. À l'époque, ma copine était chinoise, mais on ne parlait qu'en anglais. En six mois, je suis passé du HSK 3 au 4 (obtenu en janvier 2016).
J'ai arrêté d'apprendre pendant un semestre à mon retour en France, puis suis parti faire un stage à Shanghai dans une boîte japonaise à l'été 2016. Mes collègues parlaient chinois.
Un semestre en France avec de très bon cours de chinois, puis, en 2017, six mois de stage à Taipei. Mes collègues étaient tous français. Mais mes collocs, potes, copine, etc. étaient tous taiwanais. J'avais aussi une prof particulière taïwanaise.
Je suis ensuite directement retourné à Shanghai, où je suis depuis septembre 2017. Je bosse dans un environnement français, mais je continue de prendre des cours le soir. J'en ai pris à la Jiaotong University (médiocres à haut niveau, mais excellent établissement pour les débutants) et maintenant je suis à la Mandarin House à raison de 3h/semaine en one-to-one. J'ai obtenu le HSK 5 en mai dernier. Et je vise le 6 pour septembre prochain.

Globalement, donc, ça a été de l'apprentissage en anglais, sauf pour les deux moments en France. C'est aussi beaucoup d'apprentissage sur le tas. Et comme mentionné plus haut, je parlais déjà japonais, ce qui a grandement simplifié les choses.

4) À l'image de la France en général, JVC est assez véhément à l'égard de la Chine et continue de voir ce pays comme un trou perdu peuplé de barbares incultes, lobotomisés et "olol communistes". La Chine fait encore pas mal peur. Ça m'étonne pas qu'il n'y ait pas de section dédiée sur ce site.

Merci Tchon

1° Le HSK est-il connu des employeurs des employeurs chinois? De mémoire le JLPT est peu connu au Japon
2 )Le japonais vous l'aviez appris en autodidacte couplé avec une kanojo? Ou bien dans une fac publique ou école privée?

3) De manière générale,mais très subjective de ma part, la RPC souhaite redevenir la grande puissance qu'elle a été avant l'arrivé massive des Occidentaux et de l'opium et des concessions.

Subjectivement j'ai l'impression qu'elle "convertit" sa richesse en augmentation de dépenses militaires avec une montée en gamme d tous les appareils(ai-mer surtout)
"Un pays riche, une armée forte"

4) Finalement, contrairement à une idée reçue ,est-ce que ça vaut le coup d'apprendre le mandarin si on ne peut pas trouver de travail bien rémunéré à HK, Macao Singapour+RPC.,puisqu'elle a capté ,voir espionné, nos savoir-aire??
L'aspect culturelle(la pensée chinoise,le taoïsme le confucianisme etc;)entre autres,) me paraît hyper-intéressant mais peu de débouchés dans le secteur des sciences humaines et puis on n'apprend une langue uniquement pour l'aspect strictement économique

5) Question prosaïque sur Paris, exception faite de l'inalco et de Jussieu,il ne "reste" que le seul institut Confucius pour apprendre le mandarin?
Pas d'écoles privées pour adultes?

6) Au niveau des comportements et mentalités , ls Chinois et Chinoises sont plus directs que les Japonais? la modestie personnelle est--telle un point commun entre ces 2 peuples(même si ça dépend ds individus)

En espérant des pistes

Bien à vous

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