pardon c'était un problème de connexion, j'ai tout essayer mais elle ne passait pas, mais la suite sera a la hauteur, c'est promis, encore un peu de patience.

Pls help: https://www.jeuxvideo.com/forums/1-9427-1346841-1-0-1-0-bloque-sur-le-harbinger.htm

Tu n'es pas sur le bon sujet, Belin10.

Tu cherches une solution pour un passage de Kotor 2 alors qu'ici c'est un topic de fanfiction.

Poste plutôt ton problème sur un topic de ce jeu. Ou bien chercher comment résoudre ce problème par toi même. Je te donne un indice : si tu ne peux pas passer par la porte principale, cherche s'en une autre. Ou comme le dit Yoda : le chemin le plus facile, le plus rapide mène au côté obscur.

- Je sais, Je ne pouvais que lui laisser le commandement de cette formation.

« Pourvu seulement qu’il ne joue pas les idiots, si ce gras du bide fait une bêtise je le relèverais de son poste ancienneté ou pas, et tant pis pour les conséquences. »

Il activa a nouveau l’unité de communication.

« La formation Gundark cinq trois sera sous les ordres du commandant Merlon du Furieux. La Gundark cinq quatre sous ceux du commandant Landis du Vaillant.

Les forces légères formant les joues du casse noix étaient donc pourvues.

« Le capitaine Dax du Léviathan commandera à la formation Gundark cinq cinq. »

Les escorteurs des auxiliaires exigeaient d’obéir à un homme qui aurait toute sa confiance, et Dax était assurément cet homme. Un officier trop soupe au lait, fût-il aussi fiable que Reus, risquait d’être tenté à un moment donné d’abandonner les auxiliaires pour jeter les escorteurs dans la bataille. Placide et serein, Dax se tiendrait jusqu’à la mort aux côtés des auxiliaires pauvrement armés.

Revan jeta à l’hologramme un nouveau regard satisfait, content de voir les divers éléments de la flotte suivre exactement le chemin qui leur avait été indiqué. Puis il lui sembla lire une légère inquiétude dans les yeux de Zolt.

- Quel est le problème ? S’enquit-il calmement.

Elle hésita.

- Je dois connaître le fond de votre pensée, capitaine Zolt. Soyez directe. Sincère.

- Très bien, commandant, répondit-elle, l’air de plus ou moins s’excuser. Je sais que nous avons pratiqué des simulations à partir de cette formation, mais les distances qui séparent nos forces continuent de m’inquiéter. Nous donnons l’impression d’être assez largement déployés pour inciter l’ennemi à nous attaquer séparément.

Il hocha la tête.

- Un souci parfaitement légitime. Scinder la flotte tout en restant passif permettrait sans doute à l’ennemi de s’en prendre à chacune de nos formations l’une après l’autre, en profitant de sa supériorité numérique ponctuelle. Si nous ne bougions pas, c’est effectivement ce qui se passerait. Mais nous n’allons pas nous contenter d’attendre sans réagir que les Sith viennent nous descendre. Ou, plutôt, rectifia-t-il, les autres formations ne s’en contenteront pas. Car le corps principal, lui, s’offrira pour cible aux assauts ennemis.

- Le Gardien conservera sa trajectoire jusqu’au contact ?

- En effet. Revan sourit de nouveau. Nous l’ajusterons en cas de besoin, si les Sith n’arrivent pas droit sur nous, et nous modifierons notre vitesse à point nommé. Mais, quand ils nous tomberont dessus, ils auront bien d’autres soucis en tête, faites-moi confiance.

Elle lui rendit le sourire.

- Elle vous est déjà accordée, commandant Revan.

