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Sujet : Fic : Commencement 4 " The Old Republic"

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tamene tamene
MP
Niveau 10
15 novembre 2014 à 09:43:01

— Ici Revan.

Il cligna des yeux pour en chasser le sommeil et vérifia qu’il avait bien pensé à couper la vidéo.

Vous avez demandé à être tenu informé du retrait de la formation Bravo de la quatrième planète, commandant. On nous signale que c’est en train. Le mouvement de ses vaisseaux le confirme.

— Merci.

Revan se recoucha, conscient qu’il n’aurait plus à s’inquiéter pendant un bon moment de ces batteries de rayons à particules, et enchanté de recevoir, pour une fois, de bonnes nouvelles n’exigeant pas son intervention immédiate,

— Tu sais quoi ?

La voix de Moxla montait d’à côté de lui.

— Ils sont conscients que tu leur caches quelque chose.

— Tu crois ça, hein ?

— Je le sais, Keyle. Avais-tu déjà coupé la vidéo par le passé ? Non, me semble-t-il. Et tu parles à voix basse. Ils se demandent certainement qui tu évites de réveiller.

— Génial !

Les affirmations de Moxla n’avaient pas manqué d’éveiller son anxiété.

— Ils pourraient croire qu’il s’agit de quelqu’un de la flotte. D’un officier. Ou, pire encore, d’un matelot.

Exactement ce que lui interdisaient ses responsabilités de commandant en chef. Moxla s’appuya sur un coude et lui décocha un sourire crispé.

— Je dois donc m’assurer que la flotte sait que tu couches avec moi. Je me demande comment je vais l’annoncer.

— Je ne tenais pas a ce que ça devienne une affaire publique, elle devrait rester privée.

— Rien de ce que tu fais n’est du domaine privé, Keyle Nicodèmus Si tu ne t’en étais pas encore rendu compte, c’est le moment ou jamais.

— Il ne s’agit pas de moi mais de toi.
— Protégerais-tu ma réputation ? Moxla semblait de nouveau amusée. Je suis assez grande pour prendre soin de moi.

— Ce que nous faisons ne regarde pas la flotte.

— Tenter de nous dissimuler reviendrait à laisser croire que nous faisons quelque chose de mal. Fit Rayla d’une voix douce.

— Ce n’est pas mal.

— Chercherais-tu à m’en convaincre, Keyle ? Alors que je suis dans ton lit… C’est un peu tardif.

— J’essaie d’être sérieux. Écoute, quelque chose m’inquiète. Quelque chose sur quoi je comptais auparavant… et sur quoi j’aimerais bien tabler encore.

— De quoi s’agit-il ? S’enquit-elle nonchalamment.

— Je tiens à ce que tu conserves le même scepticisme à l’égard de mes décisions. Que tu restes aussi exigeante et pointilleuse. Tu es, de toute cette flotte, la seule à qui je puisse demander de considérer mes projets d’un point de vue extérieur. J’ai besoin que tu continues.

— Que je continue à me montrer exigeante ? demanda-t-elle. Un tantinet inhabituel de la part d’un homme, mais je tâcherai de mon mieux, avec le plus grand plaisir, d’être plus intransigeante que jamais.

— Je suis très sérieux, Rayla, répéta-t-il.

— Rayla ne pourra peut-être pas t’aider, mais le docteur Moxla a fermement l’intention de continuer à t’observer d’un œil aussi inquiet que méfiant. Tu te sens mieux ?

— Ouais.

— En ce cas, j’aimerais me rendormir. Bonne nuit, pour la deuxième fois. Elle se retourna, lui offrant de son dos, sans doute sans s’en rendre compte, une vue à couper le souffle.

Revan dut faire un très gros effort pour s’arracher à ce spectacle et se lever et rejoindre son bureau d’étude. Les informations rassemblées jusque-là sur Yavin semblaient tout à la fois surabondantes et bien peu édifiantes lorsqu’elles portaient sur les questions les plus essentielles. Les groupes commandos débarqués avaient téléchargé une incommensurable quantité de dossiers provenant des banques de données des terminaux abandonnés des Mando, mais aucun ne contenait de renseignements immédiatement profitables. Plusieurs capsules de survie rescapées éjectées par les vaisseaux détruits par le détachement Furieux avaient été recueillies, mais les matelots qu’elles hébergeaient savaient seulement qu’ils avaient participé à une bataille à Umbara, prés de la frontière du noyau profond. Sans doute les officiers auraient-ils pu en apprendre davantage aux investigateurs, mais tous les modules de survie qui les abritaient avaient été anéantis par l’explosion d’un destroyer Sith.

La bataille d’Umbara avait manifestement été un carnage, suivi du retrait immédiat des deux camps hors du système. Les installations, assez réduites, que Revan se rappelait avoir vues à Umbara trois siècles plus tôt étaient démolies (ou désertées) depuis longtemps à la suite des combats incessants qui se livraient dans un système stellaire autrement sans grande valeur.

« Ils se sont bombardés à mort puis ont rompu le contact. Ce n’était pas une très grande bataille. Ces vaisseaux que nous avons vus arriver à Yavin représentaient la plus grosse partie de la force Sith, et celle de la République devait être équivalente. Mais je ne peux en tirer aucune conclusion, puisque j’ignore ce qui se passe ailleurs, sur le front. »

Revan actionna une touche de communication.

- Ici le commandant Revan. J’aimerais parler personnellement au plus haut gradé des spatiaux Sith que nous avons recueillis. Est-ce possible tout de suite ?

La réponse mit un moment à lui parvenir.

« Je vais devoir vérifier… » Un hurlement à l’arrière-plan coupa le sifflet à son interlocuteur. « Euh… oui, commandant ! Immédiatement, commandant. Par communication virtuelle ou souhaitez-vous un contact physique ?

- Un contact physique.

La section du renseignement était gardée par une impressionnante succession de sas. Un lieutenant légèrement nerveux l’attendait à l’entrée du premier et le conduisit aussitôt vers la zone de haute sécurité. Pour une raison incompréhensible, Revan avait toujours l’impression qu’il y régnait un profond silence, même si l’œil n’y voyait qu’un espace de bureaux parfaitement normal, doté néanmoins de davantage de matériel accumulé sur les tables ou dans d’étranges renfoncements. Fidèle aux anciennes traditions, la section du renseignement était un monde en soi, cloisonné, séparé du reste de l’équipage mais continuant d’en faire partie. L’étroit univers sécurisé au sein duquel opéraient ses agents contrastait avec un environnement de travail nettement plus débraillé.

Revan suivit son guide jusqu'à la salle d’interrogatoire, une cabine répondant à une conception qui, de toute évidence, n’avait probablement pas évolué non plus depuis des siècles. Revan jeta un coup d’œil dans le miroir sans tain et vit un sous-officier Sith assis sur une chaise ; elle n’était pas menottée, avait l’air hébétée et effrayée mais s’efforçait de ne pas le montrer.

- Si elle tente quoi que ce soit, on la sonnera d’une décharge, le rassura le lieutenant.

Revan le regarda puis lui sourit gentiment, il ne voulait pas lui dire qu’il sentirait une menace avant même qu’elle ne se produise, mais travailler avec les sensitives est une chose merveilleuse, ils l’aidaient à adopter une approche plus ordinaire loin des courants de la force.

Il étudia les relevés des instruments disposés devant lui.

- Tous servent à vos interrogatoires ?

Il était déjà descendu dans cette section, mais il n’y avait pas de prisonniers à l’époque.

- Oui, commandant.

Le lieutenant désigna les instruments.

- Nous pouvons procéder à des enregistrements de l’activité cérébrale pendant que nous posons des questions. Et repérer ainsi les tentatives de tromperie sur les informations que nous essayons d’extorquer.

— Que faites-vous dans ces cas-là ?

