Bonjour à tous,
Je me permets de poster ici un article qui m'a intéressé personnellement, qui défend l'idée selon laquelle le bonheur ne serait finalement rien d'autres qu'une idée. Et que c'est seulement en fonction de l'idée qu'on s'en fait (ou que l'on veut s'en faire) qu'on pourra être heureux.
http://www.histoiredepenser.com/quest-ce-que-le-bonheur/
Je ne m'y connais pas énormément en philosophie, mais je sais bien sûr que le sujet a déjà été traité par de nombreuses personnes. Y a t il des ouvrages ou des auteurs qui approfondissent un peu plus en détail cette "théorie" sur le bonheur ? Si oui cela m'intéresse beaucoup.
Bonne journée à tous
Vas voir du côté des stoïciens si tu veux voir développée la pensée selon laquelle le bonheur désigne un état purement intérieur accessible par choix. Tu peux commencer par le Manuel d'Epictète, texte court et stimulant.
Tu peux aussi te tourner du côté de Kant pour voir le bonheur questionné comme idéal de l'imagination (et donc comme une arnaque). Mais ça demande déjà plus d'investissement.
Mais surtout je crois que cet article (qui ressemble en fait à une copie correcte de terminale) manque l'essentiel du texte de Tocqueville mis en exergue.
En effet Tocqueville ne dit pas qu'il y a autant de gens semblant heureux chez les riches que chez les pauvres, chez les peuples fortunés que chez les plus misérables, ce qui pourrait valider l'idée défendue par l'auteur que le bonheur n'est qu'un état subjectif qui ne dépend pas des conditions extérieures mais seulement de l'idée qu'on s'en fait. Tocqueville dit tout au contraire que le bonheur semble dépendre de façon visible des conditions extérieures de la vie puisqu'il dit observer plus de gens semblant heureux dans la misère que dans l'opulence.
Une telle observation serait plutôt à rapprocher des analyses schopenhaueriennes qui remarquent que tant que les hommes ont à lutter pour leur survie, ils accordent une grande valeur à leur propre vie mais que dès qu'ils sont à l’abri du besoin, ils s'ennuient et dépriment.
Les périodes de guerre et de misère ont toujours été les périodes où les taux de suicides sont les plus bas.
On peut partir d'une observation sans en faire forcément la même analyse ! Mais merci du conseil, je vais me tourner vers Epictète que je n'ai jamais lu.
voir l'équilibre homéostasique
Rapport au texte de Tocqueville, l'Amérique en ce temps-là tait très puritaine, donc les gens n'étaient pas du genre à laisser éclater leur joie à tout propos en public. Ca ne veut pas dire qu'ils étaient moins heureux que d'autres pour autant.
Plaisir = Corps
Bonheur = Psychisme
Equanimité (Félicité, ataraxie, béatitude, séreinité constante indépendante des circonstances sans objet, d'une qualité et d'un ordre supérieur au plaisir et au bonheur) = Esprit
Le but des religions, en tout cas selon certaines interprétation, est d'atteindre cet état, qui est identifié à dieu, aux royaumes des cieux, à l'absolu.
Comme je l'ai mentionné plus haut, cet état est inconditionnel, donc 'rien' ne le provoque, et il est considérer comme faisant partit de chaque homme et étant constitutif de la réalité (manifestée et non manifestée). Rien ne le provoque, c'est à dire que rien ne rend équinime, on peut par contre retirer ce qui empèche d'en prendre conscience, ce qui empèche de le vivre.
C'est tout le cheminement spirituel et religieux, c'est tout le but des règles, morales, exercices, ascèces, méditations et prières.
Je te conseille les livres de Mattieu Ricard, moine bouddhiste et scientifiques, notament 'Plaidoyer pour le bonheur' et les livres d'Arnaud Desjardins, notamment 'Les chemins de la sagesse' .
Tu trouveras des vidéos d'eux sur Youtube pour plus d'informations.
mdr
l'ésotérisme qui s'installe sur ce forum me fait flipper vdd.
tu fais quelle distinction entre psychisme et esprit juste, qu'on soit bien au clair ?
Aeternae, tu atteints ton état magique en quelques secondes avec les drogues appropriées, et ça n'a rien de spirituel ou au contraire ça la résume très bien.
le bonheur peut etre la consequence de la conscience d'avoir atteint sa propre conception du bien, conception qui peut etre changee. mais les deux choses ne sont pas identique, ne pas confondre une chose et son vecteur.
ensuite, ce fait releve de la psychologie, donc de l'animalite, donc de la physique, et il me parait absusif de l'assimiler a de la philosophie.
Le post d'Aeternae est très intéressant, merci !
Dissocier psychisme et esprit, ce dernier terme ayant une dimension plus mystique il va de soit qu'il favorise les démarches floues de théories jouant sur la subjectivité de chacun... Vanter les mérites de la religion qui permettrait d'épanouir cet "esprit"...
"une dimension plus mystique" en quoi ?