Pour une raison étrange, cette réponse l’ébranla. La confiance que lui vouaient certains de ces gens était si absolue qu’elle en devenait déconcertante. Revan reporta son attention sur les manoeuvres de ses vaisseaux et constata que chacun des disques commençait de gentiment prendre forme. Sur un coup de tête, il fit pivoter l’hologramme qui lui faisait face pour pouvoir distinguer les rangées de vaisseaux du corps principal ovoïde dont le Gardien occupait le centre. En temps normal, des destroyers en auraient formé l’avant-garde, suivis par des croiseurs puis par la masse compacte et sinistre des cuirassés. Mais, dans la mesure où il avait dépêché ses unités légères aux autres sections de la Gundark cinq, le corps principal ne se composait que de cuirassés et de croiseurs de combat, disposés en formations ouvertes, dont les feux s’entrecroiseraient devant et sur les flancs.

« Les Sith ont-ils déjà compris ce que je suis en train de faire ? S’en sont-ils rendu compte ? »

Need la suiiiite !

"Mode décérébré on"

La bataille ! La bataille !! la bataillllllllllle !!!

"Mode décérébré off"

J'ai tellement hâte... J'ai surtout hâte que Revan rencontre sa petite petite petite fille :D !

Revan observa la flotte Sith dans son écran, elle se déployaient en une sorte de barre aplatie dont les rebords allaient s’amincissant. Grosso modo, elle évoquait la tête d’un marteau fondant sur la flotte de la République. REvan identifia le concept général sous-jacent. Simple et efficace, du moins face à un ennemi qui ne prendrait pas de contre-mesures ; le marteau concentrerait l’agression de l’assaillant sur un point relativement réduit mais stratégique, en permettant à des vagues successives et serrées de vaisseaux de piquer sur le centre de la flotte adverse et de le pilonner sans laisser à ses défenseurs aucune chance de se remettre entre deux vagues. Très simple, en vérité. Le commandant en chef Sith n’aurait pas besoin de donner la moindre instruction de manoeuvre à sa flotte avant qu’elle n’ait entièrement percé les défenses de celle de la République, et il se bornerait tout simplement à rappeler toute sa formation pour ensuite, si besoin, frapper de nouveau à coups redoublés ; ou à disperser la formation en ordonnant à chaque vaisseau individuel de pourchasser et d’anéantir les rescapés.

« Hélas pour vous, les gars, je n’ai aucunement l’intention de vous permettre ce genre de coup fourré. »

Il attendit que tous ses vaisseaux eussent atteint la position qui leur avait été affectée.

« À toutes les unités, préparez-vous au combat, accélérez jusqu’à 0,05 c et alignez-vous le long de l’axe de la formation défini par le Gardien. »

Deux minutes plus tard, toute la flotte accélérait de conserve. Revan sourit en regardant sur son écran la vaste formation de la flotte de la République s’élancer de l’avant en un ensemble parfait, tandis que la force Sith continuait de piquer droit sur le centre de son corps principal, donc droit dans la gueule du loup.

Et, maintenant, la partie la plus délicate s’annonçait : veiller à ordonner clairement et au bon moment les manoeuvres à venir. Il suivait des yeux sur l’écran les données et le spectacle de la ruée des deux adversaires l’un vers l’autre, en s’efforçant de laisser à son entraînement et son instinct le soin de choisir le moment idéal pour donner ses instructions.

Quelques minutes passèrent. Il crut entendre Zolt lui poser une question à un moment donné mais ne parvint pas à s’arracher au spectacle du choc frontal des deux flottes, et elle ne se répéta pas. Plus que quelques secondes, puis Revan actionna son unité de Com sans quitter des yeux son écran tactique.

« Formation Gundark cinq un, accélérez à 0,1 c et modifiez le cap de soixante degrés. Alignez votre axe perpendiculairement à la formation ennemie. Si besoin, réglez la trajectoire pour la pénétrer au tiers environ derrière les éléments de pointe de son avant-garde. »
Revan continua de regarder son écran avec des yeux meurtriers puis actionna a nouveau son unité Com.