— Il suffit parfois de les placer devant leurs mensonges. Certains craquent quand ils s’aperçoivent que nous savons qu’ils mentent. Pour les plus coriaces, le mieux est encore de leur administrer des drogues qui font tomber les inhibitions. On leur pose alors nos questions et ils y répondent.

— Déjà plus humain qu’un passage à tabac, fit remarquer Revan avec un nouveau sourire.

— On n’obtient par cette méthode que des renseignements peu fiables.

— Vraiment ?

— Vraiment, commandant. Sans doute moins qu’en recourant ouvertement à la torture, mais tout de même sujets à caution. Notre travail consiste à vous fournir des renseignements exacts. On peut certes faire parler les gens en les maltraitant physiquement ou moralement, mais sans en tirer des informations précises.

Revan opina, soulagé en son for intérieur de constater que, dans le cas au moins de la collecte d’informations, le seul pragmatisme suffisait à éviter les horreurs dont il avait été témoin par ailleurs. S’il avait appris que les agents du renseignement tablaient sur la torture, il en aurait sans doute conclu que ce service était tout aussi inefficace que les tactiques employées par la flotte avant son arrivée.

- D’accord. Faites-moi entrer.

tamene tamene
MP
Niveau 10
15 novembre 2014 à 09:46:49

la prochaine suite sera la fin de ce chapitre, avec le retour du colonel déserteur et croyez moi, Revan ne sera pas content de le revoir. le coté obscure gronde. Va-t-il le tuer ? ou simplement lui défoncer la gueule ? Selon vous que va-t-il faire ? la suite vous le dira, et ce sera une surprise.

Eralm Eralm
MP
Niveau 5
15 novembre 2014 à 16:43:30

Ah encore plus d'intrigue et voilà que tu nous met l'eau à la bouche vivement la suite et continue sur ta lancé ^^

devilground devilground
MP
Niveau 9
15 novembre 2014 à 18:14:53

:bave: d'impatience, le retour de Nicodemus ! MWAHAHAHA !

VinckRevan VinckRevan
MP
Niveau 4
15 novembre 2014 à 19:59:49

Revan qui agît comme un adolescent pris en faute, c'est marrant.

Contrairement à toi Eralm, je ne dirais pas plus d'intrigue, je dirais plus de secrets.
Mais tout cela va bientôt arrivé à son terme et le voilà sera levé.

Moi je n'ai qu'une hâte pour la suite : la rencontre entre Satele Shan et Revan.

devilground devilground
MP
Niveau 9
16 novembre 2014 à 00:39:47

Pareil que toi Vinck, hâte de voir la rencontre avec la descendante. Et pas de trop d'intrigue pour le coup mais oui, surtout de secret. RHO MAIS VINCK T'ARRETE HEIN 8) ! J'attends la suite avec impatience quoi.

tamene tamene
MP
Niveau 10
27 novembre 2014 à 18:50:38

Le sous-officier leva brusquement la tête quand la lourde porte s’ouvrit. Revan pénétra dans la salle puis s’arrêta devant elle. La jeune femme fronça les sourcille en voyant cet homme aux yeux doux mais glacés. Il était habillé d’un uniforme noir sans insigne et ses cheveux noirs attachés en fine queue de cheval, les deux côtés du crâne étaient rasés comme ceux des guerriers Echani. L’homme n’en était pas un, mais sa posture droite et fière le rapprochait étrangement des maîtres Sith, si elle l’aurait croisé sur Kaas City elle le prendrait pour un dignitaire de haut rang. Etrangement il lui semblait familier.

- Qui êtes-vous ? Demanda-t-il.

- Matelot de septième classe Gyal Barada, du service général des forces de l’empire, Directoire des forces spatiales mobiles.

Il prit place sur l’autre chaise.

- Commandant Keyle Nicodèmus.

La fille cligna des yeux.

- On m’appelait autrefois Dark Revan. C’est probablement sous ce nom que vous avez entendu parler de moi. Je suis le commandant en chef de cette flotte.

La peur remplaça la stupéfaction.

- C’est comme ça… bafouilla-t-elle, puis la suite resta coincée dans sa gorge.

Revan adopta une voix plus douce, histoire de calmer cette femme terrifiée.

- Comme ça quoi ?

Elle le fixait, l’air terrorisée.

- J’ai entendu nos officiers discuter avant la destruction de notre vaisseau. La flotte ennemie n’aurait pas dû se trouver là, selon eux. Elle n’aurait pas pu parvenir jusqu’à ce système. Pourtant, elle y était.

Revan hocha la tête.

- J’y suis pour quelque chose.

- On nous a affirmé que cette flotte avait été anéantie dans notre système mère. Et que vous étiez mort depuis trois siècles.

La fille était si pâle qu’il craignit de la voir s’évanouir.

- Avez-vous été blessée au combat ? Demanda-t-il gravement

- Non, dit elle en secouant la tête.

- Vous a-t-on traitée selon les lois de la guerre depuis qu’on vous a fait prisonnière ?

La stupeur reprit le dessus.

- Je… Oui.

- Parfait, Où en est la guerre ?

Elle déglutit puis reprit en ânonnant, sur le ton de la récitation.

« Les Mondes Sith volent de triomphe en triomphe. La victoire finale est à portée de nos mains.

- Vraiment ? »

Revan se demanda depuis quand la propagande de l’empereur promettait la victoire finale pour le lendemain.

- Vous n’en doutez jamais ?

La fille secoua la tête sans répondre.

- C’est bien ce qu’il me semblait. Mettre en doute ces mensonges serait sans doute risqué.

Toujours pas de réponse.

- Aimeriez-vous rentrer chez vous ?

Elle le fixa longuement avant d’acquiescer.

- Moi aussi. Mais ma patrie est libre, tandis que la vôtre ne l’est pas. Ça ne vous dérange pas ?

- Je suis une citoyenne des Mondes Sith qui vit dans la prospérité et la sécurité grâce aux sacrifices de nos chefs.

« Stupéfiant. Ces absurdités que les Sith leur ont fourrées dans le crâne n’ont pas changé en un siècle. Mais comment les yeux se dessilleraient-ils devant une affirmation aussi simpliste et perfide ? »

Revan lui sourit froidement.

- Vous y croyez vraiment ?

- Je suis une citoyenne des mondes Sith…

- J’avais entendu. Comment faire pour vous amener à en douter ? Et à réagir ?

Elle le dévisagea a nouveau terrifiée.

- Je ne répondrais pas a vos questions.

Il hocha la tête.

- Je ne m’y attendais pas. Je me demande simplement ce qu’il en coûterait à quelqu’un comme vous de se retourner contre un gouvernement qui vous réduit en esclavage et vous opprime.

Elle soutint longuement son regard avant de répondre.

- Je dois défendre ma patrie.

Nouveau silence.

- Ma famille vit sur Kaas City.

- Mmmm. Fit Revan en opinant du chef.

De vieilles motivations sans doute, mais puissantes. Défendre sa patrie contre l’envahisseur étranger. Et protéger sa famille de son propre gouvernement. Tous les États totalitaires de l’histoire avaient reposé là-dessus. Pendant quelque temps du moins.

- Tous ceux des Mondes Sith ont le choix entre continuer de soutenir leurs chefs dans cette horrible guerre ou exiger qu’on y mette fin pour le salut commun.

Le visage du matelot s’était refermé, comme celui d’une vraie croyante à qui l’on viendrait d’annoncer que ses ancêtres ne veillent pas sur elle, mais elle ne souffla pas mot. Garder le silence en présence de l’autorité même quand on est en parfait désaccord avec elle : c’était certainement là une tactique de survie dans les Mondes Sith.

Revan se leva.