« Formation Gundark cinq deux, accélérez à 0,1 c et modifiez le cap de cinquante degrés. Alignez votre axe perpendiculairement à la formation ennemie. Si besoin, réglez la trajectoire pour la pénétrer aux deux tiers environ derrière la pointe de son avant-garde. »

Le capitaine Vanir accusait jovialement réception des ordres concernant la formation Gundark cinq un. Une seconde plus tard, ce fut au tour du capitaine Reus, commandant de Gundark cinq deux, mais sans trahir, lui, aucune émotion. Revan de son coté attendit quelques secondes puis actionna a nouveau son unité Com.

« Formations Gundark cinq trois et quatre, accélérez à 0,1 c et modifiez le cap de manière à intercepter les éléments de tête de la formation Sith. Alignez-vous perpendiculairement à la formation ennemie. »

Les autres formations entreprenant d’accélérer vers l’ennemi, il ressentit presque physiquement l’effort accompli par les vaisseaux du corps principal pour bondir en avant au maximum de leur accélération afin de se joindre à l’assaut.

« Corps principal, maintenez la formation. Inversez le mouvement et préparez-vous à exécuter les manoeuvres de freinage. »

Revan surpris du coin de l’oeil une mimique de stupéfaction de la part du capitaine Zolt. Il attendit que les bâtiments de la République eussent pivoté à cent quatre-vingts degrés et présenté leur poupe à l’ennemi.

« Corps principal, décélérez à 0,02 c puis inversez le mouvement et préparez-vous à engager le combat. »

De nouveau, il sentit les vaisseaux de la formation principale tirer sur leur laisse.

« À tous les bâtiments, maintenez la formation. Dans quelques minutes, toute la flotte Sith arrivera à votre portée et vous pourrez vous battre autant que le coeur vous en dit. »

Le Gardien vibra quand ses propulseurs se mirent à lutter contre la vitesse acquise pour le ralentir, puis il se retourna de nouveau pour présenter sa proue à l’ennemi.

Entre-temps, l’élan des Sith avait sans doute lourdement contraint leurs vaisseaux à poursuivre leur attaque, mais, s’ils prenaient enfin conscience de ce que préparait Revan, ils pouvaient encore réagir de multiples façons. Mais il était trop tard, les mâchoires du casse-noix commençaient de se refermer sur la trajectoire qu’ils avaient adoptée, tant au-dessus d’eux qu’au-dessous. Quelques secondes plus tard, ils verraient ses joues comprimer leurs flancs. Mais, même ainsi, ils pourraient encore se persuader qu’ils avaient le temps d’engager le combat avec le corps principal de la flotte ennemie avant que ces mâchoires ne les broient ; or les manoeuvres de freinage de Revan avaient suffisamment retardé l’instant du contact pour permettre à l’étau de se refermer, et ce plusieurs minutes avant que le bélier des Sith ne frappe le corps principal de la République.

« Ils peuvent encore tenter d’obliquer vers le haut ou le bas pour s’en prendre séparément à l’une des mâchoires, mais, s’ils s’y risquent, je devrais pouvoir, de toute façon, lâcher sur eux le corps principal, et mes unités légères seront encore en mesure de pilonner leurs flancs. Ils ne s’en sortiront pas indemnes ».

- Ils passent dans le bleu, signala la vigie tactique.

- Ils accélèrent ? demanda Zolt.

- Ils tentent de contrecarrer l’effet de notre décélération pour engager plus vite le combat. Ils se croient sans doute en mesure de s’extraire du piège en traversant le corps principal, fit remarquer Revan. Je doute qu’ils y parviennent. Vanir et Reus ne devraient avoir aucun mal à compenser cette accélération en élargissant leur angle d’interception.

- Mais, à cette vitesse, ils nous donneront plus de fil à retordre.

- Pas vraiment. Nous savons où ils vont. Ce sont eux qui vont s’en mordre les doigts.

Pendant ce temps, les mâchoires du casse-noix se refermaient encore, alors qu’au même moment le disque supérieur des vaisseaux de Républicains tranchait déjà dans le vif du marteau de la flotte Sith, à angle aigu, tandis que le disque inférieur, plus loin derrière, opérait de même selon un mouvement ascendant.

« À toutes les unités du corps principal. Ouvrez le feu à mesure que les vaisseaux ennemis entrent dans votre enveloppe d’engagement tactique, batteries principales, et turbolasers a pleine puissance. »

L’espace d’un instant, il craignit d’avoir trop affiné le minutage et, dans sa volonté d’opposer aux bâtiments de la formation Sith épargnés par les deux scies circulaires de la République un tir de barrage concentré, donné trop tard ce dernier ordre de feu à volonté. Mais il entendit l’officier responsable de l’armement du Gardien signaler que les trajectoires prévues des bâtiments ennemis entraient dans l’enveloppe tactique du vaisseau amiral puis, un instant plus tard, que ses systèmes d’armement faisaient feu. Même en tenant compte du délai que mettait son ordre à parvenir à chaque vaisseau du corps principal, tous devraient avoir ouvert le feu à point nommé.

Cher Tamene, je dois t'applaudir pour les détails et la description de la bataille. C'est juste impressionnant de réalisme et je t'encourage à continuer comme ça pour la suite de l'aventure !

cela n'a pas était facile, si je te disais que j'ai tout dessiner sur une feuille, et que le gribouillage était indéchiffrable. heureusement que j'ai reçu de l'aide pour les détailles, hé oui, je n'écris pas cette fic tout seul, la suite sera pour bientôt.

Oui je l'avais remarquer que tu n'étais pas seule, l'amélioration entre commencement 4 et 3 est énorme, tu dois avoir un coup de main de quelqu'un :P ! Et ce n'est pas pour me déplaire en tout cas !

- Non, capitaine Reus. Dit Revan d’une voix si calme qu’elle énervait encore plus l’officier furibond. J’ai ordonné à votre formation de lancer une attaque qui, pour tous les vaisseaux qui la composent, aurait pu se solder par de très nombreux engagements. Malheureusement, on n’a pas suivi mes ordres et, conséquemment, votre formation s’est retrouvée dans une position qui lui interdisait de participer à l’action. Si vous souhaitez vous plaindre de votre situation actuelle, capitaine Reus, je vous suggère d’adresser directement vos réclamations au commandant de la Gundark cinq deux. Vous devriez le trouver à bord de l’Orion. Mais… suis-je bête ! C’est vous-même le commandant de cette formation.

Revan coupa froidement la ligne qui le reliait à Reus et s’adossa contre son siège. Zolt, le visage impavide, désigna timidement la console des communications.

- Cette conversation a été accidentellement diffusée sur le canal général de la flotte et non sur un circuit privé, me semble-t-il. Quel dommage !

Revan vérifia d’un regard puis secoua la tête.

- Reus m’aurait appelé sur le canal général ? S’imaginait-il que j’allais le laisser prétendre qu’on avait souillé son honneur sans lui faire remarquer qu’il était le premier responsable de la situation présente de la Gundark cinq deux ?

- Il me semble, mon commandant.

Moxla regarda Revan avec gravité.

- Ses accusations étaient destinées à saper votre autorité.

- Je sais.

Revan regarda son écran, la flotte Sith était décimée et il ne restait que des nuages de débris, il entendit les exclamations de joie sur la passerelle du Gardien, tout le monde est heureux de la victoire, la première depuis leur défaite dans le bras de Tingel. Revan se leva de son siège, mais son visage restait de marbre.

- Capitaine Zolt, a vous le quart.

- Bien monsieur.

« Je ne veux même pas savoir combien d’hommes ont trouvé la mort au cours des dernières heures. Pour la plupart, assurément, des ennemis qui cherchaient à nous tuer, c’est tout ce qui compte pour l’instant ; voilà la triste vérité. »

Les dures lois de la guerre : une homme qui meurt, qu'il soit allié ou ennemi, n'en reste pas moins un homme.

Mais mort cependant !

Vivement la suite ! J'aime bien l'humiliation que Revan fait subir au capitaine.

Est ce que Revan rencontrera Satele ?

Nautrem: Je pense que oui ! Il était surpris qu'il ait une descendance qui ait survécue. Il la croisera forcément !