- Vos vaisseaux ont vaillamment combattu, Je regrette d’avoir dû les détruire. Puissent nos enfants se côtoyer un jour en paix.

tamene tamene
MP
Niveau 10
27 novembre 2014 à 18:50:57

Ce dernier vœu la fit sursauter, mais elle se contenta de suivre Revan des yeux sans mot dire pendant qu’il quittait la salle d’interrogatoire.

- On ne peut pas les persuader de trahir leurs chefs, lâcha le lieutenant. On a essayé. On pourrait croire que leur intérêt personnel prévaudrait.

Revan secoua la tête.

- Lieutenant, si les hommes étaient animés par leur intérêt personnel, alors, vous, moi et tous les autres soldats, de la République et des Sith serions assis sur une plage à boire une bière Corellienne. Pour le meilleur ou pour le pire, les gens sont prêts à se battre pour ce en quoi ils croient. Pour le meilleur dans notre cas et pour le pire dans le leur.

- Oui, commandant. Mais vous avez semé là une graine intéressante. Nous n’avions pas pris la mesure de ce que ça donnerait.

- Comment ça ?

- Elle vous croit mort et votre flotte anéantie. N’avez-vous pas vu à quel point elle était terrifiée ? Les chiffres de son métabolisme ont grimpé jusqu’au ciel. Elle voit en nous une flotte fantôme commandée par un spectre. Ça risque de taper un tantinet sur le moral de l’ennemi.

- Ça risque, effectivement.

Revan étudia la spatiale Sith à travers le miroir sans tain.

- Qu’a-t-on décidé pour elle et les autres prisonniers ?

- Nous sommes dans l’expectative. Ils n’ont aucun intérêt sur le plan du renseignement. Mais, si nous pouvions les utiliser pour répandre des rumeurs, ce serait sûrement profitable, déclara prudemment le lieutenant.
Nous pourrions peut-être envisager de les… libérer ?

- Leurs modules de survie sont-ils restés à bord ?

- Oui, monsieur.

Le lieutenant avait l’air surpris que Revan ne s’offusquât point de sa proposition.

- Nous les avons fouillés en quête d’objets de valeur qu’ils auraient pu embarquer de leurs vaisseaux, mais ils ne contenaient rien d’intéressant non plus.

- Très bien. Voici quels sont mes ordres. Trimballer des prisonniers dénués de toute valeur stratégique, qu’il nous faudrait nourrir, enfermer et garder serait parfaitement absurde. Vous avez avancé une excellente suggestion, me semble-t-il. Nous pouvons les utiliser à notre avantage. Veillez à faire savoir qui commande cette flotte aux autres. Je me montrerai personnellement à tous ceux qui refuseront de le croire. Je veux qu’on les embarque ensuite dans leurs capsules de survie et qu’on les éjecte de manière à ce qu’ils atterrissent sur une des planètes de ce système.

Le lieutenant sourit.

- Oui, capitaine. Ils vont être très surpris.

- J’adore surprendre les Sith, affirma sèchement Revan. Pas vous ?

Le sourire du lieutenant s’élargit encore.

- Assurez-vous qu’il reste assez d’énergie et de supports vitaux à ces modules pour ramener ces gens à bon port. Il faudra peut-être les réapprovisionner. Faites-les aussi contrôler par le système, pour vérifier que rien d’essentiel n’a été endommagé.

- Compris commandant, mais ça risque d’échouer, certains voudront se venger de vous, Et ils ne nous seront nullement reconnaissants de les avoir libérés. Nous pourrions les retrouver en face de nous.

- On ne sait jamais, lieutenant. Ces matelots pourraient très bien répandre le bruit que nous sommes tous des démons. D’un autre côté, nous les avons traités correctement. Si un grand nombre d’entre eux pouvaient se convaincre que nous ne sommes pas des démons, ça pourrait aussi faire avancer les choses.

Il se retira en songeant que la flotte quitterait Yavin pour Alderaan dans quelques heurs après avoir embarqué tout ce qu’elle pouvait transporter et détruit le restant.

VinckRevan VinckRevan
MP
Niveau 4
29 novembre 2014 à 08:00:25

Ah, ça c'est du Revan, tout en subtilité : de la peur mêlée à de la douceur pour que l'interlocuteur soit déstabilisé.
Et ensuite, un petit effet boule de neige pour propager cette déstabilisation.

devilground devilground
MP
Niveau 9
03 décembre 2014 à 12:26:35

Je n'ai pas posté car j'étais en vacances. Mais très bonne suite !
On comprend toujours pourquoi Revan est Revan.
Subtil, convaincant, il en fait juste ce qu'il faut pour s'insinuer dans l'esprit adverse et semer le doute.

J'attends la suite, comme d'habitude !

tamene tamene
MP
Niveau 10
06 décembre 2014 à 09:50:57

- Le maître Shan est là, mon générale.

Le générale Garza, commandant en chef des forces armées de la République Galactique, se leva en s'efforçant d'afficher un sourire accueillant tandis que le secrétaire introduisait son visiteur dans l'immense bureau. Elle soupçonnait le résultat de ses efforts de ne pas être très convaincant mais, à sa décharge, elle n'appréciait guère Satele Shan, le grand maître avait l’âge de sa fille, et elle dirigeait un ordre Jedi brisé et stigmatisé par le traité de Coruscant.

Cheveux noirs tressés et bure marron découpée comme un uniforme, Satele était sereine et semblait prendre ce rendez vous comme une visite non officielle. Chose qui irritait Garza, elle ne comprenait jamais les Jedi, encore moins leur façon de percevoir le monde, sans parler de la guerre. Méditer dans leur tour d’ivoire alors que la guerre fait rage est une chose que Garza ne pardonnait pas, mais qu’elle le veuille ou non, la République a besoin des Jedi.

- Merci de me recevoir, générale.

- Asseyez-vous, je vous prie.

La voix de Garza était calme, mais teintée d’une froideur rigide que Satele avait l’habitude de croiser chez les militaires de haut rang.

- Merci.

- Maître Satele, je sais que vous êtes très occupée, alors j’irais droit au but, la situation sur Corellia devient intolérables, vous n’ignorez pas que ce système est assiégée par les Sith, et les Corelliens n’arrêtent pas de me demander des renforts, alors que nous même nous sommes occupé à repousser les Sith sur la route de Rimma, les seuls troupes dont je dispose sont les forces de défense de la bordure intérieure, si je les envoie je prive notre système du seul bouclier défenseur qui nous reste.

- Dans ce cas. Réplique Satele de sa voix de soprano. Si vous envoyez cette force, la route de Coruscant sera ouverte, et la capitale tombera. Dans ce genre de situation même un bon tacticien ne peut rien faire.

Garza hocha la tête et Satele adopta un moment de silence puis :

- Je sais que la flotte subit d’énormes pressions, mon générale. Mais les Jedi font tout ce qu’ils peuvent pour apporter tout le soutien nécessaire.

- Cela ne suffit pas, tranche Garza froidement, peut être que vous déplorez ma brusque franchise, mais pour moi c’est les résultats qui comptent, votre soutien ne fait pas pencher la balance de notre coté.

- Pardonnez aussi ma brusque franchise, fit Satele d’une voix douce. Mais vos militaires appliquent des stratégies offensives très agressives et laissent aux Sith le choix du terrain et du moment de l’engagement. Dois-je vous rappeler ladite citation employée ? Soyez agressifs. N’hésitez jamais, ne tergiversez pas. Toujours plus près de l’ennemi.

Garza la foudroya du regard.

- Peut être que nous devrions enseigner a nos soldats de tendre l’autre joue pendant que vous y êtes !

- Enseignez plutôt a vos soldats de ne pas foncer tête baissée, mais aussi a vos officiers de ne pas faire de scrutins pendant les réunions stratégiques, sans oublier le respect absolu des ordres durant les batailles. Peut être que de mon coté j’enseignerai aux Jedi a ne plus tendre l’autre joue.