Il n’a perdu qu’un seul vaisseau, mais l’estomac de Revan se resserra en parcourant des yeux la courte liste. Il venait de reconnaître le nom du vaisseau en tête de liste et sentit tout son corps s’engourdir. L’Arrogant. Perdu corps et biens. Commandant Yutz. Quelle tristesse !

- Capitaine ? Dit Revan en montrant son écran

Zolt jeta un coup d’œil.

- Oh, l’Arrogant ? Surcharge du réacteur.

- Vous avez une idée de ce qui s’est passé ?

- C’est dans le dossier récapitulatif, commandant. Vous voyez ? Pendant que la Gundark cinq deux traversait pour la première fois la formation ennemie, l’Arrogant se trouvait à proximité de plusieurs unités légères qui essuyaient le feu d’un bon nombre de vaisseaux lourds ennemis. L’Arrogant s’est interposé et a tout pris à leur place.

Puis elle hocha la tête, lugubre et ajouta.

- Le capitaine Yutz s’est montré un excellent officier.

S’il n’avait pas transféré Yutz sur l’Arrogant, cet officier serait encore sur l’Orion et en vie, Revan n’osait pas répondre. Mais il fallait aussi ajouter que, s’il n’avait pas confié le commandement de la Gundark cinq deux au capitaine Reus et si ce dernier n’avait pas gaspillé son avantage en laissant certains de ses vaisseaux essuyer un feu nourri de l’ennemi, l’Arrogant n’aurait pas été contraint de se sacrifier pour les protéger.

« Là encore c’est ma faute. Je n’aurais pas dû donner ce commandement à Reus alors que je ne me fiais pas à lui. »

- Nous avons aussi perdu quelques unités légères. Le Dague, le Rapide et le Venin. Et un autre croiseur lourd. L’Envieux.

- Oui, c’est terrible. Nous avons besoin de tous nos escorteurs. Mais nous avons récupéré une partie de leur équipage. Dit Zolt avec un sourire.

Revan se borna à la fixer en essayant de comprendre comment un officier de la flotte, citoyenne de la République Galactique, pouvait prendre avec une telle sérénité la perte de vaisseaux et de leur équipage. Zolt donnait l’impression d’être attristée par ces deuils et de jubiler en même temps. Puis Zolt montra la liste des pertes, le visage si sombre qu’il en conçut du soulagement.

- Aucune victoire ne s’obtient sans en payer le prix, pas même les nôtres, commandant. Mais ceux que nous avons perdus aujourd’hui n’ont pas à craindre de se présenter devant les étoiles.

Elle secoua la tête, le regard absent.

- Après la bataille de Corulag, nous ne savions plus que penser. Nous conservions sans doute la mainmise sur ce système, mais à quel prix ! Nous avions perdu tous les croiseurs et la moitié des cuirassés présents dans le système, et nos escorteurs légers avaient été décimés. Certes, pour chacun de nos vaisseaux perdus, les Sith en avaient perdu un, mais avions-nous réellement fait honneur à nos ancêtres ? On ne peut jamais savoir, en pareil cas.

Sheva s’interrompit encore.

- Je n’étais encore qu’un jeune lieutenant de vaisseau à l’époque. On m’a bombardée capitaine de corvette le lendemain. On avait besoin de nouveaux officiers.

Revan opina sans mot dire, en s’efforçant de dissimuler la gêne et la honte qu’il éprouvait à l’idée d’avoir pu s’imaginer que Zolt et ses camarades restaient indifférents à leurs pertes. Elles les affectent. Mais ils en ont pris l’habitude. Ils ont vu mourir tant des leurs. Si fréquemment. C’est une cruelle réalité, mais ils ne se laissent pas abattre.

Il se demanda combien de vaisseau et de matelots avaient disparu à Corulag. Et s’il aurait jamais le courage de se pencher sur l’histoire de cette bataille pour le découvrir.

« Tu le savais, Revan. Tu savais qu’ils avaient subi de terribles pertes au fil des ans. Mais tu ne le ressentais pas personnellement. Tu ne comprenais pas l’effet que ça leur faisait. Ils s’y sont faits, se sont habitués à voir mourir leurs camarades et leurs amis, comme ça risquait d’arriver à n’importe qui. Mais pas moi. La guerre, cette guerre, est encore toute nouvelle pour moi alors qu’elle dure depuis trois siècles. »

Il sentit de nouveau le froid l’envahir en songeant à ceux de son entourage mort voila si longtemps. Et, pour la toute première fois, il se demanda si Zolt éprouvait la même sensation glacée au souvenir de ses camarades morts.

Il tendit le bras pour lui étreindre l’épaule, s’attirant de sa part un regard étonné.

- Ils leur ont tous fait honneur, Sheva. À leurs ancêtres, à eux-mêmes et à ceux d’entre nous qui ont survécu à cette bataille pour la gagner. Merci.

Elle afficha une expression intriguée.

- De quoi monsieur ?

- D’avoir honoré leur mémoire par vos propres hauts faits. De poursuivre la tâche pour laquelle ils sont morts.

Zolt détourna les yeux en secouant la tête.

- Je ne suis pas une exception, mon commandant.

- Je sais, dit il en laissant tomber sa main, mais je suis honoré de vous connaître, vous et tout les spatiaux de cette flotte.

Il reporta le regard sur la liste des vaisseaux détruits puis sur l’inventaire détaillé des dommages infligés aux autres. Ce dernier pointage était beaucoup trop long, mais aucun vaisseau n’avait très gravement souffert. Néanmoins, des hommes et des femmes avaient trouvé la mort lors de l’éventration des compartiments qu’ils occupaient par les tirs ennemis. Il se rendit compte que Zolt l’observait farouchement.

- Qu’y a-t-il ?

- Je ne sais pas si vous comprenez bien ce qui s’est passé ici, commandant Revan. Je vous ai parlé de Corulag. Ceux qui y ont survécu se regardaient eux-mêmes comme des survivants. Il n’y a ni orgueil ni gloire là-dedans, comme je l’ai dit. Mais, à Ch’hodos, vous avez accompli quelque chose.

Elle montra la liste des défunts.

- Leurs descendants s’enorgueilliront d’avoir perdu leurs ancêtres dans cette bataille, et ceux qui y auront survécu pourront, jusqu’à la fin de leurs jours, se vanter légitimement d’y avoir participé.

Revan se garda de répliquer que c’était loin d’être un combat équitable, leur supériorité numérique sur les Sith était dès le départ conséquente. Même sans tenir compte de la désastreuse stratégie de leur commandant, ce n’était pas une si grande victoire. Mais Zolt avait besoin d’y croire, de même que les membres de la passerelle. Revan garda donc le silence.

Revan s’accorda une brève détente, les yeux fermés, en respirant lentement et profondément.

« Je commence décidément à exécrer ces réunions stratégiques ».

Il releva la tête et balaya la tablée du regard. La plupart des officiers présents donnaient ouvertement l’impression de partager l’exultation de Zolt quant à la récente victoire. À l’exception manifeste de commandants de vaisseau qui, assis de part et d’autre de Reus et de Niathal, faisaient bloc autour d’eux et, dans le meilleur des cas, présentaient un visage de marbre quand ils ne fulminaient pas carrément. Revan les dévisagea l’un après l’autre tout en déchiffrant l’étiquette indiquant le nom de leur bâtiment, et il se rendit compte que tous avaient été affectés à la Gundark cinq deux durant la bataille. Certains soutenaient son regard, mais les plus nombreux détournaient les yeux. Il s’adossa à son siège, scruta un instant les visages des autres officiers « assis » à la table puis celui du capitaine Zolt, seule autre personne physiquement présente dans la salle de réunion.

- Nous quitterons bientôt ce système. Nous avons achevé notre travail ici et nous avons mis la piquette aux Sith. J’aimerais féliciter personnellement tous les vaisseaux de cette flotte pour la part qu’ils ont prise dans cette victoire.