- Maître Shan, fit Garza d’une voix glacée. Je ne vous donnerais pas de leçons sur la manière d’utiliser la force, mais rendez moi service a votre tour ; ne me montrez pas comment diriger mon armée.

- Des moments comme celui là me rappellent pourquoi je viens rarement a Coruscant. Dit Satele en se levant.

- Maître Shan allons… fit Garza d’une voix adoucie. Nous devons parler. Cessons de nous chamailler pour un moment. Vous voulez du vin ?

- Non.

- Revenons sur la véritable raison de votre présence, en fait j’ai appris que vous avez envoyé le jeune Onasi en mission.

Satele masqua habillement sa surprise, personne n’était au courant pour Ice et sa mission. Garza avait un espion au temple, et c’est un Jedi.

- Tôt ou tard il va falloir que je débusque vos espions, générale. Fit Satele en souriant.

- Vous oubliez que je dirige les renseignements et qu’ils me tiennent informés sur tout ce qui se passe. Je suis au courant pour la flotte… mais ce que je ne sais pas, ou ne comprend pas, c’est la raison de votre intérêt dans cette affaire. L’amiral Olmek n’a pas réussi a convaincre votre conseil d’envoyer des Jedi avec lui dans le bras de Tingel.

- Une croisade militaire vouée a l’échec, explique Satele avec gravité.

- J’étais de votre avis, mais contre toute attente la flotte reste tout de même opérationnelle après sa mort, mais qui la dirige ? Mystère. C’est la mission d’Onasi n’est ce pas ?

- Dois-je conclure que vous avez aussi envoyé quelqu’un le découvrir ?

- Ce commandant fantôme a réussi un exploit digne d’éloge, il est naturel que je sache si il est des vôtres.

- Il n’est pas des nôtres, générale. Sa manière de penser est pragmatique, et…

- Loin d’être celle d’un Jedi, fit Garza en souriant. Et si je vous révèle a mon tour que je connais aucun militaire qui possède ces talents de stratèges. Me croirez-vous ?

- Je vous crois.

- Imaginez un peu la chance que nous avons, ce commandant est peut être la solution a tout nos problème, je suis même tenté de croire que la force nous l’envoie pour gagner la guerre.

- Je ne vois pas les choses ainsi, j’ajoute même que nous devons rester prudents.

- Naturellement, mais si c’est un Jedi ? Accepteriez-vous de le voir jouer un rôle plus actif au sein de la flotte ?

- Ce n’est pas à moi d’en décider.

- Vous êtes le grand maître de l’ordre, Satele ! Dit Garza d’une voix sévère. Votre parole est loi, s’il est des vôtres, vous avez le devoir de nous l’envoyer nous aider contre les Sith.

- Un devoir aboli par le traité de Coruscant, réplique Satele en la regardant avec des yeux de silex.

- C’est au chancelier Janarus que vous devez ce traité ignoble, pas a moi.

- Oh dans ce cas… si le chancelier lui-même me demande d’intervenir, j’agirais au mieux pour la République.

Satele lui gratifia du fameux sourire Revanesque, et Garza serra les poings jusqu’au sang. La jeune femme se leva puis s’inclina et se retira. Garza activa aussitôt son unité Com sécurisé.

- Onasi est sur Alderaan ?

- Affirmatif mon générale, il dirige les troupes au sol avec le sergent Immel. Le colonel Malcom est leur conseiller militaire.

- Jace Malcom a finalement retourné à Alderaan ? Dit Garza amusée.

- Lui et le maître Onasi semblent bien s’entendre.

- Ice Onasi s’entend avec tout le monde, tenez moi informé de tout ce se passe agent Shan.

- Oui mon générale.

Garza désactiva la communication, puis observa le vide un moment.

« C’est votre fils qui me tient informé de vos manigances, maître Shan, aucun Jedi ne peut sentir sa présence, pas même la grande Satele, heureusement qu’il est des nôtres, vous avez le chic de gaspiller les ressources potentielles. Theron Shan est l’une de ces ressources, pourvus que le commandant fantôme en soit un également. »

tamene tamene
MP
Niveau 10
06 décembre 2014 à 09:51:32

Avant le saut, Revan s’accorda un tête-à-tête avec le capitaine de frégate Obélat.

- En ma qualité de commandant de la flotte, je suis habilité à vous accorder l’étoile d’argent et je vous la remets à l’instant. Vous me pardonnerez, j’espère, la formulation imprécise qui accompagne la remise de cette décoration.

Obélat rosit de plaisir.

- Merci monsieur.

- En tant que commandant d’une formation autonome, vous avez fait un travail superbe.

Il marqua une pause.

- Je vous bombarde aussi capitaine de vaisseau pour services rendus sur le champ de bataille. Félicitations. Vous l’avez mérité. Si nous en avons le temps, nous organiserons à Alderaan une cérémonie appropriée.

- Je ne sais quoi dire…

- Ne dites rien, fit froidement Revan, Comme je viens de le déclarer, vous l’avez bien mérité. Le détachement Furieux a prouvé qu’il était pour cette flotte un atout inestimable.

- Servir sous vos ordres est un honneur, commandant Revan.

Revan garda le silence puis :

- On se reverra sur Alderaan, rompez capitaine.

Elle salua puis fit volte face et se retira. Et la flotte plongea enfin en hyperespace pour Alderaan, le saut ne dura que quelque heurs. Revan avait laissé le quart a Zolt, et passa son tempe à méditer et a pratiquer le sabre laser, il n’était jamais a l’aise avec un double, une fois qu’il aurait les composant nécessaires, il construira un sabre plus adapté a sa technique. Peut être même qu’il ajouterait un Shoto, son sabre laser a lame violette lui manquait, adapté a sa main, il pouvait combattre et adopter n’importe quelle forme avec. Revan poussa un soupir et regarda les lumières de l’hyperespace par le hublot du gymnase. Pourvus que les déserteurs soient saint et saufs, s’inquiéter pour eux est étrange. A une époque il aurait éprouvé du mépris, mais aujourd’hui, il s’inquiétait comme si chaque matelot est un membre de la famille, leurs capitaines en revanche pouvaient pourrir en enfer.

- Plutôt frustrant, n’est-ce pas, de ne rien pouvoir faire et de devoir se contenter d’attendre en espérant voir apparaître quelques-uns de ces vaisseaux ? Dit une voix douce.

Moxla avait le don de débarquer dans les moments ou il désirait méditer sans voir personne. Mais Rayla partageait quelque chose avec lui, les deux n’avaient pas beaucoup parlé depuis cette fameuse nuit.

- En effet, convint Revan en se levant. Pourquoi tout le monde est si souple et silencieux ? Pourquoi ne me pose-t-on pas davantage de questions ?

Moxla lui lança un regard énigmatique.

- Parce que tous se sentent aussi frustrés. Ils aimeraient bien aider ces imbéciles qui ont suivi Darok mais ne voient aucun moyen d’y parvenir à part attendre et espérer que quelques-uns réussiront à gagner Alderaan. Le plus sceptique des officiers de la flotte consent à courir le risque que tu prends en restant ici. Il en irait peut-être autrement si Darok était présent et tentait de les rallier à quelque plan stupide, comme, par exemple, sillonner en tous sens les systèmes stellaires Sith pour retrouver nos vaisseaux manquants. Mais il n’a pas daigné attendre pour consolider ses appuis.

- Une chance pour moi, j’imagine, fit lugubrement remarquer Revan.

- Et pour tous les vaisseaux qui ne l’ont pas suivi, rectifia Moxla. Haut les cœurs, commandant Nicodèmus. Tout se passe bien.

- Ça pourrait être pire.

Moxla inclina la tête et le dévisagea.