Nombre de sourires et une hostilité accrue de la part du groupe de Reus accueillirent cette déclaration.

- Nous piquerons vers le point de saut donnant accès à un système du nom de Svolten. Svolten n’a probablement pas été abandonné, car il présente une planète hospitalière, mais ses défenses ne doivent pas être considérables.

- Pourquoi pas Krayiss ? S’enquit enfin Reus d’une voix glaciale.

- Parce que Krayiss me semble justement une destination trop flagrante. De plus elle se trouve en droite ligne vers l’espace de la République. Réplique Revan avec sérénité.

Cette fois, ce fut Niathal qui prit la parole, sur son ton acerbe habituel.

- Nous pourrions accéder de là-bas à notre espace de la République et rentrer rapidement au bercail. Pourquoi vous y refusez-vous ?

Revan lui sourit comme a une petite fille turbulente.

- Sachez que je tiens autant qu’a vous tous a rentrer.

- Vraiment ? Le défia Niathal.

- Vraiment. Je vous rappelle, capitaine, que tout système Sith peut être promptement renforcé. À la place de son commandant en chef, si je savais que nous nous trouvions à Ch’hodos, j’enverrais à Krayiss des renforts substantiels pour prévenir notre arrivée.

- Dans la mesure où ils ont une flotte à Krayiss, Ils pourraient donc effroyablement miner tout le système, pas vrai ? demanda le capitaine Zolt en affectant la nonchalance.

- Exact ! Approuva Dax en hochant la tête.

Reus balaya l’argument d’un geste.

- Et d’une, je n’ai pas peur d’affronter une flotte puissante Sith.

Tant ses paroles que son ton laissaient entendre que la récente victoire de Ch’hodos n’avait pas grande valeur à ses yeux, puisque la flotte Sith était largement inférieure en nombre.

Le capitaine Vanir exprima son opinion sans ambages, en fixant le lointain.

- Pourtant, lors du dernier combat, vos accrochages avec les Sith n’ont guère été impressionnants.

De fureur, Reus vira à l’écarlate. Mais ce fut le capitaine Niathal qui répondit :

- Le capitaine Reus n’y peut rien si les vaisseaux sous son commandement étaient délibérément placés de manière à lui interdire de jouer un rôle décisif dans la bataille.

Dax secoua la tête.

- Le commandant de la flotte a donné des ordres corrects à toutes les formations. Vous les avez entendus comme moi.

- Vous étiez très loin de la mienne sur le moment, et encore plus des Sith ! Aboya Reus.

Au tour de Vanir de rougir.

- Les vaisseaux placés sous mon commandement ont engagé davantage de combats avec l’ennemi que les vôtres !

- Mesdames et messieurs, nous ne sommes pas réunis ici pour mettre en doute le courage de quiconque. Déclare Revan d’une voix de ténor.

Reus se tourna vers lui.

- Si l’on m’avait laissé l’occasion de le faire, je n’aurais permis à personne d’en douter, déclara-t-il comme s’il n’avait pas entendu son ultime remontrance.

- Si vous vous étiez convenablement plié à vos instructions, vous en auriez eu amplement l’occasion, rétorqua Revan.

- Vous vous trouviez à de nombreuses secondes lumières de l’endroit où j’accrochais l’ennemi, pourtant vous avez insisté pour garder le contrôle absolu des manœuvres de mes vaisseaux.

- Les autres formations ne m’ont posé aucun problème, capitaine Reus. Elles ont suivi les ordres. »

Reus se pencha en avant, haussant le ton.

- Seriez vous en train de nous dire que le seul devoir d’un commandant de vaisseau de la flotte de la République est de les suivre avec exactitude ? Sans jamais jouir de la latitude d’employer nos vaisseaux comme nous l’ont enseigné nos longues années d’expérience ?

Revan toujours aussi imperturbable, répondit d’une voix de soprano.

- Vous savez pertinemment que vos instructions, relativement à cette bataille, vous conféraient également l’autorité de modifier vos positions si vous estimiez que la situation stratégique l’exigeait, capitaine Reus. N’essayez pas de nous faire porter, à moi ni à aucun autre, la responsabilité des conséquences de vos actes.