- Qu’est-ce qui te dérange, à présent ? Si je ne m’abuse, il ne s’agit pas des Sith ni de Darok.

Il soutint son regard.

- Il s’agit de toi et de moi. Je m’efforce seulement de comprendre ce qu’il y a entre nous.

- Baise. Confort. Compagnie. Chercherais-tu autre chose ?

- Pas toi ?

- Je n’en sais rien.

Moxla médita un instant puis secoua la tête.
- Je n’en sais rien, répéta-t-elle.

Elle afficha de nouveau cette expression amusée, un peu distante.

- Non, autant que je sache. Tu es déçu ?

Le regard de Revan devint inexpressif, et elle se départit de son air amusé.

- Il n’y a eu qu’un seul amour dans ma vie, Keyle. Je te l’ai dit. Depuis, j’ai consacré mon existence à la République en m’efforçant, à ma façon, de servir la patrie pour lequel mon mari a donné la sienne. Le reste t’appartient, pour ce que ça vaut.

A sa surprise, il éclata d’un rire sec, au lieu de se montrer triste ou en colère comme l’aurait fait un autre homme ordinaire.

- Ton cœur appartient à ton mari, ton âme à la république. Il ne me reste que ton esprit.

- Mon esprit, ce n’est pas rien.

Cette fois il la regarda froidement.

- Garde ton esprit pour un autre, je n’en veux pas.

- Keyle ! S’exclama-t-elle indignée. Autant que tu saches que je n’ai fait don de mon corps à personne depuis la mort de mon mari.

- Docteur Moxla, réplique Revan d’une voix distante. Cessez ce petit jeu avec moi, vous avez partagé votre corps pour gagner mon cœur dans le but d’avoir de l’influence sur moi.

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

- Vous me faîtes toujours pas confiance. Vous pensez que je suis une menace pour votre petite république galactique, tout votre charabia sur la mort de votre mari et le reste n’avaient pour but que d’abaisser mes défenses mentales. Je suis un danger potentiel, vous me l’avez dit vous-même, autant prévenir que guérir.

- Tu n’es qu’un pourri ! Dit-elle en reculant.

- On se sent idiot n’est ce pas ? dit Revan avec un sourire de chacal. Nul n’égale mon ancien maître en matière de trahison, elle m’a enseigné a repéré les mensonges sous les sourires et les yeux voilés de douceurs.

- Je ne t’ai pas menti, dit-elle en tremblant.

- Vous avez divorcé de votre mari quand Sheva avait onze ans, dit Revan d’une voix sombre. Il est toujours en vie sur Duro, maintenant disposez je vous prie.

Elle recula en titubant, puis s’enfuit au courant. Revan poussa un soupir, puis revint a sa méditation, il était désolé pour elle, si elle avait répliqué qu’elle éprouvait des sentiments il aurait décelé son mensonge sans hésiter, mais elle était trop honnête, oui elle n’avait pas menti quand elle disait qu’elle éprouvait de l’affection pour lui, elle n’avait pas menti non plus quand elle a révélé qu’elle n’était pas amoureuse, elle voulait juste protéger sa fille unique de l’homme qu’elle admire au point de frôler le fanatisme, cela il le comprenait également. Rayla est une juste une mère qui protège sa fille, un capitaine de vaisseau sous les ordres de Dark Revan, revenu d’entre les morts.

Au même moment, la flotte émergea de l’hyperespace, et aussitôt son unité Com carillonna.

- Oui ? Fit-il d’un murmure.

- Commandant ! Fit Zolt d’une voix tremblante, nous sommes arrivés sur le système d’Alderaan et une autre flotte a émerger en même temps que nous a l’instant même.

- Ami ou ennemi ?

- Ce sont les déserteurs.

VinckRevan VinckRevan
MP
Niveau 4
06 décembre 2014 à 15:16:02

Oh bons sang, Tamene, je te somme de mettre la suite dans la minute !

Quelles révélations, tant du côté République, que du côté flotte.
Une belle rencontre entre Garza et Satele, où chacun a marqué son territoire et qu'il était le plus fort ( cela paraît 1-0 pour Satele mais en réalité c'est Garza qui a la main).

Et une grande claque pour Moxla. Comme le dit Revan, on ne peut pas tromper l'élève de Kreia. Kreia, celle qui a réussi à cacher son appartenance aux siths, celle qui a toujours eu non pas 1, non pas 3 mais 10 coups d'avance sur tout le monde, celle qui maniait le verbe comme on manie un sabre laser.

Voilà une leçon que Moxla vient d'apprendre : un simple humain ne peut rien contre Revan. Seuls les membres de sa famille ont une influence certaine sur lui (Bastila, Den et surtout Avan).

Eralm Eralm
MP
Niveau 5
06 décembre 2014 à 16:33:28

Quelle suite incroyable et surtout j'ai énormément apprécié la petite apparition de Theron et donc je dit VIVEMENT LA SUITE ON LA VEUX ON LA VEUX !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Nautrem Nautrem
MP
Niveau 10
06 décembre 2014 à 19:35:25

Suspense insoutenable !

Bon sang j'attends de voir la réaction de Satele face à la filiation du commandant de la flotte fantôme :hap:

mitsugoya mitsugoya
MP
Niveau 4
07 décembre 2014 à 02:40:18

Hey salut Tamene, merci pour la suite, juste une question cependant, je ne sais pas si tu le sais mais actuellement le mmo SWTOR vient de sortir une nouvelle extension qui est centrée sur ...

Revan.

Du coup tu vas récuperer certaines choses de la version "officielle" ou tu continu sans en tenir compte ?

Note bien que c'est juste une question n'y voit aucune critique, je préfère autant que tu nous sorte une histoire qui ne respecte pas le "canon" mais de très bonne qualité comme tu sais le faire plutôt que l'inverse :)

Tiens au fait, tu vas la continuer un jour la chronique oublié ? Je sais que tu l'as suspendu pour le moment, et je trouve ça dommage, elle était vraiment cool.

Merci encore et vivement la suite :)

tamene tamene
MP
Niveau 10
08 décembre 2014 à 13:01:38

la suite sera une bataille violente et un jugement que je vous laisse deviner. que fera Revan des déserteurs ? succombera-t-il a la colère ? Ou choisira une autre voie ? Rien n'est moins sur, en tout cas, le calvaire de la flotte sera terminé, d'Alderaan ils se dirigeront vers Coruscant, mais je ne vous en dis pas plus.

tamene tamene
MP
Niveau 10
13 décembre 2014 à 09:59:21

Revan jaillit de sa cabine sans prendre la peine de consulter son écran. Il dévala de longues coursives et escalada des échelles jusqu’à la passerelle, où il se laissa tomber dans son fauteuil, pantelant. C’est là seulement qu’il alluma son hologramme, avec une prière muette pour qu’il y ait autant de rescapés que possible.

De façon surprenante, trois cuirassés étaient présents. Les systèmes du Gardien les identifièrent bientôt : le Guerrier, l’Orion et le Majestic. Et un unique croiseur de combat, l’Invulnérable, si gravement endommagé que
Revan dut vérifier l’inventaire à deux fois avant de s’en convaincre. Ne restaient plus que deux des six croiseurs lourds qui les avaient accompagnés, aucun des quatre croiseurs légers n’en était revenu et, sur dix-neuf destroyers, seuls sept avaient survécu.

- Les pauvres imbéciles ! Marmonna Revan.

Un cuirassé et deux croiseurs de combat perdus corps et biens, ainsi qu’un grand nombre d’unités plus légères. Des trente-neuf vaisseaux qui avaient suivi Darok, treize seulement étaient parvenus à gagner Alderaan.

Le visage de Zolt était blanc de colère.

- Le Triomphe n’a pas réussi. Je vous parie tout ce que vous voulez qu’il est resté à l’arrière-garde pour retenir les poursuivants pendant que les autres gros vaisseaux s’échappaient.

- Ça n’a guère profité au Polaris ni à l’Avant-garde, fit remarquer Revan, conscient de la fureur qui vibrait dans sa voix. Regardez l’Invulnérable. Comment peut-il encore avancer ?

- Aucune idée, monsieur. Mais tous ces vaisseaux sont en piteux état. Je ne sais même pas si le Résolu parviendra à les restaurer, quel que soit le temps qu’on lui accordera.

- On le saura bientôt. Il appuya enfin sur la touche des communications. Colonel Holan. Contactez vos soldats à bord du Guerrier, de l’Orion et du Majestic. Les commandants Niathal, Reus et Irgun sont relevés sur-le-champ de leurs fonctions et mis aux arrêts. Tout comme le colonel Darok, au motif de négligence criminelle ayant entraîné la perte de vaisseaux de la République.

L’inculpation de mutinerie attendrait. L’important, pour Revan, c’était la conscience que Darok, par sa sottise, avait causé la perte de tant de bâtiments. Il appuya sur une autre touche.

- Guerrier, Orion et Majestic, ici Revan, commandant en chef de la flotte de la République. Vos capitaines sont immédiatement relevés de leur commandement. Vos seconds l’assumeront provisoirement.
Il pressa une troisième touche, activant cette fois le canal général de la flotte.

- À toutes les unités qui viennent d’entrer dans le système d’Alderaan : accélérez au maximum de votre vélocité et traversez la formation de la flotte pour rejoindre ses auxiliaires et leurs escorteurs à l’arrière-garde. Nous présumons que vous êtes poursuivis et nous voulons disposer d’un champ de tir dégagé. Le détachement Furieux exécutera l’opération Barricade dans votre sillage. Restez au large, s’il vous plaît. À toutes les autres unités : préparez-vous au combat. Nous devons venger la perte de nombreux vaisseaux.

- L’“opération Barricade” ?

Moxla venait d’arriver sur la passerelle, essoufflée par le sprint qu’elle avait dû piquer, elle aussi, pour y grimper. Elle fixait l’hologramme et mesurait l’étendue des pertes, le visage livide.

- Une petite idée avancée par le capitaine Dax, expliqua Revan. Nous avons chargé la plus grosse partie de nos mines sur les vaisseaux sous le commandement du Furieux. Ils se dirigent à présent vers le point de saut en semant le plus dense champ de mines que nous pouvons réaliser en ce bref laps de temps.

À la perspective de tous ces vaisseaux Sith heurtant les mines de plein fouet, le capitaine Zolt était tout sourire.

- Ce qui rend l’affaire encore plus douce, c’est que nous pouvons nous permettre de les gaspiller sans compter parce que les auxiliaires seront capables de les remplacer grâce aux matériaux que nous avons récupérés à Yavin. Ce sont les Mando eux-mêmes qui nous en auront donné les moyens. »

Sur son écran, Revan voyait les images du Furieux et de son détachement qui accéléraient vers le point de saut pour poser leurs mines.

Moxla reprit la parole.

- Qu’arrivera-t-il si un grand nombre de vaisseaux Sith émergent du point de saut quand le Furieux et ses collègues croiseront à proximité ?

- Le risque est conséquent, admit Revan. Même si la présence près du point d’émergence du détachement Furieux prêt à filer le minimise, les Sith peuvent effectivement rappliquer avant que nos vaisseaux n’aient fini de le dépasser. C’est bien pourquoi j’ai prié le capitaine Obélat de se porter volontaire pour cette mission.

Moxla lui jeta un regard atone.

- Croyiez-vous vraiment que le capitaine Obélat regarderait une telle “prière” comme différente d’un ordre explicite ?

- Docteur Moxla, veuillez quitter le pont je vous prie. Réplique froidement le commandant sans la regarder.

Plus question de laisser cette femme lui mettre des battons dans les roues, elle est incapable de comprendre qu’une opération pouvait comporter des risques, et que s’il s’interdisait de faire ou d’exiger toute action qui pourrait se traduire par la mort de quelques-uns des gens qui sont sous son commandement, autant sonner la retraite et se rendre aux Sith et vivre dans un camps de travail tous et sains et saufs.

Moxla de son coté resta pétrifiée sur place, même Sheva relava la tête de son écran et les regarda tour à tour. Revan continuait d’observer son écran et Rayla se retira sans ajouter aucun mot.

Il se concentra de nouveau sur l’hologramme et constata que cette dispute avait eu au moins le mérite de lui faire oublier, pendant quelques minutes, sa crainte de voir surgir la flotte Sith au beau milieu du détachement Furieux. Le point d’émergence se trouvait à dix minutes lumière. Les Sith auraient fort bien pu débouler en masse entre-temps et dévaster le détachement sans même qu’il le sache.

Son écran se réactualisa et montra les images de la pose des mines, pareilles à des œufs mortels, puisque Revan n’en avait gardé aucune. Il faudrait en payer le prix plus tard, et les quatre auxiliaires de la flotte seraient bien incapables, en dépit de toutes les ressources pillées à Yavin, de remplacer tout ce matériel d’un seul coup de baguette magique. La remise à flot après ce gaspillage prendrait un bon moment. Mais au moins les auxiliaires pourraient-ils poursuivre leur besogne durant les transits dans l’espace du saut. Quand la flotte atteindrait un espace Républicain plus sur, ils auraient reconstitué une bonne partie des réserves de munitions et d’armement.

- L’Invulnérable lambine sérieusement, fit remarquer Zolt.

- Je m’étonne même qu’il puisse encore avancer, marmonna Revan pour toute réponse, en consultant de nouveau le rapport d’avaries du croiseur.

Il étudia ensuite l’hologramme, évalua de tête la progression des déserteurs et s’efforça de deviner à quel moment leurs poursuivants apparaîtraient.

« Je dois éviter de me trouver trop proche du point de saut à leur émergence, mais, si je ne me décide pas maintenant à bouger, nos chances de couvrir l’Invulnérable à temps continueront de décroître. »

tamene tamene
MP
Niveau 10
13 décembre 2014 à 09:59:45

- À toutes les unités : accélérez à 0,05 c. Maintenez votre position par rapport au Gardien, votre pivot.

Il se tourna vers Zolt.

- Capitaine, veuillez garder le Gardien une trajectoire centrée sur le point d’émergence.

- Oui, monsieur.

Zolt donna les ordres requis avec le même calme apparent. Revan réfléchit encore quelques secondes.

- Détachement Furieux. Dès l’opération Barricade achevée, prenez position derrière le point d’émergence et en surplomb.

Devait-il prendre d’autres mesures ? Le Guerrier, l’Orion et le Majestic avaient quasiment rattrapé la flotte. Plusieurs des destroyers rescapés les accompagnaient, mais les autres et les deux croiseurs lourds survivants étaient restés avec l’Invulnérable. Il lui faudrait s’en souvenir. Il ne pouvait pas, dans le feu de l’action, se permettre de remplacer les commandants des croiseurs et destroyers réchappés de leur réchappés de leur fugue avec Darok.

Peut-être n’était-ce même pas nécessaire, si, alors qu’ils auraient pu trouver le salut auprès du reste de la flotte, ces hommes faisaient preuve d’assez de courage et de discipline pour soutenir un Invulnérable sérieusement endommagé.

Loin derrière la queue de la formation, les auxiliaires étaient protégés par un groupe d’escorteurs écœurés rassemblés autour de la deuxième division de cuirassés, soit quatre puissants vaisseaux qui devraient suffire à éviter ou repousser toute attaque menée contre eux. Aucun n’avait envie de rater la bataille. Mais Revan avait promis aux escorteurs qu’ils seraient autorisés à se placer en première ligne lors du prochain combat ; et il y en aurait certainement un.