- M’accuseriez-vous d’incompétente ? Hurle Reus fou de rage. Insinueriez-vous que je suis responsable des pertes que nous avons subies ? Seriez vous…

- Capitaine Reus. Réplique Revan cette fois d’une voix menaçante. C’est moi qui porte la responsabilité de nos pertes dans cette bataille. J’étais aux commandes et je ne recule pas devant les responsabilités qu’implique le commandement ! Quant à vous, capitaine, si vous continuez d’adopter cette attitude insubordonnée et bien peu professionnelle, vous risquez dangereusement d’être relevé de votre commandement et de votre autorité. Me fais-je bien comprendre ?

Les mâchoires de Reus s’activèrent, mais il garda le silence. Juste à côté de lui, le capitaine Niathal jeta à Revan un regard assez féroce pour perforer la plus épaisse des armures.

Revan fit de nouveau le tour de la table des yeux. Il s’attendait plus ou moins à ce que ceux qui s’étaient rassemblés autour de Reus prissent encore son parti, mais il constata, non sans surprise, que sa menace avait ébranlé de nombreux autres officiers. Puis, à leur expression et leur maintien, il prit conscience d’autre chose, d’une vérité qui le stupéfia.

« Notre victoire ne les a pas entièrement satisfaits, c’est cela ? Nous l’avons remportée en combattant d’une façon différente et ça leur a déplu. Ils voulaient vaincre, sans doute, mais pas à ce prix. Pas en changeant leur manière habituelle de combattre, mais en mettant tout l’accent sur le courage individuel et l’héroïsme débridé. Et, maintenant, ils refusent de me voir briser un des leurs en exigeant de lui qu’il se plie davantage à la discipline. »

Il y avait des exceptions, comme le capitaine Zolt, qui rayonnait toujours d’une fierté sans mélange au souvenir de leur grande victoire. Revan se rendit soudain compte que les adorateurs du Revan légendaire se divisaient désormais en deux camps. Le plus petit, celui des officiers qui, telle Zolt, se persuadaient qu’il ne pouvait pas se tromper, était disposé à suivre tous ses ordres. Le plus important comptait sans doute sur lui pour les conduire à la victoire, mais sans rien changer. Leur souhait, c’était qu’un héros légendaire menât contre l’ennemi les charges héroïques qu’ils avaient toujours connues. Et que ce héros exigeât d’eux qu’ils ne livrent que des batailles où chaque vaisseau oeuvrerait effectivement comme une partie d’un grand tout leur posait problème.

- Nous irons donc à Svolten. Nous évaluerons les conditions qui y règnent et nous tâcherons d’apprendre tout ce que nous pourrons sur les mouvements ennemis, tout en décidant de notre destination suivante.

Il y eut quelques hochements de tête d’approbation, mais nul ne prit la parole.

- C’est tout, encore toutes mes félicitations pour la manière dont vous vous êtes battus hier.

Il se rassit et regarda les hologrammes s’effacer rapidement. Puis regagna sa cabine, à ce point absorbé dans ses pensées qu’il s’étonna de se retrouver devant son écoutille. Il envisagea un instant, en se frottant les yeux, de recourir à une transe, mais il s’approcha du hublot et regarda le panorama étoilé il restait encore de nombreux équipages qui comptaient sur Revan pour les ramener au bercail, ainsi qu’une descendante, là-bas, une descendante qui pourrait lui parler de la famille qu’il avait perdue voilà trois siècles.

« Ce que je compte faire ? Comme vous l’avez très certainement entendu dire, je vais conduire cette flotte à Svolten. Et, plus tard, la ramener à bon port, quels que soient les obstacles qui se dresseront sur mon chemin. »

Fin du premier chapitre.

pardon pour le double poste

Quelle chapitre magnifique et plein de surprise même si la suite promet d'être palpitante.
Donc bon boulot et vivement la suite XD.