Guerrier, Orion et Majestic traversèrent la formation sans marquer aucune pause, comme s’ils avaient le diable aux trousses.

- Moi, je serais passée en première ligne, grommela Zolt, dégoûtée, visiblement mécontente que les trois cuirassés ne se fussent même pas retournés pour aider à combattre leurs poursuivants.

En dépit des dommages dont ils avaient souffert, elle marquait un point, dut reconnaître Revan en son for intérieur

« Me contenter de remplacer leur commandant ne suffira pas à faire de ces trois bâtiments des atouts fiables pour la flotte. Leurs matelots se comportent en poules mouillées alors que la flotte est là pour les protéger. Que l’équipage de vaisseaux commandés par des gens comme Reus et Niathal ne soit pas très motivé ne devrait pas me surprendre. Il va devenir essentiel de les entraîner derechef et de les stimuler davantage. Dès que s’achèvera cette bataille qui ne saurait tarder. »

- Forces ennemies au point d’émergence, cria une vigie, en même temps que les sirènes ululaient.

De stupeur, Revan fixa les images qui apparaissaient sur son écran en clignant des yeux : l’avant-garde Sith émergeait bel et bien dans l’espace conventionnel. Non pas un essaim d’unités légères, mais douze croiseurs de combat disposés en trois losanges verticaux.

Logique, se dit-il, si leur commandant s’attendait à combattre quatre gros vaisseaux endommagés, uniquement protégés par quelques escorteurs rescapés. Pourquoi dépêcher des unités légères qui risquaient d’être anéanties dans une embuscade désespérée (du moins si les vaisseaux de
de la République avaient choisi de rester en position près du point de saut), alors qu’on pouvait réduire les pertes au minimum en envoyant une force assez puissante pour écraser un ennemi au bout du rouleau ?

Hélas pour le commandant Sith et les douze cuirassés, la flotte de Revan et un champ de mines compact les attendaient de ce côté-ci de l’espace du saut. Les croiseurs Sith orientant en l’occurrence leur proue vers le bas, ils s’engouffrèrent dans le champ de mines latéralement plutôt que bille en tête, offrant ainsi de plus larges cibles aux explosifs. Si leurs escorteurs avaient ouvert la voie, l’anéantissement de ces unités légères aurait sans doute servi d’avertissement aux gros croiseurs, mais ils n’en furent prévenus que par leur propre collision. Des explosions lacérèrent leurs flancs, provoquant l’effondrement des boucliers latéraux et permettant ainsi aux mines suivantes d’entamer leur coque. Ils vacillèrent sous les chocs, tandis que les mines les perforaient et envoyaient voler des débris dans l’espace.

L’un d’eux explosa à la suite d’une surcharge de son réacteur, puis deux autres presque coup sur coup, et les trois vaisseaux furent bientôt réduits en quelques nuages de shrapnels, qui s’épanouissaient sur le lieu de leur destruction. Des neufs croiseurs survivants, huit dérivaient maintenant dans le vide, incontrôlés et secoués de temps à autre par de nouvelles explosions, heurtés par une mine errante ou dévastés par une avarie interne.

Le neuvième, plus endommagé encore que l’Invulnérable, sortit du champ de mines en titubant ; la plupart de ses propulseurs étaient détruits et son système de combat H.S, mais il réussissait malgré tout à maintenir le cap. Revan consulta du regard la disposition géométrique du champ de bataille.

- Les turbo lasers de l’Écume de guerre sont à portée de tir maximal de ce bâtiment. Tentons-nous de lui porter quelques coups ? Est-ce que ça en vaut la peine ?

Zolt hocha la tête.

- Il ne pourra jamais esquiver les missiles. Une vraie cible foraine.

- Exactement ce qu’ils voyaient eux-mêmes en l’Invulnérable, convint Revan. Écume de guerre, ici le commandant. Arrosez-moi ce croiseur de combat. À toutes les autres unités : retenez le tir. La force Sith ne se réduit certainement pas à ces quelques bâtiments. Vous aurez bientôt un tas de cibles à votre disposition pour vous amuser.

- Bien reçu. Engageons le combat avec le croiseur de tête.

Quelques minutes plus tard, le vaisseau blessé fut réduit en miette.

- Peu importent les forces qui leur restent, déclara Zolt. Douze croiseurs de combat anéantis, ça va sacrément rétablir l’équilibre.

- Ouais. Mais où sont donc les autres ?

Revan obtint bien vite la réponse à sa question. L’espace autour du point d’émergence, qui n’était plus qu’à sept minutes-lumière et demie, se remplit brusquement de vaisseaux. Revan se contraignit à étudier soigneusement la formation ennemie : un rectangle profond, sa face la plus large orientée vers la flotte de la république, avec ses unités les plus massives disposées au centre et aux quatre coins tandis que les vaisseaux légers comblaient les interstices.

« Vingt gros bâtiments, compta Zolt. Seize cuirassés et quatre croiseurs de combat. Trente et un croiseurs lourds. Quarante-deux croiseurs légers et vautours.

- Plus qu’assez pour anéantir la formation de l’Alliance qu’ils traquaient, fit observer Revan.

- Mais pourquoi pas plus ? demanda Zolt. Si nos fuyards risquaient de nous rejoindre ici, les Sith auraient dû se douter de ce qu’il leur faudrait y affronter.

- Parce qu’ils ignoraient où se tenait le reste de notre flotte. Ils devaient d’abord la retrouver et, en même temps, surveiller tous les systèmes où elle aurait pu émerger. Pour pallier tous les risques, ils ont été contraints de n’affecter qu’une force réduite à cette mission. Insuffisante. Ça aurait pu marcher si nous ne les avions pas attendus ici parce qu’ils auraient pu esquiver le combat, mais nous sommes trop près pour qu’ils s’y soustraient.

tamene tamene
MP
Niveau 10
13 décembre 2014 à 10:00:30

Revan appuya sur la touche des communications du canal général de la flotte.

- À tous les vaisseaux : accélérez à 0,1 c. Détachement Furieux, rectifiez vélocité et trajectoire de manière à barrer la route de repli à la formation ennemie. Ne lui laissez pas regagner le point de saut. À toutes les unités : visez avant tout les bâtiments lourds.

Le corps principal de la formation Sith heurta le champ de mines ; de nombreux bâtiments en ressortirent intacts, après s’être faufilés par les béances laissées par les coques des douze croiseurs de combat de la première vague. Mais il restait encore d’innombrables mines. La puissance des explosions fit voler quelques vautours en éclats, tandis que les débris d’une demi-douzaine de croiseurs légers s’éparpillaient dans le vide. Trois croiseurs lourds furent éjectés de la formation, dont deux totalement détruits et un troisième hors de combat. La proue des cuirassés et croiseurs de combat Sith essuya les chocs, mais, grâce au sacrifice de leurs unités légères, ils avaient eu le temps de renforcer leurs boucliers et ils franchirent le champ de mines sans dommage apparent, mis à part l’affaiblissement de ces boucliers.

Tout autour de lui, sur la passerelle du Gardien, une ovation contenue se fit écho.

Au sortir du champ de mines, la formation Sith entreprit d’incurver sa trajectoire vers le haut, dans le but de survoler la flotte de la république pour frapper ses vaisseaux du dessus tout en se maintenant hors de portée de tir de la majorité des autres.

- Ça ne marchera pas, déclara Revan à voix haute. « À toutes les unités du corps principal : modifiez la trajectoire de trente-cinq degrés vers le haut. »

À l’instant assigné, la formation en coupe de la République pivota autour de l’axe de l’Indomptable, orientant de nouveau son centre vers une interception de celui de la formation syndic pour fondre de nouveau sur elle par-dessus et dessous.

- Voyons voir s’il repère assez vite la manœuvre pour tenter de nous éviter.

- Estimation du délai avant contact : vingt minutes.

Les forces Sith survivantes étaient désormais largement surpassées en nombre mais elles présentaient une formation nettement plus déployée. Si ni leur commandant en chef ni Revan ne modifiaient leur disposition, celle de la république ne frapperait que la moitié des bâtiments Sith qu’elle affrontait. Revan voyait mal comment son adversaire pourrait s’y résoudre, puisqu’elle garantirait à la flotte républicaine une puissance de feu dévastatrice au point de contact.

- Les Sith modifient de nouveau leur trajectoire. Vers le bas et bâbord, semble-t-il.

Sur l’écran de Revan, la formation ennemie pivotait de nouveau et s’éloignait en adoptant une trajectoire ascendante pour présenter son flanc aplati à celui de la République qui la frôlerait. La manœuvre n’était pas stupide, reconnut Revan. Le commandant adverse n’était manifestement pas un imbécile.

« À toutes les unités : pivotez sur tribord de quatre-vingt-dix degrés et descendez de soixante à T soixante. Détachement Furieux, ajustez votre trajectoire de manière à interdire aux Syndics de rallier le point de saut ».

Il devait partir du principe qu’ils rompraient pour fuir et, dans la mesure où le champ de mines s’interposait désormais entre eux et leur point d’émergence, qui restait leur seule solution acceptable.

Les vaisseaux ennemis avaient cessé de rouler et chacun pivotait dans sa formation pour présenter sa proue à la flotte, de sorte qu’ils se déplaçaient obliquement à l’intérieur de leur rectangle, dont le côté aplati s’orientait presque verticalement face à l’ennemi.

Revan réfléchit quelque secondes puis actionna à nouveau son unité Com.

« À toutes les unités : usez à discrétion de votre armement. Ciblez en priorité les bâtiments lourds. Maintenez la formation sauf pour esquiver les tirs ennemis. Permission d’ouvrir le feu accordée dès que se présentent des occasions favorables. »

« L’ennemi tire », signala sans nécessité la vigie des armements ; des alarmes s’allumaient déjà sur l’écran de Revan. De la mitraille, concentrée sur les zones que traverseraient bientôt certains de ses vaisseaux et tirée à très courte portée. Revan espérait que ses commandants sauraient profiter du bref délai qui leur était accordé pour modifier légèrement leur trajectoire et esquiver le plus gros de ce tir de barrage. D’autres symboles d’alarme s’allumèrent sur l’hologramme : des missiles.

Sur l’écran en visuel, des points lumineux commencèrent de crépiter à mesure que la mitraille des Sith frappait les boucliers de la République.

Les parois de la coupe de la république mordaient dans le rectangle Sith ; chacun de ses vaisseaux n’était exposé que très brièvement au feu de l’ennemi pendant son passage, tandis que, dans le même temps, ceux des
Sith essuyaient leur tir en continu. Leurs unités les plus légères, déchiquetées par ces coups cumulés, flamboyaient et mouraient tout autour des îlots plus solides constitués de gros vaisseaux rescapés. Puis le corps principal de la république entra en contact avec l’ennemi.

Les engagements effectifs se firent d’une rapidité déconcertante. Sans la capacité des systèmes de combat à acquérir leur cible et à tirer à une vitesse surhumaine, sans doute n’aurait-on dénombré aucune victime, les deux flottes s’interpénétrant à des vélocités frisant une fraction respectable de celle de la lumière. Revan eut l’impression que le combat n’avait duré que le temps d’un clin d’œil, alors que le Gardien vibrait encore des impacts amortis par ses boucliers et rendait déjà compte de dommages causés par une frappe occasionnelle qui avait profité d’un de leurs fléchissements.

- Dommages mineurs au fuselage, lança une vigie d’une voix mal assurée. Aucun système touché.

- Les Sith rompent la formation, annonce une autre vigie.

- On les poursuit ? Demande Zolt a Revan.

- Pas la peine, réplique Revan d’une voix sombre. Le détachement Furieux les achèvera, ils n’ont plus de mitrailles, ils ont tout épuisé dans leurs attaques. Ils ne peuvent plus se défendre en fuyant.

Il actionna son unité de Com.

- Capitaine Obélat, détruisez les.

- Avec plaisir. Fit-elle d’une voix farouche.

- Utiliser le corps principal de la flotte comme appât et bouclier. Fit Zolt d’un ton songeur, vous protégiez les fuyards tout en les marquant comme cible potentiel de l’ennemi ! C’est pour ça que vous avez placé le détachement furieux à l’arrière du point d’émergence, vous les avez pris en pince. Ajoute-t-elle à bout de souffle.

- Un plan risqué malgré tout. Réplique Revan en regardant son écran, le détachement Furieux aurait pu se faire détruire si la flotte Sith avait émergée pendant qu’il déployait les mines. Remercions la force de nous avoir donné le temps d’appliquer le plan barricade.

Si Zolt était impressionnée par les talents de stratèges de cet homme, elle en est maintenant stupéfaite au point d’avoir peur, entendre les exploits d’une légende est une chose, mais la regarder en action en est une autre. Certes il prenait des risques qu’aucun n’oserait entreprendre, mais il le calculait au détail prés. Le surnom de commandant fantôme lui va parfaitement.

Sheva Zolt montra davantage les dents qu’elle ne sourit en voyant le Furieux et ses compagnons traverser l’avant de la formation Sith, en concentrant leur feu sur ses unités légères pour dépouiller les bâtiments lourds de leurs escorteurs. Obélat plongea sous eux puis remonta les frapper au ventre. Un autre cuirassé fut arraché à sa formation, ravagé par des explosions secondaires.

« Deuxième division de cuirassés. Vous êtes libérés de vos obligations d’escorte des auxiliaires. Interceptez et détruisez les trois cuirassés Sith qui lambinent derrière ! »

« Bien reçu commandant. »

Le dernier croiseur de combat ennemi, dont les systèmes de propulsion étaient détruits, commença de vomir des capsules de survie alors même qu’un grand nombre de ses armes semblaient encore opérationnelles. Revan devina qu’elles avaient été réglées en tir automatique, ce qui est relativement efficace s’agissant de maintenir en respect des assaillants, mais ne permet pas d’acquérir une cible ou de concentrer le tir comme quand les serveurs sont humains. Sous le feu croisé d’un nombre sans cesse plus élevé de croiseurs lourds, ses boucliers finirent par flancher et il essuya impact sur impact jusqu’à ce que ses dernières armes se tussent, longtemps après l’évacuation de sa dernière capsule de survie.

« Feu de mitraille. » Ordonne Zolt d’une voix glaciale.

Vingt minutes plus tard, tout était terminé, mais cette fois pas de cris de victoire, ni même une explosion de joie, et Revan comprit pourquoi. Tous fulminaient contre Darok qui a fait tuer leur camarade. Il actionna une touche pour analyser les pertes.

L’Invulnérable avait pratiquement rejoint les auxiliaires, mais Revan voyait mal comment on pourrait sauver ce croiseur de combat. Le Triomphe, le Polaris et l’Avant- Garde n’avaient même pas eu cette chance, Le Guerrier, l’Orion et le Majestic avaient tous essuyé de lourds dommages et perdu bon nombre de matelots. Les modules de survie du Falcata émettaient des S.O.S., et quelques destroyers de Revan se dirigeaient déjà vers eux. Mais les débris du Terrible et de son équipage étaient trop infimes pour que les meilleurs senseurs du Gardien pussent les identifier. Nul n’avait pu s’en échapper.

La flotte de la République avait triomphé, mais elle en avait amèrement payé le prix. Et le rappel que cette bataille n’aurait certainement jamais eu lieu sans l’arrogance de Darok ne soulageait en rien le dépit de Revan.

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